La Fédération nationale des étudiants en soins infirmiers (Fnesi) s'appuie sur les résultats d'une enquête, qui a recueilli plus de 3 000 réponses, pour exiger une réforme de la gouvernance des instituts de formation qui accorde plus de place à l'étudiant. Elle demande également davantage de moyens pour les tuteurs de stage.
C'est l'un des chevaux de bataille de la Fédération nationale des étudiants en soins infirmiers (Fnesi) : la réforme de la gouvernance des instituts de formation paramédicaux. La Fnesi appelle à "placer l'étudiant au centre de sa formation", l'objectif étant de "former des professionnels responsables, autonomes et réflexifs". Lors des manifestations de mars 2014, la Fnesi indiquait avoir reçu l'assurance du Gouvernement que les étudiants seraient à l'avenir davantage entendus dans les instituts (lire ci-contre). "En novembre dernier, alors qu’aucune avancée notable n’avait été effectuée, la ministre des Affaires sociales, de la Santé et des Droits des femmes, intervenant dans une allocution audiovisuelle lors du 14e congrès de la Fnesi, s’était une nouvelle fois engagée à une réforme de la gouvernance des instituts de formation paramédicaux “qui devrait s’inspirer du modèle de démocratie présent dans les universités”", rapporte-t-elle. Dans l'espoir d'accélérer cette réforme, la Fédération rend publics, ce 17 février, les résultats de son enquête intitulée "Je veux que ma voix compte". "Force est de constater que l’étudiant n’est pas encore écouté et entendu dans un bon nombre d’instituts de formation en soins infirmiers (Ifsi), déplore-t-elle. La place laissée à la représentation étudiante dans les Ifsi est au bon vouloir d’une direction calquée sur une gouvernance hospitalière, où le seul décisionnaire reste le directeur."