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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

lundi 9 décembre 2013

Éthique décalée : la FDA interdit la vente d’un test génétique

Le Monde Blogs , par Luc Perino
En 2007, la société « 23andMe » commercialisait un test salivaire permettant d’établir une carte génomique personnelle pour 399 $. Nous avions alors dénoncé (réf) cette proposition qui prétendait évaluer le risque individuel pour les maladies les plus redoutables. La publicité alléchait le chaland en proposant de déterminer aussi la proximité génétique avec des célébrités ou avec une communauté ethnique ou socioculturelle. Devant de telles grossièretés, on peut s’étonner que la FDA n’ait pas réagi immédiatement en interdisant un tel commerce. D’autant plus qu’à l’époque, la recherche n’avait pas les moyens d’attribuer des interprétations solides à la plupart des polymorphismes nucléotidiques détectés sur les génomes. (Ces polymorphismes sont des mutations ponctuelles sur un seule "lettre" de l'ADN)
Comme on pouvait s’y attendre, de nombreux diagnostics erronés ont été posés, ainsi que des prédictions fantaisistes dont on ne pourra jamais évaluer les prolongements psychologiques… D’aucuns diront qu’il faut déjà un profil psychologique particulier pour acheter de tels tests, et c’est certainement sur la connaissance de cette faiblesse humaine que le business plan de l’entreprise avait été élaboré.

Essais cliniques des médicaments : la nouvelle donne

LE MONDE SCIENCE ET TECHNO | Par 
| Nini La Caille
Recours croissant aux nouvelles technologies et aux communautés de patients ; modifications profondes de la conception et du déroulé des études cliniques… Le développement et l’évaluation des nouvelles molécules thérapeutiques sont en pleine mutation. Le domaine des maladies génétiques a été parmi les premiers à faire bouger les lignes. « Nous devons être dans une créativité permanente car le modèle traditionnel des essais n’est pas adapté aux maladies rares », confirme Frédéric Revah, directeur général du Généthon. De fait, les essais thérapeutiques ne peuvent ici, par définition, être menés sur de vastes populations de malades.

Un suicide de détenu tous les trois jours

LE MONDE | 
EN MOYENNE, on enregistre le suicide d'un détenu presque tous les trois jours : 112 d'entre eux se sont donné la mort en 2011, 117 en 2012, 98 au 30 novembre de cette année, qu'ils soient en détention ou en aménagement de peine. Presque toujours des hommes, et presque toujours par pendaison (à près de 95 %), à l'âge moyen de 37 ans. Le nombre de personnes écrouées a plus que doublé depuis les années 1960, mais le taux de suicide a presque quintuplé en cinquante ans, selon la dernière étude disponible des chercheurs de l'Inserm et de l'administration pénitentiaire, qui date de 2010.

MACHOS À GOGO – Le florilège 2013 du sexisme

Le Monde Blogs 
« Tout le chemin que nous n'avons pas parcouru », c'est le titre d'une vidéo recensant nombre d'attaques machistes subies par les femmes dans les médias en 2013 et que le magazine américain Time a publiée vendredi sur son site Internet. Réalisée par l'organisation à but non lucratif américaine The Representation Project, qui lutte contre les inégalités et stéréotypes sexistes, ce montage reprend des dizaines d'extraits de publicités et d'attaques personnelles à l'endroit des femmes, en politique comme dans les médias.

L'équipe à l'origine de la vidéo commence par reconnaître les avancées faites depuis l'ère Mad Men : la jeune Malala en « une » du Time dans son numéro sur les cent personnalités les plus influentes en 2013, la création du test de Bechdel en Suède, qui sanctionne les films machistes, le nombre record de femmes nominées dans la catégorie réalisation des Emmys...

L'inquiétante banalisation du dopage des cadres

LE MONDE | 
Par 
Aude Selly, responsable RH au sein d'un équipementier sportif, a, pendant des années, rempli sans faillir les multiples missions qui lui étaient assignées. Mais il y a deux ans, elle a commencé à prendre des anxiolytiques pour calmer son angoisse de ne pas y arriver et pour retrouver un sommeil devenu capricieux.
Cela a marché un temps puis, progressivement, elle a ressenti le besoin d'augmenter elle-même les doses, sans plus de surveillance médicale. « J'étais devenue addictive à la sensation de me sentir moins angoissée, raconte-t-elle. Cela a duré plusieurs mois, jusqu'au jour où toutes les plaquettes ont été vides. »
Quelques semaines plus tard, c'est le burn-out, la tentative de suicide et l'hospitalisation, qu'elle a racontés dans son livreQuand le travail vous tue (Maxima, 128 p., 14,80 €).
Aude Selly n'est pas un cas isolé. Le phénomène prend de l'ampleur de façon alarmante, selon les médecins qui témoignent.« A partir des années 2000, ces pratiques de dopage se sont développées et répandues dans l'ensemble du monde du travail », écrit Michel Hautefeuille, psychiatre, auteur de Dopage et vie quotidienne (Payot, 2009).

Le stupéfiant somnifère qui réveille

LE MONDE SCIENCE ET TECHNO | 
A l’âge de 19 ans, Georges a été victime d’un accident de la route. Son cerveau a subi un traumatisme, auquel s’est ajoutée une privation d’oxygène (« ischémie ») liée à la chute du car dans un lac. C’était il y a treize ans. Pris en charge dans un hôpital de l’est des Etats-Unis, Georges est resté deux ans plongé dans un « état de conscience minimale » : il était capable, de façon occasionnelle, de manifester des comportements volontaires simples.
En 2002, sa mère décide de lui donner un somnifère pour calmer son agitation : le zolpidem (commercialisé en France sous le nom de Stilnox). Quinze minutes plus tard, ce qu’elle voit lui semble tenir du « miracle » : son fils la regarde calmement, il tente de lui parler. Depuis, Georges prend trois doses par jour de ce produit proche des benzodiazépines, avant chaque repas.
Sans ce traitement, ce patient présente de sévères troubles de la parole et de la déglutition. Mais tant que dure l’effet du zolpidem – quelques heures –, il parvient à parler, à lire et écrire des phrases simples, à se nourrir oralement. Il réagit plus vite, se montre attentif. Les contractures de sa main gauche s’atténuent, son tremblement s’estompe. Il peut manipuler de la main droite un stylo, une cuillère ou un peigne, et même planifier des mouvements complexes comme le lancer d’une balle.

Hospitalier à Conques... mais pas à l'hôpital...

10.12.13

Humour

L'infirmier Morisot nous réveille régulièrement avec ses chroniques décalées... Aujourd'hui, s'il garde son ton habituel à la San Antonio, il nous livre une partie plus cachée de sa personne : hospitalier à Conques, étape des pèlerins des Chemins de Compostelle. L'infirmier n'y est jamais bien loin...
Saint-jacques de Compostelle
Les refuges-étapes : indispensables pour se ressourcer sur les Chemins de Compostelle, notamment grâce aux hospitaliers
A 7 heures, la journée commence par le petit-déjeuner. Chose très normale, finalement, le jour où on débutera par le dîner vous me ferez signe. Bref, les clients grattent déjà à la porte depuis dix minutes et l’hospitalier que je suis - on n’a pas des métiers faciles - (cf. encadré « La fonction d'hospitalier : ancêtre du métier infirmier ») ouvre le réfectoire en serrant la pince de chacun. La nuit a été courte et les cernes sous les yeux de certains veulent dire la même chose que ceux des troncs d’arbre : ils correspondent bien à l’âge des propriétaires ! Cela dit, le règlement est souple et la grasse matinée est possible, la cantine restant ouverte jusqu’à 9 heures. Une échéance qui permet de limiter les valises sous les paupières.
Chacun voit donc midi à sa porte (j’adore ces expressions à deux balles) et chacun fait donc comme il veut dans ce service où les pensionnaires ne restent qu’une journée, rarement plus.
Rappelons que le café est un excellent support à la relation. J’avise donc un gaillard dont j’ai soigné les pieds hier. Respect de l’espace vital, synchronisation gestuelle, rappel du cadre de l’entretien… je me pose face à lui, un peu en biais, un bol à la main.
- Je peux m’asseoir cinq minutes, pour prendre un jus avec toi ?
Question idiote qui ne mérite même pas de réponse verbale. Fabrice, puisque c’est son nom, me montre en souriant le pot de confiture. De rhubarbe. Afin d’évaluer l’impact de mon action thérapeutique de la veille, j’effectue un recueil de données sur l’évolution de sa pathologie dermique.
- Ça va, garçon, tu peux remuer les orteils sans grimper au plafond ?
Fabrice prend la tête du gars qui vient d’enterrer sa grand-mère.
- on va dire ça comme ça. En fait, je vais réduire le rythme, ce soir je vais m’arrêter à Livinhac ; une vingtaine de bornes, seulement…

Les Infirmiers Sapeurs-Pompiers accusés de tous les maux …

9 décembre 2013

[Le syndicat Samu-Urgences de France publie régulièrement des charges virulentes contre les infirmiers sapeurs-pompiers. L'association nationale des infirmiers sapeurs pompiers (ANISP) répond dans nos colonnes.]
Infirmier Sapeur Pompier
Marc Giroud, praticien hospitalier retraité et président de l’association Samu-Urgences de France (SUdF) vient de jeter une nouvelle fois un pavé dans la mare à l’encontre des ISP.

En effet, ce médecin dénonce une nouvelle fois dans plusieurs articles les pseudos-dysfonctionnements que provoque l’existence des ISP dans le système des secours français.
Plus que les ISP, c’est l’ensemble des infirmiers Français qu’il critique à travers des propos tels que : « les infirmiers n’ont pas les outils, les compétences ni la mission de faire des analyses de besoin en matière de santé »1.
Aujourd’hui, l’Association Nationale des Infirmiers de Sapeurs- Pompiers (ANISP) avec l’appui de l’Ordre National Infirmier (ONI), dénonce l’ensemble de ces propos. Plutôt que de rentrer en conflit avec cette organisation, nous allons clairement expliquer à l’ensemble des professionnels de santé et politiques, quel est le vrai visage de ces ISP et quelles sont leurs missions.
Nous expliquerons pourquoi ils deviendront demain, la réponse adaptée à la prise en charge des blessés et malades en dehors de l’hôpital, dans un gain de rapidité, de coût et de qualité.

Sommet international à Londres sur l’Alzheimer

11 décembre

Les projections sont effrayantes : l’incidence de la maladie d’Alzheimer a augmenté de 22% ces trois dernières années. Et on devrait passer de 44 millions de malades à 135 en 2050 ! Cette menace sanitaire est prise très au sérieux par les responsables santé du G8 réunis aujourd’hui Londres avec experts et scientifiques.

"Si nous voulons vaincre la démence, nous devons travailler à l'échelle globale, avec les pays, les entreprises et les scientifiques du monde entier comme nous l'avons fait pour le cancer, le VIH et le sida". Accueillant ce mercredi, les responsables de la Santé des pays du G8, David Cameron donne le ton. Les ministres de Grande-Bretagne,France, d'Allemagne, d'Italie, du Canada, du Japon, de Russie et des Etats-Unis avaient rendez-vous à Londres à un sommet sans précédent sur le nouveau mal du siècle -les différentes formes de démence, notamment Alzheimer. Occasion d’échanges avec des experts, scientifiques et ONG pour se pencher sur une maladie souvent considérée comme le nouveau mal du siècle.

Fleur Pellerin veut lutter contre le sexisme sur le Web

Le Monde.fr avec AFP | 
Fleur Pellerin, dans son bureau de ministre déléguée auprès du ministre du redressement productif, chargée des petites et moyennes entreprises, de l'innovation et de l'économie numérique.
Fleur Pellerin, dans son bureau de ministre déléguée auprès du ministre du redressement productif, chargée des petites et moyennes entreprises, de l'innovation et de l'économie numérique. | Julien Daniel / MYOP pour "Le Monde"
Internet est-il sexiste ? C'est la question que pose la ministre déléguée à l'économie numérique, Fleur Pellerin, qui a annoncé« avoir saisi le Conseil national du numérique (CNN) d'une mission pour travailler sur l'image des femmes dans le Web », lors d'un entretien au Journal du dimanche. Cet organisme devra faire des propositions à la fin du mois de mars.
« On trouve dans le numérique la même proportion de machistes ordinaires qu'ailleurs. C'est pourtant un secteur tourné vers l'avenir, qui peut être associé à une forme de modernité dans sa façon de penser la société. Or ce n'est pas le cas », déplore la ministre, pour qui les comportements « sexistes doivent absolument changer ».

Schizophrénie : un problème de connexion dans le cerveau


Un défaut de connexion entre deux zones du cerveau pourrait expliquer des symptômes majeurs de la schizophrénie, comme le délire et les hallucinations.

Ces deux régions, ce sont l’insula et le cortex frontal latéral. Comme l’explique le Dr Béatrice Vuaille (Le Quotidien du Médecin), « certaines régions de l’insula sont activées lorsqu’un individu est perdu dans ses pensées, par exemple lorsqu’il se remémore un fait passé. Lorsque cette activité est interrompue par un bruit fort ou par une personne qui parle à proximité, il se produit une déconnexion de l’insula et une utilisation des régions du cortex frontal, qui traite l’information externe ».

Chez les patients schizophrènes, ce changement constant de position mentale entre le monde intérieur et extérieur est perturbé. C’est du moins ce que tendent à démontrer ces recherches conduites par une équipe de l’université de Nottingham.

La schizophrénie pourrait être d’abord une maladie cognitive

04/12/2013

Dans nos conceptions classiques, la schizophrénie relève du champ des psychoses dont elle constitue même un élément emblématique. Mais un article de Jama Psychiatry invite à s’interroger sur le bien-fondé de cette vision traditionnelle : et si le « noyau dur » de la schizophrénie n’était pas vraiment son caractère psychotique, mais plutôt son aspect de déficit cognitif ? Selon plusieurs études, on constate même que ce déclin cognitif peut « précéder de près d’une dizaine d’années » l’émergence clinique de la schizophrénie. Pour les auteurs, la méconnaissance prolongée de ce versant déficitaire a contribué à freiner la compréhension de cette maladie, et surtout son traitement, car les neuroleptiques n’ont pas d’incidence appréciable sur le déclin cognitif, fréquent dans la schizophrénie : « depuis l’introduction du premier antipsychotique, voilà plus de 50 ans, le pronostic évolutif de la schizophrénie n’a guère évolué. »

dimanche 8 décembre 2013

La haine de la parole Claude Allione

LLL LES LIENS  QUI  LIBERENT


Depuis bien longtemps, de très nombreuses recherches décrivent l’impact du capitalisme néolibéral sur nos modes de vie, sur la culture, sur les façons de vivre ensemble, en un mot : sur les sujets. Il est indéniable qu’aucune société ne saurait se protéger totalement des effets d’une logique commerciale qui impose sa marque en tant que pratique, mais aussi en tant que modèle pour penser. Tous ces effets ont été largement commentés, mais il manquait encore un livre sur les modalités qui les rendent particulièrement efficients et sur leurs modes d’action. Le présent ouvrage, intitulé La haine de la parole en hommage à Pascal Quignard, tente de répondre à ces questions en éclairant l’action du capitalisme illimité sur ce qui fait l’humain : sa parole.

samedi 7 décembre 2013

Lacan, rebelle et tragique

LE MONDE DES LIVRES | 
Alain Badiou.
Alain Badiou. | DR

C’est entre 1958 et 1962 qu’Alain Badiou, élève de Louis Althusser à l’Ecole normale supérieure (ENS) et sartrien convaincu, découvre pour la première fois un texte de Jacques Lacan (1901-1981), paru dans la revue La Psychanalyse. Il décide alors de suivre l’enseignement de ce maître éblouissant.
A partir de 1966, il fréquente le groupe des Cahiers pour l’analyse et, trois ans plus tard, il rencontre Lacan, sans pour autant devenir psychanalyste ni céder au charme du personnage qui devient alors pour lui un « compagnon essentiel autant que malaisé » de son propre itinéraire intellectuel. Vingt-cinq ans plus tard, en 1994-1995, alors qu’il délivre un séminaire très suivi à l’ENS, il revient à l’œuvre de Lacan pour l’inscrire, à la suite de celles de Nietzsche et de Wittgenstein, dans le sillage d’une « antiphilosophie ».

Accès aux soins : un quart des 50-65 ans renonce à consulter un spécialiste

06/12/2013

Face aux difficultés d’accès aux soins, les « seniors » de 50 à 65 ans se tournent sans réticence vers la télémédecine et l’e-santé, selon les résultats dubaromètre Santé Humanis 2013, en partenariat avec Harris Interactive et des chercheurs universitaires (Paris Dauphine et Toulouse III).
Six personnes sur 10 témoignent de difficultés à trouver un « bon médecin généraliste » et 7 sur 10 ont l’impression de devoir payer davantage pour un même niveau de soins. Les seniors ne sont pas épargnés par le phénomène de renoncement aux soins, notamment pour les spécialistes (un quart des 50-65 ans), les soins dentaires (30 %), les soins en optique (21 %). Ils déplorent le montant financier des consultations, mais aussi le manque de disponibilité, les délais d’attente, l’éloignement, la pénurie de professionnels.

Quimperlé. Un atelier d’art pour déstigmatiser la folie

06 Décembre

Deux heures par jour à la clinique de l’Humeur, les infirmières Chantal Guyader et Marie-Françoise Lunven, animent une séance d'art-thérapie avec des malades mentaux. Ils exposent à partir de ce vendredi 6 décembre dans le hall d’accueil de l'hôpital La Villeneuve et au restaurant ddu personnel.
Un atelier d’expression plastique à visée d’art-thérapie. Sous ces mots un peu barbares se dessinent un espace et un temps artistiques pour les personnes qui souffrent de maladies mentales.

Depuis février 2012

Depuis février 2012, Chantal Guyader, infirmière référente de cet atelier, ouvre chaque jour pendant deux heures les portes d’une petite salle, au rez-de-chaussée de la clinique de l’Humeur, à Kerglanchard. Elle est « aidée et soutenue » par une consoeur, Marie-Françoise Lunven.

vendredi 6 décembre 2013

La dépression est la principale cause d’hospitalisation en psychiatrie

04/12/2013


Plus de 2 millions de patients adultes ont été hospitalisés en 2011 pour un motif psychiatrique : un tiers souffrait d’épisodes dépressifs caractérisés, selon les chiffres de l’assurance-maladie. La dépression est l’une des maladies psychiques les plus répandues. Avec une prévalence entre 5 et 12 %, elle concerne plus de 3 millions de Français, pour un coût total de 22,6 milliards de dépenses, soit 16 % des dépenses totales de santé en 2011.
La majorité (60 %) des personnes victimes d’un épisode dépressif caractérisé a recours aux soins, d’abord, auprès de leur généraliste (pour 21 % d’entre elles), puis dans les cabinets des psychiatres (13 %) et des psychologues libéraux (7 %). Seulement 10 % se tourne vers les établissements de santé. Une proportion déjà suffisante pour faire de la dépression le premier motif de recours aux soins des établissements ayant une activité de psychiatrie. Pour la première fois, les données du Recueil d’informations médicalisées en psychiatrie (Rim-P) analysées par la direction de la recherche, des études de l’évaluation et des statistiques (DREES) dans sa publication de décembre fait la lumière sur les modalités de prises en charges.

Oui, les psychotiques sont des êtres humains

LE MONDE |  |
« On sait maintenant que Valentin n'a pas été tué par une chose mais par un être humain », s'est félicité Me Gilbert Collard, l'avocat de la famille Crémault, en sortant de la cour d'assises du Rhône, qui venait de condamner Stéphane Moitoiret pour le meurtre du petit Valentin. Les malades mentaux sont-ils donc des choses et non des êtres humains ?

De l'ADN humain de 400 000 ans

Le Monde.fr avec AFP | 
Vue d'artiste des hominidés vivant à Atapuerca (Espagne) il y a 400 000 ans.
Vue d'artiste des hominidés vivant à Atapuerca (Espagne) il y a 400 000 ans. | Javier Trueba / Madrid Scientific Films.
Une partie de l'ADN d'un être humain vieux de 400 000 ans a été reconstituée à partir d'un os découvert sur le site préhistorique espagnol d'Atapuerca, a annoncé une étude publiée jeudi 5 décembre par la revue Nature. Il s'agit d'un véritable exploit scientifique qui pourrait permettre de remonter suffisamment dans le temps pour suivre l'évolution génétique de nos ancêtres.
Le plus ancien génome humain séquencé jusqu'alors était âgé de70 000 à 80 000 ans et appartenait à une fillette membre d'un groupe d'hominidés connus sous le nom d'hommes de Denisova, cousins de Neandertal et de l'humain moderne.

Une spécialiste de la souffrance au travail poursuit son ex-employeur

Le Monde.fr | Par 
Marie Pezé n'est pas venue, jeudi 5 décembre, au tribunal administratif de Cergy-Pontoise. Son emploi du temps l'a empêchée d'être là lorsque les juges ont remonté le fil de sa carrière, qui s'est brisé net, il y a trois ans et demi. Une affaire douloureuse : d'un côté, il y a la psychanalyste, considérée comme l'une des plus grandes spécialistes des risques psycho-sociaux en France ; de l'autre, son ancien employeur, le centre d'accueil et de soins hospitaliers (CASH) de Nanterre, auquel elle reproche d'avoir négligé ses conditions de travail, la laissant se consumer à petit feu dans le surmenage.
C'est en 1975 que Marie Pezé intègre le CASH comme psychologue au service de chirurgie de la main. Elle est d'abord bénévole (jusqu'en 1982) puis vacataire (jusqu'en 1994). Ensuite, elle signe des CDD puis un CDI à temps partiel, en 1997. Cette année-là, elle ouvre dans l'établissement une consultation « souffrance et travail », où elle reçoit des salariés en situation de très grande détresse du fait de leur activité professionnelle. Son initiative sert de modèle et ouvre la voie à d'autres lieux du même type dans l'Hexagone.
Souffrant d'une pathologie évolutive, Marie Pezé est reconnue travailleuse handicapée à la fin des années 1990. La direction du CASH s'efforce d'en tenir compte en effectuant quelques aménagements (fauteuil ergonomique, oreillette pour le téléphone). Mais ils s'avèrent insuffisants et la santé de Marie Pezé, qui ne compte pas ses heures, se dégrade. Finalement, la médecine du travail la déclare définitivement « inapte » à son poste et la psychanalyste est licenciée, en juillet 2010.