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samedi 6 février 2016

La France, mauvais élève des droits de l’enfant

Le Monde.fr  | Par Julia Pascual

Dans le camp de migrants de Grande-Synthe, près de Dunkerque, le 20 janvier 2016.
Dans le camp de migrants de Grande-Synthe, près de Dunkerque, le 20 janvier 2016. PHILIPPE HUGUEN / AFP

Mineurs étrangers isolés, enfants roms ou handicapés, châtiments corporels, justice pénale… C’est un inventaire à la Prévert peu flatteur que le comité sur les droits de l’enfant de l’ONU (CRC) a publié, jeudi 4 février, sur la France. Vingt pages de recommandations à l’attention du gouvernement, rédigées à l’issue d’un examen auquel se soumettent périodiquement tous les Etats signataires de la convention internationale des droits de l’enfant. Aucun pays ne sort de l’exercice avec les félicitations du jury.
Mais il est à noter que plusieurs sujets déjà pointés du doigt en 2009, lors de la dernière audition de la France, reviennent sur la table. « Le comité tance de nouveau la France », remarque Nathalie Serruques, de l’Unicef France. Notamment sur la situation des enfants migrants. Là où la secrétaire d’Etat chargée de l’enfance, Laurence Rossignol, parle pudiquement d’« axes d’amélioration » dans un communiqué, Mme Serruques laisse poindre son exaspération :
« C’est la préoccupation majeure, à Calais et à Grande-Synthe en particulier. Il n’y a pas d’accès aux droits fondamentaux, pas de mise à l’abri, pas d’accès à l’éducation ni à la santé. Jusqu’à quand ? Les condamnations pleuvent, on est montrés du doigt, ça suffit. Il n’y a pas de fatalité, c’est une question de volonté politique. »
Mercredi 3 février, le Secours catholique et Médecins du monde ont décidé d’intervenir en soutien à plusieurs référés-libertés déposés par des mineurs isolés étrangers au tribunal administratif de Lille afin que des mesures de protection soient prises en faveur des mineurs isolés étrangers.

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