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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

mardi 17 septembre 2019

Un argument fort pour l’obligation d’affichage du Nutri-Score sur les emballages alimentaires

Univadis


Serge Cannasse  10 sept. 2019

Les logos nutritionnels appliqués sur les emballages des aliments sont un des moyens préconisés pour améliorer le régime alimentaire des populations. Bien qu’il ait été prouvé qu’ils pouvaient orienter efficacement les choix d’achats des consommateurs, aucune étude n’avait évalué leur impact sur la mortalité des maladies chroniques non transmissibles, dont le régime alimentaire est un des principaux facteurs. C’est pourquoi l’EREN (Équipe de recherche en épidémiologie nutritionnelle), associant trois agences de santé, le CNAM (Conservatoire national des arts et métiers) et l’Université Paris 13, a lancé une étude portant sur cinq de ces logos.


Pour la population française, tous seraient efficaces sur la mortalité associée au régime alimentaire s’ils étaient rendus obligatoires. Le plus performant est le Nutri-Score qui décline la qualité nutritionnelle des aliments en 5 codes couleur : il pourrait faire baisser cette mortalité de 3,4%, soit 6.636 à 8.732 décès en moins chaque année.


Troubles du spectre de l’autisme : il faut faire un diagnostic génétique

Univadis


Serge Cannasse  16 sept. 2019

Touchant environ 700.000 personnes en France, les troubles du spectre de l’autisme (TSA) ont des causes multiples partiellement connues, environnementales et génétiques. Ce sont ces dernières qu’explore l’équipe du Pr Arnold Munnich, pédiatre généticien à l’hôpital Necker-Enfants Malades (AP-HP). Elle a notamment conduit pendant 20 ans une étude dans 26 hôpitaux de jour et établissements de santé mentale d’Île de France. Grâce à la Consultation Mobile Régionale de Génétique de la Fondation l’Élan Retrouvé, elle a porté sur 502 patients qui se sont vus proposer plusieurs tests génétiques (la plupart n’en avaient jamais bénéficié).


L’Hybridation Génomique Comparative sur réseau d’ADN (CGH-array), qui a remplacé le caryotypage car plus précise, a été réalisée chez 388 patients. Elle a permis de détecter des anomalies génétiques chez 34 d’entre eux, dont 19 non héréditaires et 4 héritée d’un des parents (pour les 11 patients restants, la transmission n’a pas pu être établie).


Troubles psychiatriques : la mélatonine pourrait compléter l'arsenal thérapeutique du médecin

PAR COLINE GARRÉ 
PUBLIÉ LE 17/09/2019

Crédit photo : PHANIE
La mélatonine exogène pourrait être intéressante dans certains troubles psychiatriques chez les adultes, met en lumière la société française de recherche et de médecine du sommeil (SFRMS), dans un article publié dans « l'Encéphale », résultat d'une conférence de consensus sur le sujet. « L'efficacité de la mélatonine dans les troubles des rythmes veille-sommeil est avérée. Mais elle est de plus en plus prescrite en dehors de ces indications et il était intéressant de faire le point sur son utilisation dans le cadre des troubles psychiatriques », explique le Dr Pierre-Alexis Geoffroy, psychiatre et médecin du sommeil à l'hôpital Bichat, maître de conférences à l'Université de Paris. 

“Anna attend l’amour”, une pièce tragique sur les délires des femmes perdues

La chronique de Fabienne Pascaud

Au Théâtre des Mathurins, Élisa Ollier, détourne avec provocation les interdits comme les clichés.

Au début de la représentation, après quelques minutes de jeu, on se demande soudain si Élisa Ollier est exécrable ou formidable. Option 2. Dans ce « seul en scène » brindezingue en trois actes, bouffon et tragique à fois, suintant de grossièreté, d’impudeur, de sexe et de tendresse désespérée, elle détourne avec provocation les interdits comme les clichés ; s’évade où on ne va pas ; confie ce qu’on n’imagine pas. Elle semble maladroite et elle file son personnage de suicidaire hystérique avec une virtuose maîtrise. ­Élisa Ollier étonne. Détonne. Coécrit avec le petit-fils de Fernandel, Vincent, Anna attend l’amour pourrait n’être qu’un monologue de plus sur les amoureuses cinglées qu’obsède le besoin d’aimer et d’être aimées.


L'excision, en France aussi

ELLE, le magazine de toute l'actualité des femmes

Publié le 17 septembre 2019

L'excision, en France aussi
Illustration © Irene Rinaldi
À ce jour, plus de 124 000 femmes en France ont subi des mutilations génitales. C'est deux fois plus qu'au milieu des années 2000. L'État vient de lancer un plan d'action pour mettre fin à ce rituel archaïque. 
C'est un cri de douleur qu'elle n'oubliera jamais. Une cicatrice laissée au plus profond de sa chair. Une couleur rouge qui teinte l'intérieur de ses cuisses et se répand sur le carrelage de la salle de bains. Elle ferme les yeux et revit la scène comme si elle avait eu lieu hier. Elle revoit les visages de ceux qui lui maintiennent les bras et les jambes, de celle qui brandit la lame, le sourire de sa grand-mère dans l'embrasure de la porte. Elle se souvient encore du jingle de la radio annonçant le flash info alors qu'on la remet sur pied. Quelques secondes. Ça n'a pas duré plus longtemps. Par la fenêtre, elle aperçoit les barres d'immeuble de la Cité des 4000, à La Courneuve. Au loin, le soleil se couche et pour Mahalia * plus rien ne sera plus comme avant. Son corps a été mutilé. Elle vient de subir une excision. À l'aide d'une lame de rasoir, son clitoris a été coupé. Pratiquée sans anesthésie, parfois accompagnée d'une ablation des petites lèvres et d'une suture des grandes lèvres, cette opération de tradition millénaire doit priver la femme de tout plaisir sexuel. « J'avais 13 ans. C'est jeune, 13 ans. Mais je n'ai rien oublié. Je savais que c'était une coutume en Mauritanie, le pays de mes parents, mais je ne pensais pas que ça m'arriverait ici. J'allais à l'école. Je regardais la 'Star Ac', on parlait des garçons. J'étais à des années-lumière de penser à l'excision », confie la jeune femme de 29 ans. Mahalia fait partie des rares femmes qui ont été mutilées en France au début des années 2000. « Au milieu des années 1980, ça s'est beaucoup fait. Puis il y a eu de très grands procès, et les familles ont été averties de ce qu'elles risquaient : dix ans d'emprisonnement, voire vingt si la mutilation s'exerce sur une mineure de moins de 15 ans et 150 000 euros d'amende », explique Marion Schaefer, vice-présidente de l'association Excision, Parlons-en !. Mais, loin d'avoir disparu, la pratique s'est déplacée géographiquement. « Les familles ont mis en place des stratégies d'évitement. Aujourd'hui, les fillettes sont en danger quand elles partent en vacances dans leur pays d'origine.

Des chiffres et des maux

Par Eric Favereau — 

Une grève qui se poursuit, une baisse des cas de contamination par le virus du sida, un reste à charge qui diminue : le verre est à moitié plein (ou à moitié vide), en cette rentrée sanitaire incertaine.

« J’ai un peu honte qu’on juge mes parents » : le rituel de la fiche de renseignements fait débat

Situation familiale, loisirs, parcours scolaire, projet d’orientation… Les questionnaires auxquels les enseignants soumettent leurs élèves, rentrée après rentrée, sont parfois source d’embarras pour les enfants.
Par   Publié le 16 septembre 2019
Des élèves de 6e au collège Georges Clemenceau, dans le quartier de la Goutte d’Or, à Paris, le 29 mai 2015.
Des élèves de 6e au collège Georges Clemenceau, dans le quartier de la Goutte d’Or, à Paris, le 29 mai 2015. JOEL SAGET / AFP
Il y a des rituels parfois angoissants. « Sortez une feuille, inscrivez-y votre nom, votre prénom, votre classe, votre adresse… : c’est à ce moment-là que ça coinçait pour moi », raconte Laura, 29 ans. A chaque rentrée, « entre la 2de et la terminale », la jeune Bordelaise (qui a requis l’anonymat) se souvient d’avoir « très mal vécu » sa première heure de cours. Pas parce qu’elle n’aimait pas le lycée – Laura est devenue enseignante. Non : son « problème, dit-elle, c’était les mauvais souvenirs que le flot des questions faisait ressurgir ».
« J’avais des camarades qui refusaient de préciser le métier de leurs parents. Moi, je bloquais dès qu’on me parlait “d’adresse”. Le mot me ramenait au divorce de mes parents, à la vente de notre maison, au changement de quartier, de copains… »
Avec ses élèves, aujourd’hui, Laura s’efforce de faire « différemment » : « Pour démarrer l’année, une brève présentation à l’oral me suffit. J’essaie de porter un regard neuf sur chacun, sans les mettre dans une case parce qu’ils sont enfant de cadres sup ou enfant d’ouvriers. »

Communiqué - CRPA



Résumé - La Rapporteure publique a conclu lors de l’audience du Conseil d’État à l’annulation de 3 articles de ce décret dont 2 sont essentiels. Une telle annulation, si elle est confirmée, entraînerait l’impossibilité de mettre en œuvre le croisement du fichier Hopsyweb et celui des fichés S.


lundi 16 septembre 2019

La mélancolie est une maladie qui permet de voir les choses comme elles sont

CONFÉRENCES
04/07/2017 

Le deuil, la révolte, la quête de sens, l'oeuvre poétique de Gérard de Nerval a été fortement marquée par tous ces thèmes qui ont façonné son itinéraire littéraire. Ses poèmes exercent une fascination qui tient de la magie, avec leurs parfums secrets.
Gérard de Nerval et la mélancolie
Gérard de Nerval et la mélancolie Crédits : Jaroslav Kocian - Getty
Nerval et la quête de l'étoile : des Chimères à Aurélia.
Une dame que j'avais aimée longtemps et que j'appellerai du nom d'Aurélia, était perdue pour moi. Peu importent les circonstances de cet événement qui devait avoir une si grande influence sur ma vie. Chacun peut chercher dans ses souvenirs l'émotion la plus navrante, le coup le plus terrible frappé sur l'âme par le destin ; il faut alors se résoudre à mourir ou à vivre : je dirai plus tard pourquoi je n'ai pas choisi la mort. 
À la différence du narrateur, Nerval choisit la mort un jour de janvier 1855, laissant Aurélia inachevé. Le récit, qui ne dissocie pas le rêve et la vie mais au contraire les réunit, affirme la quête de l'unité perdue par un "Je" qui raconte et commente tour à tour l'expérience qu'il entend dépasser dans une harmonie retrouvée.

A Noisy-le-Grand, une résidence hôtelière pour sans-abri

Plus de 800 personnes dont 213 enfants sont hébergés par le Samusocial. En Ile-de-France, le parc d’hôtels économiques est saturé et laisse chaque soir 1 000 personnes à la rue.
Par   Publié 16 septembre 2019
La famille Doumbia vit dans une pièce unique dela résidence hôtelière Paris Noisy depuis un an. A Noisy-le-Grand (Seine-Saint-Denis), le 12 septembre.
La famille Doumbia vit dans une pièce unique dela résidence hôtelière Paris Noisy depuis un an. A Noisy-le-Grand (Seine-Saint-Denis), le 12 septembre. DIANE GRIMONET/HANS LUCAS POUR « LE MONDE »
La sortie Esplanade du RER de Noisy-le-Grand (Seine-Saint-Denis) projette le passant dans l’urbanisme radical des années 1970, ou ce qu’il en reste. Un univers minéral de béton gris, passerelles désertes, escaliers écornés désormais annoncés « dangereux », et jardinières quasi vides où deux arbustes rachitiques soulignent l’absence d’arbres. Seuls les allers et venues des écoliers animent cette place « très prochainement réhabilitée », promet Brigitte Marsigny, la maire (LR) de Noisy.
Quelques dizaines d’enfants se dirigent vers un imposant bâtiment d’angle, la résidence hôtelière « Paris Noisy ». C’est là que vivent 824 personnes, dont 213 enfants, hébergés par le Samusocial dans 171 « suites » de une, deux ou trois pièces, avec kitchenette et salle de bains. « C’est provisoire, en principe, mais ça dure depuis sept ans », explique Aslan (son prénom a été modifié), jeune Tchétchène tout juste bachelier qui entreprend avec enthousiasme des études de sciences, et porte-parole naturel de sa famille.
Ils ont été jusqu’à dix à habiter l’appartement, heureusement l’un des plus grands de la résidence, 80 m2 en rez-de-chaussée, deux chambres et un vrai espace salle à manger.

Diagnostic des anomalies du nombre de chromosomes : « Ne restons pas sourds à la douleur des couples »

Des professionnels de la reproduction et des patients plaident, dans une tribune au « Monde », pour inscrire dans la future loi de bioéthique la possibilité d’un diagnostic préimplantatoire des anomalies du nombre de chromosomes dans un contexte de fausse couches à répétition ou d’échecs répétés de fécondation in vitro.

Publié le 13 septembre 2019

LOIC VENANCE / AFP
Tribune. Le 9 septembre 2019, dans la soirée, Mesdames les ministres Agnès Buzyn, Frédérique Vidal et Nicole Belloubet ont été auditionnées par la commission spéciale Bioéthique. Parmi les différents points abordés par les députés, il a été demandé que le DPI-A ou diagnostic préimplantatoire des aneuploïdies (anomalies du nombre de chromosomes) soit inscrit dans la loi afin de permettre aux couples ayant des fausses couches, ou pertes fœtales, à répétition de pouvoir en bénéficier. Cette demande fait suite à celle de très nombreux patients et professionnels de la santé.

Marion Vaquero, la traque aux « pépites sexistes » du marketing

Diplômée en marketing, cette femme de 27 ans a créé le compte @PepiteSexiste et épingle depuis un an et demi les publicités sexistes ou stéréotypées sur les réseaux sociaux. Premier volet de notre série sur les nouveaux visages du féminisme.
Par   Publié le 31 août 2019
Agendas, cartables ou trousses « pour filles » en rose et « pour garçons » en bleu dans des rayons que certaines enseignes persistent à séparer… La rentrée est, comme Noël ou la Fête des mères, un moment fort de l’année de Marion Vaquero. Cette jeune femme de 27 ans, parisienne depuis peu, n’est ni élève, ni prof, ni parent. Si elle surveille les rayons de fournitures scolaires, c’est pour dénoncer les stéréotypes de genre qu’elle traque et affiche sur les réseaux sociaux depuis un an et demi.
Marion est la créatrice du compte Twitter @PepiteSexiste, et de ses homologues sur Facebook et Instagram. Derrière ce compte anonyme à la bannière bleue et rose, elle épingle, inlassablement, toutes les opérations marketing reposant sur des stéréotypes de genre et diffusant des messages sexistes. A raison de plusieurs signalements par jour, elle a permis le retrait de 40 « pépites sexistes », reçu plusieurs messages d’excuses des marques, et a forgé sa réputation de vigie sur les réseaux sociaux. Cet été, elle a obtenu des excuses de Cultura, qui a retiré la différenciation entre des agendas dans l’un de ses magasins concernés. Pour d’autres, il faudra en revanche être encore patient.
Dis-moi @LeclercBonPlan c’est quoi la différence entre un « agenda garçon » et un « agenda fille » ? Je croyais que chaque élève suivait la même année scolaire pourtant ?
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En BD, Thomas Mathieu croque les machos

Par 
Publié le 14 septembre 2019







C’est l’histoire d’un changement de paradigme. Au tournant des années 2010, sorti de l’école supérieure des arts Saint-Luc de Bruxelles, Thomas Mathieu dessinait des histoires de dragueurs qui relataient leurs exploits et leurs échecs sur un ton humoristique. Tout a basculé à la découverte de Femme de la rue (2012), documentaire en caméra cachée de Sofie Peeters, étudiante en cinéma, traitant des agressions verbales sexistes dans les rues de la capitale belge.
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Russie : des prêtres déversent de l’eau bénite depuis un avion pour éradiquer l’alcoolisme

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70 litres d’eau bénite ont été requis pour cette opération.

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Trois prêtres russes ont déversé de l’eau bénite au-dessus de la ville de Tver, au Nord-Ouest de Moscou, pour en finir avec les péchés que sont l’alcoolisme et la fornication.

[...] Aux sceptiques, le père Alexandre Goryatchev a répondu que « Toute maladie est d'origine virale, et qu’un virus est un démon. Ainsi, toute maladie est avant tout une maladie spirituelle. (...) Nous souhaitons mettre fin à la consommation d'alcool, aux drogues et à la fornication - en quoi est-ce risible ? »


Trouver les mots pour parler de sexualité à son ado

Le Monde 


Eve Ensler : « Transformer la douleur des femmes en pouvoir représente un modèle puissant »

La dramaturge américaine analyse, dans un entretien au « Monde », l’avenir de la lutte féministe dans l’après-#metoo et dans l’Amérique de Donald Trump.
Propos recueillis par   Publié le 16 septembre 2019
Entretien. Sa pièce de théâtre, Les Monologues du vagin, écrite en 1996, a fait le tour du monde et symbolise pour plusieurs générations de féministes la lutte des femmes pour se réapproprier leur corps. Depuis, Eve Ensler n’a jamais cessé de dénoncer les violences faites aux femmes. Celle qui a cofondé la Cité de la joie, un centre pour les victimes de viols de guerre en République démocratique du Congo, aux côtés du Prix Nobel de la paix Denis Mukwege, est aussi, aux Etats-Unis, une opposante affichée à Donald Trump, qu’elle nomme le « prédateur en chef ». La dramaturge américaine sera l’invitée du Monde Festival dimanche 6 octobre sur le thème : « De #metoo à Trump, quels combats pour le féminisme ? ».