Des chercheurs ont rajeuni le cerveau… d’abeilles
Avec des sociétés humaines où l'espérance de vie ne cesse d'augmenter, la prévalence des maladies que l'on regroupe sous l'expression de "démence sénile" (essentiellement la maladie d'Alzheimer) est elle aussi à la hausse. D'où l'intérêt croissant de la science pour des modèles animaux permettant aux chercheurs de travailler sur les différents aspects de la sénescence. Et parmi ces modèles, on trouve l'abeille ouvrière dont la vie courte tient en l'espace de cinq à six semaines durant lesquelles elle occupe différents "postes" dans la société : elle commence par travailler à l'intérieur de la ruche, comme nettoyeuse, nourrice pour les larves, magasinière, ventileuse, cirière. Certaines s'aventurent ensuite à l'extérieur, d'abord pour garder l'entrée de la ruche puis pour butiner.
C'est là que se produit un phénomène spectaculaire sur le plan cognitif, comme l'explique une spécialiste des abeilles, la Norvégienne Gro Amdam (Université d'Etat de l'Arizona - Université norvégienne pour les sciences de la vie) : "Des recherches ont montré que quand les abeilles restent dans la ruche pour s'occuper des larves – les bébés abeilles –, elles conservent intactes leurs capacités cognitives. Cependant, une fois qu'elles ont fini de jouer les nourrices et qu'elles sortent pour chercher de la nourriture, elles commencent à vieillir très vite. Après seulement deux semaines, les butineuses ont les ailes usées, elles ont perdu leurs poils et, surtout, elles perdent leurs fonctions cérébrales, ce que l'on constate en mesurant leur capacité à apprendre de nouvelles choses."
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