Loir-et-Cher - Santé
Inquiétudes en psychiatrie à l'hôpital de Blois
27/03/2013
Le personnel soignant de paramédical en psychiatrie est inquiet face à la fermeture de lits et la continuité des soins. La direction, elle, se veut rassurante.
Lundi dernier, nous avons eu une réunion d'information avec la direction de l'hôpital : du fait de l'absence de certains médecins, la fermeture de 25 lits en psychiatrie était " envisagée ", avec redéploiement de 12 agents dans d'autres services. Deux jours après, ces fermetures étaient effectives, s'inquiètent les personnels soignants du corps paramédical de psychiatrie à l'hôpital de Blois.
En fait, sur 85 lits, la fermeture envisagée porte sur 25 lits ; et actuellement, il s'agit de 19 lits sur les 4 unités : 10 dans l'unité des " entrants " (sur 25 lits) ; et 9 répartis sur les deux unités d'hospitalisation longue durée (qui en comportent 50) ; les 10 lits de l'unité de gérontopsychiatrie restent. Ils appuient leur inquiétude sur « une situation déjà sous tension depuis 3 mois, malgré une demande de médiation ; le doute subsiste quant à la réouverture de ces lits ; et on ne peut pas fermer un lit sans se demander où va aller le patient. Cette fermeture n'a pas été accompagnée d'un développement suffisant d'alternative à l'hospitalisation. Déjà sous-dotée en moyens humains et techniques, la continuité des soins ne peut être assurée. » De leur côté, la CGT et la CFDT ont apporté un communiqué au maire de Blois avant le conseil municipal de ce lundi, dans lequel ils alertent « sur une dégradation des conditions de travail » et dénoncent « cette décision brutale et précipitée… Que devient la continuité du service publique ? Comment va pouvoir s'organiser et s'effectuer correctement le suivi des patients ? ».
Jointe par téléphone, la direction de l'hôpital se veut rassurante : « Sur la fermeture envisagée de 25 lits, 19 sont actuellement inoccupés… Et de manière récurrente depuis très longtemps, en moyenne ce sont 16 lits qui ne sont jamais occupés. L'idée est donc effectivement une fermeture, mais de façon provisoire : sur 6 médecins, il y a actuellement un poste vacant et deux malades. Quant au redéploiement : le roulement du personnel est une bonne chose, je comprends leurs inquiétudes car c'est la première fois dans ce service, mais c'est une pratique courante ailleurs. Toutefois, je le répète : ce n'est pas définitif, mais bien lié à ces absences », affirme Richard Bousiges.
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