Par Louis Chahuneau Publié le 2 juin 2021
C’est un monument de la psychanalyse française qui est en train de s’effondrer. Cinquante ans après sa création, le département d’études psychanalytiques de l’université Paris-Diderot (Paris-VII), qui a vu passer des figures de renom comme Jean Laplanche et Pierre Fédida, n’est plus que l’ombre de lui-même. « On était une UFR [unité de formation et de recherche] pionnière, la Rolls-Royce des études psychanalytiques en France, tout cet héritage a disparu », se lamente le professeur François Villa.
Depuis des mois, Christine Clerici, la présidente de l’Université de Paris – un mastodonte de 64 000 étudiants issu de la fusion, en 2020, de Paris-VII, Paris-Descartes (Paris-V) et l’Institut de physique du globe de Paris, et censé rivaliser avec les meilleures universités mondiales – doit gérer la guerre de clans qui déchire le département d’études psychanalytiques depuis de longues années.