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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

lundi 28 mars 2016

De la rage sans espoir au martyre : penser la complexité du jihadisme

Les experts se déchirent afin de comprendre les phénomènes de radicalisation. Entre les thèses de Gilles Kepel et celles d’Olivier Roy, l’anthropologue Alain Bertho ouvre une troisième voie, évoquant passion religieuse, épuisement du politique et révolte.


Plongée édifiante dans le monde de l’autisme



LE MONDE | Par Jean-Baptiste de Montvalon
Résultat de recherche d'images pour "Le Cerveau d'Hugo"
Grâce à plusieurs comédiens d’âges différents, le docu-fiction « Le Cerveau d’Hugo » raconte la vie d’un pianiste en grande souffrance.
Le mélange des genres, en matière documentaire, est un exercice délicat et périlleux. A partir des divers ingrédients employés – images d’archives, scènes de fiction, témoignages, récit –, il faut construire un ensemble homogène, dans lequel rien n’est gratuit mais où, au contraire, chaque élément vient servir et rehausser le tout. Sophie Révil excelle. Après Un cœur qui bat, docu-fiction de Philippe Lesage consacré à la transplantation cardiaque, voici Le Cerveau d’Hugo, où l’on retrouve la même exigence dans chacun des registres explorés et la même finesse au montage.

Le vieillissement s'accélère : 1,6 milliard de plus de 65 ans d'ici 2050

29.03.2016
Comme le bon vin, l'humanité se bonifie-t-elle avec l'âge ? On l'espère car le vieillissement de la population mondiale s'accélère rapidement d'après un rapport du Bureau américain du recensement.
Les personnes de plus de 65 ans devraient être 1,6 milliard d'ici 2050, ce qui équivaudrait à près de 17 % des habitants de la planète. Ceci représenterait plus du double des enfants de moins de 5 ans. Pourtant, ils ne sont  aujourd'hui que 617 millions. « Un grand nombre de nations en Europe et en Asie sont plus avancées dans ce processus démographique ou vieillissent plus rapidement qu'aux États-Unis », a constaté John Haaga, l'un des directeurs du National Institute of Aging.

Boulevard du stress L’axe cerveau-peau

24.03.2016
La peau est un organe complexe qui interagit non seulement avec ses propres annexes, mais également avec d’autres organes ou systèmes comme les reins, le système nerveux central ou l’axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien. Si ces interactions déclenchent la cascade d’événements biochimiques visant à restaurer la perte d’intégrité cutanée, elles peuvent sous-tendre certaines dermatoses provoquées ou aggravées par le stress psychologique. 

Boulevard du stress - L’axe cerveau-peau-1
Pour comprendre l’axe « cerveau-peau », il faut se souvenir que la peau et le système nerveux central possèdent une origine embryonnaire commune, l’ectoderme. La peau exprime de nombreux neurotransmetteurs et récepteurs neuropeptidiques exprimés par le système nerveux central. Par exemple, les kératinocytes et les mélanocytes produisent : (i) de la corticolibérine (CRH), neurohormone sécrétée par l’hypothalamus et stimulant la production de corticotrophine (ACTH) ; (ii) ainsi que de l’ACTH, sécrétée au niveau central par l’antéhypophyse et stimulant la sécrétion de cortisol par les glandes cortico-surrénaliennes ; ce dernier peut également être synthétisé au niveau cutané par les kératinocytes et les follicules pilo-sébacés.

Stress et peau

Ainsi, on peut dire que la peau possède son axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien, totalement fonctionnel, qui traduit la réponse périphérique au stress psychologique issu de l’axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien central.
En réponse au stress, la peau synthétise également d’autres médiateurs neuroendocrines comme la prolactine et les catécholamines. Par ailleurs, de nombreuses cellules cutanées (fibroblastes, cellules endothéliales, kératinocytes, mélanocytes) synthétisent des composants pro-inflammatoires comme des interleukines
(IL-1, IL-6) ou des facteurs de croissance (TNF-alpha, interféron gamma).
Enfin, la peau est richement innervée par un réseau de fibres sensitives qui produisent des neuropeptides et des facteurs neurotrophiques comme le facteur de croissance nerveuse, dont la concentration cutanée est augmentée par le stress. Parmi ses nombreuses activités biologiques, le facteur de croissance nerveuse active la substance P des fibres nerveuses dermiques chez des souris stressées ainsi que le neuropeptide CGRP (peptide lié au gène de la calcitonine), vasodilatateur puissant.

Psychodermatologie  et  perspectives

Toutes ces données corroborent le fait que le cerveau peut agir sur les événements biologiques cutanés et qu’il existe bien un axe « cerveau-peau » dont la modulation par le stress psychologique chronique est d’un grand intérêt pour les dermatologues.
Si le psoriasis, la dermatite atopique ou l’acné sont déjà reconnus comme des désordres psychophysiologiques en raison de l’impact du stress sur leurs manifestations cliniques, les pathologies dermatologiques dans leur ensemble doivent être interprétées de façon holistique, dans une perspective fonctionnelle psycho-neuro-immunitaire et endocrinienne.
Enfin, une autre conséquence de la recherche scientifique sur ces interactions neurocutanées est le vaste potentiel de nouvelles cibles thérapeutiques dans le domaine de la neuro-immunomodulation.

Dr Véronique Ropion
  • Hochman B et al. New approach to the understanding of keloid : psychoneuroimmune-endocrine aspects. Clin Cosmet Investig Dermatol 2015 ; 8 : 67-73.
  • Arck PC et al. Neuroimmunology of stress : skin takes center stage. J Invest Dermatol 2006 ; 126 : 1697-704.
  • Suárez AL et al. Psychoneuroimmunology of psychological stress and atopic dermatitis : pathophysiologic and therapeutic updates. Acta Derm Venereol 2012 ; 92 : 7-15.
  • Moon HS et al. Psoriasis and psycho-dermatology. Dermatol Ther (Heidelb) 2013 ; 3 : 117-30.
Measure
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Conflits d’intérêts : les Hôpitaux de Paris veulent recadrer les pratiques des médecins

Le Monde.fr  | Par Chloé HecketsweilerEmeline Cazi et François Béguin
Une partie des 10 000 médecins de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) présentent des « situations à risques » de conflits d’intérêts en raison de leurs liens avec l’industrie pharmaceutique. C’est le constat dressé par une enquête interne, commandée par la direction du premier groupe hospitalier de France et envoyée par mail, lundi 28 mars, aux représentants des médecins. « Changer d’époque » est indispensable, estime la direction de l’AP-HP.
  • Pourquoi l’AP-HP s’attaque-t-elle à ce sujet ?
Pour Martin Hirsch, le directeur général de l’AP-HP, « il n’est pas question de couper toute relation avec les industriels, cela nuirait à la recherche et au progrès médical. Mais il faut clarifier certaines situations. Il faut que toute activité rémunérée au profit d’un industriel soit déclarée et bien soumise à autorisation préalable. Et éviter le lien de dépendance direct entre industriel et médecin ».
La réputation de l’AP-HP, dont les 38 établissements concentrent près de la moitié de la recherche clinique en France, a récemment été entachée par l’affaire Michel Aubier. Ce pneumologue de l’hôpital Bichat, intervenu en avril 2015 devant une commission d’enquête du Sénat sur la pollution atmosphérique, avait omis d’avertir qu’il touchait plusieurs dizaines de milliers d’euros par an du pétrolier Total.

L’excision bientôt interdite en Somalie ?

LE MONDE Par Elise Barthet
Dans un camp de réfugiés à Baidoa, en Somalie, en 2013.
Dans un camp de réfugiés à Baidoa, en Somalie, en 2013. Crédits : ABDI DAKAN / AFP
Les chiffres ont beau être connus, ils restent affolants. D’après le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef), près de 98 % des femmes somaliennes ont subi des mutilations génitales à des degrés divers : ablation du clitoris, des petites et grandes lèvres, couture du vagin ou infibulation… Quel que soit le niveau d’intervention et malgré son interdiction dans la Constitution de 2012, l’excision au sens large reste couramment pratiquée dans le pays sur les fillettes de 4 à 11 ans. C’est pour en finir avec cette pratique d’un autre âge qui « viole les droits humains » que Sahra Ali Samatar, la ministre des femmes et des affaires familiales de Somalie, se bat depuis sa nomination, en février 2015. Elle a reçu ces derniers jours un soutien de poids : Omar Shermarke, le premier ministre, et 1,3 million de personnes ont signéune pétition en ligne lancée par Avaaz pour en finir avec les mutilations génitales féminines en Somalie.

Pression sur l’hôpital psychiatrique

ALGERIE TIZIOUZOU 28.03.16




 
 L’hôpital de Oued Aïssi a été mis en service en 1972
L’hôpital de Oued Aïssi a été mis en en service en 1972...


L’établissement hospitalier spécialisé (EHS) en psychiatrie de Oued Aïssi, doté d’une capacité d’accueil de 330 places, est saturé. Le taux d’occupation des lits est de 94,35%.

La demande en matière de soins est supérieure aux capacités humaines, organisationnelles et financières de cet hôpital mis en service en juillet 1972.
Pas moins de 19 846 journées d’hospitalisation ont été dénombrées en 2015, alors que 6368 urgences de psychiatrie ont été prises en charge. Autres chiffres étayant la pression exercée sur cet EHS durant la même année : 686 patients admis, 676 sortants, 309 restants à la fin du trimestre précédent pour une durée moyenne d’hospitalisation de 29 jours. «La capacité en lits est insuffisante pour répondre à la demande d’hospitalisation.
Vu la spécificité de la maladie mentale, il est très difficile, voire impossible, d’identifier le statut social du patient, car ce dernier se présente souvent à nos services dans un état de santé qui ne nous permet pas de communiquer avec lui ne disposant d’aucun papier telles la carte nationale d’identité ou la carte professionnelle», a indiqué à El Watan le directeur de l’EHS de Oued Aïssi, Lounès Bounous.

Angers Nicolas, 30 ans, schizophrène : « Mon cerveau s'est fracturé »

23.03.2016 
 Nicolas (de dos) parle aisément de sa maladie, la schizophrénie, pour faire tomber les tabous. Photo Laurent COMBET.
Nicolas (de dos) parle aisément de sa maladie, la schizophrénie, pour faire tomber les tabous. Photo Laurent COMBET.
Nicolas, 30 ans, souffre de schizophrénie depuis l’adolescence et des préjugés qui collent à cette maladie psychique. 
« Je veux militer pour déstigmatiser la schizophrénie. Les gens ont droit de savoir que nous ne sommes ni fous, ni agressifs, encore moins psychopathes. Je ne veux pas qu'ils aient peur de nous. (...)
J'ai dû faire une bonne vingtaine de tentatives de suicide. Parfois, j'ai été sauvé in extremis. La grande tempête est arrivée après une séparation amoureuse. Rien de très original. Mais elle a créé en moi des dégâts irréversibles. Mon cerveau s'est fracturé. Séparé en plusieurs morceaux. Comme l'impression d'être plusieurs personnes en même temps

SANTÉ MENTALE - EPINAL : UNE EXPOSITION QUI REDONNE CONFIANCE

21/03/2016

Plusieurs œuvres ont été exposées à l’espace Cours dans le cadre de la santé mentale. Photo A.D.-E.
Plusieurs œuvres ont été exposées à l’espace Cours dans le cadre de la santé mentale. Photo A.D.-E.

Des dizaines de peintures, sculptures et dessins ont été exposés ce lundi après-midi à l’espace Cours, dans le cadre de la quinzaine de la santé mentale, dont le thème cette année est « Le corps et la maladie mentale ». Particularité de ces œuvres : elles ont toutes été réalisées par des patients pris en charge par le Centre d’accueil thérapeutique à temps partiel (CATTP) d’Epinal, par l’hôpital de jour ou dans l’un des appartements thérapeutiques du quai des Bons-Enfants, dépendant du centre hospitalier spécialisé de Ravenel.


Le calvaire des malades mentaux en Indonésie

par Thomas Séchier, Jeanne Lefèvre mardi 22 mars 2016
illustration prétexte
illustration prétexte © Maxppp

En Indonésie, pour faire face à la maladie mentale d’un proche, des milliers de familles prennent la décision d’enchaîner le malade. La pratique est interdite depuis 40 ans et pourtant, elle continue. Ils seraient 18.000 à subir ces pratiques d’un autre temps.

C’est Human Rights Watch qui dénonce la situation. Selon l’ONG, 18.000 Indonésiens atteints de maladies mentales sont privés de libertés, enchainés, en dépit des lois qui interdisent cette pratique.

Rosny : un café-psy contre les tabous de la maladie mentale

RÉAGIR
Illustration web. Des cafés-psy sont organisés une fois par mois pour libérer la parole sur des maladies mentales encore taboues.
Illustration web. Des cafés-psy sont organisés une fois par mois pour libérer la parole sur des maladies mentales encore taboues. (LP/M.Fi.)

Un peu moins connus que les «cafés-philo », la Ville de Rosny organise, un mercredi par mois, des «cafés-psy ». Ils sont animés par le Dr Laurent Vassal, psychiatre au centre médico-psychologique rosnéen et chef de pôle de l’hôpital Ville-Evrard.

Forum Credavis des pratiques innovantes en matière de prise en compte de la sexualité

Le Centre de recherche et d'étude sur le droit à la vie sexuelle dans le secteur médico-social (Credavis) organise un forum des pratiques innovantes en matière de prise en compte de la sexualité et de la parentalité. Celui-ci aura lieu les 27 et 28 avril prochains à la Cité des sciences et de l'industrie à Paris. Son objectif est "de faire avancer les droits des usagers et les pratiques des dispositifs sociaux et médico-sociaux vers une plus grande autonomie en matière de sexualité et de parentalité". Ce forum présentera une dizaine de témoignages sélectionnés et accompagnés par le conseil d'expertise interdisciplinaire.

samedi 26 mars 2016

Islande : la contention mécanique abolie en psychiatrie

Neptune
Information, recherche, action et entraide sur les "maladies" psychiques
Association Loi de 1901

En Islande, les médecins et infirmiers ne font jamais usage de la force, ils n’en ont pas le droit. Les islandais étant des hommes et des femmes comme les autres, il arrive, comme partout, qu’une personne en crise soit très violente. Les infirmiers sont organisés pour appeler des renforts, et en cas de besoin (personne armée, etc.) les médecins font appel aux renforts policiers qui, seuls, sont autorisés à faire l’usage de la contrainte, en tenant la personne pendant une intervention de courte durée. 


Psychiatrie, l’enfer derrière les portes

Par Eric Favereau — 25 mars 2016 à 19:51

Dessin Michel Galvin

Bousculant les habitudes, la contrôleure des libertés s’est publiquement indignée des pratiques «honteuses» du Centre psychothérapique de l’Ain, où isolement et contention sont la norme.


  • Etait-ce possible de ne rien voir ? Ou plutôt de ne rien dire ? Comment se fait-il que l’Agence régionale de santé (ARS), dont c’est la fonction, et la Haute Autorité de santé (HAS), qui y a mené plusieurs missions, soient passées au travers ?
Depuis des mois, des années, le Centre psychothérapique de l’Ain, seul hôpital psychiatrique du département, fait vivre dans des conditions inhumaines une grande partie de ses patients, hors de toute légalité, hors de toute justification thérapeutique. Le personnel soignant, comme le personnel médical, a vu et participé à ces pratiques. Depuis des années, des missions d’évaluation et d’accréditation ont été ordonnées, mais aucune n’a réagi. Pour qu’Adeline Hazan, la contrôleure générale des lieux de privation de liberté, lance un emission, il a fallu attendre le courrier envoyé par la famille d’une patiente attachée depuis plus d’un an à son lit sans que ses proches ne puissent la voir. La semaine dernière, donc, bousculant les habitudes de travail de sa structure, la contrôleure a rendu public, avant même la rédaction de son rapport, des recommandations très fermes sur le centre psychiatrique de Bourg-en-Bresse, décrivant une situation insupportable.

Le SPH tient à rappeler qu'isolement et contention restent des prescriptions "possibles"



Par-delà les dérives isolées dans le recours excessif à la contention et à l'isolement récemment dénoncées dans l'actualité, le Syndicat des psychiatres des hôpitaux (SPH) rappelle qu'il faut se garder de "raccourcis et de caricatures" sur la psychiatrie. Et que ces pratiques restent pourtant des prescriptions possibles dans certaines situations.

Cannabinoïde dans la SEP : un arbitrage ministériel attendu en avril pour le prix du Sativex

Damien Coulomb 25.03.2016

Plus de deux ans après son autorisation de mise sur le marché (AMM) en France, et près de 5 ans après son AMM européenne, le spray buccal Sativex contenant du tétrahydrocannabinol et du cannabidiol indiqué dans le traitement des spasticités modérées à sévères dues à une sclérose en plaques (SEP) n'est toujours pas disponible en France. Selon Christophe Vandeputte, à la tête du laboratoire Almirall, « le directeur du CEPS Maurice-Pierre Planel nous a indiqué qu'il fallait un arbitrage ministériel. Nous attendons une réponse en avril. »

Salles de consommation à moindre risque : le décret au « J. O. » mais pas de salle avant novembre

     Damien Coulomb  25.03.2016

Le décret autorisant l'expérimentation des salles de consommations à moindre risque est paru ce matin au « Journal officiel ». Le texte décrit par le menu le cahier des charges auquel devront se plier tous les projets qui souhaiteront entrer dans le programme d'expérimentation prévu par l'article 9 de la loi de modernisation du système de santé.
Les salles de consommation seront des « lieux où peuvent être prodigués des soins de base ainsi que des dépistages de pathologies infectieuses ». Si l'expérimentation est limitée à une durée maximale de 6 ans après l'ouverture de la première salle, chaque dispositif devra être opérationnel pour une durée minimale de 3 ans, et être à proximité des lieux de consommation afin « d'être proche des usagers et de réduire les nuisances publiques là où elles sont les plus tangibles », précise le texte.

Attentats à Bruxelles : « Un suivi psychologique des équipes sera nécessaire », selon le Pr Creteur, de l'hôpital Erasme

Coline Garré  25.03.2016

« Nous ressentons un formidable sentiment de fierté d'appartenir à des équipes qui ont bien tourné : il y a eu un travail d'équipe incroyable tout au long de la chaîne et un grand élan de solidarité », témoigne auprès du « Quotidien » le Pr Jacques Creteur, chef du service des soins intensifs de l'hôpital Erasme, trois jours après les attentats de Bruxelles.
L'hôpital Erasme (800 lits dont 34 dans l'unité de soins intensifs), situé au sud-ouest de Bruxelles, soit à l'opposé de l'aéroport de Zaventem, est devenu un hôpital de 1re ligne après l'explosion du métro, ce 22 mars. « Le plan MASH a été déclenché en moins d'une demi-heure après les attentats du métro », relate le Pr Creteur. Tous les hôpitaux ont ainsi signalé leurs capacités d'accueil au centre de coordination de crise et ont rappelé du personnel. « Dans le drame, nous avons eu la chance que cela se soit produit un matin de semaine ; nous avons rappelé toutes la première ligne de personnel, mais cela aurait pu prendre plus de temps si les attentats s'étaient passés la nuit ou le week-end », explique le Pr Creteur.