Intitulé "Psychogenocide", le livre du psychiatre Erik Thys revient sur le génocide nazi de 300 000 malades et handicapés mentaux entre janvier 1939 et août 1941, une opération secrète qui formait l'aboutissement d'une idéologie fanatique et eugénique. Entretien.
Quelle est la pertinence de votre livre aujourd'hui?
Erik Thys : "Je ne veux pas brosser un tableau trop sombre de la psychiatrie actuelle, mais il faut rester attentif à certains phénomènes. Les nazis ont fait une nette distinction entre les patients que l'on peut traiter et les cas désespérés. C'est toujours le cas aujourd'hui - avec d'autres conséquences évidemment. La pensée utilitaire - 'à quoi servent ces gens' - , l'une des pierres angulaires du psychogénocide, n'a jamais totalement disparu des soins de santé mentale."
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