40% des jeunes médecins hésitent à travailler à l’hôpital
Comment retenir les jeunes médecins à l’hôpital public ? Y aura-t-il encore demain des anesthésistes-réanimateurs pour y exercer ? La journée organisée le 17 octobre dernier par le SNphar-E (Syndicat national des praticiens hospitaliers anesthésistes réanimateurs élargi) à Paris a permis de dresser un état des lieux loin de tout catastrophisme. En premier lieu, l’anesthésie réanimation est toujours une spécialité attractive auprès des jeunes. Aux épreuves classantes nationales (ECN), tous les postes sont chaque année pourvus. Autre point positif, la progression est constante. Entre 2004 et 2012, la hausse est de 69% avec 243 postes proposés en 2004 et 411 en 2012, comme l’a rappelé Danielle Toupillier, directrice nationale du Centre national de gestion. La situation est différente, une fois le diplôme obtenu. La vacance de poste en anesthésie-réanimation s’élève à 26,5% alors qu’elle s’établit en moyenne à 24,2% toutes disciplines confondues. Surtout, les entrées dans la profession sont loin de compenser les sorties (176 recrutements versus 228 départs en 2011). L’hôpital public n’est plus l’Eldorado pour les jeunes générations. Selon une enquête rapportée par Nicole Smolski, 40% des jeunes médecins hésitent pour leur avenir professionnel entre l’hôpital et la clinique. Séduire les nouvelles générations de médecins s’avère donc un enjeu vital. A suivre.
Information du 18.10.12 10:29
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