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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

jeudi 28 janvier 2021

Histoire du mensonge


 



Le mensonge est universel. Il se glisse partout, des plus hautes sphères de l'État jusqu'au cœur des foyers. En politique comme en peinture, le mensonge est même devenu un art qui s'affine et qui circule dans le temps. Une série avec un nez qui s'allonge !

Réécouter Histoire du mensonge (1/4) : Les démocraties ont-elles inventé la propagande ? 51 MIN
LE 25/01/2021

Qui a inventé la propagande ? Le mot est lié à l'action missionnaire de l'Église au XVIIe siècle, avec la Congrégation de la Propagande qui propage la...

LE 26/01/2021

Il se chuchote, il se faufile, il se répand : il est le bruit qui court. Il change de nom et devient rumeur, murmure, ouï-dire, parfois fake news ou...

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Frédéric Gros : “La honte est l’affect majeur de notre temps”

Hannah Attar publié le 

Santé, crise sociale, écologie… Quelles seront les grandes préoccupations pour l’année 2021 ? Pour tenter d’y répondre, Philosophie magazine a interrogé plusieurs philosophes émergents. Frédéric Gros est philosophe et professeur à l’Institut d’études politiques de Paris. Spécialiste de Michel Foucault, il s’est d’abord intéressé à la demande croissante de sécurité dans nos sociétés dans Le Principe Sécurité (Gallimard, 2012), avant d’interroger les racines de la désobéissance civile et d’en appeler à la pensée critique dans son essai Désobéir (Gallimard, coll. Champs Essais, 2019). Frédéric Gros s’intéresse aujourd’hui à la honte, un affect structurant de nos démocraties contemporaines qui, s’il prend sa source dans la psychologie et l’intime, se présente également comme un puissant moteur politique.

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Le cannabis récréatif en question

Octave Larmagnac-Matheron publié le 
© Matthew Sichkaruk/Unsplash

Faut-il légaliser l’usage du cannabis récréatif ? La mission d’information parlementaire de l’Assemblée nationale, présidée par le jeune député Robin Reda (LR), a lancé, hier, une consultation pour essayer de répondre à cette question. Ou, du moins, pour tenter de mesurer l’« attente des citoyens sur le sujet ». Véritable serpent de mer politico-médiatique, l’évolution possible de la législation sur le cannabis récréatif suscitera, à n’en pas douter, des débats animés. L’expression elle même a de quoi interroger : « récréatif » évoque plus les cours d’école que les appartements enfumés. L’épithète, pourtant, n’est pas si absurde que ça, aurait sans doute affirmé le philosophe Walter Benjamin : le haschich permet, à ses yeux, de « recréer » un lien perdu avec le monde.

  • Et si l’on prenait au sérieux la notion de récréatif ? Que s’agit-il, avec le cannabis, de recréer ? Dans Sur le haschich (Christian Bourgois, 2011), le philosophe allemand Walter Benjamin, qui a personnellement expérimenté le haschich avec une grande curiosité intellectuelle, établit lui-même une équivalence lorsqu’il évoque « l’intoxication consumante de la création ». À ses yeux, dans la « joie amoureuse » du haschich, l’homme restaure, recrée un lien perdu avec le monde : il fait l’expérience du dépassement de l’individualité, de la communauté qui réunit les êtres. « Il y a un état de connexion amplifiée avec le monde et avec les autres humains […] Rien de la personne ne subsiste plus que la capacité illimitée, et souvent la propension illimitée, à se mettre à la place de tous les autres dans le cosmos, y compris tous les animaux, tous les objets inanimés. » La « transe extatique » révèle notre « entrelien avec le cosmos », elle nous ramène à « l’absorption dans une expérience cosmique » dont les sociétés anciennes faisaient l’épreuve, et que la modernité a oblitérée. Comme l’ajoute Benjamin dans une lettre à Adorno« la mêmeté est une catégorie de la cognition [que] l’on ne trouve pas dans la perception sobre. »
  • La drogue permet justement, pour Benjamin, de s’affranchir de la « perception sobre ». Non, cependant, en raison d’effets psychédéliques qui déformeraient la réalité : le cannabis se contente de « desserrer les objets et les soustrait au monde ordinaire ». L’« illumination profane » du haschich ouvre à une expérience de « tendresse à l’égard des choses » et des choses à l’égard de soi (« tendresse infinie du vent »). Manière de rompre la « connexion optique à l’univers » qui marque la distance et le pouvoir de l’homme sur le monde. Pour en faire l’épreuve, l’homme doit renoncer à la prise qu’il exerce sur le monde : « Affinités et identités s’établissent d’elles-mêmes. » L’entrelacs des sens (Benjamin parle d’une « audition colorée ») est à l’image de la communauté des êtres que redécouvre le fumeur.
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Les danses fascinantes des microtubules, à la fois squelettes de nos cellules et autoroutes pour molécules

Par    Publié le 26 janvier 2021

Deux études éclairent le rôle de ces « spaghettis » qui tiennent lieu de squelette et de voies de circulation au sein des cellules. L’une sur une mutation qui fait tourner en rond les spermatozoïdes, l’autre sur un phénomène dynamique de destructions et de réparations.

Les microtubules sont en bleu, les dynéines, qui sont les moteurs moléculaires, sont en rouge et l’ADN du noyau est en jaune.

« Personne n’avait jamais vu ça. On n’y croyait pas nous-mêmes. »Voici ce que se sont dit, sans concertation préalable, deux équipes françaises après la découverte de phénomènes surprenants au cœur de la vie des cellules.

On a besoin de psychologues dans nos écoles !


 



Vendredi, 29 janvier 2021

QUEBEC

Il était une fois des psychologues qui faisaient de la psychothérapie dans les écoles. C’était autrefois, il y a 45, 35 ans, peut-être même 25 ou 15 ans, dépendamment des écoles. Maintenant, ces services sont presque inexistants. Pourtant, l’école est un milieu tout indiqué pour les interventions psychothérapeutiques. Celles-ci ciblent entre autres les problèmes d’anxiété et de découragement, fréquemment vécus par les jeunes, et tout particulièrement dans le contexte de la pandémie actuelle.

Les enfants passent beaucoup de temps à l’école. C’est dans ce milieu de vie qu’un psychologue peut le plus facilement observer les enfants en relation avec les autres, détecter leurs problèmes d’apprentissage et de comportements, et également traiter leurs troubles d’anxiété, de dépression et toute autre difficulté psychologique.

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Découverte d'une protéine qui restaure la force musculaire

 RTFLASH

 25/01/2021 

Découverte d'une protéine qui restaure la force musculaire

Les chercheurs de la Stanford University School of Medicine ont découvert que le blocage d’une seule protéine, appelée 15-PGDH, permet de restaurer la masse et la force des muscles chez la souris âgée. A contrario, la surexpression de cette protéine appliquée à de jeunes souris provoquait l’atrophie et l’affaiblissement de leurs muscles. Ces chercheurs ont peut-être mis le doigt sur un traitement potentiel de la sarcopénie.

La sarcopénie désigne la perte musculaire progressive observée chez les individus à partir de 50 ans ; elle se solde par une perte fonctionnelle et une altération de la qualité de vie. À terme, elle peut conduire à une diminution supérieure à 30 % de la masse musculaire initiale. Cette maladie — ainsi qualifiée par l’Organisation mondiale de la santé en 2016 — affecte toutes les personnes âgées, y compris celles considérées en bonne santé et pratiquant une activité sportive. Elle touche actuellement environ un Européen sur cinq de plus de 55 ans (et pourrait concerner 30 millions de personnes d’ici 2045).

Cette pathologie a de lourdes conséquences socio-économiques, car les personnes qui en souffrent sont exposées à un risque plus élevé de chutes et de perte d’autonomie. Un mode de vie sédentaire et une mauvaise alimentation constituent des facteurs de risque majeurs. À ce jour, il n’existe aucun traitement pharmacologique pour éviter ou limiter le phénomène. Seuls des exercices réguliers de musculation et d’endurance permettent de contrer ces effets du vieillissement.

La sarcopénie (ou dystrophie musculaire liée à l’âge) est due à des changements au niveau de la structure et de la fonction musculaires : les fibres musculaires rétrécissent et le nombre de mitochondries (les micro-usines énergétiques des cellules musculaires) diminue.

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Maladies psychiques : bientôt trois nouvelles maisons de soins à Savigny-le-Temple

Par Sylvain Deleuze 

Le 24 novembre 2020

L’association Les Ailes déployées, qui compte 18 établissements en Ile-de-France, ouvrira en 2023 trois maisons hospitalières pour soigner et accompagner une centaine de patients en souffrance psychiatrique.

 Savigny-le-Temple. L’association Les ailes déployées va construire trois maisons hospitalières d’ici le printemps 2023.
Savigny-le-Temple. L’association Les ailes déployées va construire trois maisons hospitalières d’ici le printemps 2023. Lazo&Mure/Se?bastien Regall

L'association Les ailes déployées, qui vient en aide aux personnes en souffrances psychologiques, prend de plus en plus son envol en Seine-et-Marne. D'ici le printemps 2023, les maisons hospitalières de Sénart devraient sortir de terre à Savigny-le-Temple. En ces temps d'augmentation des cas de troubles psychologiques en lien avec les confinements, cet ensemble de bâtiments pourrait apporter des réponses à des malades.

« Nous allons construire trois nouvelles unités pour accueillir des personnes souffrant de troubles psychiques comme les dépressions graves, les troubles bipolaires, la schizophrénie… détaille Thierry Aumonier, le président de cette association qui existe depuis 1959. Même si on ne guérit pas de certaines de ces maladies, elles se soignent. »


Anne-Laure Dalibard, dérivée volontaire dans un océan d’équations

Par    Publié le 24 janvier 2021

La co-lauréate du prix Maurice-Audin 2020 se consacre notamment à l’analyse des flux océaniques, et fait avancer la cause des femmes dans son domaine.

Anne-Laure Dalibard à Paris, le 21 janvier.

Sa collègue Laure Saint-Raymond nous avait prévenu. « Elle joue très collectif. » Dans le monde des mathématiques, plutôt façonné par le mythe du génie solitaire, cela pouvait surprendre. Et de fait, la seule exigence, ou plutôt une demande appuyée – « c’est important pour moi » – qu’Anne-Laure Dalibard, professeur à Sorbonne Université, ait adressée au journaliste venu brosser le portrait de la lauréate du prix Maurice-Audin de mathématiques a été que le nom de ses co-lauréats soient mentionnés. Ils s’appellent François Delarue, Mohammed Hichem Mortad, et Ali Moussaoui. Un Français, deux Algériens, de quoi respecter la stricte parité nationale imposée par cette prestigieuse récompense, créée en mémoire du jeune mathématicien assassiné par des militaires français pendant la guerre d’Algérie.

Les mathématiques seraient donc un sport collectif ? Dans son petit bureau du site de Jussieu, à Paris, la jeune professeure des universités, âgée de 38 ans, sourit sous son masque de tissu bleu à motifs blancs. « Pas seulement, mais oui. Quand on débute dans la carrière, on exige de vous que vous montriez une grande autonomie, et que vous signiez des articles seul. Mais si je regarde les miens, depuis dix ans, je n’ai écrit qu’en collaboration avec d’autres. Par ailleurs, c’est vrai que j’aime échanger avec mes collègues, confronter mes idées aux leurs, avec les physiciens et les océanographes, aussi, de plus en plus. Mais je suis théoricienne et j’ai besoin de vraies plages de solitude pour aller au fond des problèmes et avoir le sentiment que je les maîtrise vraiment. »

Un robot psy dans son téléphone



Par Sylvie Riou-Milliot le 27.01.2021 

 L’application Mon Sherpa vient de recevoir le prix du comité scientifique du congrès de psychiatrie l’Encéphale. Elle propose un accompagnement psychologique par l’intermédiaire d’un robot conversationnel pour faire le lien entre deux rendez-vous avec son thérapeute habituel.

Capture d'écran de l'appli Mon Sherpa

Capture d'écran de l'appli Mon Sherpa

APPLI MON SHERPA

Vous aussi vous aimeriez 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24 pouvoir contacter votre psychiatre au téléphone quand vous le souhaitez ? Evidemment, ce n’est pas vraiment possible. Mais une solution de secours existe. Elle repose sur Mon Sherpa, une application qui vient tout juste de recevoir le prix décerné par le Comité Scientifique du congrès de psychiatrie l’Encéphale 2021, actuellement en cours sous une  forme digitale.

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Crise sanitaire : le nombre de troubles anxieux et dépressifs explose

27 janvier 2021

Dominique Mastelli, psychiatre et responsable de la Cellule d'urgence médico-psychologique des Hôpitaux universitaires de Strasbourg, est l'invité de France Bleu Alsace. Réécoutez son interview.

Les menaces de nouvelles restrictions, liées à la crise sanitaire, pèsent sur les Français, dont le moral s'est encore nettement replié en janvier selon l'Insee. "Laissez-nous vivre comme on en a envie", c'est une phrase que le psychiatre Dominique Mastelli entend souvent en consultation. Il souligne la difficulté à vivre "une crise continue, chronique" : "On voit le nombre de troubles anxieux et dépressifs exploser".

Le Dr Mastelli, qui est aussi responsable de la Cellule d'urgence médico-psychologique des Hôpitaux universitaires de Strasbourg, constate aussi une forte augmentation des conflits à l'intérieur des familles, et des consultations en psychiatrie de l'adolescent"La structure familiale est mise à mal, la position des ados vis-à-vis de leur famille et de l'école est déplacée", explique le psychiatre.

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Un patient d’un hôpital psy accusé de menacer Netanyahu en parlant à des chats

THE TIMES OF ISRAEL

27 janvier 2021

Le juge a critiqué la police pour avoir mis en examen un homme interné et a refusé de le placer en détention ; 16 autres personnes ont été interrogées dans cette affaire.

La police a inculpé un patient hospitalisé en psychiatrie pour avoir prétendument menacé la vie du Premier ministre Benjamin Netanyahu, sur la base de commentaires qu’il aurait murmurés à lui-même et aux chats de l’institution dans laquelle il est hospitalisé, selon un reportage publié mardi.


FRÉDÉRIC PIERROT, (D)ÉTENDU


 


Par Nathalie Rouiller photo Marie Rouge — 27 janvier 2021
     Photo Marie Rouge

Cet acteur habitué aux seconds rôles, psychiatre dans «En thérapie» (Arte), se révèle être un émouvant touche-à-tout à la sensibilité constructive.

On est venu se confronter à une identité brumeuse qui laisse à quai la plupart des non-initiés. Flou artistique ou amnésie collective, le nom de Frédéric Pierrot, comédien d’envergure et acteur de Tavernier, Godard, Ken Loach ou Ozon, ne suscite, contrairement à l’ami P. de la comptine, que haussements de sourcils et moues incertaines. Mais dégainez votre portable, comme le ferait un inspecteur de la crim à la recherche d’un suspect, et l’image frontale de ce dégarni au regard intense et doux déliera les langues.

Sur Arte, dans la série de Toledano et Nakache intitulée En thérapie,il joue un psychiatre éreinté. On est quelques jours après les attentats du Bataclan. Confronté aux psychés éprouvées de ses patients et à sa propre situation familiale dégradée, l’analyste tente, malgré l’érosion de ses convictions, de se maintenir sur la crête escarpée de l’autorité distanciée. Hors écran, l’habitué des confidences capitonnées vante l’introspection. «On est tous en crise, mais pas tout le temps. C’est vital de parler, de faire émerger ce qu’on ne veut surtout pas dire. Moi, j’ai davantage vu mon psy que mon généraliste.» Pour le tournage, il a relu Freud et découvert Jung. A complété cette plongée dans l’inconscient par le tome I des séminaires de Lacan.

Le gouvernement va interdire l’hébergement en hôtel des enfants placés

Le Monde avec AFP   Publié le 28 janvier 2021

Cette loi, prévue pour améliorer le sort des mineurs confiés à l’Aide sociale à l’enfance, devrait entrer en vigueur début 2022, a annoncé, mercredi, l’entourage du secrétaire d’Etat chargé du dossier, Adrien Taquet.

Le secrétaire d’Etat chargé de l’enfance et des familles, Adrien Taquet, à l’Assemblée nationale à Paris, le 29 septembre 2020.

Interdiction des placements à l’hôtel, nouvelles normes d’encadrement, aides à l’insertion à 18 ans : le gouvernement compte faire voter cette année une loi pour améliorer le sort des mineurs confiés à l’Aide sociale à l’enfance (ASE), a annoncé, mercredi 27 janvier, dans la soirée, le secrétaire d’Etat chargé du dossier, Adrien Taquet.

« Nous allons inscrire dans la loi l’interdiction du placement des enfants dans les hôtels », a dit M. Taquet sur France 3, lors d’un débat diffusé après une enquête de « Pièces à conviction » sur les défaillances de l’ASE. « Il y a un texte de loi en préparation » qui sera aussi l’occasion d’« inscrire pour la première fois dans la loi des normes de taux d’encadrement » pour les lieux accueillant des mineurs de l’ASE, a ajouté le secrétaire d’Etat.

Un an après, les dix énigmes du covid demeurent

Pascaline Minet   

27 janvier 2021

«Le Temps» avait dénombré en août au moins dix grandes énigmes scientifiques au sujet de l’épidémie de Covid-19. Alors que les variants redoutés approchent, la recherche a-t-elle progressé ?

Nous avions listé, en avril dernier, dix questions parmi les plus pressantes liées à la pandémie. Avant de revenir sur le sujet quatre mois plus tard, dans la relative accalmie de l’été. Un an après l’apparition de l’épidémie, il est temps de faire un nouveau point sur ces grandes inconnues du covid. Comment ont évolué les divers consensus scientifiques sur le virus, sa transmissibilité, la maladie ou encore les médicaments ? Les pièces du puzzle s’assemblent petit à petit, mais l’image finale reste encore hors de portée.    

1. On ne sait pas comment a commencé l’épidémie

Ce que nous écrivions en août :

Le SARS-CoV2 est probablement issu de chauves-souris, mais il a dû transiter par un autre animal avant de passer à l’être humain. Cet «hôte intermédiaire» tarde à être identifié.

Ce que les scientifiques disent aujourd’hui :

L’hypothèse privilégiée est toujours que le SARS-CoV-2 a émergé chez des chauves-souris en Chine. De nombreux coronavirus circulent chez ces mammifères, dont certains ont déjà provoqué des épidémies chez l’être humain, comme le SARS-CoV-1 en 2002. Le virus a cependant dû transiter par une autre espèce avant d’acquérir la capacité à infecter les êtres humains. Or la recherche de cet «hôte intermédiaire» est toujours au point mort. Les analyses effectuées parmi les animaux vendus sur le marché de Wuhan, un temps pointés du doigt comme lieux de transmission du virus à l’humain, n’ont pas permis de l'identifier. «Tant que ce virus intermédiaire n’aura pas été identifié et son génome séquencé, la question de l’origine du SARS-CoV-2 restera non résolue», relève le virologue Etienne Decroly dans le journal du CNRS Pour lui, comme pour d’autres scientifiques, la possibilité que le virus soit sorti accidentellement d’un laboratoire ne peut pas être écartée. Des experts de l’OMS sont en mission en Chine depuis la mi-janvier pour tenter de démêler l’écheveau. Mais il n’est pas certain qu’ils y parviennent, plus d’un an après le début de la pandémie et dans un climat politique local qui ne favorise pas la transparence.

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Tu sais que t'as la vingtaine en 2021 quand…

Publié le 27 janvier 2021

Argent, travail, études et amour, de tous les côtés, être jeune en ce moment c'est l'enfer. Et oui, on sait, tu vas nous dire que c'était aussi l'enfer en 1914 mais arrêtons de tout comparer, on a le droit de se plaindre, c'est même l'une des dernières choses qu'on a le droit de faire aujourd'hui, alors, hein.

1. Quand ça fait bientôt 1 an que t'as pas couché avec quelqu’un. D'ailleurs, le sexe n'est plus du tout une priorité, on est bien mieux seul que mal accompagné, hein ? (Bon ça manque un peu quand même) 

2. Quand t'étais en couple il y a 1 an et que maintenant t'es célibataire endurci

3. Quand tu t’es fait niquer ton anniversaire en 2020 et que tu vas te le faire niquer en 2021

4. Quand ton seul avenir professionnel c’est une crise écologique

5. Quand t’es tellement en manque de teuf que tu achètes des fringues de teuf pour être prêt d’avance à la réouverture de la fête

6. Quand t’es à Bordeaux seulement depuis quelques mois mais que t’envisages déjà de partir élever des chèvres en Auvergne

7. Quand t’as plus de cours et que tu connais pas le visage de tes camarades de classe (sauf sur zoom tout pixellisé) 

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L’âge de l’engagement

LE 27/01/2021

À retrouver dans l'émission

ENTENDEZ-VOUS L'ÉCO ?

par Tiphaine de Rocquigny

Confrontée à une pandémie mondiale, une catastrophe climatique imminente et un marché de l'emploi peu clément à son égard, la jeunesse d'aujourd'hui doit se mobiliser sur plusieurs fronts. Pour quel "monde d'après" s'engage-t-elle ?

Des jeunes manifestent pour le climat à Jodoigne, en Wallonie, en février 2019.
Des jeunes manifestent pour le climat à Jodoigne, en Wallonie, en février 2019.  Crédits : JASPER JACOBS - AFP

“Ma jeunesse ne fut qu'un ténébreux orage, traversé çà et là par de brillants soleils ; le tonnerre et la pluie ont fait un tel ravage, qu'il reste en mon jardin bien peu de fruits vermeils”. Les vers de Baudelaire, écrits il y a plus d’un siècle et demi, auraient bien pu être rédigés par un jeune d’aujourd’hui, confronté à une pandémie mondiale, à l'urgence du défi climatique et à un marché de l’emploi dans lequel il peine à s’insérer. 

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La sorcière, de créature maléfique à icône féministe


 



Par     Publié le 26 janvier 2021

Après avoir été persécutée pendant des siècles, celle « qui dit des sorts » – du mot latin « sors » désignant les sortilèges – incarne, sur les réseaux sociaux, la lutte contre le patriarcat et séduit les adeptes du développement personnel.

Elles sont partout, les sorcières. Ici, en 2017, lors d’une manifestation contre la réforme du code du travail, un collectif de sorcières – le Witch Bloc Paname – défile en chapeaux pointus et banderoles « Macron au chaudron ». Là, elles s’activent au sein du mouvement Black Lives Matter, défendent l’environnement ou l’égalité femmes-hommes, le qualificatif de sorcière étant devenu l’étendard du féminisme postmoderne.

Sorcières ou plutôt « néosorcières ». Car, de la fin du Moyen Age au XVIIIe siècle, les premières ont fait l’objet d’une persécution si méthodique que plus aucune femme n’aurait osé revendiquer publiquement ce nom jusqu’aux années 1960. La sorcière est en effet celle « qui dit des sorts » – le mot vient du latin sors désignant la divination ou les sortilèges. Mais si l’imaginaire collectif les a dépeintes comme de vieilles femmes terrifiantes au nez crochu, affairées autour de chaudrons fumant d’un liquide visqueux ou fendant les airs avec leur balai magique, la réalité est beaucoup plus prosaïque.

Camille Aumont Carnel, 24 ans, l’influenceuse qui « s’en bat le clito »

Par    Publié le 22 janvier 2021

La Relève. Tous les mois, « Le Monde Campus » rencontre un jeune qui bouscule les normes. Phénomène sur Instagram, Camille Aumont Carnel, 24 ans, doit son succès à un discours décomplexé sur la sexualité et le corps féminin.

Camille Aumont Carnel, l’influenceuse qui « s’en bat le clito ».

D’avance, toutes nos excuses auprès de lecteurs habitués à un langage policé. La « ligne édito » de l’influenceuse Camille Aumont Carnel – forte de 720 000 abonnés sur son compte Instagram @jemenbatsleclito – pourrait trancher avec la sobriété d’un média traditionnel. A grand renfort de punchlines pimentées, l’entrepreneuse, autrice d’un livre éponyme, militante féministe, n’hésite pas à se présenter telle « une fucking queen » [une « putain de reine »] qui veut « tout défoncer » et « niquer le game ». (Faut-il encore traduire ? On vous a prévenus !)

mercredi 27 janvier 2021

Au Centre Primo-Levi, on répare les âmes et les corps hantés par les violences et l’exil

Par     Publié le 25 janvier 2021



Les patients ont pris place, sans dire un mot, dans la salle d’attente du 107, avenue Parmentier, dans le 11earrondissement de Paris. En cet après-midi d’hiver, comme les autres jours, le cabinet de médecine générale du deuxième étage fera le plein. Ragaillardis par le chocolat chaud offert sur la table basse, leurs corps encore emmitouflés, noués au plus profond à force d’être sur le qui-vive, détendent peu à peu leurs muscles.

Le portrait de Primo Levi affiché au mur s’invite dans la scène : le chimiste juif italien, rescapé d’Auschwitz et auteur de Si c’est un homme (1947), œuvre majeure sur les camps de la mort, semble couver des yeux ces patients si particuliers. Ils sont une dizaine, femmes et hommes, de tous âges, de toutes origines, formant un demi-cercle de dos voûtés, comme si chacun portait un fantôme écrasant sur ses épaules. Cet endroit est leur refuge : le Centre Primo-Levi, spécialisé dans la prise en charge de la torture et l’aide aux âmes hantées par les violences et l’exil.

S’ouvre la porte du cabinet d’Agnès Afnaïm, l’une des trois médecins du centre. La pièce est sobre, elle ne laisse entrevoir ni instruments ni bocaux, mais une troisième chaise, réservée aux interprètes. Entre ces murs, où souvent règne le silence, quarante langues peuvent être parlées. La consultation est peu conventionnelle : ausculter pareils survivants n’a rien d’une routine. « La prise en charge médicale de personnes ayant vécu des violences extrêmes induit de manière quasi biologique une défiance pour son semblable, quel qu’il soit », prévient la praticienne. Il lui faut mille précautions avant d’effleurer puis de manipuler les chairs meurtries : « Plusieurs mois peuvent s’écouler entre la première consultation et le premier examen clinique – même une banale prise de tension. »