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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

mercredi 6 août 2014

Le défaut de surveillance mène davantage au contentieux que son excès…


Au Salon santé autonomie, une conférence organisée par la Fédération française des associations de médecins coordonnateurs en Ehpad, a fait le point sur les réflexions en cours concernant la promotion de la bientraitance.

"La bientraitance n’est pas l’opposée de la maltraitance, a résumé Stephen Meyer, vice-président de la FFAMCO. Même si c’est un concept toujours en évolution, il se résume par ce ce qui favorise le respect et l’épanouissement et est organisé par tous les acteurs professionnels ou non, intervenant autour de la personne en Ehpad."
Le comité national de la bientraitance et des droits (CNBD) travaille actuellement sur plusieurs thématiques. La liberté d’aller et venir et la question de la contention, figuraient en bonne place dans les missions confiées voici un an au comité. "Nous nous interrogeons : faut-il interdire la contention pour délivrer un signal fort en direction des équipes ou bien peut-on se contenter des bonnes pratiques, a rapporté David Causse, coordonnateur du pôle santé-social à la Fédération des établissements hospitaliers et d’aide à la personne privés non lucratifs (Fehap) et membre du comité. Sachant que les cultures professionnelle et institutionnelle française font prévaloir la sécurité et l’appréhension du risque quitte à priver la personne de son reste d’autonomie mobilisable."

Un groupe de travail sera chargé dès septembre d'œuvrer à la simplification des Ehpad



Une seconde loi spécifique aux Ehpad n'est pas à l'ordre du jour mais un groupe de travail va être lancé au mois de septembre, pour réfléchir à la simplification et à l'amélioration du fonctionnement de ces structures. Ce groupe de travail, annonce encore l'entourage de Laurence Rossignol, se penchera notamment sur la tarification.

D'amour et de (longue) peine

 LE MONDE 
Par 

Sonia, chez elle.

La porte de la petite maison en briques rouges s'ouvre sur un salon-cuisine lumineux jonché de jouets. Visage gracile et sourire timide, Sonia (les identités ont été modifiées), 35 ans, prie d'entrer tandis que Leïla, sa fille de 2 ans, ne lève pas le nez de ses poupées.
« J'ai presque tout retapé toute seule, entre février et juin 2011 », explique la jeune femme en balayant la pièce du regard. Aux murs, les nombreuses photos encadrées montrent pourtant une famille au complet, père compris. Mais Nathanaël, 35 ans lui aussi, n'a jamais passé le seuil de cette maison. Il est en prison depuis 2004, sous le coup d'une condamnation à vingt-cinq ans de réclusion criminelle pour meurtre.
La plupart des compagnes ou femmes de détenus ont connu leur homme « dehors », avant qu'il ne soit emprisonné. Elles ont alors été contraintes d'épouser l'univers carcéral par soutien. Pas Sonia. Cette vie, elle l'a choisie.
COUP DE FOUDRE IMMÉDIAT, IDYLLE INTERDITE
Quand elle a rencontré Nathanaël, elle aussi était en prison. Comme surveillante pénitentiaire. Cela faisait huit ans qu'elle exerçait consciencieusement ce métier malgré un parcours heurté. Durant ses premières années de pratique, Sonia a été agressée sexuellement par un chef de détention et menacée par une famille au parloir. Mais elle a continué.

LA VIE DES ÉMOTIONS ET L’ATTACHEMENT DANS LA FAMILLE


LUNDI 24 JUIN 2013
Par Claire Hédon
Comment les émotions se vivent-elles et sont-elles régulées en famille ? Dans les relations entre parents et enfants ? Entre frères et sœurs ? Dans le couple Ou encore quand la famille éclate ou se recompose ? Comment l’attachement évolue-t-il quand les enfants grandissent et s’engagent, à leur tour, dans une vie de couple ?















«La France n’a pas une culture de prévention au suicide»


Alors qu'une étude menée par des chercheurs britanniques vient de révéler que la crise économique de 2008 avait provoqué le suicide de 10 000 personnes supplémentaires en Europe et aux Etats-Unis, Jean-Claude Delgènes, fondateur et directeur général de Technologia - un cabinet d’évaluation et de prévention des risques professionnels - revient sur le manque de prévention en France, et comment notre pays se situe par rapport à nos voisins européens.

Les hôpitaux pédiatriques réaffirment l'urgence d'enfin disposer de médicaments adaptés aux enfants



Masse critique trop faible et donc peu rentable pour les firmes pharmaceutiques, difficultés techniques engendrant des problèmes d'administration des produits... Près de 50% des médicaments aujourd'hui utilisés en pédiatrie ne sont pas encore conçus pour des enfants, a déploré ce 20 mai à Paris, à l'occasion des Salons de la santé et de l'autonomie, Serge Morel, directeur du GH de La Pitié-Salpêtrière à l'Assistance publique-hôpitaux de Paris (AP-HP), qui a précédemment dirigé l'hôpital Necker-Enfants malades. Et ce, malgré l'existence depuis 2006 du règlement européen (CE) n°1901/2006 relatif aux médicaments à usage pédiatrique. Écrasement des comprimés pour faciliter leur absorption, reconditionnements des boîtes... Ce quotidien de terrain s'avère une problématique majeure des structures pédiatriques pour un sujet qui nécessiterait, selon l'intéressé, de devenir "une cause nationale sanitaire et industrielle".

Black box warnings sur les antidépresseurs ou l’enfer pavé de bonnes intentions !

22/05/2014







Sous la plume de deux chercheurs (dont l’un exerce en psychiatrie, au département de neurosciences cliniques du célèbre Institut Karolinska de Stockholm), Acta Psychiatrica Scandinavica évoque une étude suédoise sur le risque de suicide chez les jeunes en fonction de la prescription ou de l’absence de prescription d’antidépresseurs.
En effet, depuis 2003, des avertissements se sont élevés, en Europe et aux États-Unis, contre l’usage trop important de médicaments antidépresseurs, en particulier chez les enfants et les adolescents. De plus, on a dénoncé un risque suicidaire pouvant paradoxalement « être aggravé » par la prescription de certains antidépresseurs (vraisemblablement non accompagnés d’anxiolytiques pour contrer ce risque lié à la levée inopinée des inhibitions, alors que les sentiments « suicidogènes » de dévalorisation restent encore présents), et des mises en garde (black box warnings) contre ce risque d’effet pervers ont été insérées sur les boîtes des médicaments antidépresseurs ainsi incriminés. Problème, ces avertissements semblent eux-mêmes avoir suscité un nouvel effet paradoxal : des sujets ayant réellement besoin d’un traitement l’ont récusé, et la mortalité par suicide paraît avoir augmenté, non plus par un effet indésirable des médicaments, mais désormais suite à l’absence de traitement !

Distinguer la société des mythes par l’analyse des réseaux sociaux

Les réseaux sociaux sont à la mode, mais ils ont toujours existé, et les mathématiques s’y intéressent depuis quelques années déjà…
Mais peut-on utiliser la théorie des réseaux pour examiner des rapports sociaux très anciens, et, en allant plus loin encore, concernant des univers au moins partiellement imaginaires ? Et que peut-on en tirer ?
Une équipe de chercheurs brésiliens, menée par Pedro J. Miranda, a eu l’idée de “cartographier”les relations existant entre les différents personnages de l’Odyssée, nous explique la Technology Review.
Le départ de l'Odyssée
Une relation, précise le magazine, existe quand deux protagonistes se rencontrent pendant l’histoire, quand ils se parlent directement, quand ils mentionnent un personnage à un troisième, ou quand il est très clair qu’ils se connaissent. Miranda a ainsi pu repérer 342 personnages, possédant environ 1 700 relations. A noter que les figures outrancièrement mythologiques ne figuraient pas dans l’analyse.






Etude de l’université de Virginie : l’orientation sexuelle des parents n’impacte pas le développement des enfants adoptés

Observatoire des droits et des égalités 27 JUILLET 2010

Les enfants adoptés par des couples de même sexe se développement bien. C’est ce que révèle une nouvelle étude menée par l’université de Virginie (USA) auprès d’un échantillon de 106 enfants adoptés vivant dans différentes parties des Etats-Unis et élevés par des couples lesbiens, gays et hétérosexuels. Les conclusions, publiées dans l’édition du mois d’août du journal scientifique Applied Developmental Science, démontrent que le développement de ces enfants est positif quelle que soit l’orientation sexuelle de leurs parents.

Le professeur en psychologie Charlotte J. Patterson de l’université de Virginie souligne le fait que « les enfants adoptés par des couples gays et lesbiens sont de plus en plus nombreux. Nos résultats ne fournissent aucune justification pour renier à des parents gays et lesbiens potentiels le droit d’adopter des enfants. Avec des milliers d’enfants qui ont besoin d’un foyer stable aux Etats-Unis, nos conclusions suggèrent que les couples de même sexe désireux d’adopter représentent pour eux une opportunité bénéfique ».



Accouchement « in the wild » : une émission de télé-réalité choque les médecins

4/06/2014


Crédit : DR
« Born in the wild. » Cette émission de télé-réalité américaine n’a pas encore été diffusée qu’elle fait déjà beaucoup parler d’elle. Le principe ? Filmer des mères qui font le choix d’accoucher dans la nature, sans assistance, en dehors de toute structure médicale.
Les spectateurs peuvent en avoir un avant-goût en visionnant une vidéo, disponible sur Youtube, et qui montre une femme donnant vie à son bébé dans le lit d’une rivière, en pleine forêt, entourée de sa famille. Ce petit film de 22 minutes, visionné plus de 23 millions de fois, aurait inspiré le network américainLifetime, qui a dévoilé son émission à la presse le 4 juin dernier. Des images qui brisent l’intimité de la naissance et qui paraissent choquantes aux yeux de nombreux internautes.
Interrogé par la presse américaineEli Lehrer, vice-président en charge des programmes documentaires de Lifetime, assure qu’un médecin assistera, en cas de besoin, les volontaires qui participeront à « Born inthe wild ». N’empêche, l’émission a suscité l’émoi, y compris en France. Pas seulement en raison de son voyeurisme.

MG France réclame un sas de communication dans les hôpitaux

22/05/14

La ministre des Affaires sociales et de la Santé a annoncé la révolution du premier recours. Est-ce pour autant la fin de l'hospitalo-centralisme ? La question a été posée à l'occasion des Salons de la santé et de l'autonomie ce 22 mai. En réponse, Michel Rosenblatt, secrétaire général du Syncass-CFDT, a rappelé que "l'hôpital n'a pas à être pivot du système, il doit juste occuper la place qui est la sienne".

Vers une société de «jobs à la con» ?

Des employés de bureaux américains en 1955.
Des employés de bureaux américains en 1955. (Photo Flickr / Library of Virginia / Creative Commons )

Le pamphlet d'un anthropologue américain dénonçant la bureaucratisation de l'économie et la multiplication des emplois inutiles, baptisés «bullshit jobs», a lancé une polémique.

Avez vous un «job à la con» ? Si vous avez le temps de lire cet article devant votre ordinateur au boulot, la réponse est probablement oui. Et à en croire la viralité (1) du pamphlet consacré aux «bullshit jobs» (en VO) signé David Graeber, anthropologue à la London School of Economics et une des figures du mouvement Occupy Wall Street, vous n’êtes pas pas le seul.
Dans un court essai (2) publié dans le magazine de la gauche radicale britannique Strike ! le 17 août, l’universitaire, qui n’aime pas qu’on le définisse comme anarchiste, décrit ce qu’il a baptisé le «phénomène des jobs à la con». Soit, selon lui, l’aliénation de la vaste majorité des travailleurs de bureau, amenés à dédier leur vie à des tâches inutiles et vides de sens, tout en ayant pleinement conscience de la superficialité de leur contribution à la société.

Là où y a de l'ADN y a pas de plaisir

LE MONDE | 

Conçue pour le système d'exploitation Android, une nouvelle application fait fureur en Islande. Elle permet d'accéder à une banque de données qui recense la généalogie des 320 000 habitants du pays.

Le football américain « tape sur le système » des joueurs

 12/06/2014






Crédit photo : AFP
Le monde du football américain ne sait plus trop à quel saint se vouer. Lundi 2 juin, le « Los Angeles Times » annonçait que Dan Marino, l’un des plus grands joueurs des années 1980-1990, poursuivait en justice la Ligue nationale de football (NFL) pour avoir mis sa santé en danger. Marino devenait ainsi le plus prestigieux des sportifs à engager une procédure contre la NFL au sujet des commotions cérébrales qu’ils ont subies au cours de leur carrière.

Un pétage de câble, au sens propre…

03/06/2014







De plus en plus, les neurosciences mettent l’accent sur la compréhension des dysfonctionnements des réseaux neuronaux dans les troubles psychiatriques. Ces recherches s’appuient largement sur les progrès remarquables de l’imagerie médicale, surtout l’imagerie du tenseur de diffusion et son application à la tractographie[1] qui constitue à ce jour « la seule technique permettant d’observer la connectivité cérébrale in vivo de façon non invasive. »
Procurant des informations sur la matière blanche (dont le rôle fut longtemps éclipsé par celui de la matière grise), l’imagerie du tenseur de diffusion renseigne ainsi sur l’état physique des connexions représentant en somme le «câblage » intracérébral. Réalisée à Créteil (94) et à Paris, en collaboration avec des équipes de Pittsburgh (Pennsylvanie, États-Unis) et de Mannheim (Allemagne), une étude française apporte une « importante contribution à la littérature médicale » sur ce thème, en évaluant notamment « la localisation des principaux déficits en matière blanche et leur variabilité en fonction des sous-types de troubles bipolaires. »

Tetris, le jeu qui rend malade... et qui soigne, fête ses 30 ans

06/06/2014






Crédit : Dmitry Sunagatov - Fotolia.com
C’est l’un des titres les plus populaires de l’histoire des jeux vidéo. Inventé en 1984 par le Russe Alexeï Pajitnov,Tetris vient de fêter ses 30 ans. Le jeu qui consiste à encastrer des pièces géométriques différentes (les tetrominos) pour en faire des lignes, n’a pas seulement obsédé des millions de joueurs sur la planète. Il a aussi intrigué le monde médical.

La pneumonie, ennemie des centenaires

Par figaro iconAnne Prigent - le 04/06/2014
Près d'un centenaire sur cinq succombe à cette maladie, contre seulement 6 % des 80-85 ans.
À 100 ans, ce n'est plus le cancer qu'il faut redouter, mais la pneumonie. Car c'est elle qui terrasse les centenaires. À cet âge, les principales causes certifiées de décès sont en effet la vieillesse ou la pneumonie, tandis que les personnes plus jeunes meurent plutôt de cancers ou de maladies cardio-vasculaires, selon une étude anglaise publiée dans Plos One le 3 juin.
Pour parvenir à ce constat, l'équipe du Dr Catherine Evans, du King College de Londres, a comparé plus de 35.000 certificats de décès de personnes mortes entre 2001 et 2010 après avoir dépassé le siècle, avec ceux des personnes décédés entre 80 et 99 ans. Chez les centenaires, un tiers des certificats accusent le grand âge ou la «fragilité», alors que chez les octogénaires, la mort de vieillesse n'est évoquée que dans 0,9 % des cas. Une différence que les auteurs expliquent par la difficulté à diagnostiquer la véritable cause du décès, mais aussi par le souci des médecins de ménager la famille.


Isaac réalise des sculptures criantes de vérité qui dénoncent le comportement des hommes au sein de notre société

 Feena Mayizika, le 


Depuis 4 ans, cet artiste espagnol interroge l’Homme sur les conséquences de son mode de vie sur la nature. Avec son nouveau projet, Isaac parcourt plusieurs villes et y dépose des statuettes de ciment dans des mises en scène étranges qui attirent notre attention et qui nous poussent à réfléchir. Des clichés surprenants à découvrir absolument !isaac-42

Succès de l'autodéfense chez les femmes, qui "ne veulent plus être des victimes"

LE MONDE | 



Un entraînement de Krav Maga dans une salle de sports d'Ajaccio.
Un entraînement de Krav Maga dans une salle de sports d'Ajaccio. | AFP/STEPHAN AGOSTINI

Elles sont une trentaine de femmes en tenue de sport, les cheveux attachés, gants de boxe au poing, en position de combat. L'entraînement se fait par groupes de deux, sous la conduite de deux moniteurs taillés à la serpe. Que faire en cas d'agression avec une arme ? "Si on vous demande quelque chose, votre téléphone, votre sac, donnez-le, commence Christophe. Si l'agresseur veut autre chose, il faut réagir. Vous êtes une femme, c'est un homme, il a un couteau, il est sûr de lui. Tant mieux. Il ne s'attendra pas à une réaction." D'une main, il écarte le bras menaçant de son acolyte, avant d'envoyer un coup de pied entre ses jambes. Les gestes sont répétés plusieurs fois par les participantes.
Elles viennent dans cette salle de sport du 12e arrondissement de Paris tous les samedis après-midi pour pratiquer le Krav Maga,"combat rapproché" en hébreu. Cette méthode d'autodéfense a été créée par Imi Lichtenfeld, champion de lutte juif hongrois, émigré en Palestine en 1940, pour former rapidement les premiers soldats israéliens. Depuis, le Krav Maga s'est internationalisé et a été adopté par les civils. Les femmes s'y intéressent de plus en plus. Sur les 9 000 licenciés français, 15 % sont des femmes. "C'est 2 % à 3 % de plus qu'il y a trois ans", relève Richard Douieb, président de la fédération européenne de Krav Maga.

mardi 5 août 2014

Vaincre le conflit d’intérêts médical

LE MONDE | 
Comprimés du médicament Mediator.
Jacques Servier (1922-2014), fondateur du laboratoire du même nom, écrivait en 2007, dans un livre au titre résonnant aujourd’hui de façon cruellement paradoxale, Le Médicament et la vie (Perrin) : « Si j’habite Paris depuis longtemps, c’est pour la seule raison que, dans notre pays, il faut constamment intriguer dans la capitale, multiplier les pas et les démarches, se débattre toujours. » « Intriguer »… Que peut signifier ce terme savamment désuet ?
L’ouverture d’une instruction judiciaire début 2011 consécutive à la révélation du scandale du Mediator nous permet d’y voir plus clair : « corruption », « prise illégale d’intérêt et recel », « participation d’un agent d’une administration publique à une entreprise précédemment contrôlée », « trafic d’influence et complicité ». Tels sont les griefs, outre la tromperie aggravée, l’escroquerie, les blessures et homicides involontaires, auxquels cette instruction a abouti. Plusieurs acteurs du monde de la santé, cadres au sein de la « maison » Servier, mais également médecins hospitaliers, experts de l’Agence française du médicament (actuelle ANSM) et personnalités politiques ont été mis en examen pour ces faits présumés. Un grand procès pénal du Mediator est espéré, dans le meilleur des cas, courant 2015.
La plupart des personnes mises en examen contestent vivement la qualification délictueuse des faits, car elles estiment généralement ne pas avoir été « influencées » par la firme en vue de protéger la commercialisation du Mediator et donc ne pas avoir été en conflit d’intérêts.

Mais certains experts, appointés par Servier, reconnaissent aujourd’hui avoir été manipulés sans avoir su discerner alors les enjeux de santé publique au-delà de la défense des intérêts privés immédiats du laboratoire dont ils étaient les instruments.

Sortir de la pauvreté : quelques chiffres et beaucoup d'idées reçues

Le Monde.fr | 
Alors que la Grèce vient d'afficher le plus haut taux de pauvretéde la zone euro, la France compte encore 14 % de pauvres, selon la définition de l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) :
« Une personne est dite pauvre, ou en situation de pauvreté monétaire, lorsque son niveau de vie est inférieur à 60 % du niveau de vie médian de l’ensemble de la population. »
Outre la crise économique qui n'arrange rien, plusieurs facteurs peuvent expliquer la difficulté à sortir de cette situation.
L'Insee, qui a publié son rapport annuel sur les revenus et le patrimoine de ménages en juillet, s'est penché sur le sujet, tout en reconnaissant d'emblée que « démêler les différents facteurs susceptibles de jouer sur la pauvreté monétaire et sur sa persistance nécessite de recourir à des modèles économétriques relativement sophistiqués ».
En plus des nombreux chiffres qui sortent de cette étude, l'édition 2014 permet de remettre en cause plusieurs idées reçues sur le sujet.

Les couples mieux lotis que les célibataires

Certes, vivre en couple plutôt que d'être célibataire diminue le risque d'être pauvre (moins de 10 % des individus vivant à deux sont pauvres en 2010, contre 14,1 % pour la population totale). Mais une personne pauvre n'a pas plus de chance de sortir de la pauvreté si elle vit en couple que si elle vit seule.
Un effet analogue s’observe également en fonction du diplôme du conjoint. Dans un couple, si le
conjoint a le baccalauréat plutôt qu’un BEP ou un CAP, alors la probabilité d’être pauvre diminue.
Autre nuance ajoutée par l'Insee : on est moins pauvre quand on vit en couple, à condition que le conjoint avec lequel on vit ne soit pas inactif (étudiant, retraité, personne au foyer).