Lundi 27 mars 2023
Démarrée dans les années 1990, la crise des opioïdes atteint des proportions inédites aux États-Unis avec plus de 100 000 décès par overdose en 2021. En cause notamment, le Fentanyl, devenu la première cause de mortalité chez les 18-49 ans.
- Élisa Chelle Professeure de science politique à l’université Paris-Nanterre
- Bertrand Lebovici Médecin addictologue
- Jean-Sébastien Fallu Professeur agrégé à l'École de psychoéducation de l'Université de Montréal
500 000 Américains morts depuis les années 90, dont plus de 100 000 pour la seule année 2021 : les chiffres égrenés par le Centre de prévention et de lutte contre les maladies attestent de l'ampleur de l'hécatombe provoquée par les opioïdes aux États-Unis. Une crise qui s'aggrave d'année en année, bien aidée par la pandémie de Covid-19 génératrice d'isolement social et de problèmes de santé mentale comme la dépression, terreau propice à la consommation de drogue. Cette réalité, elle semble avoir été prise en compte par Joe Biden qui souhaitait mettre l’accent sur la prévention, plutôt que la répression. Il a annoncé à l’automne 2022 un grand plan d’investissement de 1,5 milliard de dollars pour tenter d’endiguer cette épidémie mortelle. Une politique à l'opposé de celle de Donald Trump, qui avait misé sur la répression contre les cartels mexicains, principale source des substances qui inondent le marché américain. En cause ces dernières années : l’apparition du Fentanyl, un opioïde au taux de létalité 50 fois plus élevé que l’héroïne et désormais première cause de mortalité des 18-49 ans. En 2022, 379 millions de doses ont été saisies. Un record pour ce produit bon marché considéré comme un remède par des jeunes en proie à l’anxiété et à la dépression
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