À l’hôpital, les nouvelles formes de management des directions et les nouvelles organisations du travail amènent à une déshumanisation du travail. Non seulement l’institution ne prend plus soin de ceux qui prennent soin mais elle les maltraite, estime le Syndicat national des professionnels infirmiers (SNPI).
Entre injonctions paradoxales (augmenter l’activité avec moins d’agents), recherche d’une rentabilité immédiate, rationalisation des flux de patients en groupes homogène de malades (GHM) et standardisation des procédures de soins, les professionnels de santé sont en grande souffrance.
Cette maltraitance institutionnelle se développe à grande échelle mais les directions adoptent la politique de l’autruche face aux difficultés psychiques de leurs salariés ou font illusion en mettant en œuvre des plans de prévention cosmétiques, sans prise sur le réel.
Deux détenus de la prison de la Farlède, près de Toulon, se sont évadés samedi soir de l'établissement psychiatrique où ils étaient hospitalisés d'office. Les deux détenus se trouvaient dans une pièce avec un ordinateur mis à la disposition des patients et auraient profité du changement d'équipe, entre 21H00 et 21H30, pour s'échapper de l'hôpital de Pierrefeu (Var), a précisé le procureur de la République de Toulon.
La Fédération hospitalière de France (FHF) a proposé, mercredi 7 septembre, lors de son université d'été, six axes d'amélioration afin dedéverrouiller la télémédecine et stimuler les initiatives des acteurs de terrain.
08.09.2016
Ces propositions sont le fruit d'une mission lancée en mai dernier par Frédéric Valletoux, président de la FHF, lors de la Paris HealthCare Week. Ce jeudi, le patron de la fédération publie une tribune dans nos colonnes appelant à amorcer le modèle économique de la télémédecine.
L'utilisation de médias sociaux tels que Facebook, Instagram et Snapchat a augmenté de façon exponentielle au cours des dernières années. Cela est particulièrement vrai chez les adolescents et les jeunes adultes. Une étude récente réalisée en Ontario indique que 80% des jeunes utilisent les réseaux sociaux au quotidien, dont près de 50% s'en servent pendant plus de deux heures par jour.
Quel est l'impact de l'utilisation des médias sociaux sur la santé mentale des jeunes? Ceci est une question pressante pour les chercheurs, qui ont réalisé de rigoureuses études sur le sujet.
Ces études produisent des résultats cohérents : l'utilisation intensive des médias sociaux est liée aux problèmes de santé mentale.
«Une utilisation récente de Facebook empire comment les gens se sentent d'un moment à l'autre et diminue leur satisfaction à l'égard de la vie. »
Par exemple, une étude de l'université de Pittsburgh surveillant de jeunes adultes indique que les utilisateurs intensifs de médias sociaux sont presque trois fois plus susceptibles de souffrir de dépression que les utilisateurs occasionnels. Une autre étude sur de jeunes adultes montre qu'une utilisation récente de Facebook empire comment les gens se sentent d'un moment à l'autre et diminue leur satisfaction à l'égard de la vie.
Le iBand+ est un bandeau connecté permettant d’aider l’utilisateur à s’endormir, mais également à prendre le contrôle de ses rêves. Cet accessoire pourrait permettre de démocratiser le rêve lucide…
À l’heure où la réalité virtuelle nous propose d’explorer les profondeurs de l’imagination humaine, la technologie fait encore aujourd’hui pâle figure face aux immenses capacités du cerveau humain. Mieux que le casque de réalité virtuelle le plus avancé, les rêves nous permettent de vivre des expériences extraordinaires, d’un réalisme impressionnant, juste en fermant les yeux.
Malheureusement, les rêves ne peuvent être contrôlés, et s’achèvent en général dès lors que l’on prend conscience que nous ne sommes pas éveillés. C’est tout du moins le cas pour la grande majorité des êtres humains. Certains affirment être parvenus à maîtriser le déroulement de leurs rêves, et à acquérir une liberté totale durant leurs escapades oniriques. C’est le principe des « rêves lucides ».
Jusqu’à présent, réussir à expérimenter le rêve lucide était réservé à une infime minorité de personnes dans le monde. Cette pratique nécessite une grande discipline spirituelle, un entraînement cérébral de longue haleine et une volonté de fer.
iBand +, un bandeau connecté pour essayer le rêve lucide
Aujourd’hui, la startup Arenar cherche à démocratiser le rêve lucide en permettant au plus nombre de s’y adonner sans voir à s’entraîner. Pour ce faire, la firme a développé un bandeau connecté portant le nom d’iBand+. Cet accessoire permet à la fois d’aider le porteur à s’endormir, et à garder le contrôle pendant ses rêves.
Dans son rapport annuel sur la Sécurité sociale, publié ce mardi, la Cour des comptes cible les prescriptions des quelque 67 000 médecins hospitaliers et 35 000 internes (24,7 milliards d'euros dont 14 milliards réalisés à l'hôpital et 10,6 milliards exécutés en ville, soit 14 % de l'ONDAM). Ces prescriptions ont bondi de 32 % depuis 2007, « cinq fois plus vite que les prescriptions des médecins libéraux », alertent les magistrats.
La ministre de la Fonction publique, Annick Girardin, a souligné vendredi la "très forte implication" des personnels hospitaliers face aux "difficultés" qu'ils rencontrent en termes de respect de la laïcité, à l'occasion d'une visite consacré à ce sujet à l'hôpital Bichat-Claude Bernard à Paris.
Face aux revendications communautaires qui peuvent s'exprimer à l'hôpital, si "les incidents sont rares", a dit la ministre, ces questions spécifiques "demandent une implication très forte des agents pour négocier", a-t-elle reconnu à l'issue d'échanges avec une quinzaine de médecins, infirmières, sages-femmes, aides-soignantes et cadreshospitaliers de l'établissement.
Les témoignages relevés par la Drees dans le cadre d'une enquête confirment que les soignants considèrent leurs conditions de travail en Ehpad difficiles. Les tensions dans ces organisations relèvent de plusieurs facteurs. La pénibilité est aussi bien physique que psychique. Les perspectives d'amélioration semblent limitées.
Cruelle désillusion pour les décideurs hexagonaux de la santé ! Cinq mois après avoir eu les honneurs du Lancet, voilà le système de santé français fort mal classé dans une étude parue dans... la même revue ! 15 ans après avoir été désigné meilleur système de santé dans le monde par l'OMS, notre pays figure désormais bien loin du top ten pour l'excellence de son système de soins.
La page "des langues ayant disparu" est une triste merveille.
Je voudrais ce matin dire mon amour à une page Wikipédia. Elle s’intitule - je traduis - “liste des langues par ordre de disparition”. En gros, il s’agit d’une page qui liste les langues ayant disparu, la plus récemment récemment disparue se trouvant en tête de liste. Si vous y allez aujourd’hui, vous verrez que la dernière langue qui a disparu est le Wishita, c’était le 30 août dernier, quand est morte une dame du nom de Doris MacLemore.
Présentation de l'ouvrage : Pour Vladimir Jankélévitch l’apprentissage est valable pour tout ce qui prétend au progrès dans la continuation, seule l’heure de la mort ne peut être apprentissage car l’apprentissage porte les traces du futur. L’apprentissage est donc par déduction, le visage même de la vie. L’apprentissage est la marque la plus significative du vivant dont le point d’orgue est « l’habitude ». Quand l’animal symbolique comme le décrit Charles Sanders Peirce apprend, apprend-t-il en regardant, en imitant ou en explorant ? Y-a-t-il une intentionnalité dans l’acte d’apprendre ? Il y a plusieurs façons d’apprendre dont la démonstration. Mais la démonstration est-elle la marque de la plus grande créativité ? À quoi peut se comparer la démonstration ? La démonstration est à l’apprentissage ce que l’interprétation est à la psychanalyse. Un apprentissage n’est pas simplement la mise en œuvre d’un geste, d’une méthodologie, mais la mise en mouvement d’un contenu cognitif, d’un contenu émotionnel, d’un corps, et d’une histoire singulière.
La maladie ne touche pas de la même manière les organes. Pour comprendre ce phénomène, la recherche tente une approche «évolutionniste», envisageant chaque partie du corps comme un écosystème.
C’est un fait : face au cancer, certaines parties de notre corps sont bien plus vulnérables que d’autres. Ainsi, les cancers du cerveau, du cœur, du pancréas ou de l’intestin grêle sont assez rares par rapport à ceux du sein, de la peau, du côlon ou de la prostate. Mais comment expliquer cette hétérogénéité entre nos différents organes et tissus ? Pour les scientifiques, la question constitue un casse-tête à résoudre s’ils veulent mieux comprendre cette maladie, devenue, il y a peu, la première cause de mortalité en Europe de l’Ouest. Pour y parvenir, ils se penchent sur les possibles causes internes - telles que le nombre de cellules souches en division dans chaque organe - ou, au contraire, sur des facteurs externes tels que la pollution ou le mode de vie (alimentation, tabagisme, alcool, etc.) qui ne vont évidemment pas avoir le même impact sur tous les organes. Mais une troisième voie de recherche, plus inattendue, commence à émerger : elle s’appuie sur les concepts de l’écologie et des sciences de l’évolution. Pour ceux qui douteraient du sérieux de la chose, sachez que ce nouveau champ, baptisé «Ecologie évolutive des organes», vient de faire la une de la prestigieuse revue Trends in Cancer, relayant les travaux d’une équipe de chercheurs français, américains et australiens.
Un fois par mois, Libération publie en partenariat avec le magazine en ligne de l’organisme (https://lejournal.cnrs.fr), une analyse scientifique originale.
Tout d’abord, ces scientifiques proposent de regarder le corps humain autrement, en enfilant les lunettes de l’écologie. L’idée, qui peut paraître surprenante de prime abord, est d’envisager les organes du corps comme une myriade d’écosystèmes plus ou moins connectés entre eux. A l’image d’un petit coin de forêt ou d’un bout de plage, chacun de ces organes écosystèmes a ses propres caractéristiques «biotiques» (telles espèces de bactéries et de microbes présentes en telle quantité) et «abiotiques» (la température, l’exposition aux UV, le pH, la quantité d’oxygène). Au sein de ce réseau, les cellules cancéreuses sont comparables, à bien des égards, à des parasites microscopiques qui se seraient adaptés aux conditions locales.
C’était énervant. Dans le film Superman de 1978, où Christopher Reeve interprétait le superhéros à slip rouge (taille haute), cette nunuche de Lois Lane s’avérait incapable de reconnaître Superman en Clark Kent, son collègue journaliste du Daily Planet. On avait beau lui crier à travers l’écran « Regarde, ça crève les yeux que c’est le même bonhomme ! », rien à faire, elle semblait frappée de prosopagnosie, ce trouble qui empêche d’identifier les visages. Bien sûr, Christopher Reeve, avec un talent aussi grand que le slip de Superman (oui, c’est obsédant qu’on puisse faire une carrière de superhéros en portant ses sous-vêtements par-dessus sa combinaison moule-truc), modifiait substantiellement son apparence quand il jouait Clark Kent – costume fadasse, chapeau vieux jeu, silhouette voûtée, voix haut perchée, aucune assurance – mais cela n’expliquait pas cet aveuglement… Comment diable fait Superman pour ne pas être percé à jour ?
La 21e journée toulousaine de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent aura lieu le jeudi 3 novembre 2016 au grand auditorium de l’université Paul Sabatier - Université des sciences - bâtiment administratif - 118 route de Narbonne - Toulouse.
Touchant environ 10 % à 15 % de la population, les acouphènes sont généralement des sons perçus par un sujet de façon subjective. Comparables à « un bourdonnement, un sifflement ou un tintement » ressenti dans le crâne ou dans l’oreille, ils peuvent altérer considérablement la qualité de vie des intéressés. On rattache certains acouphènes chroniques au « cercle vicieux de l’hypervigilance » présente lorsqu’un tel bruit « fantôme » est associé à un état d’anxiété et à une « hyperactivité du système limbique. » Par exemple, l’hypersensibilité au bruit peut dépendre d’une prise de conscience anxiogène de la circulation sanguine dans l’oreille (acouphène pulsatile), liée à une turbulence anormale de la circulation artérielle ou veineuse dans la région auriculaire.
Les dysfonctionnements éventuels du microbiote intestinal représentent désormais des pistes prometteuses pour préciser le contexte de certaines affections psychiatriques, influencées vraisemblablement par la libération de diverses substances issues « de la digestion et de la fermentation des nutriments. » Parmi ces molécules, figurent en effet « des neurotransmetteurs actifs » comme la sérotonine, la dopamine et le GABA.
Quel avenir pour les enfants ? Quel avenir pour l’enfance de l’humanité ? Prévention ou prédiction?
[...] Alors pourquoi un groupe Enfance au sein du Collectif des 39 ?
L’enfance avec tous ses « pourquoi » décrète la reconnaissance d’un besoin de compréhension aussi vital que le sont celui de se nourrir ou de rêver. « Ne faut-il pas en effet d’abord ne pas comprendre pour ensuite comprendre ? » Et ces pourquoi des enfants nous donnent, comme l’écrivait Robert Antelme dans son texte intitulé L’Espèce humaine, à ne jamais oublier, dans quel univers au plus haut point sadique et meurtrier nous pouvons nous trouver, quand il n’y aurait plus de pourquoi….. Alors quand nous avons dû constater qu’aujourd’hui, de plus en plus d’enfants ne trouvent plus d’espace pour déplier leur pourquoi, nous nous sommes réunis, depuis 2 ans, autour des questions plus spécifiques que posent le traitement actuel des enfants, de l’Enfance et de nos métiers auprès d’eux. Ce groupe Enfance s’est constitué autour de soignants, d’éducateurs, d’enseignants travaillant auprès des enfants et leurs familles et des parents, tous, très soucieux des modalités actuelles de la socialisation enfantine. Nos questions furent les suivantes :
Que nous est-il arrivé que nous ne voulions plus ou nous ne pouvions plus penser l’enfance qu’en termes de handicap, de dysfonctionnements ou d’exclusion ? Que sont devenues nos capacités d’écoute, d’accueil et d’hospitalité lorsqu’un enfant se montre différent par rapport aux exigences folles de notre temps ? Quand de plus en plus nombreux, des enfants ne trouvent pas d’autres voies pour se faire entendre qu’en provoquant une violence fantasmatique meurtrière, un rejet, que nous ne pouvons cependant pas dénier puisqu’il attaque les fondations de notre propre enfance, perdue mais ineffaçable.
Journée scientifique de la Cippa le samedi 5 novembre 2016
ORGANISATEUR
Cippa, Coordination Internationale entre Psychothérapeutes Psychanalystes et membres associés s’occupant de personnes avec Autisme en partenariat avec l’Université Paris Diderot Paris 7
Par les équipes des hôpitaux de jour l’Épi (Paris 14e) et Françoise Grémy (Paris 15e)
Notre salaire doit être à la hauteur de nos responsabilités
Nous demandons : · la revalorisation de notre grille de rémunération · des emplois statutaires pour résorber la précarité · l’accès facilité aux psychologues et la création de postes pour répondre aux besoins réels du public
Pourquoi s'allonger sur le divan ? Pourquoi un jour prendre la décision de consulter « quelqu’un » ?
Une série documentaire de Virginie Bloch Lainé, réalisée par Clotilde Pivin
Prise de son : Etienne Leroy, Laurent Lucas et Olivia Branger
Mixage : Manuel Couturier
Il ne sera question ni de thérapie comportementale, ni de développement personnel mais de psychanalyse. Au cours de quatre documentaires dont la progression suit celle d’une analyse, depuis le premier rendez-vous jusqu’aux adieux, cinq analysants et sept psychanalystes témoignent de ce en quoi consiste une analyse, de ce qui doit se passer entre ces deux individus pour que l’un écoute l’autre avec neutralité et bienveillance, et de ce qui s’invite en séance lorsque tout fonctionne bien : des larmes, de l’euphorie, de la colère, et parfois un morceau d’inconscient qui remonte à la conscience.
Pourquoi décider de consulter « quelqu’un » ? C’est parfois moins un choc qu’une tristesse ou une angoisse anciennes et familières qui incitent à rencontrer un psychanalyste. « L’angoisse », dit ici le psychanalyste Patrick Guyomard, « ça prend au corps ». «Avoir des parents ou ne pas en avoir ; la violence de la sexualité masculine ; la violence du corps à corps féminin », voici quelques raisons parmi d’autres, qui incitent à consulter. On espère se débarrasser de chaînes qui nous entravent ou de symptômes somatiques, comme ce fut le cas pour Marie Cardinal qui, en 1975, a raconté son expérience dans Les Mots pour le dire et dont nous entendrons le témoignage extrait de l’émission Radioscopie. Nous entendrons aussi la voix de George Perec. Il fit quatre ans d’analyse avec J.B. Pontalis. Le texte de Perec intitulé Les Lieux d’une ruse, qui se trouve dans le recueil Penser, Classer, raconte, de biais, cette analyse. Pour quelques patients interrogés dans ce premier volet, il ne s’agissait de rien de moins que de parler à un psychanalyste pour ne pas mourir. Catherine Chabert souligne enfin l’importance d’un obstacle à la cure : le masochisme. Aller mieux ne va pas de soi.
« Les désirs sont sources de grande culpabilité, et quand on va mal, on paie. »
Avec :
Les patients Catherine Delarue-Breton (maître de Conférences en sciences du langage à l’ESPE de Créteil-UPEC), Alexandre (enseignant), Kamel (médecin urgentiste) DidierPourquery (journaliste), et SophieChauveau (écrivain, essayiste).
Les psychanalystes Patrick Guyomard, Catherine Chabert, Corinne Ehrenberg, Christophe Paradas, Sarah Contou-Terquem, Clarisse Baruch et le psychiatre Christophe du Fontbaré.