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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

mercredi 24 novembre 2021

Peut-on laver les masques chirurgicaux en conservant leur efficacité ?

Fanny Le Brun  22 nov. 2021

Alors que le monde entier vit masqué depuis plus d’un an et demi, il semble légitime de s’inquiéter de l’impact écologique des masques chirurgicaux à usage unique. Une équipe de chercheurs français a mené une étude, publiée dans la revue Chemosphere, pour déterminer s’il est possible de laver les masques chirurgicaux et de les réutiliser en toute sécurité.

Dans cette étude, un protocole de lavage a été mis en place et testé sur des masques chirurgicaux en polypropylène de type IIR qui étaient soit neufs sortis de leur boîte, soit portés une fois et récupérés dans les hôpitaux de Grenoble et Nancy. Les masques ont été lavés en machine à 60°C avec de la lessive et des solutions désinfectantes. Ils ont également subit une stérilisation à l’autoclave ou à froid.

Lavables jusqu’à 10 fois

D’après les résultats de cette étude, les masques chirurgicaux peuvent être lavés jusqu’à 10 fois ou subir 5 cycles de lavage + autoclave ou cycles de lavage + stérilisation à froid sans altération de leurs propriétés de filtration ou de leur respirabilité. Cependant, on observe une perte de leur propriété de résistance aux projections ce qui signifie que ces masques lavés ne doivent pas être utilisés par les équipes médicales travaillant dans les salles opératoires où peuvent se produire des projections de sang ou autres fluides corporels.

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La Féminité retrouvée


Féminité retrouvée (La)

Danièle Brun

« Un vent léger souffle sur la féminité au long de ces pages. 
Il s’agit de la retrouver, délivrée de ses clichés, de ses “on-dit”, au-delà des mises à l’écart dont elle a souffert chez les autrices féministes et chez Freud lui-même.
Nichée à l’intime de soi et des désirs qui nous habitent, la féminité, délivrée de ses attaches exclusives au sexe féminin, retrouve une vie nouvelle à travers la parole et l’écriture, en particulier celle de Marguerite Duras qui la montre à l’œuvre chez ses personnages favoris : des femmes bien sûr mais aussi des hommes. » D. B.



Femmes et santé mentale en Afrique : dans le cadre de son programme signature Heal by Hair, la Bluemind Foundation dévoile un rapport d’études croisées entre les femmes africaines et leurs coiffeuses.

 237online

Lomé, Douala et Paris, le 23 novembre 2021,-/African Media Agency (AMA)/- 

Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), environ 66 millions de femmes souffrent de dépression et de troubles anxieux en Afrique et 85 % d’entre elles n’ont pas accès à un traitement. En effet, seul un pays africain sur cinq a une politique de santé mentale et la plupart consacre moins de 1 % de leur budget de santé au traitement des troubles mentaux. Ainsi, dans des sociétés où la santé mentale est taboue, le personnel soignant insuffisant et les ressources limitées, l’importance de trouver des solutions contextualisées apparait comme une impérieuse nécessité.

Dans ce contexte, la Bluemind Foundation dévoile les résultats d’études croisées menées auprès de 714 femmes et 148 coiffeuses dans sept pays d’Afrique francophone (Togo, Cameroun, Côte d’ivoire, Bénin, Mali, Sénégal et Guinée) et auprès de la diaspora en France. Ce Rapport s’intéresse particulièrement aux femmes, principales victimes des troubles de la santé mentale notamment en raison des violences physiques et psychologiques auxquelles elles sont exposées au quotidien.

Les conclusions du Rapport d’Etudes Croisées Heal by Hair, démontrent qu’il est urgent que soit menée une action collective et concertée autour de la santé mentale en Afrique. Il apparaît aussi qu’en faisant preuve d’audace, de créativité et d’innovation, en tenant compte de l’unicité des sociétés africaines et, surtout, en incluant tou·te·s les acteur·rice.s dans la chaîne de soin, il est possible d’apporter une solution efficace, durable, et à fort impact social. 

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Histoire de l’Humanité : faut-il revoir notre copie ?

LE 23/11/2021

À retrouver dans l'émission

LA GRANDE TABLE IDÉES

par Olivia Gesbert

Ils déconstruisent les mythes sur l'histoire de l'humanité : l'anthropologue David Graeber, décédé en 2020, et l'archéologue David Wengrow sont les auteurs de "Au commencement était..." (Les Liens qui Libèrent, 2021). Ce deuxième est notre invité.

La découverte de l'Amérique par Christophe Colomb, le 12 octobre 1492.
La découverte de l'Amérique par Christophe Colomb, le 12 octobre 1492. Crédits :  API / Contributeur - Getty

Au commencement était… Une nouvelle histoire de l’humanité (paru en France le 10 novembre 2021, Les Liens qui libèrent) est le dernier écrit d'un célèbre anthropologue : David Graeber, une des têtes pensantes du mouvement Occupy Wall Street et professeur à la London School of Economics. Il est décédé en septembre 2020. 

Son co-auteur, l'archéologue David Wengrow, est notre invité. Professeur à l’Institut d’archéologie de l’University College de Londres (UCL), il s'est penché sur l’origine de l’écriture, l’art antique, les sociétés néolithiques, l’émergence des premiers États en Égypte et en Mésopotamie... 

Non pas une pierre de plus à l'édifice, mais un travail de déconstruction des thèses véhiculées par les bestsellers d'auteurs comme Yuval Noah Harari, Francis Fukuyama ou encore Jared Diamond, comme le dit David Wengrow : "plutôt que de construire sur ces thèses là, nous avons voulu enlever les fondations".

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Science et imaginaire: interview Répartition des rôles hommes-femmes dans la préhistoire : «Rien n’a jamais été prouvé»

par Eva Tapiero  publié le 19 novembre 2021 

La préhistorienne Marylène Patou-Mathis, directrice de recherche au CNRS, pointe les biais masculins prévalant dans l’étude des sociétés préhistoriques depuis le XIXe siècle. Et regrette une «essentialisation, une tendance à tout généraliser alors que la réalité est sans doute beaucoup plus variée». 

De l’imaginaire collectif aux illustrations populaires, lorsqu’on parle de préhistoire, c’est rarement pour raconter une période lumineuse ou égalitaire. L’homme armé de pieu et habillé de peaux de bête est présent partout. La femme, oubliée ou reléguée à des tâches considérées comme inférieures. Cet effacement des femmes dans les sociétés préhistoriques a-t-elle été une réalité ? Rencontre avec Marylène Patou-Mathis, directrice de recherche au CNRS, rattachée au Muséum national d’histoire naturelle (MNHN).

Prison A Strasbourg, deuxième suicide de détenu en deux semaines

par LIBERATION et AFP  publié le 22 novembre 2021 

Un détenu de 51 ans a été retrouvé mort dimanche à la maison d’arrêt de Strasbourg après s’être pendu, ont indiqué lundi des sources syndicales.

Un détenu de 51 ans a été retrouvé mort, pendu dans sa cellule de la maison d’arrêt de Strasbourg, ont indiqué lundi des sources syndicales. Il s’agit du deuxième suicide en deux semaines dans cet établissement.

L’incroyable dérive autocratique d’une association d’aide à l’enfance en Seine-et-Marne

par Emmanuel Fansten et Marie Piquemal  publié le 23 novembre 2021

Des responsables d’une structure reconnue d’utilité publique, au budget de 50 millions d’euros, alertent sur des problèmes de gestion et des soupçons d’enrichissement personnel du président en poste depuis vingt ans. Un audit vient d’être lancé par le conseil départemental. 

Jusqu’ici, personne n’avait osé révéler publiquement les dérives au sein de l’Association départementale de sauvegarde de l’enfance et de l’adolescence de Seine-et-Marne (ADSEA 77). Par peur d’écorner l’image de la structure, de porter préjudice aux équipes, ou simplement par crainte de s’opposer au tout-puissant président, Yves Le Gal, 74 ans. Cet ancien notaire dirige d’une main de fer ce paquebot de 850 salariés, au budget colossal de 50 millions d’euros, dont 95 % de fonds publics. Mais depuis quelques mois, les langues ont commencé à se délier.

mardi 23 novembre 2021

Manque de considération, maltraitance et burn-out : la grande fatigue des sages-femmes

Par   Publié le 23 novembre 2021

Epuisés par leurs études et leurs conditions de travail, étudiants et étudiantes sont de plus en plus nombreux à douter, dès leurs premières années d’exercice.

Avant de commencer ses gardes à l’hôpital, Natacha Fau avait pris une habitude : se regarder dans le miroir. « Je m’observais, et je me disais que j’étais maltraitante envers moi-même. J’avais le sentiment d’entrer en zone de guerre. » Pendant les douze heures de garde, la major de promo de l’école de sages-femmes d’Angers ne pouvait ni aller aux toilettes, ni manger. Chaque minute devait être rentabilisée.

« A l’école, on avait rebaptisé notre promo “Koh-Lanta” : seul le dernier survivant sera diplômé. La maltraitance fait partie des études en maïeutique. Nous vivons dans la crainte des “sages-femmes dragons”, des professionnelles qui sont censées nous encadrer et qui nous poussent à bout. Je suis attristée, et choquée par le nombre d’amies sous antidépresseurs, par le taux d’étudiantes qui vont voir des psychologues. Moi-même, j’ai terminé en burn-out », déroule la jeune de 27 ans, désormais en reconversion dans le monde de la petite enfance.

Féminisme Réunies sur WhatsApp, les mères isolées se la jouent Collective

par Estelle Aubin  publié le 22 novembre 2021

Alors que la France compte 1,7 million de parents isolés, dont 82% de femmes, un collectif d’entraide face aux galères administratives, aux tâches quotidiennes et à la pauvreté a été lancé par une Montreuilloise, qui réclame notamment un statut propre de maman célibataire.

Dans le flot de ses paroles, le portable de Sarah Lebailly, posé sur un coin de table, clignote. Les textos s’enchaînent presque aussi rapidement que les mots sortent de sa bouche. Le smartphone vibre. Clignote à nouveau. Telle une fanfare savamment orchestrée.«Help, est-ce que l’une d’entre vous pourrait me dépanner avec une chaise haute ?» ; «Allez lire cet article sur les inégalités de genre» ; «Mon ex-conjoint veut voir mon fils ce soir, je fais quoi ?»

Louis, au-delà des mots. La trajectoire d'un enfant rare

LE 21/11/2021

À retrouver dans l'émission

L'EXPÉRIENCE

par Aurélie Charon

Louis a 5 ans. Il pousse des cris et agite ses mains pour se faire comprendre. "Peut-être qu'il ne parlera jamais de sa vie" annonce Roxane, sa mère. Alors comment vit-il sans parler ? Mathilde Simon a suivi son petit cousin Louis pendant six mois pour tenter de nous plonger dans sa réalité.

Louis sur une botte de paille chez son père, mai 2021.
Louis sur une botte de paille chez son père, mai 2021. Crédits :  Clément Martineau

Une Expérience signée Mathilde Simon, réalisée par Gilles Mardirossian

Tout a commencé par une histoire d'amour, celle de Roxane et Clément. Au bout de neuf ans de relation, ils décident d'avoir un enfant. Louis naît en août 2016. Assez vite Roxane comprend que son fils ne sera pas comme les autres. Trois ans et sept mois plus tard, Louis est diagnostiqué porteur du syndrome de Dias-Logan. Il s'agit d'une maladie neurogénétique très rare, assez mal connue, si bien qu'elle n'a été découverte qu'en 2016. En France, six enfants ont été diagnostiqués porteur de ce syndrome, dans le monde ils sont 75. Les conséquences sur Louis seront lourdes : difficultés à marcher, à parler, à être avec les autres aussi.

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Dans l'Aude, 2000 œuvres d'art de la collectionneuse Cérès Franco léguées à un musée


 




Odile Morain  publié 

La galeriste et collectionneuse Cérès Franco est décédée le 16 novembre à l'âge de 95 ans. Elle avait choisi Montolieu, petit village de l'Aude, pour y exposer ses milliers d'oeuvres d'art brut rassemblées pendant plus de 50 ans.

Elle aura voué toute sa vie à l'art brut et à sa passion de la peinture. Cérès Franco est morte, mardi 16 novembre 2021 à Toulouse, à l'age de 95 ans. Sa passion l'aura animée jusqu'à la fin de ses jours : en octobre dernier elle inaugurait sa dernière grande exposition dans l'enceinte même de l'Ehpad où elle résidait. "Regardez les tableaux et ils vous regardent. Essayez d'établir un dialogue entre vous et les tableaux", confiait-elle en admirant le lieu rempli couleurs.  

Une passion pour l'art brut

Fervente amatrice de création contemporaine, l'art n'avait pas de frontières pour Cérès Franco. C'est à Montolieu, dans l'Aude, que l'ensemble de sa collection est aujourd'hui regroupée. Peintres ou sculpteurs de la Nouvelle Figuration, expressionnistes, surréalistes, naïfs ou autodidactes de l’Art brut... de nombreux artistes inclassables ont trouvé refuge dans le lieu qu'elle a créé. 2 000 pièces de 350 artistes à travers le monde que la galeriste a choisi d'offrir au public dans ce musée qui porte son nom.

Le musée-coopérative Cérès Franco à Montolieu dans l'Aude  (France 3 Occitanie)

Le musée-coopérative Cérès Franco à Montolieu dans l'Aude  (France 3 Occitanie) 

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Autisme : la télémédecine pourrait aider au dépistage précoce chez les nourrissons

Jeudi, 25/11/2021 

Autisme : la télémédecine pourrait aider au dépistage précoce chez les nourrissons

Une nouvelle étude menée par des chercheurs de l’institut MIND de l'Université de Californie à Davis, aux États-Unis vient de montrer que la télémédecine peut aussi s’avérer être un outil précieux pour diagnostiquer de manière précoce l’autisme. Ces recherches montrent que l'évaluation par e-medecine pourrait contribuer à améliorer l'accès aux soins pour les nourrissons présentant une probabilité élevée d'autisme, en aidant notamment les familles isolées ou placées sur de longues listes d’attente à obtenir un diagnostic et une prise en charge précoce.

« L'objectif n'est pas de diagnostiquer l'autisme chez les nourrissons », explique Meagan Talbott, chercheuse professionnelle adjointe au département de psychiatrie et des sciences du comportement et membre de la faculté de l'Institut MIND. « Il s'agit de fournir une évaluation du développement pour aider à combler le fossé auquel nous savons que les parents sont confrontés lorsqu'ils remarquent les premiers symptômes jusqu'à ce que leurs enfants reçoivent finalement un diagnostic d'autisme ».

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Chaque cerveau possède sa propre empreinte

Lundi, 22/11/2021

Chaque cerveau possède sa propre empreinte

Des chercheurs du Centre de neuroprothèses et au Laboratoire de traitement d’images médicales de l’EPFL ont découvert que chaque individu possède sa propre empreinte cérébrale et que celle ci peut évoluer dans le temps. Ils ont utilisé des IRM qui mesurent l’activité cérébrale sur une période définie. Grâce aux données obtenues, les chercheurs se révèlent capables de produire un résumé de cette activité qui se traduit sous la forme d’un graphique représenté sous forme de matrices colorées. Ce type de technique de modélisation est connu dans les milieux scientifiques sous le nom de "neuroscience des réseaux" ou "connectomique du cerveau". « Tout est dans ces graphiques qui sont communément appelées "connectomes cérébraux fonctionnels". Le connectome est une carte des réseaux neuronaux. En l’observant, il est possible de déterminer ce que la personne est en train de faire durant son scanner. Si elle est inactive ou si elle exécute une tâche par exemple. Les connectomes changent en fonction de l’exercice cérébral et des régions sollicitées », résume Enrico Amico qui a participé à ces travaux.

Grâce à ce tableau, il a pu être établi que chaque cerveau possède sa propre empreinte, comme une empreinte de doigt. Pour arriver à ces conclusions, des scientifiques de l’Université de Yale ont, il y a quelques années, étudié les connectomes issus de deux scanners différents d’un même sujet, réalisés à plusieurs jours d’intervalle. Sur la base des courbes, les chercheurs ont été capables de faire correspondre les deux scanners dans près de 95 % des cas et donc d’identifier la personne à partir de son empreinte cérébrale. « C’est vraiment impressionnant, car on ne se fonde pas sur une image du cerveau, mais uniquement sur les connectomes, qui sont essentiellement des ensembles de scores de corrélation », précise Enrico Amico.


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« Décarboner la santé pour soigner durablement »

 

Chères amies, chers amis du Shift,

Nous avons le plaisir de vous présenter le rapport « Décarboner la santé pour soigner durablement », quatrième publication du vaste Plan de transformation de l'économie française (PTEF). 

Fruit d’un an et demi de travail ayant mobilisé des dizaines de professionnels du secteur, cette publication présente les principaux enjeux énergétiques et climatiques auxquels est confronté le secteur de la santé, ainsi que les leviers de décarbonation à actionner dès 2022.

Un webinaire de présentation est organisé ce soir à 18h :

La conférence de ce soir se fera en compagnie de Laurie Marrauld, Thomas Rambaud et Mathis Egnell (auteurs du rapport), Jean-Marc Jancovici (président du Shift Project), Patrick Pessaux (Chef de service de Chirurgie Viscérale et Digestive au CHRU de Strasbourg, Président du Collectif EcoResponsabilité en Santé), Zaynab Riet (Déléguée Générale de la Fédération Hospitalière de France), Brigitte Seroussi (Directrice de projets à la Délégation ministérielle au numérique en santé), Ghislaine Sicre (Présidente de Convergence Infirmière).

Bonne lecture et à tout à l'heure !
L'équipe du Shift



Jacques Rancière en discussion avec Étienne Balibar : que dire de “notre présent ?”

publié le 
Jacques Rancière (à g.) et Étienne Balibar (à dr.). © Aude Guerrucci via CitéPhilo © DR via CitéPhilo

« Quel est notre présent ? » Tel le thème de l’échange qui a eu lieu entre Jacques Rancière, invité d’honneur de CitéPhilo à Lille, et Étienne Balibar, samedi 13 novembre dernier, dans le cadre de ce festival dont Philosophiemagazine est partenaire. Nous vous proposons de revivre, en vidéo, cette discussion entre deux philosophes d’une même génération, proches l’un de l’autre par leur affiliation au marxisme, qui s’interrogent sur notre rapport à l’actualité et à ce qui nous relie collectivement.

Le terme de « présent » ne lie-t-il pas, dans la simultanéité, des temps qui sont hétérogènes ? Et qu’est-ce qui fait qu’on puisse dire qu’il est « le nôtre » ? La crise sanitaire et les enjeux politiques du moment, qui inquiètent les deux philosophes, sont évidemment au centre de cette discussion au sommet. 

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Le Sénat supprime l’article 28 du PLFSS 2022 sur l’isolement et la contention



André Bitton

André Bitton  22 NOV. 2021

Cette suppression sur amendement de la Rapporteure (Les Républicains) a été votée eu égard au fait que cet article est un cavalier législatif qui n’a pas à voir avec le vote du budget de la sécurité sociale et qu’il aurait dû trouver sa place dans un projet de loi distinct sur la santé mentale.

 

Salle de shoot, réduire les risques malgré la polémique

 

21 nov. 2021








Immersion dans une salle de shoot. Ce lieux ont été créés pour limiter les risques sanitaires liés à l'injection.

Nous rencontrons Yves, toxicomane depuis 25 ans. Il vient régulièrement se piquer dans cet endroit dédié.

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Le concept des "Ateliers du rétablissement" est lancé par la Fondation de France. Objectif de ce cycle de rencontres dans toute la France ? Ensemble, s'inspirer pour changer les pratiques de chacun. La première a lieu à Lyon le 18 novembre 2021.

16 novembre 2021

Illustration article

Après les ateliers « Parlons Psy » en 2018, le concept des « Ateliers du rétablissement » est lancé en novembre 2021 (site web en lien ci-dessous). Objectif de ce cycle de rencontres régionales ? Repérer, rassembler et valoriser les pratiques participant au rétablissement des personnes concernées par les maladies psychiques avec l'ensemble des acteurs de la santé mentale. A l'issue de ce tour de France, un recueil des bonnes pratiques sera réalisé, dans le but de les essaimer à l'échelle nationale. On doit cette initiative à la Fondation de France, qui a signé un partenariat avec Santé Mentale France pour trois ans. Top départ le 18 novembre 2021 à Lyon (de 8h30 à 17h30), au sein de la Manufacture des tabacs, où 400 personnes sont attendues pour « mettre les expériences et initiatives en commun ». Des prix « coups de cœur » décernés par le public récompenseront les actions les plus inspirantes. Les inscriptions sont closes mais, à compter du 22 novembre, les temps forts seront disponibles sur le site santementalefrance.fr.

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Isabelle Teillet, experte judiciaire : «De nombreux rapports psychiatriques n’ont pas le sérieux minimal»

Par Florian Loisy et Julien Constant Le 21 novembre 2021 

Experte judiciaire depuis plus de dix ans, Isabelle Teillet vient d’écrire un courrier au ministre de la Justice pour dénoncer les conditions d’exercice des experts psychiatres.

«Je vais grossir le flot des experts qui arrêtent», se désole la psychiatre Isabelle Teillet, qui ne parvient plus à cumuler ses missions auprès de la justice et ses activités hospitalières. LP/Jean-Baptiste Quentin
«Je vais grossir le flot des experts qui arrêtent», se désole la psychiatre Isabelle Teillet, qui ne parvient plus à cumuler ses missions auprès de la justice et ses activités hospitalières. LP/Jean-Baptiste Quentin

En sa qualité d’experte auprès de la cour d’appel de Paris, Isabelle Teillet a suivi de nombreux dossiers médiatiques comme celui d’Ines Madani, la terroriste de l’attentat raté de Notre-Dame. Elle alerte sur les conditions toujours plus difficiles dans lesquels les psychiatres doivent préparer leurs expertises judiciaires, qui demandent « un travail fouillé, rigoureux » de plusieurs jours mais sont payées « un peu plus de 300 euros »…

En quoi consiste une expertise judiciaire ?

ISABELLE TEILLET. Il y a les expertises dites de réquisition pendant une garde à vue. Elles durent peu de temps, devant être rédigées au commissariat. La première question étant de savoir si le sujet est en état de rester en garde à vue ou s’il présente une pathologie mentale qui l’en exclue. Nous répondons aussi à la question de la responsabilité et parfois même de la dangerosité du mis en cause. Après, il y a surtout les rapports que l’on nous demande dans le cadre d’enquêtes afin d’aider, d’éclairer la justice, sur la personnalité du mis en cause et sur les motifs de son passage à l’acte. Et rémunérées au même titre que les expertises de réquisition. On lit les pièces du dossier constitué parfois de plusieurs milliers de pages. Puis on rencontre le sujet, cela peut prendre une dizaine d’heures parfois et, pour ma part, trois jours de parloir. Il importe de se plonger dans la biographie du sujet pour comprendre les soubassements de la personnalité. On a une telle responsabilité… Elle doit être étayée par un travail fouillé, rigoureux. Ensuite, on rend notre rapport de plusieurs dizaines de pages. Cela peut nous prendre plusieurs jours pour analyser, réfléchir et rédiger.

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