De la psychiatrie à la céramique
D’une carrière d’infirmière en psychiatrie à l’hôpital de Montluçon à une activité artistique la céramique, le cheminement professionnel de Véronik Dell’Accio est atypique.
Dès son enfance le travail de son papa, ébéniste, fascine Véronik Dell’Accio. grâce notamment à la fabrication de jouets en bois. « J’étais à chaque fois émerveillée » « Quelle magie guidait ses mains ? Comment faisait-il pour matérialiser sa pensée, rendant l’invisible, visible » ? Véronik découvre le modelage de la terre en 2005. En repos, elle se rend à la fête médiévale de Sauvigny où elle rencontre Marc Lachaize qui sculptait une œuvre. Elle adore dessiner et lui en parle ; Il lui donne un bloc d’argile pour qu’elle fasse un essai. « J’ai été immédiatement attirée par l’argile, une matière aux infinies possibilités, malléable et exigeante à la fois, qui m’a permis de mettre en lumière mes émotions, mon inspiration, mon ressenti ». Trois semaines passent, elle l’appelle pour lui montrer ce qu’elle en a fait… Il lui apprend la technique et d’infirmière en psychiatrie elle décide à 55 ans de prendre une retraite anticipée afin de devenir céramiste. Sa principale source d’inspiration la femme libre, présente et mystérieuse, ancrée sur des pieds puissants, mais également ouverte vers l’univers comme un trait d’union entre le ciel et la terre. Tout est lié à la psychiatrie Véronik a voulu exprimer par des pieds puissants la stabilité, l’équilibre. Ils symbolisent également le dynamisme, ils sont la marque de notre passage sur cette terre, notre empreinte. « L’argile me permet aussi de célébrer la beauté et la richesse du corps de la femme, et révéler ses transformations au cours de sa vie, différentes étapes visibles dans mes sculptures qui vont de l’enfance, l’adolescence à l’adulte ». Dès l’achèvement de son œuvre elle ressent une forte émotion, un nouvel être est né de ses mains, cette rencontre la transporte et la comble. « Mon expérience d’infirmière en psychiatrie m’a permis de comprendre le véritable sens du mot équilibre », conclut l’artiste.
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