Les structures dédiées aux adultes handicapés font toujours défaut. Au 31 décembre 2010, 5 980 jeunes adultes résidaient dans des établissements pour enfants, à la faveur de l’amendement Creton de 1989, qui autorise ces accueils prolongés « dans l’attente d’une solution adaptée », indique une étude du ministère de la Santé.
Estimé à 5 000 personnes en 2006, le nombre de ces jeunes adultes a augmenté de 20 % en quatre ans, alors que les capacités d’accueil des structures stagnent. Ils représentent 5,6 % des usagers de ces établissements pour enfants, qui sont dans près de 8 cas sur 10 des instituts médico-éducatifs (IME).
Handicap lourd
Les deux tiers de ces jeunes adultes ont 20 ou 21 ans, et 59 % sont des garçons. Ils présentent un handicap plus lourd que les autres enfants résidents, avec une surreprésentation de déficiences mentales (43 % ont un retard moyen ou profond, 16 %, un retard léger, et 14 % un polyhandicap). Plus de 60 % ne savent pas lire, et 40 % courent un risque vital en l’absence d’une aide humaine ou technique constante.
La sortie de ces jeunes adultes est d’autant plus tardive que le handicap est lourd. Un quart s’oriente vers un foyer d’accueil médicalisé (FAM) ou une maison spécialisée (MAS), plus d’un tiers exerce une activité professionnelle en milieu protégé. Mais 6 % se retrouvent à domicile, sans aucune prise en charge.
Études et Résultats, direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques, janvier 2016, numéro 946.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire