Une "pause" d'une année dans la mise en place du plan triennal de modernisation du CH Nord-Mayenne de Mayenne. Tel est le souhait affiché par la direction de l'hôpital, comme l'a rapporté le député centriste du secteur, Yannick Favennec (UDI), ce 2 février lors des questions orales sans débat à l'Assemblée nationale. L'idée serait de mettre à profit ce laps de temps pour rédiger le projet d'établissement. Et cela loin des "annonces permanentes" de suppressions progressives de lits et de "perpétuelles" économies, poussées de l'avant par l'ARS Pays de la Loire. Et le parlementaire de lister les dernières fermetures : -10 lits de chirurgie, -10 lits sur 110 en psychiatrie, -8 lits sur 38 en SSR et -10 lits en médecine. Or ces mesures "peuvent s'avérer anxiogènes voire même contreproductives" pour le personnel hospitalier, met en garde l'élu mayennais, pour un hôpital qui connaît une activité "soutenue" et emploie quelque 1 100 agents dont soixante-dix médecins. Selon le député, cela en fait "un outil indispensable" face aux problèmes de démographie médicale que connaissent le nord de la Mayenne et le sud de l'Orne. D'où l'impérieuse nécessité de "mettre un peu moins de pression sur la direction [...] et évidemment par conséquent sur le personnel".
Dans sa réponse faite au nom de la ministre des Affaires sociales, de la Santé et des Droits des femmes, la secrétaire d'État chargée des Droits des femmes a assuré vouloir "pérenniser" et "conforter" la place du CH Nord-Mayenne sur son territoire de santé. L'exécutif se dit d'ailleurs "totalement mobilisée" sur ce dossier. Encore lui faut-il prendre le virage ambulatoire et, grâce à l'accompagnement de l'Agence nationale d'appui des établissements de santé et médico-sociaux (Anap), se réorganiser pour développer le court séjour et la psychiatrie, a complété Pascale Boistard. En outre, l'hôpital souffre, malgré "une volonté de saine gestion", comme l'a souligné Yannick Favennec, d'une situation financière "fragile", a rappelé l'intéressée. En cause ici, l'opération de modernisation "ambitieuse" effectuée au titre du plan Hôpital 2012 et qui pèse aujourd'hui "fortement" sur le cycle d'exploitation (lire ci-contre). Pour retrouver une pleine capacité d'investissement, la secrétaire d'État mise avant tout sur la direction commune à venir avec l'hôpital de proximité de Villaines-la-Juhel. Autre opportunité à saisir, selon elle, la création prochaine d'une maison de santé pluridisciplinaire à Mayenne pour parfaire l'articulation ville-hôpital.
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