Qu’elle vienne de l’extérieur ou de l’intérieur, la contrainte s’impose au sujet comme une volonté qui veut le soumettre. À l’origine, la névrose obsessionnelle constitue, aux côtés de l’hystérie, l’un des modèles puissants du conflit intrapsychique : le patient est aux prises avec des pensées contradictoires qui colonisent sa psyché et entraînent une symptomatologie parfois épuisante. Une nécessité impérieuse convoque, chaque fois qu’un indice de désir surgit, un commandement contraire dont la dimension punitive est évidente.
Au-delà de la névrose, la contrainte revêt aujourd’hui d’autres formes et produit d’autres effets. Les idées obsédantes génèrent des conduites addictives ou compulsives impossibles à maîtriser et trahissent vis-à-vis de l’environnement une dépendance toxique dont le caractère tyrannique et cruel se révèle à la mesure de la souffrance psychique.
« Réprimer la contrainte », voilà la tâche que Freud assigne à l’analyse pour permettre l’accès à un peu plus de liberté !
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