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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

lundi 12 avril 2021

Cri d’agonie de la psychiatrie



Il n’est pas un jour sans annonces catastrophiques concernant la psychiatrie en France.

Cri d’agonie de la psychiatrie

Pierre Delion

Avril 2021

Il n’est pas un jour sans annonces catastrophiques concernant la psychiatrie en France.

Ces annonces concernent les conditions dans lesquelles les patients sont traités et à vrai dire trop souvent maltraités. Elles concernent également les soignants-psychiatres, psychologues, infirmiers et autres-, qui sont débordés, démotivés, découragés et ont envie de quitter l’hôpital public ou même de changer de métier. Les très nombreux administratifs de la psychiatrie commencent à se trouver eux-mêmes en difficulté pour répondre aux questions cruciales que pose la déshumanisation de la psychiatrie. En effet, chaque jour les plaintes affluent, le nombre des contentions augmente, les listes d’attente s’allongent et les soignants démissionnent, ce qui contribue à noircir davantage le tableau général de la psychiatrie.

Pendant que se joue ce drame qui concerne les malades, leurs familles et leurs soignants, le gouvernement met la dernière main à un projet de psychiatrie portant essentiellement sur une approche nouvelle fondée sur la recherche et les neurosciences. L’ensemble du système de la psychiatrie française, publique, associative et privée va se réorganiser autour du concept de plateformes diagnostiques disposant de moyens conséquents pour entreprendre des bilans neurophysiologiques approfondis (recours aux IRM, à l’Intelligence Artificielle, aux algorithmes…) débouchant sur les diagnostics promus par le DSM V et passibles de traitements médicamenteux et cognitivo-comportementaux à l’exclusion de toute autre approche de la souffrance psychique spécifiquement humaine. Le dernier décret relatif à l’expertise des psychologues du 10 mars 2021 indique de façon limpide la direction prise par la « réforme » promise.

Cette réorganisation va coûter un « pognon de dingue » et permettre de développer une recherche neuroscientifique permettant un rattrapage du prétendu retard français dont nos gouvernants, sous l’influence de lobbies directement intéressés par ce nouvel angle d’attaque (c’est le mot adéquat) de la psychiatrie, ne cessent de nous rebattre les oreilles. On comprend mieux la casse massive de la psychanalyse et de la psychothérapie institutionnelle entreprise depuis quelques années par le pouvoir et ses agences réputées indépendantes telles que la HAS.

Mais c’est oublier un peu vite que les travaux portant sur la psychopathologie transférentielle avaient permis de restaurer l’humanité dans la relation avec des patients en grandes difficultés dans leur souffrance psychique. En effet, les progrès considérables survenus dans les neurosciences et la génétique ne doivent pas faire oublier que la condition humaine ne peut se réduire au déploiement du génome dans un environnement standard, et que l’intervention d’autrui dans la construction du petit d’homme est primordiale. De la même manière, la prescription de médicaments et de traitements psychothérapiques ne peut se penser hors de cette relation intersubjective spécifique de l’humain. Et c’est précisément ce qui avait permis à la psychiatrie de quitter les asiles et de s’ouvrir au monde, notamment grâce à cette invention française que nous ont envié les autres pays, la psychiatrie de secteur. Et ainsi de rendre son humanité aux pratiques psychiatriques avec les adultes et les enfants.

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Marie Rose Moro, pédopsychiatre : « Dans mon village des Ardennes, personne n’avait eu le bac »

Propos recueillis par   Publié le 12 avril 2021

« J’avais 20 ans » : « Le Monde » interroge une personnalité sur son passage à l’âge adulte. Marie Rose Moro, psychiatre spécialiste des enfants et des adolescents, pionnière de la psychiatrie transculturelle, revient sur son parcours influencé par son histoire de fille d’immigrés espagnols.

Marie Rose Moro, pédopsychiatre, chef de service de la Maison de Solenn, la maison des adolescents (AP-HP), en septembre 2017, à Paris.

Derrière un masque en papier bleu, se cache une femme chaleureuse, souriante et généreuse. Marie Rose Moro nous accueille à la Maison de Solenn, la structure spécialisée dans la prise en charge des adolescents de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris qu’elle dirige depuis 2008, boulevard de Port-Royal, à Paris. Le timing est serré, la pédopsychiatre court après le temps. Autrice d’une vingtaine d’ouvrages et professeure de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent à l’Université de Paris, Marie Rose Moro vient de publier le livre Abus sexuels : la parole est aux enfants (Bayard, février 2021), avec Odile Amblard.

TEMOIGNAGE. "Je suis terrifiée par mon avenir", Frédérique, 46 ans, atteinte de covid long à Aubagne

Publié le 12/04/2021 

Frédérique a 46 ans et souffre de covid long. Son corps s'est transformé en un immense champ de douleurs. Son mari est désormais proche aidant. Depuis Aubagne, le couple multiplie les visites chez des spécialistes. Son covid long est particulièrement agressif. Il s'attaque au cerveau.

Frédérique comme des milliers d'autres personnes dans le monde souffre de ce que les médecins appellent Covid long.
Frédérique comme des milliers d'autres personnes dans le monde souffre de ce que les médecins appellent Covid long. • © Frédéric Renard /FTV

4,9 millions de personnes ont eu le Covid-19 en France depuis le début de l'épidémie, mais un autre chiffre fait également froid dans le dos : celui des covid longs.  

Pas de chiffre officiel, mais des statistiques : on estime que 33 à 66 % des malades ont encore des symptômes quatre mois après leur contamination par le virus. Un covid long, invalidant, qui a mis du temps à être prise en compte. 

Une personne sur trois qui a surmonté le Covid-19 a eu un diagnostic de troubles neurologiques ou psychiatriques dans les six mois suivant l'infection selon une nouvelle étude, la plus importante réalisée à ce jour sur le sujet, parue mercredi 7 avril dans la revue The Lancet Psychiatry.

Chaque patient présente des pathologies différentes et des degrés différents. C'est pour cela que les médecins ont du mal à quantifier le nombre de patients atteints de covid long.

Le jour où ma vie a basculé

Frédérique Nardari a contracté le virus il y a tout juste un an. Depuis, elle et son mari enchaînent les rendez-vous médicaux. Le corps de Frédérique s'est transformé un immense champ de douleur. 

"C'est important que les gens comprennent, le covid neurologique c'est terrifiant, appuie Frédérique, les douleurs sont atroces. C'est une torture, dans les jambes, tous les jours".

Depuis le début de son covid long, Frédérique ne peut même plus s'assoir correctement. "C'est comme si j'étais poignardée, sans cesse avec de l'acide, avec un couteau", compare Frédérique.

À 46 ans, la vie de cette mère de famille de deux enfants a basculé. Même les gestes les plus simples du quotidien lui sont douloureux et pénibles, "comme faire une lessive ou faire le ménage".

Frédérique passe le plus clair de son temps clouée au lit par les douleurs que lui infligent les séquelles du Covid. 

Et pourtant, impossible de dormir. "Parfois, la nuit, j'ai le corps qui vibre, je ressens comme des décharges électriques, je sens mes vertèbres, mon sacrum qui me brûlent, comme si c'était des braises", témoigne brisée Frédérique.

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Etats anxieux ou dépressif : « Une épidémie dans l’épidémie »

Kareen Janselme  7 Avril 2021


Le gouvernement lance ce mercredi, et jusqu’au 11 mai, une première campagne nationale pour informer et alerter sur les troubles psychiques. En hausse depuis le début de la crise sanitaire, ils touchent aujourd'hui 30 % de la population.

« Un tiers de la population française souffre aujourd’hui d’un état anxieux ou dépressif. C’est une épidémie dans l’épidémie », affirme sans détour Geneviève Chêne, de Santé publique France. La directrice générale de l’agence nationale a clairement vu évoluer ce chiffre dès le début de la pandémie, qui a grossi une fois la crise installée dans la durée.

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Beaucoup plus fort en THC, le nouveau cannabis accroît le risque de dépendance

Par  et   Publié le 12 avril 2021

Plus chargé en THC, la molécule à l’origine des effets psychotropes, le cannabis en circulation évolue et les drogues de synthèse se développent. Plusieurs agences régionales de santé s’inquiètent.

Présentation par la police d’une saisie de 63 kilos de marijuana, lors d’une conférence de presse à Paris, le 15 janvier 2020.

C’est une évolution qui s’est faite à bas bruit et qui commence à inquiéter les autorités sanitaires. La litanie des annonces de saisie de cannabis en France masque une autre réalité : la hausse très significative du THC – le tétrahydrocannabinol, la molécule à l’origine des effets psychotropes –, ainsi que la poursuite de l’expansion des produits de synthèse. Plusieurs agences régionales de santé (ARS) ont tiré la sonnette d’alarme, ces derniers mois. Ces produits entraînent un risque de dépendance accru et leurs effets peuvent, dans certains cas, entraîner une hospitalisation.

Quel est le principe des autotests, attendus lundi en pharmacie ?


 


par Anaïs Moran  publié le 11 avril 2021 

Mode d’utilisation, fiabilité, utilité... «Libération» fait le point pour tout savoir sur ces tests antigéniques à réaliser soi-même.

C’est le petit nouveau dans la boîte à outils de dépistage du Covid-19. L’autotest, dont l’utilisation a été validée mi-mars par la Haute Autorité de santé (HAS), a fait l’objet ce week-end d’un feu vert gouvernemental par décret pour sa mise en rayon dans les pharmacies dès lundi. Selon les dernières déclarations du ministre de la Santé, Olivier Véran, l’exécutif souhaite ensuite le déployer dans les écoles, puis les lycées lors de leur rentrée scolaire respective. Alors, comment ça marche et quelles sont ses limites ? Petit résumé.

Don du corps : l’indispensable réforme

par un collectif

Tribune

Après le scandale sur le Centre du don des corps, un collectif de médecins et des familles appellent à entourer cet acte indispensable à la science d’éthique et de dignité.

Fin 2019, la presse révélait l’état lamentable du Centre du don des corps des Saints-Pères qui dépend de l’Université Paris-Descartes. Des locaux vétustes infestés de rongeurs, des couloirs jonchés de corps décomposés… ce haut lieu de l’anatomie tenait plus du charnier que du sanctuaire scientifique. Le rapport des deux ministères de tutelle (Solidarités et Santé, et Enseignement supérieur, Recherche et Innovation) en révélait les causes, dont un modèle de gestion délétère, des techniciens peu valorisés et abandonnés, une administration inerte malgré de nombreuses alertes depuis 2012.

Théorie du complot et schizophrénie

Huguette Hérard / JEUDI 8 AVRIL 2021

Avec la crise du coronavirus, les théoriciens du complot non seulement ont augmenté en nombre, mais leurs « idées » souvent délirantes se sont radicalisées au point qu’elles deviennent inquiétantes. Pour les psychologues, rien d’étonnant : ces personnes auraient des caractéristiques proches des schizophrènes, dont une vue souvent déformée des choses. 

Les « idées » des conspirationnistes ne sont plus de simples histoires mythiques, souvent bizarres, relatives à la pandémie. Le contenu de leurs propos - souvent proches du délire paranoïaque -, devient de plus en plus inquiétant. En Allemagne par exemple, ce milieu s’adonne à des pratiques aussi rebutantes que rébarbatives : racisme, propagande antisémite, glorifications d'Adolf Hitler et du Troisième Reich, slogans nazis, incitations à la haine, appels à la violence, menaces à l'encontre de politiciens et de scientifiques, misogynie, homophobie et bien plus encore.

Selon les psychologues, une caractéristique distingue les théories conspirationnistes de la pensée critique : il n'y aurait aucun problème à considérer comme vraies des déclarations incohérentes tant qu'elles contredisent le mainstream, le courant dominant. Un exemple parmi d’autres relatif au vaccin contre la Covid-19 : « Eux là-haut nous forcent à prendre des vaccins dangereux » et « Eux là-haut accaparent les rares vaccins » se contredisent sur le fond, mais pas sur le plan du rejet émotionnel. Le « eux là-haut » est là. C’est ce qui importe : pointer du doigt l’ennemi supposé.

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Les Enfantines





Douze fictions originales. On y croisera des poissons, des kangourous, des loups, mais aussi Zorro, le capitaine Achab ou encore des enfants rêveurs, des histoires policières, des comédies musicales, des contes, des histoires drôles. Un royaume pour l'imagination. 

Les Enfantines : inédits
Les Enfantines : inédits Crédits :  Marine Assous-Plunian - Radio France

Douze fictions originales, commandées par France Culture à des auteurs de littérature et de théâtre : Fabrice Melquiot, Tanguy Viel, Caryl Férey, Joël Jouanneau, Marie Nimier, Christophe Pellet...  Des histoires avec plusieurs personnages interprétées par des acteurs et mises en ondes avec du bruitage et de la musique. Des histoires pour le soir, à réécouter dans la journée. On y croisera des poissons, des kangourous, des loups, mais aussi des héros de films ou encore des enfants rêveurs, joueurs, inventifs, des histoires policières, des comédies musicales, des contes, des histoires drôles. Un royaume pour l'imagination. 

Les Enfantines : une collection de fictions pour la jeunesse de France Culture diffusée originellement entre 2008 et 2010.

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Voici les effets secondaires les plus fréquents pour chaque vaccin contre le Covid-19

 Publié le 

ll est normal de ressentir une gêne après l'injection d'un vaccin contre le Covid-19. Dès que le sérum pénètre dans votre bras, votre flux sanguin augmente et vos défenses immunitaires se précipitent sur le virus. Il peut en résulter une douleur au point d'injection, l'effet secondaire le plus courant des trois vaccins autorisés aux États-Unis. La réaction est plus fréquente après les vaccins de Pfizer et Moderna que celui de Johnson & Johnson.

Moins de 50 % des participants à l'essai clinique de Johnson & Johnson ont signalé une douleur au point d'injection, contre 92 % des participants à Moderna et 84 % des participants à Pfizer. Dans le cas d'AstraZeneca, vaccin autorisé en Europe mais pas encore aux Etats-Unis, la sensibilité au point d'injection était la plus fréquente, touchant 64 % des participants à l'essai. Environ 54 % des participants ont quant à eux signalé une douleur au point d'injection.

Lorsque notre système immunitaire détecte les ingrédients d'un vaccin, il libère également des substances chimiques inflammatoires pour nous protéger. Ce qui explique pourquoi certains patients ont de la fièvre, des douleurs musculaires, ressentent une grande fatigue ou des maux de tête peu après l'injection.

La fatigue était le deuxième effet secondaire le plus fréquent dans les essais de Moderna et de Pfizer. Près de 69 % des participants de Moderna et 63 % des participants de Pfizer l'ont signalée. Mais les maux de tête étaient légèrement plus fréquents que la fatigue chez les participants de Johnson & Johnson : 39 % ont déclaré des maux de tête, contre 38 % qui ont déclaré de la fatigue. Dans l'essai d'AstraZeneca, la fatigue et les maux de tête étaient tout aussi fréquents : environ 53 % des participants ont confié avoir eu de tels effets.

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“Faire la morale aux robots”, de Martin Gibert

Apolline Guillot publié le  

La vertu, une valeur démodée ? Pas pour Martin Gibert, chercheur en éthique de l’intelligence artificielle à l’université de Montréal, qui propose une défense de l’éthique de la vertu (qui s’appuie sur des qualités humaines, comme l’honnêteté ou le courage) appliquée aux algorithmes. Après avoir posé la nécessité d’un questionnement éthique sur ce qu’on appelle des « agents moraux artificiels », il propose une hypothèse radicale : et si, au lieu de chercher à créer des normes morales abstraites pour les encoder, on copiait simplement le comportement moral des meilleurs d’entre nous ? Allons-y voir…

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«Ne laissons pas un lobby de pseudo-médecines devenir une agence gouvernementale!»

Par Tribune collective  Publié le 11 avril 2021

TRIBUNE COLLECTIVE - Des professionnels de santé s’inquiètent des démarches de l’association Agence des médecines complémentaires et alternatives.

Le 13 mars 2021, l’association Agence des médecines complémentaires et alternatives (A-MCA) publiait une tribune dans Le Monde annonçant son intention de déposer une résolution à l’Assemblée nationale destinée à lui conférer un statut d’agence gouvernementale. Or cette association est, dans les faits, un lobby profitant de l’engouement pour les pratiques alternatives en santé qui promeut diverses figures liées à des mouvements dénoncés pour leurs dérives sectaires.

Les médecines dites alternatives représentent aujourd’hui un marché en pleine expansion. Si elles n’entraînent pas le plus souvent de dérive sectaire, elles sont malgré tout à l’origine de la majeure partie des signalements effectués auprès de la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes). C’est ainsi que des centaines de milliers de personnes atteintes de maladies graves (cancers, douleurs chroniques…) sont victimes d’emprise mentale, embrigadées dans des groupes qui les isolent de la société et détournées d’une prise en charge adéquate et décisive.

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L’Eglise de scientologie en mission discrète



Le bâtiment pourrait appartenir à n’importe quelle entreprise. La façade en verre n’offre aucun indice sur le propriétaire de cet édifice octogonal en plein quartier d’affaires de Saint-Denis, à 300 mètres du Stade de France, en Seine-Saint-Denis. A l’intérieur, l’espace de 7 300 mètres carrés est complètement vide. L’inscription géante « A louer », encore visible depuis l’autoroute A1 longeant les lieux, tromperait même le simple passant.

Pourtant, l’immeuble, acheté 33 millions d’euros en 2017, est la propriété de l’Eglise de scientologie. L’organisation, jusque-là présente dans le 17e arrondissement parisien, compte en faire son nouveau QG en France. Un auditorium de 700 places, des salles d’études et de rencontres, la reconstitution d’un bureau de Ron Hubbard, le fondateur, et même des saunas pour les « cures de purification » recommandées aux adeptes sont prévus.

Henry Darger, le must de l’art brut

Sophie Cachon  Publié le 11/04/21

Children pulling statues. Crayon, décalque et aquarelle sur papier. Et Trapped in lighted part of caverns de Henry Darger. Crayon, encre, aquarelle et collage sur papier, 1910-1970. 

Children pulling statues. Crayon, décalque et aquarelle sur papier. Et Trapped in lighted part of caverns de Henry Darger. Crayon, encre, aquarelle et collage sur papier, 1910-1970. 

CCØ Paris Musées / Musée d'Art Moderne de Paris

RDV CULTURE – Telles ses fascinantes petites guerrières ailées, le roman graphique de l’artiste brut américain Henry Darger s’envole dans les airs, en musique et en dessin animé, le temps d’une soirée au musée d’Art moderne de la Ville de Paris, le 12 avril à 19h.

On a découvert l’art de Henry Darger (1892-1973) dans les années 2000, médusée par les péripéties épouvantables, et terriblement attirantes, de ses bataillons de petites filles avec zizi, cornes de bouc ou ailes, en guerre contre une armée de sadiques. Solitaire, autodidacte, Henry Darger, homme à tout faire d’un hôpital de Chicago, a passé sa vie à dessiner en secret un fabuleux roman graphique de plus de quinze mille pages, découvert après sa mort. Le musée d’Art moderne de la Ville de Paris en va en exposer (dès sa réouverture) vingt-deux feuilles, parmi les quarante-cinq reçues en donation en 2015.

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samedi 10 avril 2021

[Vidéo] En psychiatrie, les lourdes conséquences des confinements à Lyon

Publié le 09/04/2021 

Lors du premier confinement en mars 2020, les hôpitaux psychiatriques ont dû s’adapter dans l’urgence. De nouvelles normes ont été instaurées, des services extra-hospitaliers ont fermé, des soignants ont dû changer d’unité et les services ont été réorganisés. Dépourvu de moyen de protection au début de la crise, le personnel soignant a dû faire face à une situation inédite. 

Quatre soignantes des hôpitaux psychiatriques de Saint-Jean de Dieu et du Vinatier, protégées par leur statut syndical, ont livré des témoignages accablants, sur la façon dont ont été traités les patients et sur leurs conditions de travail. Nous nous sommes aussi entretenus avec les directions de ces hôpitaux.

Alors que la crise psychiatrique augmente, liée à un contexte de pandémie et de restrictions, où en sommes-nous de ces soins déjà déclassés dans le système hospitalier français ?

Saint-Jean de Dieu et le Vinatier, deux groupes hospitaliers dédiés à la psychiatrie

Le nouveau bâtiment du Vinatier qui regroupe toute la psychiatrie pour adultes. ©LB/Rue89Lyon
Le bâtiment du Vinatier qui regroupe toute la psychiatrie pour adultes. ©LB/Rue89Lyon

Depuis le début de la pandémie, les restrictions et l’isolement ont eu des conséquences psychologiques sur la population qui inquiètent de plus en plus. De nombreux psychiatres parlent déjà de vague psychiatrique.

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Vingt lits de psychiatrie fermés à Rennes, faute de médecins

Laurent LE GOFF Publié le 

« 42 lits de psychiatrie ont été supprimés depuis un an », assure le syndicat Sud-Solidaires du centre hospitalier Guilaume-Régnier.

Une unité de 20 lits va être fermée, pendant quelques mois, à l’hôpital psychiatrique de Rennes, faute de médecins. Le syndicat Sud et la direction n’ont pas la même analyse de la situation.

[...] « La difficulté de recrutement médical sur le CHGR n’est pas nouvelle »,souligne le syndicat Sud-Solidaires, pour qui « la direction fait fi des situations dramatiques que connaissent nos concitoyens, dans leur possibilité à être hospitalisés ».

Selon le syndicat, « ce sont des jours et des jours d’attente, pour de nombreuses personnes en attente d’un lit d’hospitalisation ». Les services d’urgences des centres hospitaliers de Rennes, Fougères et Vitré « doivent assurer le tampon », ajoute Sud, qui a fait les comptes. « Depuis le début de la crise sanitaire voilà un an, 42 lits ont été supprimés ! »

Le syndicat en appelle « aux élus locaux, pour dire stop à la dégradation des capacités d’accueil en hospitalisation du service public de santé en Ille-et-Vilaine ».

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«Ecritures» En analyse

par Thomas Clerc   publié le 10 avril 2021

Selon Thomas Clerc, adepte de la discipline, la psychanalyse traverse une crise de fond dont le symptôme le plus pervers est la trivialisation sympathique que lui fait subir la série «En thérapie».

En thérapie a été salué à juste titre comme une onde de fraîcheur sur le paysage audiovisuel français. Son succès permet de vérifier qu’en ces temps de détresse la vie intérieure retrouve une nécessité qu’elle n’avait perdue qu’aux yeux de ceux qui n’en ont pas. Mais ce retour de la psychanalyse sur la scène n’est en fait, comme le genre de la série l’indique, qu’une fiction : car un abîme sépare une thérapie d’une analyse, comme un canasson d’un pur-sang. Autrement dit, le titre de la série (dont je n’ai regardé que trois épisodes, car après je cale) ne doit pas masquer une vérité plus désagréable que les révélations du «docteur» Dayan à ses patients traumatisés qui par la vie intime, qui par la vie politique : c’est que la psychanalyse traverse une crise de fond dont le symptôme le plus pervers est peut-être cette trivialisation sympathique que lui fait subir En thérapie.

Reportage A l’hôpital Saint-Louis, la réanimation s’ouvre aux familles

par Margaux Lacroux et et photos Albert Facelly  publié le 8 avril 2021

Au sein de l’établissement parisien, les proches de patients hospitalisés dans le service font l’objet d’un soutien particulier grâce à un groupe de recherche interdisciplinaire mis en place il y a vingt-cinq ans. Un suivi encore plus précieux pendant la crise sanitaire.

En plus de la surblouse ordinaire, il y a les accessoires qui sont arrivés avec le Covid : lunettes, charlotte et masque FFP2. David Ohayon les enfile machinalement. C’est son rituel quotidien depuis deux semaines, dans le service de réanimation de l’hôpital Saint-Louis, à Paris. Il préfère venir le matin, d’autres membres de sa famille se relaient plus tard dans la journée. Ce mardi, il a emporté un café pour son père de 74 ans, réveillé et sous oxygène à haut débit. «J’avais peur de ne pas pouvoir venir le voir. Là, ça change beaucoup de choses pour lui, il va mieux, il a le moral. Il faut la présence de la famille, même si l’équipe est là», dit le fils, qui ne tarit pas d’éloges sur le personnel médical. Le sujet de l’intubation a vite été abordé et son avis pris en compte. Il était réticent, l’acte a finalement été évité. David trouve toujours quelqu’un au bout du fil pour lui répondre, qu’importe l’heure. Lui appelle à l’aube pour qu’on lui résume la nuit de son père. S’il le souhaite, le reste de l’entourage peut aussi être alerté à toute heure.

Interview Troubles psychologiques liés au Covid : «On s’en occupe quand le bateau coule»

par Aurore Savarit-Lebrère  publié le 7 avril 2021 

Une étude publiée ce mercredi par «The Lancet Psychiatry» révèle qu’un ancien malade du Covid sur trois souffre de troubles psychologiques ou neurologiques. La psychologue Gladys Mondière regrette le manque d’anticipation et de moyens alloués aux conséquences de la pandémie sur la santé mentale.

Selon une étude parue ce mercredi dans le journal The Lancet Psychiatryune personne sur trois ayant surmonté le Covid-19 a eu un diagnostic de troubles neurologiques ou psychiatriques dans les six mois suivant l’infection. Ce taux monte à 46% pour les patients admis en réanimation. Face à ces chiffres inquiétants, Gladys Mondière, psychologue et coprésidente de la Fédération française des psychologues et de psychologie (FFPP), regrette que l’impact du Covid sur la santé mentale ne soit pas suffisamment pris en compte.

Quel est l’impact du confinement sur les enfants ?

 par Clément Baudet  09.04.2021
Le strict confinement du printemps 2020 a bouleversé la vie sociale et scolaire des enfants, non sans conséquences sur leur état émotionnel. Pour mieux en saisir l’impact, une enquête a été menée en temps réel auprès des parents, en France et en Italie. L’économiste Francesca Marchetta, qui a participé à cette étude, nous en donne les principaux résultats dans ce podcast.


Chacun chez soi mais à plusieurs : des retraités attirés par le béguinage

Par    Publié le 9 avril 2021

REPORTAGE  Pour ceux qui refusent d’entrer en maison de retraite mais craignent l’isolement, ce nouveau type de structure offre logement indépendant, espaces partagés et services mutualisés. Une innovation dont le succès a été renforcé par les confinements.

Jeannette et Marie-Cécile, au béguinage La Tourangelle, le 2 avril 2021 à Tours.

Après les pavés, le béguinage. A 18 ans, Yves Rapin vivait Mai 68 à Paris. Alors, à 71 ans, ne lui parlez pas d’Ehpad. « Tout, mais pas ça ! » La moustache grise de l’ex-photographe de quartier en frémit. Depuis une bonne année, il loue avec sa femme l’un des seize appartements d’un immeuble frais bâti dans un écoquartier du nord de Tours (Indre-et-Loire). Immeuble bien particulier que cette Tourangelle, où l’on vieillit en béguinage, groupés et solidaires. « L’esprit communautaire, on y reprend goût, avec un peu moins d’utopies qu’en 1968 et beaucoup moins de substances ! », admet le retraité, chaussé pour la randonnée.