La formation des infirmiers en psychiatrie remise en cause
Auditionnés à l’Assemblée nationale dans le cadre de la mission d’information sur la santé mentale, des syndicats infirmiers ont plaidé pour la création d’un master spécialisé.
Après les magistrats et les psychiatres, c’était au tour des infirmiers de s’exprimer devant la mission d’information sur la santé mentale et l’avenir de la psychiatrie, vendredi 22 février. « La priorité sera de travailler sur la loi du 5 juillet 2011 relative aux droits et à la protection des personnes faisant l'objet de soins psychiatriques [en partie censurée par le Conseil constitutionnel], qui doit être réformée avant le 1er octobre prochain, a déclaré Denys Robiliard (PS), rapporteur de la mission. On réfléchira à la psychiatrie plus largement dans un second temps. » Les deux organisations syndicales infirmières présentes ont donc principalement été interrogées sur la question de l’hospitalisation sous contrainte, au cœur de cette loi.
Une formation incomplète
Elles ont dénoncé les difficultés entraînées par l’obligation d’accompagner les patients au tribunal afin que le juge des libertés et de la détention statue sur leur cas. « C’est le plus gros problème de cette loi, a lancé Thierry Amouroux, secrétaire général du Syndicat national des professionnels infirmiers (SNPI). Souvent, il faut attendre plusieurs heures, les patients sont très inquiets. Nous demandons que les audiences se déroulent dans les centres hospitaliers, ce qui éviterait par ailleurs de dégarnir les services de soins. »
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire