PAR PATRICK SEGHI 09/02/2016
10 % des enfants et des adolescents sont victimes d’hallucinations, contre 5 % des adultes. L’hôpital Fontan (CHRU) travaille sur une application révolutionnaire qui permettra aux enfants d’en parler plus facilement. Le personnel soignant disposera, en retour, d’un outil qui facilitera diagnostics et suivi. Un appel au financement participatif est lancé…
« Les hallucinations peuvent survenir dans toutes les modalités sensorielles : des voix entendues, des formes vues, etc. Certaines sont effrayantes, comme des voix menaçantes ou insultantes… Comme l’enfant arrive rarement à en contrôler la survenue, ces expériences peuvent parasiter son quotidien et entraîner des troubles anxieux, une chute des performances scolaires, des troubles du comportement, voire des idées suicidaires », constate le Pr Renaud Jardri, responsable de psychiatrie périnatale à l’hôpital Fontan 1.
Problème : « L’enfant parle difficilement de ces expériences aux adultes… C’est pourquoi nous avons imaginé cette application, afin de mettre l’enfant en confiance et l’aider à s’exprimer librement dans un environnement rassurant et familier sur ces choses qu’il est seul à voir ou entendre… », poursuit Renaud Jardri.
« Il s’agit de permettre aux 10 % d’enfants souffrant d’hallucinations (contre 5 % des adultes) d’exprimer, en jouant sur une tablette, avec leur avatar et dans l’univers des cinq sens, ce qu’ils ressentent. »
Téléchargeable gratuitement
Destiné tant aux usagers qu’aux professionnels de santé, « cet outil sera disponible prochainement en téléchargement gratuit sur notre site ». Simple d’accès, ludique, assurant un suivi dans le temps, aidant au diagnostic… l’application est tout simplement révolutionnaire. Sa phase de développement est quasi bouclée.
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