La justice belge a répondu « non » à la petite Iliana, dont le handicap avait été pris en compte trop tard pour une interruption de grossesse.
Elle s'appelle Iliana et elle est atteinte d'une maladie incurable, le spina-bifida, qui la contraindra à passer toute sa vie dans un fauteuil de paralytique. Cette jeune Flamande de 12 ans a porté plainte contre le gynécologue de sa mère, parce qu'elle aurait voulu ne pas naître et réclame, au moins, un dédommagement pour le fait d'être en vie. Confrontés à cette affaire inédite, les magistrats de la Cour de cassation belge ont tranché : ils ont rejeté le recours. Impossible de chiffrer le dommage lié au fait de vivre avec un handicap par rapport à celui de ne pas vivre, ont-ils argumenté dans un arrêt révélé récemment.
En décembre 2011, la cour d'appel de Gand avait, dans un premier temps, donné raison à la jeune fille et mis en cause le gynécologue de ses parents. Celui-ci, en vacances, avait négligé de les prévenir qu'un test effectué à la seizième semaine de grossesse avait mis en évidence un risque de grave malformation. Ce n'est qu'à la trentième semaine que le médecin, remarquant un pied-bot, dirigea le couple vers un hôpital qui leur confirma, trois semaines plus tard, que leur bébé souffrirait d'une forme grave de spina-bifida (ou « épine fendue en deux »), lié au défaut de fermeture du tube neural lors du premier mois de grossesse.
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