Nous l’avons récemment évoqué : l’année 2015 a été marquée par plusieurs débats au cours desquels la question du respect du consentement du patient était centrale. Le sujet, on le sait, est sensible, notamment parce que la façon dont certaines critiques ont été émises n’étaient pas exemptes d’un certain dénigrement du corps médical. Surtout, le consensus apparaît difficile parce que les acceptions des notions sont très différentes. Qu’est-ce qu’un consentement ? Jusqu’ou faut-il considérer que les désirs (qui sont parfois exprimés comme des impératifs) des patients doivent être entendus, respectés, voire assouvis ? Sur ces questions, l’étudiant en médecine auteur du blog Litthérapie présente une opinion, probablement assez isolée et qui sans doute suscitera quelques commentaires.
Echoir dans un CHU n’est pas toujours un choix
De nombreux événements ont ces derniers mois mis en évidence les points de confrontation possibles entre les aspirations des patients (notamment des patientes) et la pratique médicale quotidienne, notamment dans un hôpital. Tout en rappelant le nécessaire respect des patients (qui passe par le recueil du consentement), beaucoup ont cependant fait remarquer que le fait de consulter un Centre hospitalier universitaire (CHU) impliquait l’acceptation de certains faits (présence d’étudiants notamment, difficulté de "choisir" son médecin, etc). « Il y a quelques patientes qui vont refuser de se faire examiner par un homme. Dans ce cas-là messieurs, ne perdez pas votre temps à discuter, vous venez nous chercher tout de suite et on remettra les pendules à l’heure. Nous partons du principe qu’elles sont dans un CHU, et qu’elles n’ont pas le choix : ou elles se font examiner, ou elles sortent voir ailleurs » ont ainsi expliqué les chefs aux nouveaux externes, dans un service fréquenté par l’auteur de Litthérapie. Une telle analyse est cependant loin d’être unanimement approuvée. D’abord, parce qu’être admis dans un CHU n’est pas toujours un choix. « Que suis-je bête, quand on se retrouve en pleine nuit à saigner, souffrir, vomir ou j’en passe, on pense tout de suite à vérifier que l’hôpital juste à côté de chez soi est bien un centre hospitalier non universitaire. Les ambulanciers, s’ils viennent vous chercher, vous demanderont immédiatement si vous souhaitez aller dans un CHU, c’est d’ailleurs leur première priorité. La maison de retraite qui envoie un pensionnaire aux urgences fait particulièrement attention à savoir si cette dernière souhaite ou non aller dans un CHU. Evidemment » ironise le jeune auteur du blog.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire