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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

vendredi 24 juillet 2015

Moins d'appels à SOS-Suicide, plus de produits de luxe : ces étranges effets de la crise grecque

 16-07-2015

CRISE DE LA DETTE – Les déboires de la Grèce, contrainte de céder devant ses créanciers pour éviter une sortie de l'euro, peuvent avoir des effets paradoxaux sur le moral de ses habitants.

Depuis la fin du mois de juin, la Grèce a connu un regain de tensions financières. Entre les négociations pour un troisième plan d'aide, le référendum du 5 juillet et les menaces de faillites bancaires, le pays est passé par toutes les émotions. On aurait légitimement pu penser les Grecs abattus, épargnant le moindre euro pour se préparer à un hypothétique Grexit. Pourtant chez certains, c'est exactement le contraire qui semble s'être produit.
Pour éviter de voir leurs économies réduites à peau de chagrin en cas d'abandon de l'euro, des Grecs ont ainsi eu la fièvre acheteuse : "Jusqu'au week-end dernier, les gens ont acheté beaucoup de choses pour protéger leur argent", explique à un journaliste de l'AFP Andréas Triantaphylidis, vice-président de l'Association des commerçants d'Athènes. Entre le 27 juin et le 10 juillet, les ventes d'appareils électroniques et de produits de luxe ont selon lui grimpé de 30 % par rapport à l'an dernier. Beaucoup de clients, qui ne peuvent plus accéder à leurs économies puisque les banques sont toujours fermées, ont choisi d'utiliser leur carte bancaire pour convertir autant que possible leur épargne en biens tangibles. "La semaine dernière, nous avons eu beaucoup de clients. Ils voulaient acheter tout ce qu'ils pouvaient, de peur de perdre la moitié de leurs économies", témoigne une employée de bijouterie d'Athènes dans le même reportage.

C’est arrivé le 10 juillet 1393 Mort de Guillaume de Harcigny

10.07.2015


Né en 1310, Guillaume de Harcigny, qui soigna Charles VI de sa folie, est né à Laon, ses parents, agriculteurs à Harcigny, au cœur de la Thiérache, étant venus vivre de leurs revenus sur les hauteurs de la montagne couronnée, rue des Cordeliers. Après avoir commencé son éducation médicale dans le chef-lieu de l’Aisne auprès d’un chanoine de la cathédrale, Guillaume d’Harcigny, après avoir été nommé maître en médecine à Paris complète sa formation en Italie, puis en Palestine, Syrie et Egypte où il s’initie à la médecine orientale auprès des médecins arabes.
À son retour, il s’installe à Laon dans sa maison natale et ouvre un cabinet à Noyon. Il opère, tout au long de son exercice des cures si remarquables qu’on vient le consulter de tous les coins du diocèse, notamment pour les maladies mentales, Guillaume d’Harcigny a, en effet, beaucoup appris au contact des médecins arabes et de leur pharmacopée riche de potions sédatives. Sa réputation ne cesse alors de grandir et l’écho de son nom se fait entendre jusqu’à la Cour. C’est ainsi qu’il devient l’ami d’Enguerrand VII de Coucy, l’un des quatre Officiers de la Couronne, Bouteiller de Charles VI.

La crise de folie de Charles VI

Aussi lorsque le roi est pris d’une crise de folie dans la forêt du Mans le 5 août 1392, tuant quatre de ses hommes, le sieur de Coucy fait appel à Guillaume d’Harcigny. Après avoir été désarçonné, Charles VI a été maitrisé par son entourage et ramené du Mans à Creil « pour lui faire prendre l'air sain sur les bords de l'Oise ». Là, selon Froissart, il est « mis entre les mains de Maître Guillaume de Harselli, médecin le plus expérimenté de France qui lui osta premièrement, la fièvre continue, puis luy fist retrouver le goust et luy fist revent son sens, non sans assuré qu'il avait auparavant. Harselli employa pour dompter la furie du Roy et luy fist une cage de fer qui se voist encore au château de Creil, pour retenir tant qu'il fust furieux pour luy faire voir lear ».

Six semaines de dévouement remarquable au service du roi

Guillaume de Harcigny établit alors son diagnostic : « Cette maladie est survenue au prince par coulpe [excès]. Il tient cela de tempérament moite de sa mère [Jeanne de Bourbon devenue folle à 35 ans], d'un grand affaiblissement du cerveau et d'excès commis à diverses époques [allusion au penchant connu du roi pour la dive bouteille]. » Le médecin conclut qu'il faut employer des médicaments appropriés au tempérament de son patient et les graduer d'après ses forces. Il interdit toutes visites à l'exception du duc d'Orléans et du duc de Bourgogne. Même s’il est alors octogénaire, Guillaume de Harcigny reste sans désemparer au chevet de son patient. Finissant par lui ôter la « fièvre lente », il préconise au roi de pratiquer modérément le cheval, la chasse à l'alouette ou à l'épervier pour « lui ôter des pratiques violentes et de fatigue ». Durant six semaines, du 15 août au 30 septembre 1392, va ainsi soigner Charles VI avec un dévouement remarquable.

En cette fin septembre, « quand Maître Guillaume de Harcigny vit que le roi était en bon point, il en fut tout joyeux ; ce fut raison car il avait fait belle cure », Le médecin présente alors le roi aux princes et déclare : « Le Roi, Dieu mercy est en bon état. Je vous le rends et livre. Dorénavant qu'on le garde de le courroucer et de le mercantolier car encore n'est-il pas bien ferme dans tous ses esprits, mais petit à petit son cerveau s'affirmera. Déduits, oubliances et déports de raison lui seront profitables de toutes autres choses. Mais du moins que vous pourrez, ni le chargez et travaillez de conseils car il a et aura encore, en toute saison le chef faible et tendre car il a été battu et formené de très dure maladie. »

Les princes du royaume vont tenter en vain de retenir Guillaume de Harcigny auprès du roi en lui offrant un traitement tellement élevé qu'il aurait lieu d'en être satisfait. On lui propose de devenir « Premier médecin du prince avec la faculté de pouvoir requérir l'envoi de quatre chevaux pris dans les écuries royales toutes les fois qu'il lui prendrait la fantaisie de venir à la Cour ». Las, Guillaume de Harcigny décline tous les honneurs : « Je ne serai désormais qu'un vieil homme faible et impotent ; je ne pourrais, en conséquence, supporter l'ordonnance de la Cour. Bref, je veux retourner à ma maison nourricière à Laon ». Les princes du royaume accèdent aux vœux du vieil homme et le laissent revenir sur sa terre natale après lui avoir fait don de mille couronnes d'or.

Guillaume d’Harcigny ne tarde pas à mourir, non sans avoir, auparavant, par testament, légué six mille florins d'or pour l'entretien des remparts entourant la ville de Laon ainsi que diverses sommes aux abbayes, aux couvents, aux églises et hostelleries pour venir en aide aux plus démunis. Un montant a été également défini pour sa sépulture. Le village d’Harcigny n’est pas oublié non plus par Guillaume qui reçoit cinq cents florins pour « avoir des ornements pour faire le service de Dieu dans ladite église ».

L’impressionnant transi de Guillaume de Harcigny

Du tombeau du médecin laonnois, il ne reste que le transi le représentant réalisé un an après sa mort. Alors que le gisant représente les défunts vêtus du costume qui les caractérise ( roi, évêque, chevalier...), le transi est une sculpture funéraire qui montre le défunt à l’état de cadavre. L’horreur et la putréfaction remplacent les sourires et les costumes d’apparat. Le transi de Guillaume de Harcigny est le plus ancien témoignage de ce type de sculpture conservé en France. Ce très haut-relief sculpté dans un monolithe de calcaire beige contenant des restes de fossiles et des grains de glauconie verdâtre est censé rappeler la décomposition. La dépouille, allongée sur le dos, très droite, montre un homme d’une stature haute et mince, au corps assez bien conservé un an après la mort. Le visage est squelettique et les cheveux ont poussé, les côtes apparaissent, mais les fessiers sont encore présents. Guillaume de Harcigny ne joint pas les mains dévotement, mais tente, de ses phalanges sèches, de cacher un sexe pourri depuis longtemps... Sur une inscription en latin au bas du tombeau, on peut lire : « Je rends mon âme à Dieu et mon corps à la terre ».

La statue a été sauvée des destructions de la Révolution, les habitants de Laon s’étant alors montré reconnaissants des dons généreux que Guillaume d’Harcigny avait faits pour sa ville natale. Le Directoire du gouvernement autorisa donc, en 1791, l’église des Cordeliers étant passé « bien national », la réinhumation du transi et des restes osseux dans la nef de la cathédrale Notre-Dame. En 1841, sous la conduite d'un médecin, on exhuma le transi mais les ossements conservés dans une boîte en plomb se perdirent...

En 1853, le Conseil de fabrique de la cathédrale fit don du transi de Guillaume à la ville de Laon. Il fut alors transporté, non sans casse, dans la chapelle des Templiers. Depuis sa restauration en 2003 par les Ateliers du Centre de Recherche et de Restauration, à Versailles, le transi de Guillaume de Harcigny se trouve désormais dans le hall d'accueil du Musée municipal d'Art et d'Archéologie de la ville de Laon.

Institut universitaire en santé mentale de Montréal La visioconférence pour réduire le trouble de l'anxiété

QUEBEC 7 juillet 2015


La psychothérapie par visioconférence pourrait diminuer de façon importante les symptômes des personnes atteintes du trouble d'anxiété généralisée (TAG), selon une étude réalisée à l'Institut universitaire en santé mentale de Montréal.
Cinq individus souffrant d'un TAG ont pris part à la recherche comprenant 14 séances hebdomadaires d'une heure chacune via visioconférence.

Après l’épilepsie, SynapCell s’ouvre à d’autres pathologies




Corinne Roucard, présidente, et Yann Roche, directeur général de SynapCell. La société compte conquérir 5 à 10 % du marché mondial pour la maladie de Parkinson, l’autisme et la schizophrénie dans les trois ans.

Corinne Roucard, présidente, et Yann Roche, directeur général de SynapCell. 

Leader sur le marché mondial de l’épilepsie, la société ouvre sa technologie prédictive de l’efficacité des médicaments à trois autres pathologies du cerveau : Parkinson, autisme et schizophrénie. En jeu : réduire les échecs de mise sur le marché des traitements. Un gain considérable pour les laboratoires pharmaceutiques.

Après 10 ans de recherche sur les pathologies du cerveau, développant des solutions prédictives pour optimiser le développement de médicaments, SynapCell a développé une technologie qui lui a permis de s’imposer au premier rang mondial sur le marché de l’épilepsie (60 % de parts de marché).

Politique de santé Le cadrage des expérimentations sur l'accompagnement des patients donne la part belle à la recherche


 - HOSPIMEDIA
Christian Saout, secrétaire général délégué du Ciss, vient de rendre son rapport de mission à Marisol Touraine. Sur les bases de la stratégie nationale de santé, il y décline le cadrage des expérimentations prévues au titre de l'article 22 de la loi de Santé. À savoir, l'accompagnement à l'autonomie des patients.

En quoi consisteront les expérimentations des projets d'accompagnement à l'autonomie des patients, prévues à l'article 22 de la loi de Santé ? C'est ce à quoi a tenté de répondre Christian Saout, secrétaire général délégué du Collectif interassociatif sur la santé (Ciss) dans le rapport "Cap Santé !". Remis à la ministre de la Santé ce 20 juillet, le document décline le cadrage concret des actions à implémenter en la matière... et pave la route à "une plus grande démocratie sanitaire" appelée de ses vœux par Marisol Touraine dans le cadre de la stratégie nationale de santé.

Ressources humaines La DGOS précise aux directeurs les contours de leur future commission des conditions de travail

07/07/15


La commission dédiée aux risques psychosociaux (RPS) se précise pour les directeurs. En effet, la DGOS présente ce 8 juillet en Conseil supérieur de la fonction publique hospitalière (CSFPH) un projet de décret — dont Hospimedia a eu copie (à télécharger ci-contre) — détaillant le contour de cette commission des conditions de travail. Comme évoqué mi-mars (lire ci-contre), celle-ci est instituée auprès des trois comités consultatifs nationaux (CCN) existant actuellement pour les directeurs d'hôpital (DH), les directeurs d'établissement sanitaire, social et médico-social (D3S) et les directeurs des soins (DS). Toutefois, cette nouvelle instance dédiée aux RPS devrait à terme n'en faire qu'une seule si, conformément aux orientations du projet de loi de modernisation de notre système de santé, ces trois CCN se fondent en un seul comité commun aux trois corps.

jeudi 23 juillet 2015

La guerre des civilisations n’aura pas lieu

 RUWEN OGIEN 

Portrait d’un antipsychiatre

22/07/2015




Sous la plume d’un universitaire de Bristol (Royaume-Uni), la revue History of Psychiatry consacre un article à Franco Basaglia (1924-1980). Principal chef de file du mouvement «antipsychiatrique » en Italie, Basaglia n’hésite pas à proposer au premier congrès international de psychiatrie sociale (à Londres, en 1964) une communication au titre explicite : « La distruzione dell’ospedale psichiatrico come luogo di istituzionalizzazione » (La destruction de l’hôpital psychiatrique comme lieu d’institutionnalisation). Basaglia « transforme de l’intérieur l’institution » qu’il dirige (l’hôpital psychiatrique de Gorizia, une ville du nord-est de l’Italie) : de nombreux patients sont « libres d’aller et venir à leur guise », les salles restent ouvertes, des «assemblées générales » réunissent régulièrement les soignants et les patients volontaires pour renforcer la participation démocratique des usagers à la vie communautaire. L’institution n’a plus comme finalité tacite d’exclure le malade, marginalisé par sa problématique psychiatrique, mais de réhabiliter le sujet en lui. Refusant de se cantonner à la seule dimension médicale et technique de la psychiatrie, Basaglia souligne la nécessité d’appréhender et d’amender aussi sa dimension politique et sociale, afin de faire « émerger le patient comme sujet » et de ne plus ancrer la pratique institutionnelle dans une exclusion implicite de la folie.
Rappelons que les conceptions de Basaglia ont largement inspiré la fameuse loi 180 du 13 Mai 1978 en Italie[2] encadrant la « désinstitutionalisation » et le remplacement de la traditionnelle psychiatrie asilaire par des réseaux de psychiatrie communautaire. On peut estimer que, dans la crise actuelle de la psychiatrie (étiquettes nosographiques dès le plus jeune âge, désaffection de la spécialité contrastant paradoxalement avec une inflation des diagnostics psychiatriques et des prescriptions, obsession sécuritaire de la société…), Basaglia conserve toute son actualité, comme « empêcheur de penser en rond », pour reprendre le nom d’une maison d’édition créée à l’initiative de la philosophe Isabelle Stengers et de l’essayiste Philippe Pignarre. L’auteur souligne notamment l’intérêt de relire les écrits de Basaglia dans le cadre d’un mouvement culturel et historique plus large (l’attrait de la liberté cher aux années 1960) et de garder de cet « antipsychiatre » audacieux l’image d’un précurseur.
Dr Alain Cohen
John Foot: Photography and radical psychiatry in Italy in the 1960s. The case of the photobook Morire di Classe (1969), History of Psychiatry, 2015; 26: 19-35.
John Foot: Television documentary, history and memory. An analysis of Sergio Zavoli’s The Gardens of Abel, Journal of Modern Italian Studies, 2014 Vol. 19, No. 5, 603–624. [http://dx.doi.org/10.1080/1354571X.2014.962258]
Franco Basaglia : Préface au livre Le jardin des mûriers. Dix ans d’antipsychiatrie italienne,
Sud/Nord (Eres), 2005/1 n° 20, p. 169-174. DOI : 10.3917/sn.020.0169
Mario Colucci & Pierangelo Di Vittorio: Le 68 de la psychiatrie italienne : l’effet Basaglia. Cahiers d’Histoire, 2009 (107) 37–44. [
 http://chrhc.revues.org/1327 ]

Corbeil : le mal-être des équipes de psychiatrie

Sebastien Morelli | 21 Juil. 2015



Corbeil-Essonnes. Les équipes de psychiatrie dénoncent les suppressions de poste au profit du retour à l’équilibre financier du Centre hospitalier Sud francilien.
Corbeil-Essonnes. Les équipes de psychiatrie dénoncent les suppressions de poste au profit du retour à l’équilibre financier du Centre hospitalier Sud francilien. (LP.)

Cette fois, ce sont les psychiatres qui aimeraient pouvoir s’allonger dans un divan afin d’être écoutés et entendus. Les équipes de psychiatrie du Centre hospitalier Sud francilien (CHSF), qui couvrent les secteurs de Corbeil-Essonnes, Evry, Vigneux-sur-Seine et Yerres, soit un bassin de 500 000 habitants (*), disent être à bout.

En cause, un manque de moyens humains de plus en plus criant.
« Nous subissons des suppressions de postes depuis 15 ans. Nous avions déjà prévenu que nous arrivions à la limite. Cette fois, elle est dépassée », dénonce Paul Brétecher, médecin psychiatre à Corbeil. Et ce, alors que lacrise économique touche « les populations les plus pauvres, les plus précaires, qui sont les plus demandeurs de soins en psychiatrie », pointent les médecins. Ils ont listé les manques à une quinzaine de postes dont au moins six psychiatres, trois psychologues, quatre infirmiers pour les adultes et une vingtaine de postes pour les enfants. Les médecins craignent que cela aboutisse à des délais d’attente pouvant atteindre les neuf mois. Ils s’alarment également des recours aux CDD, empêchant le suivi des patients. Tout cela au nom de la « logique économique implacable de l’administration qui exige le rétablissement de l’équilibre financier du CHSF (NDLR : le déficit devrait être d’environ 15 M€ en 2015 contre 35 M€ en 2012), sachant que la psychiatrie est un secteur bénéficiaire. »

Amine Benyamina, psychiatre au département de psychiatrie et d'addictologie de l'hôpital Paul Brousse à Villejuif









l'émission du vendredi 24 juillet 2015

Amine Benyamina 

L’invité du 5/7 du vendredi 24 juillet est Amine Benyamina, psychiatre au département de psychiatrie et d'addictologie de l'hôpital Paul Brousse à Villejuif. Il est responsable du centre d'addictologie. Il commente une étude de l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT) qui analyse la consommation de substances psychoactives licites et illicites des jeunes de 17 ans à l’échelle régionale.

mercredi 22 juillet 2015

C’est arrivé le 21 juillet 1801 Le Dr Itard prend en charge Victor, l’enfant sauvage

21.07.2015

« On l'a attrapé dans la forêt. Il vivait tout nu. Il se nourrissait de glands et de racines. Il ne savait pas parler. On l'a emmené à Paris pour en faire “un homme“. » Ainsi le Dr Jean-Marc Gaspard Itard commence son « Rapport sur l’éducation et les progrès de l’enfant sauvage de l’Aveyron » . Celui-ci avait été aperçu pour la première fois en 1797 dans une forêt du Tarn, mais fut seulement capturé deux ans plus tard après une battue. Conduit au village de Lacaune, il est confié à une veuve . Refusant toute autre nourriture que des végétaux crus, le sauvageon parvient au bout d’une semaine à fausser compagnie à la vieille femme.

Entièrement nu, voûté, les cheveux hirsutes et le corps parsemé de 25 cicatrices...

Reprenant son errance, il passe du Tarn dans l’Aveyron où il finit par être débusqué par trois chasseurs le 8 janvier 1800. Entièrement nu, voûté, les cheveux hirsutes et le corps parsemé de 25 cicatrices, l’enfant apeuré sort des bois pour aller se réfugier dans la maison du dénommé Vidal, teinturier à Saint-Sernin-sur-Rance. Au bout de trois jours, l’« enfant-loup », sourd, muet et marchant à quatre pattes est confié à un orphelinat de Sainte-Affrique avant d’être transféré le 4 février à Rodez. Le « sauvage » ne consent à manger que des pommes de terre et des châtaignes, qu'il hume avec circonspection avant de les engloutir.

Victor, l'enfant sauvage de l'aveyron

mardi 21 juillet 2015

La commission des affaires sociales du Sénat reconnaît une légitimité à l’Ordre Infirmier

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Le Sénat examine depuis quelques jours le projet de loi Santé, voté en avril dernier à l'Assemblée Nationale. Hier soir, la commission des affaires sociales s'est prononcée, contrairement aux députés de l'Assemblée, en faveur du maintien de l'Ordre Infirmier. Mais l'histoire n'est pas encore terminée : la loi sera votée en septembre.
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L'Ordre Infirmier est sujet, depuis ses débuts, à de nombreuses controverses. Alors que dans la nuit du 9 au 10 avril dernier, les députés avaient voté en faveur d'un amendement visant à supprimer l'Ordre infirmier, de nombreuses organisations infirmières s'étaient offusquées de cette décision. Depuis l'Ordre infirmier avait été reçu par Marisol Touraine, qui s'était elle aussi prononcée en faveur du maintien de l'Ordre,  s'engageant alors " à faciliter le dialogue" et à "soutenir" l'institution.

Le gouvernement lance une évaluation sur le temps de travail des fonctionnaires

Le Monde.fr |  | Par 

Le centre hospitalier Nord-Laennec, près de Nantes.


Voilà une initiative du gouvernement qui risque de jeter un froid chez les fonctionnaires. Vendredi 17 juillet, Manuel Valls a annoncé le lancement d’une « mission d’évaluation sur le temps de travail » des agents employés par l’Etat, les collectivités locales et les établissements hospitaliers. 

Confié à Philippe Laurent, maire centriste de Sceaux (Hauts-de-Seine) et président du Conseil supérieur de la fonction publique territoriale (CSFPT), cet audit vise à avoir « une vue d’ensemble » sur le sujet, précise le communiqué diffusé par le cabinet de la ministre de la fonction publique, Marylise Lebranchu. C’est elle qui avait proposé qu’une telle réflexion soit engagée. Le sujet retenu, ultra-sensible politiquement, et le moment choisi pour dévoiler à la presse l’existence de cette mission – un vendredi vers 18 h 30 à la mi-juillet – ont de quoi intriguer : les agents publics doivent-ils se préparer à un « big bang » dans leurs horaires ?

La sieste au travail : une idée qui fait son chemin

Le Monde.fr |  | Par 
Pratique taboue, ses bienfaits sont pourtant avérés. Quelques entreprises françaises ont osé lui dédier des espaces.
La sieste au travail serait un facteur de réduction du stress et d'accroissement de la productivité.


Malgré ses attraits évidents, la sieste, qu’elle soit micro, éclair ou royale, est perçue en France comme du temps volé à la journée de travail. « Dans notre culture, la sieste est discréditée et considérée comme une perte de temps », confirme le docteur Eric Mullens, somnologue et auteur d’Apprendre à faire la sieste (Ed. Trédaniel, 2009). Les dictionnaires Larousse et Robert accueilleront pourtant à bras ouverts le verbe « siester » dans leur édition 2016, qui prêtera désormais main-forte au « petit somme » et autre « roupillon ».

Si la sieste cohabite volontiers avec petite enfance, congés et retraite, elle fait désordre sur le lieu de travail. Et ce même si s’assoupir après le déjeuner semble être un bon moyen de récupérer avant de mettre les bouchées doubles dans son activité. Des études plaident d’ailleurs en faveur de la sieste. Plus d’un Français sur trois se dit en déficit de sommeil et siester permet de combler à moindre coût cette « dette ». Cette pause contribue à minimiser stress, sautes d’humeur et manque de concentration. Elle augmente même la créativité et la productivité – de 35 % selon une étude de la Nasa –, accroît les capacités d’apprentissage et réduit les risques d’accidents de la circulation ou du travail.


Un défenseur nommé Jacques Chirac


Comme le soulignait Jacques Chirac, dans sa préface d’Eloge de la sieste, de Bruno Comby, « notre humour populaire aime à railler la sieste et ceux qui la pratiquent ». L’ancien président de la République ajoutait qu’il trouvait « maladroit de confondre sommeil et paresse » et vantait les mérites de « cette recette d’équilibre à la portée de tous ». Malgré les louanges des études scientifiques et les pratiques assidues d’illustres émules parmi lesquels André Gide, Napoléon, Winston Churchill ou Léonard de Vinci, la sieste n’est toujours pas la bienvenue en entreprise. « Elle est un aveu de faiblesse », estime Christophe Chanhsavang, créateur du ZZZen à Paris, bar à sieste situé dans le quartier de l’Opéra. S’adonner à une sokète (sieste en wallon), « c’est se mettre hors du jeu social », poursuit le philosophe Thierry Paquot. « Il est scandaleux que l’homme ne dorme qu’une fois par jour alors que 90 % des mammifères s’accordent au moins deux sessions de sommeil par jour », explique-t-on sur le site The Nap Concept, qui a pour objectif de démocratiser la sieste au travail.

Les chiffres parlent d’eux-mêmes. En 2008, 30 % des 25-45 ans avouaient faire la sieste en semaine (BVA/Inpes). Selon l’Institut national du sommeil et de la vigilance, 19 % des salariés reconnaissent qu’ils s’assoupissent ou s’endorment au travail (étude réalisée 2014). D’ailleurs, sur Internet, les « tuyaux pour faire la sieste au bureau sans se faire pincer » abondent.



Étude pilote : un test salivaire pour diagnostiquer la maladie d’Alzheimer



20.07.2015




Une petite étude pilote présentée ce dimanche à la conférence internationale de l’Association Alzheimer (AAIC) à Washington, suggère qu’il est possible d’identifier, à partir d’un échantillon de salive, les personnes souffrant de la maladie d’Alzheimer.

Autisme : l'Etat condamné à verser plus de 240 000 euros à sept familles

AFP 

Manifestation de parents d'enfants autistes à l'occasion de la journée de l'autisme, le 2 avril 2015 à Paris.
Manifestation de parents d'enfants autistes à l'occasion de la journée de l'autisme, le 2 avril 2015 à Paris. (Photo Jacques Demarthon. AFP)

Le tribunal administratif de Paris a reconnu des «carences» dans la prise en charge des troubles. Pour les familles dont les enfants ont été accueillis dans des instituts belges, il a reconnu un «préjudice moral».


lundi 20 juillet 2015

La remise de la Légion d'honneur à un industriel pharmaceutique fait polémique




[Dans la presse] Patrick Errard, président de la fédération des entreprises du médicament (Leem), s'est vu remettre le 6 juillet dernier des mains de la ministre des Affaires sociales, de la Santé et des Droits des femmes la Légion d'honneur. Alors que les polémiques et scandales impliquant l'industrie pharmaceutique s'accumulent, est-il de bon ton de remettre cette distinction ? La question est posée par le Syndicat national des jeunes médecins généralistes dans un communiqué. Irène Frachon, médecin qui a révélé l'affaire Médiator, a quant à elle pris sa plume ce 17 juillet pour afficher son désarroi face à l'élévation d'Henri Nallet, au grade de commandeur de la Légion d'honneur dans la promotion du 14 juillet. Dansune lettre au président de la République publiée dans Libération, elle s'adresse au "garant de la dignité des concitoyens (...) pour ne pas permettre qu'une telle promotion puisse se faire sans entrave ni décence".

Tous droits réservés 2001/2015 — HOSPIMEDIA

La psychiatrie publique attend de la ministre une confirmation de la possibilité de GHT spécifiques

 - HOSPIMEDIA
Dans une lettre rendue publique le 16 juillet, adressée à la ministre des Affaires sociales, de la Santé et des Droits des femmes le 10 juillet, les principaux représentants institutionnels, professionnels, syndicaux et associatifs de la psychiatrie publique* demandent un positionnement clair sur la possibilité pour les hôpitaux psychiatriques d'adhérer à plusieurs groupements hospitaliers de territoires (GHT), dont certains spécialisés en santé mentale. 

Ils sollicitent l'attention de la ministre sur "le climat de confusion qui règne au sujet des conditions de mise en œuvre" des GHT dans le champ de la psychiatrie et de la santé mentale. "Les divergences de point de vue exprimées témoignent de la persistance de profondes interrogations et d'une grande inquiétude concernant le respect des principes que vous avez affirmés à plusieurs reprises, principes qui sont de nature à assurer la qualité et la sécurité des soins des patients et l’accompagnement de leurs proches et de leurs familles", écrivent-ils.