La psychiatrie, considérée depuis des années comme le seul domaine des personnes atteintes de « folie », commence à intéresser la société actuellement. Beaucoup de gens commencent à s'ouvrir à la science moderne pour traiter le « mystère » autour de l'épilepsie. « La moitié de la trentaine de patients venue chaque jour dans notre service est constitué de personnes atteintes d'épilepsie. Les gens se fient à la science pour soigner cette maladie, considérée longtemps comme le fruit de la sorcellerie », a fait savoir le professeur Bertille Rajaonarison, chef de section Santé mentale de l'Établissement universitaire de soin et de santé publique d'Analakely. C'était lors de l'assemblée générale de la société de psychiatrie à Tsimbazaza, hier.
« Des parents viennent aussi pour raisonner leurs progénitures sous l'emprise de la cigarette, de l'alcool et de la drogue. Ces différents types de drogue guettent ainsi de plus en plus les jeunes », enchaine le professeur Bertille Rajaonarison.
Beaucoup de chemin reste pourtant à parcourir pour que la psychiatrie arrive à remplir son devoir. En effet, il n'y a qu'un psychiatre pour un million d'habitant à Madagascar, alors qu'un psychiatre s'occupe d'un millier de personnes à l'île de La Réunion. Trois pour cent de la population seraient pourtant atteintes d'un trouble de comportement, selon l'estimation de l'OMS.