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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

lundi 22 février 2021

Hervé Le Tellier : « Ma mère m’a appris à mentir, c’était un peu un apprentissage de la fiction »



Hervé Le Tellier, 63 ans, a longtemps été un écrivain pour happy few, un virtuose de la littérature à contrainte et des textes courts. Le prix Goncourt 2020 et ses ventes phénoménales ont propulsé sur le devant de la scène le président en exercice de l’Oulipo, ce groupe d’auteurs qui construisent eux-mêmes les labyrinthes dont ils se proposent de sortir, selon la définition prêtée à Raymond Queneau.

Le pyjama, emblème problématique de ces handicaps qui ne se voient pas

Par Marion Dupont

16/02/2021 

Si la représentation visuelle du handicap dans nos sociétés pose encore de nombreux problèmes, le cas des handicaps psychiques et mentaux, par essence invisibles et longtemps stigmatisés, est encore plus complexe. Le pyjama, longtemps utilisé pour désigner la maladie mentale, en est un exemple. 

Dans une scène du film "Vol au dessus d'un nid de coucou" (1975), ce sont ses vêtements personnels qui distinguent le personnage "sain" joué par Jack Nicholson de ses camarades internés portant l'uniforme.
Dans une scène du film "Vol au dessus d'un nid de coucou" (1975), ce sont ses vêtements personnels qui distinguent le personnage "sain" joué par Jack Nicholson de ses camarades internés portant l'uniforme. Crédits :  Herbert Dorfman / Corbis - Getty

Un personnage en fauteuil roulant se détache sur un fond bleu : l’icône "accès handicapé" est aujourd’hui universelle. Le choix de représenter une personne atteinte d’un handicap moteur est justifié par l’impératif de rendre visible cette population, mais ne va pas sans poser question quand près de 80% des handicaps sont invisibles. Quelle place la culture visuelle accorde-t-elle aux personnes atteintes de handicap sensoriel, mental, psychique, ou d’une maladie invalidante ? Une recherche dans The Disability Collection, la collection d’images inclusives mise en place par Getty Images en association avec 17 organisations dirigées par des personnes handicapées, laisse l’utilisateur insatisfait. Les photographies liées à des maladies mentales représentent dans leur large majorité des personnes atteintes de trisomie 21, laissant dans l’ombre la plus grande partie des concernés.

Si l’on se tourne vers la culture populaire contemporaine, l’un des éléments visuels les plus régulièrement associés à un handicap mental ou psychique reste le pyjama. Du film Vol au dessus d’un nid de coucou (1975) à Shutter Island (2010) en passant par L’armée des 12 singes (1995), représenter un trouble psychiatrique à l’écran implique fréquemment le passage par une institution et le port de ce vêtement standardisé et imposé. Si en réalité la prescription du pyjama ne concerne aujourd’hui plus qu’une petite part des personnes admises en hôpitaux psychiatriques, pour la plupart sur le mode de soins contraints, la persistance de cette imagerie tient en partie à l’histoire des représentations et des institutions de soin, abordée dans la série du Cours de l’histoire "Histoire du Handicap".

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PORTRAIT. Le runner Vianney Sénéchal dépasse l’autisme à chacune de ses courses

Christophe PENOIGNON.  Publié le 

Atteint du syndrome d’Asperger, Vianney Sénéchal est parvenu à dépasser ses troubles du spectre autistique grâce à la pratique intensive de la course à pied et son amour pour les chiffres. À chacune de ses sorties, ce Nordiste de 28 ans compte, mesure ses performances et évacue un peu plus ses angoisses.

« Qui est en première base ? » Tout le monde se souvient de Raymond Babbitt, ou plutôt Rain Man, savant autiste aussi drôle drôle qu’attachant, immortalisé par Dustin Hoffman à l’écran. Celui-ci avait, dans le film éponyme, popularisé le syndrome d’Asperger, l’associant (à tort) au syndrome dit « du savant ». Il y a un peu de Rain Man en Vianney Sénéchal. Lui ne répète pas inlassablement la même formule de baseball, mais les mêmes courses à haute intensité pour se sentir bien.

Pendant trois jours, Prolongation, le nouveau produit numérique de la rédaction des sports de Ouest-France, se penche sur les rapports entre sport et autisme, et notamment sur les bienfaits du sport auprès des publics atteints de troubles du spectre autistique. 

ÉPISODE 1. Vianney Sénéchal « évacue ses pulsions » grâce au running et aux chiffres

ÉPISODE 2. Le pongiste Timothé Ivaldi rêve des Jeux de Tokyo et de Paris 2024

ÉPISODE 3.  Passionnée de VTT et autiste Asperger, elle a réalisé à 16 ans un film sur la différence

Ce Nordiste de 28 ans, atteint de troubles du spectre autistique (TSA) sans déficience mentale, a trouvé en la course à pied un salut. Ou du moins, une bien belle façon de mieux vivre sa vie. Les chiffres, c’est son truc. Alors, montre connectée serrée en permanence sur son poignet, il mesure, encore et encore, ses performances.  Il y a un mois et demi, j’ai fait 21 kilomètres à l’entraînement en 1 h 47,​relate-t-il. Mon record sur 10 kilomètres est de 44 minutes, et 57 minutes sur 12 kilomètres. 

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Des protections hygiéniques gratuites dans les universités à la prochaine rentrée

Le Monde avec AFP  Publié le 23 février 2021

Le gouvernement souhaite installer 1 500 distributeurs dans les résidences universitaires des Crous et les services de santé universitaires.

Les protections hygiéniques seront gratuites à la rentrée prochaine pour toutes les étudiantes dans les résidences universitaires des Crous et les services de santé universitaires, a annoncé la ministre de l’enseignement supérieur, Frédérique Vidal, mardi 23 février. Cette décision s’inscrit dans le cadre de la lutte contre la précarité des jeunes.

À Paris, une aide pour les jeunes « qui souffrent dans leurs relations sociales et leur vie scolaire »

Par Élodie Soulié Le 21 février 2021

Le Centre d’évaluation pour jeunes adultes et adolescents (C’JAAD), dédié aux 15-30 ans, diagnostique les troubles psychiques et les prend en charge, précocement et gratuitement.

 Paris XIVe. Le Dr Valentine Morin, médecin psychiatre responsable du C’JAAD, qui a pour vocation d’intervenir précocement auprès de jeunes de 15 à 30 ans, rencontrant des difficultés psychiques débutantes.
Paris XIVe. Le Dr Valentine Morin, médecin psychiatre responsable du C’JAAD, qui a pour vocation d’intervenir précocement auprès de jeunes de 15 à 30 ans, rencontrant des difficultés psychiques débutantes. LP/Élodie Soulié

C'est un mal-être qui perdure, envahit crescendo le quotidien, perturbe la scolarité des plus jeunes, les études, la vie professionnelle, sociale… Ce mal-être, et ses symptômes psychiatriques forcément préoccupants chez des jeunes jusqu'alors jamais confrontés aux troubles psychiques, les médecins du Centre d'évaluation pour jeunes adultes et adolescents (C'JAAD) du GHU Paris Psychiatrie et neurosciences (ex-Sainte-Anne, XIVe) le voient surprendre de plus en plus de jeunes.

À l'heure des confinements, des restrictions infligées à la vie affective et sociale, de l'absence de réelle visibilité sur l'avenir, ce centre dédié aux parisiens et franciliens de 15 à 30 ans, est l'un des piliers de la prise en charge précoce, -et gratuite-, pour un diagnostic et une orientation vers les soins adaptés.

Roland Barthes, le corps de l'autre


 


LE 21/02/2021

À retrouver dans l'émission

L'EXPÉRIENCE

par Aurélie Charon

Une exploration radiophonique autour de Roland Barthes, à travers une sélection de propos du sémiologue centrés autour du corps. Nicolas Frize compose à partir de segments musicaux et d'archives cet Atelier de création radiophonique. 

Fragment
Fragment Crédits :  Nicolas Frize

Une Expérience signée Nicolas Frize, réalisée par Jean-Philippe Navarre

-Un Atelier de création radiophonique à écouter de préférence en stéréo pour une immersion sonore idéale-

Il s'agit de poursuivre l'usage du fragment propre à Barthes, en procédant à un montage continu de textes -composés d'archives de l'INA et de lectures par des comédiens- et d’une myriade de segments musicaux de Nicolas Frize, par un jeu de fondus enchainés permanents, non illustratifs et toujours décalés, d'où émerge une véritable "danse des éléments". 

Leçon inaugurale de Roland Barthes au Collège de France
Leçon inaugurale de Roland Barthes au Collège de France Crédits :  Jacques Pavlovsky -Getty

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Aurélien Rousseau, agent idéal de santé

par Eric Favereau publié le 21 février 2021

Le directeur de l’Agence régionale de santé d’Ile-de-France fait étonnamment l’unanimité à l’heure de la défiance envers les bureaucraties.

(Jérôme Bonnet/Libération)

Nous ne sommes assurément pas dans le mood du moment. L’heure est, en effet, à critiquer tous azimuts les agences régionales de santé (ARS), symptômes de toutes les bureaucraties, coupables en tout cas des retards à l’allumage de notre politique sanitaire. Or voilà que l’on tombe sur Aurélien Rousseau, censé être le bureaucrate en chef, car directeur de l’ARS d’Ile-de-France. Et notre homme se révèle être un personnage «éminemment sympathique» et «particulièrement compétent», aux dires de toutes les personnes interrogées.

Le judo comparé à du porno: Charline Van Snick pousse un énorme coup de gueule sur Facebook (photos)

Mis en ligne le 21/02/2021

Belga

Belga

La Liégeoise a dénoncé le sexisme contenu dans un commentaire qu’elle a reçu sur les réseaux sociaux.

Charline Van Snick a fini 5e du Grand Chelem de judo de Tel Aviv, en Israël, ce jeudi. Blessée, elle avait dû renoncer à son combat pour le bronze en catégorie des moins de 52 kilos. La Liégeoise a partagé sur ses réseaux sociaux une vidéo résumant son parcours dans ce tournoi. Malheureusement pour elle, un internaute a jugé bon de publier un commentaire tout à fait déplacé. Face à quoi Van Snick n’est pas restée muette, poussant un coup de gueule.

« À partir de quel moment vous avez cru que c’était intéressant de mettre ce type de commentaires sur une video de sport ? », a réagi la judokate belge à un commentaire qui tenait en ces trois mots : « porno judo lesbien ».

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Le sit-in des blouses blanche se heurte à une fin de non-recevoir à Rabat

 HESPRESS

  20 Fév 2021

MAROC

Le sit-in des blouses blanche se heurte à une fin de non-recevoir à Rabat

Les autorités locales de la capitale ont empêché une protestation de la coordination pacifique des étudiants d’infirmiers et d’infirmières diplômées et des étudiantes des Instituts supérieurs des professions infirmières et des technologies de santé de Rabat qui se sont rassemblées devant le siège du ministère de la Santé ce matin.

En effet une quinzaine de représentantes de cette corporation, d’infirmiers et d’infirmières, appartenant à un groupe de «diplômés de l’Etat» et des étudiants(es) des Instituts supérieurs des professions infirmières et des technologies de santé , portant blouses et brassard se sont réunies pour un éventuel sit-in devant l’Institution de tutelle à l’instar des autres villes du Royaume.

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dimanche 21 février 2021

Le Français Philippe Croizon va-t-il devenir le premier parastronaute ?

franceinfo avec AFP  Publié 

L'aventurier sans bras ni jambe souhaite être la première personne atteinte de handicap à être envoyée dans l'espace. Selon "Le Parisien", il est en contact avec Elon Musk, le patron de SpaceX, et le milliardaire américain Jared Isaacman.

L'aventurier français Philippe Croizon, à Rouille (Vienne), le 7 avril 2016. (GUILLAUME SOUVANT / AFP)

En présentant sa campagne de recrutement, mercredi 16 février, l'Agence spatiale européenne (ESA) a dit s'intéresser au "projet de faisabilité des parastronautes". En clair, en plus des nouveaux astronautes qu'elle va embaucher, l'ESA souhaite ouvrir l'exploration spatiale a des personnes atteintes de handicap.

Sans attendre l'ESA, le Français Philippe Croizon, amputé des deux bras et des deux jambes, est déjà en contact avec Elon Musk, le patron de SpaceX, et le milliardaire américain Jared Isaacman, a affirmé Le Parisien(article abonnés), samedi 20 février.

Philippe Croizon a commencé à échanger avec Elon Musk en novembre 2020. "Les amis si j’atteins les 50K followers avant Noël, j’interpelle Elon musk pour qu’il m’envoie dans l’espace", écrit-il sur Twitter. L'objectif est rapidement atteint. Celui qui a traversé la Manche à la nage (en 2010), et qui a terminé le Rallye Dakar avec un buggy (en 2017), interpelle le célèbre patron. Il se décrit comme "un célèbre aventurier français sans bras ni jambes""Envoyez-moi dans l'espace pour montrer une fois encore que tout est possible", insiste-t-il. "Un jour, nous vous ferons voler sur Starship", lui répond Elon Musk.

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Un apéro avec… Michel Cymes : « J’ai pris une vraie claque dans la gueule, pas en tant que médecin mais en tant qu’informateur »

Par   Publié le 20 février 2021

Tout juste vacciné, le médecin le plus médiatique de France fait son mea culpa à propos du Covid-19, rêvant de rosé et de charcuterie mais en buvant un verre d’eau.

Michel Cymes, à Levallois-Perret dans les locaux de Webedia, le 2 février.

Un baby-foot, un coin banquette avec une table bistrot, un bar et deux tabourets… C’est dans ce cadre inespéré en ces temps de crise sanitaire que je retrouve, mardi 2 février, Michel Cymes, le médecin le plus médiatique de France.

samedi 20 février 2021

Théâtre : "La logique imperturbable du fou" à l'affiche

Publié le 20 février 2021

Mis en scène par Zabou Breitman, la pièce "La logique imperturbable du fou" sera représentée au théâtre Luc Donat ce samedi à 20h au Tampon. L'action de la pièce se situe dans un hôpital psychiatrique dans lequel quatre acteurs incarnent alternativement les rôles du médecin, de l'infirmier et du patient. (Crédit photo : Théâtre Luc Donat)

Le nouveau clivage : le passeport vaccinal

Paris, le samedi 20 février 2021 – Qu’il s’agisse d’interroger la pertinence du confinement, d’engager une réflexion sur la nécessité de cibler les mesures en fonction de la vulnérabilité, de redouter ou non une nouvelle vague ou encore d’évaluer la gravité pour notre démocratie des restrictions des libertés individuelles, les scissions ont été constantes depuis le début de l’épidémie de Covid-19. Ces controverses mettent en évidence des clivages politiques souvent brouillés, même si certains auront pu être quelque peu alertés en constatant que ceux qui paraissent s’inquiéter le plus de la limitation des libertés publiques ne se sont pourtant pas toujours illustrés pour leur défense ! L’idée d’instaurer un passeport vaccinal apporte un nouveau sujet à ces débats épidermiques.

Un sujet saillant

Plusieurs pays ont évoqué ces dernières semaines leur adhésion à un système de passeport vaccinal. Il s’agirait grâce à un certificat validé internationalement de conditionner la possibilité de certains déplacements et l’accès à différents espaces (lieux culturels, restaurants, etc.) au fait d’avoir été vacciné contre la Covid-19. L’initiative séduit grandement de nombreuses compagnies aériennes qui y voient l’espoir d’une reprise pour leur économie fortement malmenée par la crise sanitaire. En France, ce 17 février, le Conseil économique, social et environnemental a lancé une consultation publique sur ce sujet.


Vers une autorisation du CBD en France ?

 

Paris, le samedi 20 février 2021 - C’est un rapport d’étape qui a été rendu le 10 février dernier sur l’épineuse question de « la réglementation et l’impact des différents usages du cannabis». Plus précisément, ce rapport concerne la question particulière du chanvre « bien-être » ou CBD. Un cannabinoïde sans effet stupéfiant dont l’utilisation se développe désormais dans des boutiques spécialisées ainsi que dans différents secteurs comme l’alimentaire ou la cosmétique. Le moins que l’on puisse dire, c’est que le secteur est actuellement plongé dans une forte insécurité juridique.

Pour le député Robin Réda (LR), président de cette mission d’information transpartisane, le CBD constitue la « victime collatérale de l’approche essentiellement sécuritaire du cannabis dans notre pays » alors même qu’il est dénué d’effets psychotropes


« L’entretien avec l’agent de la CAF a été une humiliation » : les bénéficiaires du RSA dans l’enfer des contrôles

Par   Publié le 20 février 2021

Au fil des ans, des progrès du big data et des croisements de fichiers, les Caisses d’allocations familiales et les départements intensifient leur chasse aux fraudeurs, parfois jusqu’à l’acharnement.

Sur fond de consensus politique, et forte du soutien de l’opinion publique, la chasse aux fraudes à la prestation sociale est ouverte. Les Caisses d’allocations familiales (CAF), qui toutes prestations confondues (allocations familiales, aides au logement, allocation aux adultes handicapés…) distribuent quelque 95 milliards d’euros à 13,5 millions d’allocataires sont en première ligne. Au fil des ans, des progrès du big data, et des interconnexions de fichiers, elles intensifient et raffinent les contrôles – parfois jusqu’à l’acharnement, comme le dénoncent plusieurs associations telles qu’ATD Quart Monde, le Secours catholique, Aequitaz, et jusqu’au Défenseur des droits.

« Les pauvres valides sont suspectés d’être responsables de leur situation »

Propos recueillis par  Publié le 20 février 2021

Pour le sociologue et politiste Vincent Dubois, le contrôle des bénéficiaires d’aide sociale est aussi ancien que l’assistance.

Vincent Dubois, professeur à Sciences Po Strasbourg, est l’auteur de Contrôler les assistés. Genèses et usages d’un mot d’ordre, à paraître en avril aux éditions Raisons d’Agir.

Quand et pourquoi est apparue dans le débat public la nécessité de contrôler ceux que vous appelez les assistés ?

Le contrôle des bénéficiaires d’aide sociale est aussi ancien que l’assistance et il ne s’est jamais imposé dans le débat public et l’action gouvernementale plus fortement que depuis le milieu des années 1990. Trois principaux facteurs expliquent cette tendance : le développement de prestations sociales soumises non plus à un statut juridique – travailleur ayant cotisé – mais à des conditions évolutives et des comportements qu’il s’agit de vérifier ; un investissement politique sans précédent qui a promu la « fraude sociale » comme problème majeur ; la montée en puissance de logiques à la fois comptables et managériales concrétisées par des contrôles en cascade, de l’Etat et de la Cour des comptes sur les finances de la Sécurité sociale, des organismes de protection sociale sur leurs allocataires.

« Jade subit la violence de toutes parts »

13 février 2021

Marion Péhée consacre un film photographique à cette jeune femme violée, séquestrée et désormais maltraitée par les institutions.

La photographe Marion Péhée a réalisé les images de la série On se lève, on se casse et on nous écoute, écrite par Sophie Boutboul. Une obsession qui se déroule au sein de l’Unité spécialisée d’accompagnement du psychotraumatisme (Usap), au cœur de l’hôpital Robert-Ballanger d’Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), où des psychologues accueillent et accompagnent des femmes victimes de violences sexuelles, conjugales ou de tentatives de féminicide.


Noir, femme, gay ou musulman… De plus en plus de patients veulent un psy qui leur ressemble

Par Célia Laborie  Publié le 19 février 2021

Comme cela se pratique aux Etats-Unis, beaucoup veulent pouvoir choisir un analyste dit « situé » ou « safe », qui a le même vécu ou qui est sensibilisé aux questions liées aux discriminations.

Les psys dits « safe » ou « situés » figurent sur des listes de praticiens non-Blancs et/ou renseignés sur les thématiques liées au racisme.

« Vos parents parlent-ils français ? Mais comment avez-vous fait pour être admise dans cette grande école ? Vous avez combien de frères et sœurs ? Je pensais que dans les familles comme les vôtres, on était plutôt sept ou huit. » Quand Hajar (le prénom a été modifié), entend ces questions dans le cabinet d’une praticienne du Bureau d’aide psychologique universitaire à Paris, elle a du mal à y croire. Nous sommes alors en 2019, l’étudiante en sciences politiques, qui ne se sent pas à sa place dans son école, est en proie à des pulsions suicidaires. « Ma psy ne m’a pas du tout aidée, elle a tout de suite amené mon identité de femme musulmane sur la table. J’avais l’impression qu’elle m’imaginait vivre dans un bidonville, c’était incroyablement réducteur. »

Géographie sociale : le corps dans l’espace, entre mobilités "empêchées" et droit à la ville

LE 18/02/2021

À retrouver dans l'émission

NOS GÉOGRAPHIES

par Dominique Rousset

"Nos géographies" reçoit ce soir Guy Di Méo, spécialiste de la géographie sociale, et Nadine Cattan, directrice de recherche en géographie, pour explorer les rapports du corps humain à l’espace dans lequel il évolue, par le prisme du sexe, du genre, de la condition sociale et du handicap notamment.

Piétons marchant sur un sol de béton sur lequel est peinte une carte du monde
Piétons marchant sur un sol de béton sur lequel est peinte une carte du monde Crédits : David Malan - Getty

Dans Nos géographies, nous nous approchons au plus près des rapports du corps humain à l’espace dans lequel il évolue, espace qui le transforme ou qu’il transforme, qui l’adopte ou qui le rejette, dont il porte les traces, le langage, les coutumes, les modes de vie. Le corps comme point de rencontre du social et du spatial

Mais cela ne se passe pas du tout de la même manière pour tous. Le sexe, le genre, la condition sociale, les handicaps sont autant de marqueurs visibles, pourvu qu’on s’attache à les repérer. Ce que font nos deux invités, théoricien pour l’un et tous deux praticiens de la géographie sociale, un riche domaine de la pensée géographique qui suscite, nous l’avons déjà vu dans cette émission, de plus en plus d’intérêt chez les chercheurs. 

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Dialoguer avec une personne en train de rêver, c’est possible

Par   Publié le 18 février 2021

Quatre groupes de chercheurs sont parvenus à communiquer dans les deux sens avec des rêveurs lucides. Une fois sur cinq, ceux-là ont répondu de façon correcte à des questions précises.

Encore embrumé, vous émergez d’un rêve. Ne vous fuit-il pas déjà ? « Le rêve est le phénomène que nous n’observons que pendant son absence. Le verbe “rêver” n’a presque pas de présent », observait Paul Valéry dans Tel quel (1941).

La science, pourtant, est en voie de faire mentir l’écrivain. Des chercheurs sont parvenus à échanger en temps réel avec des personnes endormies et en plein rêve. Les expérimentateurs leur posaient des questions précises, et, en retour, il s’est avéré que ceux qui se prêtaient à l’expérience y ont correctement répondu dans près de un cas sur cinq. Une faible proportion ? « Elle est bien plus grande que si ces bonnes réponses résultaient du hasard », souligne Delphine Oudiette, chercheuse à l’Inserm et à l’Institut du cerveau (ICM), à Paris, et qui cosigne cette étude, parue dans la revue Current Biology jeudi 18 février.

vendredi 19 février 2021

Petite musique du silence De Bach à Lacan

 


Cerveau et langage : y-a-t-il une différence de degré ou de nature entre l'homme et le singe ?

 RTFLASH



Cerveau et langage : y-a-t-il une différence de degré ou de nature entre l'homme et le singe ?

Des chercheurs du Laboratoire de Psychologie Cognitive (Université d'Aix-Marseille/ CNRS) ont suivi le développement cérébral de près de 30 bébés babouins vivant en groupe social avec leurs parents, grâce à l'IRM anatomique non invasive. Les analyses ont révélé que la surface du planum temporal de l'hémisphère gauche, région clé du réseau du langage chez l'humain, était plus importante que celle du cerveau droit, et ce, dès le plus jeune âge dans une proportion d'individus quasi identique à celle des bébés humains. Or, cette asymétrie cérébrale précoce est considérée comme un marqueur anatomique d'une prédisposition du cerveau des bébés humains à acquérir rapidement le langage dès qu'ils y sont exposés.

La plupart des fonctions du langage induit une activité cérébrale plus importante dans le cerveau gauche, notamment dans une zone du cortex auditif : le planum temporale. Cette particularité du langage se refléterait au niveau de la morphologie du cerveau, le planum temporale présentant une surface plus large dans le cerveau gauche chez une grande majorité d'individus, et ce, même chez les nouveau-nés, voire les pré-termes.

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