L’infirmier en chef du poste de santé de Népen (région de Kédougou) est monté au créneau pour mettre à nu les conditions exécrables dans lesquelles le personnel de santé est confronté. Il a égrené un chapelet de doléances qui vont du manque d’électricité au manque criard de moyens au niveau des structures sanitaires.
Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.
mardi 28 avril 2015
Les femmes sont plus touchées par les politiques d'austérité
Le Monde.fr avec AFP |
La place des femmes et leur promotion dans le monde du travail pâtissent des politiques d'austérité, explique un rapport de l'ONU Femmes – l'entité des Nations unies pour l'égalité des sexes et l'autonomisation des femmes – rendu public lundi 27 avril. Dans son document, l'organisation déplore ainsi qu'à « une époque de richesses mondiales sans précédent » des millions d'entre elles soient encore « reléguées à des emplois peu rémunérés et de qualité médiocre ».
En grève ce mercredi ensoutien des médecins étrangers de Prémontré
L'UNION Philippe Robin 28 Avril 2015
L’appel à la grève a été lancé pour le mercredi 29 avril.
Les psychiatres protestent contre les menaces d’interdiction d’exercer de collègues étrangers.
L’appel à la grève a été lancé pour le mercredi 29 avril.
Les psychiatres protestent contre les menaces d’interdiction d’exercer de collègues étrangers.
Une nouvelle crise frappe l’hôpital de Prémontré.
Les psychiatres de l’établissement public de santé mentale départemental (EPSMD) de l’Aisne, basé à Prémontré, ont lancé un appel à la grève pour ce mercredi 29 avril de 9 à 17 heures.
"C’est là qu’est l’avenir du pays" : un médecin du 93 raconte "sa" banlieue
25.04.2015
A 71 ans, Alexis Sarola (un pseudonyme) a enfin le temps d’écrire autres choses que des ordonnances. Avec la retraite vient souvent le temps des bilans et le Dr Sarola a décidé de prendre sa plus belle plume pour faire le sien. Dans son ouvrage Médecin dans le 93, l’ancien généraliste de Bondy revient sur 40 ans d’exercice de la médecine enSeine-Saint-Denis. « C’est romancé, le médecin du livre me ressemble mais ce n’est pas tout à fait moi, il est mieux que moi » précise-t-il. Malgré la présence du médecin en fil rouge, ce sont les patients qui sont au cœur de ce livre. Le généraliste dresse « 33 portraits impressionnistes » et nous parle davantage d’hommes et de femmes que de médecine. Ici il nous parle de Josée la femme battue, là de Farida la sans-papiers ou encore d’Antoine, collectionneur de timbres et un temps candidat sur une liste Front National. « J’ai parfois regroupé plusieurs patients en un, mais toutes les histoires sont vraies et vécues ».
Le «juste» prix d’un médicament
PIERRE-YVES GEOFFARD PROFESSEUR À L'ECOLE D'ECONOMIE DE PARIS, DIRECTEUR D'ÉTUDES À L'EHESS.
En marge des négociations multilatérales conduites dans le cadre de l’OMC, les Etats-Unis et l’Inde sont actuellement engagés dans des discussions bilatérales pour promouvoir le commerce entre leurs deux pays. Parmi les points en débats, plusieurs questions portent sur la propriété intellectuelle et, notamment, la manière dont l’Inde attribue des brevets, qui garantissent dans son pays un monopole sur un produit ou une technologie de production. L’un des secteurs directement concernés par ces négociations est celui du médicament.
L’Inde dispose aujourd’hui d’une importante industrie pharmaceutique, et figure notamment parmi les principaux pays producteurs, et exportateurs, de médicaments génériques. Cette industrie s’est fortement développée à partir des années 70, lorsque l’Inde a décidé d’abolir les brevets protégeant les inventions des grands laboratoires internationaux. La découverte et le développement de nouveaux traitements peuvent prendre de longues années et nécessiter plusieurs milliards de dollars d’investissement, mais on peut assez facilement en réaliser des copies, souvent pour un faible coût.
Le secteur pharmaceutique est ainsi une industrie à coûts fixes élevés et coûts marginaux faibles. Bref, l’exemple même d’un secteur où une concurrence intensive permet de réduire à néant les marges, mais rend difficile la récupération des coûts fixes en l’absence de régulation adéquate.
Joli comme un corps
EMMANUÈLE PEYRET
EXPOSITION
Des modèles d’artistes et de couturières aux créatures des vitrines en passant par les poupées de cire ou de son, le musée Bourdelle retrace l’histoire des mannequins depuis le XVIIIe siècle.
Il est silencieux, discret et pourtant iconoclaste et subversif. Il est à l’image du corps humain, en cire, bois, osier, mais il dérange, corps morbide et articulé. Il sert de modèle aux artistes, on le retrouve presque vivant dans les toiles. Il peut passer de l’accessoire caché de l’artiste au fétichisme le plus exacerbé, de l’état d’objet au concept, liant l’art, la mode, le corps, le sexe, la mort : c’est le mannequin d’atelier devenu en quelques siècles mannequin de vitrine, dont l’histoire est retracée dans «Mannequin d’artiste, mannequin fétiche», belle et curieuse exposition au musée Bourdelle, fraîchement rouvert après huit mois de travaux.
La balade commence dans les ateliers du sculpteur, où quelques corps de bois sont glissés en clin d’œil à l’expo : 150 objets, peintures, dessins, sculptures, photos, poupées, mannequins d’artiste, de vitrine, anatomiques, le tout en neuf actes, comme au théâtre. Parce que, explique Jérôme Godeau du musée Bourdelle,«l’histoire du mannequin tient vraiment de la dramaturgie et de la scénographie, jouant à la fois la doublure et le rôle-titre, passant du simple accessoire au rôle du héros». Neuf comme les neuf muses d’Apollon au théâtre des Champs-Elysées, sculptées par Bourdelle, évidemment.
L’expo, qui nous vient de Cambridge, a commencé sa vie avec Jane Munro, auteure d’un ouvrage impressionnant sur la question (1) et commissaire anglaise qui a porté le projet pendant six ans au Fitzwilliam Museum. Dans sa version parisienne, dans ce petit musée à taille humaine, c’est presque impressionnant de se trouver seul face à face avec ces yeux vides, ces corps articulés incroyablement modernes, presque robots à la Goldorak. Cette création de l’Academia Carrara de Bergame, par exemple : c’est l’un des seuls et derniers témoins du mannequin d’artiste du XVIIIe siècle, sur sa chaise. «Il est articulé, grandeur nature, et instable, raconte Jerôme Godeau. Nous avons dû le ligoter pour le transporter et l’installer sur sa chaise. Une étrange scène qui tenait tout à la fois du rituel fétichiste et de la Passion d’un Christ aux outrages.» D’emblée, le mannequin dérange, corps idéal, muet et docile, alors qu’il va «fonder toute une tradition plastique pendant cinq siècles», reprend le commissaire.
L’analyse transactionnelle, alternative à la psychanalyse
17/04/2015
Les alternatives à la psychanalyse ayant connu un grand succès ne sont pas si nombreuses. C’est le cas de l’analyse transactionnelle[1] d’Eric Berne (1910–1970), un psychiatre américain dont le livre Games people play : The Psychology of Human Relationships (Les jeux auxquels les gens se livrent : la psychologie des relations humaines) s’est vendu à plus de cinq millions d’exemplaires, depuis sa parution en 1964 (titre de l’édition française : Des jeux et des hommes). Cet ouvrage inspira d’ailleurs une célèbre chanson homonyme de Joe South[2], associant un air traditionnel de la musique cajun à cette thématique d’ordre psychologique !
Besoin de stratégies préventives en santé mentale
23/04/2015
Des recherches menées en Australie dans les années 1990 ont confirmé la fréquence importante des maladies mentales qui touchent environ une personne sur cinq, mais restent souvent non traitées. Et malgré un renforcement de l’offre de soins en psychiatrie, on n’observe depuis vingt ans «aucune amélioration notable » dans la santé mentale des Australiens. Le seul progrès perceptible a été obtenu dans la réduction du taux de suicide, effective dans ce pays depuis la fin du vingtième siècle.
Ce constat s’explique sans doute par le fait que l’Australie a consacré prioritairement ses ressources à la réduction de la durée des affections psychiatriques, en promouvant les traitements, mais a omis parallèlement de « réduire leur incidence en renforçant la prévention. » Cette situation incite à rééquilibrer les efforts en psychiatrie vers la prévention des troubles mentaux, plutôt que d’allouer presque tous les moyens aux seuls services de soins.
lundi 27 avril 2015
Cannabis : la France en retard dans la prévention
LE MONDE | | Par François Béguin et Laetitia Clavreul
Pour empêcher – ou du moins limiter – la consommation de cannabis chez les adolescents, la France a-t-elle fait les bons choix ? La question est posée alors qu’après dix ans de stabilisation à un niveau élevé, les mauvais chiffres publiés mardi 21 avril par l’Observatoire français des drogues et toxicomanies (OFDT) montrent que l’usage de cannabis chez les adolescents est reparti à la hausse. Avec un jeune de 17 ans sur deux ayant déjà expérimenté le cannabis, et près d’un sur dix qui fume régulièrement des joints, le plan contre les conduites addictives annoncé fin 2013 par le gouvernement pourrait ne pas être suffisant. Plusieurs experts estiment aujourd’hui que de nouvelles pistes devraient être discutées.
« Face à ces chiffres, que faire ? », a réagi dans un communiqué la Fédération Addiction, qui regroupe des professionnels de la prévention et de la réduction des risques. Elle y fait le constat de « l’échec d’une politique portée depuis des années qui, en France plus qu’ailleurs, a privilégié une réponse binaire – la pénalisation et le soin –, alors que la majorité de ces jeunes ne sont ni des malades, ni des délinquants ». Elle estime qu’en se posant uniquement la question de la maladie, et non pas celle de l’usage, l’on passe à côté de la majeure partie des consommateurs.
Prime pour mieux prescrire : de plus en plus de médecins concernés
Le Monde |
Les médecins généralistes qui font des efforts pour mieux prescrire ont touché environ 6 200 euros dans le cadre de la rémunération sur objectifs de santé publique (ROSP), a indiqué, lundi 27 avril, l'Assurance-maladie. Le montant de cette prime annuelle, en vigueur depuis janvier 2012, et le nombre de ses bénéficiaires sont en hausse.
C'est le signe que les médecins libéraux volontaires qui touchent ce complément de revenus remplissent davantage les indicateurs de santé publique qui la conditionnent : prévention, prescription, vaccination, suivi des pathologies chroniques ou encore organisation du cabinet.
Au total, l'Assurance-maladie a déboursé 376 millions d'euros pour 2014 pour ce dispositif, une dépense en hausse par rapport à 2012 et 2013 (respectivement de 294,4 millions et 351,9 millions), ce qui traduit une « évolution positive des indicateurs de santé publique, d'efficience et de modernisation du cabinet ».
Quelque 89 000 médecins (toutes spécialités confondues) viennent de toucher 4 215 euros en moyenne au titre de l'année 2014. La somme est plus rondelette pour les 51 526 généralistes concernés par le dispositif qui ont perçu 6 264 euros en moyenne (contre 5 774 euros en 2013).
- Meilleur suivi des diabétiques
Le suivi est meilleur pour les diabétiques (plus de 3 millions de personnes), avec notamment la progression de 7,5 points sur la part des patients ayant réalisé un certain nombre de dosages sanguins (HbA1c).
- Meilleure prescription
Le nombre de prescriptions d'antibiotiques aux patients adultes est en baisse, de même que celui de benzodiazépines (somnifères ou médicaments contre l'anxiété) pour les plus de 65 ans.
2 personnes sur 3 n’ont pas accès aux soins chirurgicaux
27.04.2015
Deux personnes sur trois – soit presque 5 milliards d’individus dans le monde – n’ont pas accès aux actes chirurgicaux de routine pour traiter des complications courantes, comme l’appendicite, un accouchement difficile, ou une fracture... C’est l’estimation mis en avant dans uneétude publiée aujourd’hui dans « The Lancet », menée par 25 experts internationaux dans 110 pays. Cette estimation correspond au double de celles avancées précédemment, qui ne prenaient en compte que la disponibilité de la chirurgie dans différentes régions. Cette fois, les auteurs ont également voulu refléter les problèmes liés aux barrières économiques et géographiques des populations.
À Cluj, le suicide d’étudiants français en médecine préoccupe les autorités
27.04.2015
Crédit photo : S TOUBONZoom
Les suicides de deux étudiantes en médecine françaises de la faculté de Cluj-Napoca, en Roumanie, et la tentative de suicide de deux autres de leurs camarades, en mars dernier, mettent en lumière les graves difficultés rencontrées par ces jeunes expatriés qui souhaitent à tout prix devenir médecin.
Strasbourg candidate à l’ouverture d’une « salle de shoot » dans son hôpital
27.04.2015
Crédit photo : S TOUBONZoom
Candidate, avec Bordeaux et Paris, à l’ouverture expérimentale de l’une des trois « salles de consommation à moindres risques » pour les usagers de drogues, - dites aussi « salles de shoot » -, Strasbourg envisage d’installer rapidement cette dernière dans le cadre de son hôpital, et table sur un « réel consensus » quant à son acceptation par la population.
Pourquoi appeler "maladies mentales" des problèmes relationnels ou spirituels ?
26 avril 2015
Dr Michaud-Nérard , Pédopsychiatre, DEA de Psychologie clinique.
Dr Michaud-Nérard , Pédopsychiatre, DEA de Psychologie clinique.
Aujourd’hui, la vie et le langage des peuples occidentalisés, imprégnés par l’idéologie dominante de la médecine, sont rythmés par les fictions de la propagande publicitaire des laboratoires pharmaceutiques en faveur du "tout-médicament". L’idéologie de la médecine est celle de la soi-disant révélation de la "Science".
C’est "la Famille" qui, autrefois, symbolisait le rôle si important de "protecteur naturel", joué en faveur des enfants, dans la vie de tous les jours. Pourtant, aujourd’hui, la maladie du TDAH offre, au "médecin-tout-médicament", l’opportunité de jouer un rôle similaire, mais cette fois, en défaveur des enfants.
On sait que "la Famille", autrefois, n’avait nul besoin d’être initiée aux subtilités de la religion du "tout-médicament". Mais, aujourd’hui, la maladie du TDAH offre l’opportunité aux psychiatres de refuser toute forme de courage intellectuel, pour se soumettre au vocabulaire du DSM, importé abusivement des États-Unis.
Le DSM est devenu l’ouvrage mondial de référence, publié par l’APA, la toute-puissante Association Américaine de Psychiatrie, classifiant les critères diagnostiques et statistiques de soi-disant troubles mentaux. Le DSM est devenu le "bréviaire de la domination idéologique" de la psychiatrie consumériste quasi-religieuse nord-américaine. (DSM : de l’anglais, signifie : Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders).
Les psychiatres médiocres disposent d’un catalogue publicitaire des troubles mentaux made in USA où, à chaque rubrique du DSM, correspond un symptôme et un diagnostic, ce qui conditionne le traitement.
La plupart des grands groupes pharmaceutiques nord-américains ont bien compris leurs intérêts très profitables à exporter dans le monde entier cette conception de l’idéologie scientiste faussée de la psychiatrie biologique. Le "tout-médicament" est imposé comme le "nouveau langage de la psychiatrie moderne".
Pour la famille de l’enfant turbulent, qui bouge beaucoup et qui n’écoute pas, et surtout qui n’obéit pas quand on lui parle, la notion de l’enfant turbulent, employée dans le langage courant, a un sens complètement différent de celui de la psychiatrie moderne, qui vend le mythe rentable "pour tous" de la maladie du TDAH.
Une chose, pour la famille, était d’appeler "turbulent", l’enfant "normal" qui n’écoute pas et qui n’obéit pas, une autre chose est d’appeler l’enfant turbulent, un enfant handicapé de la maladie imaginaire du TDAH.
Si le DSM-business avait voulu pousser plus avant l’analyse linguistique du "nouveau vocabulaire de la psychiatrie moderne", importé abusivement des États-Unis, les soi-disant adeptes ignares de l’idéologie de la psychiatrie biologique moderne auraient vite compris que le mot "turbulent" n’avait pas le même sens, selon qu’on parle de l’enfant "normal" ou de l’enfant devenu "handicapé" selon la maladie imaginaire du TDAH.
La critique scientifique condamne tous les mensonges publicitaires du DSM-business.
Ces remarques n’ont d’autre but que de démontrer que, dans une "société psychiatrique avancée", "la famille" ne peut jamais comprendre parfaitement le sens caché des mensonges publicitaires de la psychiatrie biologique et de la religion du "tout-médicament". Le mythe de la maladie du TDAH "pour tous" conduit tout un chacun à confondre le sens réel du comportement "normal" de l’enfant turbulent, et le sens médicalisé du handicap imaginaire de la maladie du TDAH, emprunté au vocabulaire du DSM-business.
Le scandale des peignoirs de bain
24 AVRIL 2015
Dans un épisode excellent de The West Wing (A la Maison Blanche), Bartlet’s Third State of the Union (2001, saison 2 épisode 13), un des membres de l’équipe du président Bartlet à la Maison Blanche, Sam Seaborn (Rob Lowe), apprend par hasard, lors d’une conversation avec C.J. Cregg (Alison Janney), la porte-parole de la présidence, et son assistante Carol Fitzpatrick, que la salle de sport réservée aux personnels de la Maison Blanche met à disposition de confortables peignoirs de bain… seulement dans les vestiaires des femmes. Vert de jalousie, il s’indigne : «C’est un scandale. Alors qu’il y a mille hommes qui bossent ici et seulement 50 femmes.» A quoi C.J. rétorque :«Ouais, c’est ça, c’est les peignoirs de bain, le scandale.»
Cet échange illustre astucieusement la facilité qu’on a à s’indigner de toute apparence d’avantage donné aux femmes (comme le montre par exemple la mobilisation masculiniste sur la garde des enfants des couples divorcés ou séparés) et, particulièrement en France, à s’indigner au nom de l’égalité de toute mesure qui mettrait en cause une domination installée. Par exemple, en assurant la parité, au sens d’une représentation plus équitable des sexes (40% minimum de chaque), que ce soit dans le domaine de la vie politique (lois de parité de 2000, 2011) ou de la vie académique (loi Fioraso de 2013). Car, dans ce domaine aussi, il s’agit encore de passer à des droits porteurs d’égalité réelle, à un moment où les politiques sont tentés de clore la période des réformes et des mesures dites «coercitives», et de laisser les choses et comportements suivre leur cours naturel.
Hôpital d'Aulnay : après les inaugurations, les économies
Gwenaël Bourdon | 27 Avril 2015
150 M€ de dettes, des suppressions de postes et de lits, un pôle psychiatrie « en état de sinistre ». Après une importante restructuration, Ballanger doit se serrer la ceinture.
Petits-fours et orchestre jazzy dans le hall... Banderole CGT à l'extérieur. Il y avait deux ambiances, lors de l'inauguration du nouveau pôle mère-enfant à l'hôpital intercommunal Robert-Ballanger (Aulnay-Villepinte) à la mi-avril.
Au terme d'un chantier de 90 M€, l'établissement s'est doté d'un bâtiment rutilant, belle vitrine abritant une maternité ultramoderne (lire ci-dessous), des services de pédiatrie innovants, un pôle tout neuf de consultations (autrefois éclatées sur 18 sites)... Avec l'ouverture, l'an dernier, d'un bâtiment de soins de suite, d'une crèche, d'un hôpital de jour en pédopsychiatrie, l'hôpital a vécu « sa plus importante restructuration depuis trente ans », selon les mots d'un responsable. Mais cette modernisation a son revers. Après les travaux, c'est le temps des économies, ce qui inquiète le personnel et les élus.
Un contrat de santé pour faciliter l'accès aux soins
Hervé Sénamaud | 22 Avril 2015
« Le malade imaginaire », de Molière, teste toutes les médecines, sans être réellement malade, les habitants de Creil, eux, souffrent de nombreuses pathologies, mais ne les soignent pas toujours de façon efficace.
La signature, hier, d'un contrat local de santé, paraphé par la ville, la région Picardie, l'Agence Régionale de Santé (ARS) et l'État, devrait permettre de faciliter l'accès aux soins d'une population qui n'est épargnée ni par le chômage, avec un taux de 14 %, ni par la maladie, le taux de mortalité prématurée étant supérieur à la moyenne nationale.
La signature, hier, d'un contrat local de santé, paraphé par la ville, la région Picardie, l'Agence Régionale de Santé (ARS) et l'État, devrait permettre de faciliter l'accès aux soins d'une population qui n'est épargnée ni par le chômage, avec un taux de 14 %, ni par la maladie, le taux de mortalité prématurée étant supérieur à la moyenne nationale.
Après le cas Andreas Lubitz, les différentes autorités internationales de sécurité aérienne doivent s’entendre
Le Monde.fr |
Par Trang Dao, psychiatre à Montréal (Canada) et Jean Pariès, président de la société de conseil Dédale, spécialisée dans gestion de la sécurité dans les grands systèmes sociotechniques
Les crashs liés à la déficience psychiatrique d’un pilote représentent moins de 2% des accidents aériens sur les 40 dernières années. Même si ce pourcentage est probablement sous-estimé par manque d’expertise psychiatrique au sein des enquêtes, ces événements restent rares. Mais l’exemple récent de Germanwings rappelle à quel point ils sont insupportables. Avec les évidences trompeuses de la rétrospection, on cherche alors facilement des boucs-émissaires : « comment a-t-on pu laisser A. Lubitz accéder à ce cockpit alors qu’il présentait des signes si évidents ? » …
La prévention de tels désastres représente en réalité un défi considérable, qui peut se résumer à deux questions : peut-on empêcher les profils à risque psychiatrique d’accéder aux cockpits ? Sinon, peut-on les y empêcher de nuire ? Sur la seconde, même si on peut espérer progresser grâce à la technologie (porte de cockpit plus « intelligente », couplage de certaines alarmes avec le pilote automatique, etc.) ou le recours au collectif (ex. présence permanente de deux personnes au cockpit), il restera quasiment impossible de contrer les impulsions suicidaires d’une personne experte sur l’avion et vraiment déterminée à mourir. Nous consacrons cet article à la première question.
LIMITES DE LA DÉTECTION
Les candidats pilotes de ligne sont sélectionnés selon des normes internationales d’aptitude comprenant des tests psychologiques. Ceci a pu donner l’impression que tous ceux qui sont retenus bénéficient d’une bonne santé mentale. En fait, à la différence de ce qui se pratique dans l’aviation militaire, aucun examen réel de santé mentale n’est pratiqué dans l’aviation civile, et cela, depuis le début de son histoire. Les pilotes doivent simplement remplir un questionnaire dans lequel ils sont censés « auto-diagnostiquer » un éventuel contexte de trouble mental et le signaler.
Cette stratégie, reproduite à chaque visite médicale périodique, est peu efficace. Le tabou de la maladie mentale, toujours bien vivace, entrave la détection dans la population générale, et joue évidemment pour les pilotes : leur sous-signalement n’est donc pas juste un camouflage malhonnête. Mais pour eux la crainte additionnelle de perdre la licence est considérable ; même l’amende de 250 000 dollars prévue aux Etats-Unis pour déclaration falsifiée représente un « faible coût » comparé à l’investissement et aux sacrifices souvent consentis pour accéder à ce métier.
dimanche 26 avril 2015
Un rapport sur les coûts financiers et psychologiques de la mastectomie
23.04.2015
La ligue contre le cancer publie aujourd’hui le quatrième rapport de l’Observatoire sociétal des cancers. Cette nouvelle édition donne la parole aux femmes ayant subi une mastectomie afin de mieux comprendre leur parcours dans la maladie. Le rapport pointe d’abord que la mastectomie est souvent perçue comme violente et associée à des termes comme « mutilation » ou « perte ». Sur le plan financier, il relève qu’à la suite d’une mastectomie, un reste à charge moyen de 456 euros, est déclaré par une femme sur trois ayant eu des soins supplémentaires. Parmi ces femmes, 33% ont eu des restes à charge pour des consultations de psychologues, 25% pour des séances de kinésithérapie, 70% pour d’autres soins (achat de prothèses amovibles, de manchons pour prévenir le lymphoedème, honoraires de professionnels de santé).
Usagers et syndicalistes organisent la résistance pour sauver l’hôpital Bichat
25.04.2015
Après la polémique autour du sort de l’Hôtel Dieu, c’est le destin de l’hôpital parisien Bichat qui agite les esprits dans la capitale. Le projet de l’AP-HP de création à l'horizon 2025 d'un grand hôpital universitaire au nord de Paris, destiné à palier la vétusté et la non-conformité aux normes de sécurité des hôpitaux Bichat-Claude-Bernard (XVIIIe) et Beaujon (Clichy, Hauts-de-Seine) est en effet loin de plaire à tout le monde. Citoyens, usagers, salariés de l'hôpital, organisations syndicales et partis regroupés au sein du "Collectif Bichat" voient dans le futur grand hôpital "une machine ingérable, avec près de 100.000 urgences par an" et " la garantie d'urgences engorgées et d'une moindre qualité d'accueil", prédisent un "risque de décès accru par la traversée du périphérique lors des embouteillages". En outre, les protestataires dénoncent un projet qui représente un total de 600 lits de moins "et la disparition d'une offre de santé de proximité pour les habitants des quartiers du nord de Paris et des communes environnantes".
Si " Le Généraliste " était paru en avril 1898 Mortels bénitiers...
25.04.2015
" Les contacts multiples que subit l'eau des bénitiers avec des doigts souvent peu aseptiques autorisent à supposer que dans certaines conditions ce liquide est susceptible de jouer un rôle important dans la diffusion des maladies infectieuses. Et, de fait, en analysant bactériologiquement de l'eau puisée dans le bénitier d'une des églises de Sassari, M. le Professeur Vincenzi a constaté la présence d'une foule de bactéries : staphylocoques et streptocoques, colibacilles, microbes tétragènes, bacille de Loeffler, etc.
Don d’organe : l’Ordre des médecins s’oppose au principe du consentement présumé
Coline Garré
| 27.04.2015
Le conseil de l’Ordre des médecins s’oppose à l’amendement 46 ter du projet de loi Santé qui instaure le principe du consentement présumé pour le don d’organe à partir de 2018.
Présenté par Jean-Louis Touraine et Michèle Delaunay, cet article stipule que « le prélèvement peut être pratiqué sur une personne majeure dès lors qu’elle n’a pas fait connaître, de son vivant, son refus d’un tel prélèvement ». La personne peut exprimer son refus – révocable à tout moment – « principalement par l’inscription sur un registre national des refus » ou au moyen d’autres voies, qui seront déterminées à l’issue d’une concertation puis d’un décret.
Le médecin devra « informer » les proches du défunt « de la nature et de la finalité » du prélèvement, à la différence d’aujourd’hui où la famille est « consultée » pour connaître la position du défunt lorsqu’elle n’a pas été explicitée au préalable.
Dons d’organes : la loi ne vise « pas à imposer le prélèvement à qui que ce soit », explique Touraine qui annonce une concertation
15.04.2015
Certains médecins s’en sont émus. Une des mesures du projet de loi sur la modernisation du système
de santé votée hier à l’Assemblée nationale, prévoit le renforcement du principe du consentement présumé en donnant la possibilité aux personnes d’exprimer leur refus par d’autres moyens que le seul registre national des refus.
Le texte reprend par ailleurs la modification principale apportée en commission par le socialiste Jean-Louis Touraine, à savoir que les proches du défunt seront seulement « informés » par le médecin de la nature du prélèvement envisagé et de sa finalité et non plus consultés comme c’est le cas jusqu’à présent.
Autisme : un diurétique en prévention ?
22/04/2015
Le bumetanide (diurétique) diminue le taux de chlore dans les cellules. Or, des études expérimentales ont montré que la concentration de chlore est très élevée dans les neurones immatures, ainsi que dans certaines pathologies résultant d’un trouble du développement cérébral, comme l’autisme.
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