Traduisant en gros « la faculté d’imaginer les états mentaux (pensées, émotions, intentions) d’autrui et de soi-même, la théorie de l’esprit [1] résulte de travaux d’éthologie sur les chimpanzés, vers 1978. Elle fut ensuite appliquée à la cognition humaine (notamment par Simon Baron-Cohen, Alan M. Leslie et Uta Frish), avec des apports en psychiatrie concernant surtout l’autisme et la schizophrénie. En théorie de l’esprit, ces pathologies impliqueraient des déficits pour se représenter l’autre à sa propre image, cette méconnaissance des états mentaux de l’interlocuteur préludant aux difficultés d’adaptation sociale des patients. Réalisée par le Département de Psychiatrie de l’Institut de Santé Mentale et de Neurosciences de Bangalore (Inde), une étude évalue ainsi la « déconstruction cognitive du fonctionnement parental dans la schizophrénie », à la lumière de la théorie de l’esprit. Exploitant les données d’une enquête plus vaste sur les facultés de cognition sociale chez 170 schizophrènes en rémission, cette étude s’intéresse aux 69 sujets ayant des enfants (âgés en moyenne de 11,8 ans ± 6,2 ans). En raison de leur maladie, ces personnes éprouvent « des déficiences dans plusieurs rôles fonctionnels. » En particulier, leur aptitude à la parentalité peut se trouver affectée par « des réponses émotionnelles défaillantes, une incapacité à favoriser l’intimité, ou à afficher l’affection. »
À 100 ans, ce n'est plus le cancer qu'il faut redouter, mais la pneumonie. Car c'est elle qui terrasse les centenaires. À cet âge, les principales causes certifiées de décès sont en effet la vieillesse ou la pneumonie, tandis que les personnes plus jeunes meurent plutôt de cancers ou de maladies cardio-vasculaires, selon une étude anglaise publiée dans Plos One le 3 juin.
Pour parvenir à ce constat, l'équipe du Dr Catherine Evans, du King College de Londres, a comparé plus de 35.000 certificats de décès de personnes mortes entre 2001 et 2010 après avoir dépassé le siècle, avec ceux des personnes décédés entre 80 et 99 ans. Chez les centenaires, un tiers des certificats accusent le grand âge ou la «fragilité», alors que chez les octogénaires, la mort de vieillesse n'est évoquée que dans 0,9 % des cas. Une différence que les auteurs expliquent par la difficulté à diagnostiquer la véritable cause du décès, mais aussi par le souci des médecins de ménager la famille.