- 8 FÉVR. 2016
- PAR MIRIEM MEGHAIZEROU
- BLOG : LE BLOG DE MIRIEM MEGHAIZEROU
Nous entendons parler à l'envi des "troubles bipolaires" : tant et si bien que personne ne sait ce que ce terme recouvre précisément. De quand date cette catégorie médicale ? Quelles formes, quelles manifestations, la dénomination embrasse-t-elle ? Quels en sont les enjeux cliniques, économiques et politiques ? Ce sont ces questions que le Journal Français de Psychiatrie n°42 soulève.
JFP n° 42 © éditions érès
Dans son versant esthétique et romantique, la mélancolie est perçue comme la marque de"l'homme de génie", repérée par Aristote et consacrée par la mythologie en la figure d'Ajax. Il n'est pas jusqu'à Gérard de Nerval - que cette affection médicale a poussé au suicide - qui n'ait fasciné par son lyrisme triste, aspirant à exprimer et conjurer les déréglements qui le tenaillaient. Sous le soleil de Saturne, les manifestations littéraires et artisitiques de la mélancolie ouvrent au névrosé le champ des interrogations métaphysiques. Mais pour un mélancolique, il n'y a pas d'au-delà de son état à interroger : "c'est un truc qui ne passe pas l'horizon" (Marcel Czermak). Dans son versant médical et psychiatrique, la mélancolie n'est ni une posture ni un état d'âme.
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