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A l’hôpital psychiatrique, l’architecte doit apporter des solutions spatiales qui dédramatisent le lieu et contribuent aux soins. Les locaux doivent en particulier éviter de procurer une sensation d’enfermement, tout en assurant la plus grande sécurité pour les soignants et les patients. Depuis une trentaine d’années, AA Group développe une réflexion et des projets d’architecture en psychiatrie. Coprésident de la commission architecture et psychiatrie au sein de l’Union des architectes francophones en santé (UAFS), Bruno Laudat en présente la philosophie.
Les désordres psychiques se projettent dans l’espace habité. L’architecture de cet espace influence donc tout naturellement ses habitants, qu’ils soient patients ou soignants. Pétris de bonnes intentions, les architectes qui les conçoivent se mettent « au service de », ce qui signifie que l’enjeu n’est pas la production d’espaces mais la nature des relations que les usagers entretiennent avec le lieu. L’être humain « habitant », le patient, est ainsi au centre des préoccupations. Il s’agit aussi des relations des soignants, chargés de rétablir un contact avec ceux, qui, isolés, cherchent à revenir dans le monde, ou ont perdu tout espoir. Et enfin celles des architectes, à qui l’on demande de mettre en espace le mode opératoire de la prise en charge institutionnelle organisée entre lieu de soin et lieu de vie.
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