Radio chrétienne de France
Présentée par Melchior Gormand MERCREDI 24 FÉVRIER
DES ASSOCIATIONS QUI COMBLENT LES FAILLES DE L’ETAT
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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.
Radio chrétienne de France
Présentée par Melchior Gormand MERCREDI 24 FÉVRIER
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Près d’un an après le début de la pandémie de covid-19 en Alsace, les hôpitaux universitaires de Strasbourg (HUS) font le bilan. Mercredi 23 février, les professeurs Emmanuel Andrès, président de la Commission médicale d’établissement (CME) des HUS et Yves Hansmann, chef du service des maladies infectieuses, ont exposé l’évolution de la gestion de la pandémie au sein d’un établissement toujours sous tension : « On ne peut pas prévoir l’avenir mais malheureusement il ne faut pas grand chose pour que la situation bascule », affirme Yves Hansmann.
Face à la première vague, en mars 2020, « 95 % des ressources des hôpitaux universitaires de Strasbourg étaient dédiées à la gestion de l’épidémie de covid », selon Yves Hansmann.
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Les hôpitaux universitaires de Strasbourg doivent aussi faire face à une augmentation des troubles psychologiques. Les appels à destination du Samu ont changé de nature. Les troubles respiratoires ont diminué pour laisser place aux troubles de l’anxiété, à la dépression et aux tentatives de suicide. Entre octobre 2020 et janvier 2021, le Samu a enregistré environ 370 dossiers de régulation psychologiques et de tentatives de suicides par mois. Un chiffre en augmentation. En 2019 et 2020, le Samu n’a enregistré que 280 dossiers de régulation psychologiques et de tentatives de suicides par mois.
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Le CHU de Saint-Etienne a mis en place depuis quelques semaines un nouveau dispositif destiné aux patients souffrant de troubles psychiatriques : le Centre intersectoriel de crise et d'alternative à l'hospitalisation (CICAH).
Il a pour mission d'apporter un soutien aux personnes en détresse psychique et une alternative à l'hospitalisation. Au plus près des patients, le dispositif répond à leurs besoins de façon humaine et rapide afin d'éviter l'aggravation des situations.
Des infirmiers du pôle de psychiatrie sont désormais présents au sein du Centre 15 dans les locaux du SAMU, afin de répondre aux appels à motifs psychologiques, de 9 h à 17 h 30, du lundi au vendredi. Un médecin psychiatre peut être sollicité en cas de besoin. Les appels peuvent également concerner l'entourage et des professionnels.
par Gilles Bataillon publié le 24 février 2021
Le petit livre de Michel Magny fait le point sur les conséquences, parfois désastreuses, de l’action anthropique sur Terre.
(Silveri/Painpicture)
Le spécialiste de chrono-environnement Michel Magny dresse une synthèse rigoureuse de cette nouvelle époque géologique, l’Anthropocène, qui est la nôtre. Une époque, commencée à la fin du XVIIIe siècle, où «l’humanité apparaît désormais comme une véritable force géologique capable de supplanter les facteurs naturels pour influencer et modifier elle-même la trajectoire de l’écosystème terrestre dans sa globalité».
Jean-Baptiste Gervais 24 février 2021
Paris, France – Lancé en septembre 2019, MonSherpa est une application qui permet à des internautes, atteints de "mal-être", de pouvoir accéder à des conseils et des exercices basés entre autres sur des TCC (thérapie comportementale et cognitive). Un chatbot [programme informatique capable de simuler une conversation avec un ou plusieurs humains, NDLR] établit un profil de chaque internaute connecté au travers d'un questionnaire. Si l'internaute manque de sommeil par exemple, le chatbot pourra alors proposer des exercices de méditation. MonSherpa présente d'autres fonctionnalités : rappel de rendez-vous médicaux, aide à l'observance des traitements médicamenteux... Depuis le confinement de mars dernier, l'application, dont la totalité des fonctionnalités était accessible sur abonnement payant, est gratuite.
spectrumnews.org Traduction de "Extraordinary minds: The link between savantism and autism" par Linda Marsa / 13 janvier 2016
Ce jeune chérubin est né aveugle, en raison d'une condition congénitale appelée dysplasie septo-optique. Enfant, il souffrait de graves troubles cognitifs et présentait de sévères symptômes d'autisme : même les plus faibles bruits le faisaient crier, et il était si sensible au toucher qu'il gardait ses mains en boule dans ses poings. "Pour son troisième Noël, nous avons dû sortir de la pièce pour ouvrir les cadeaux car il ne supportait pas le bruit du papier d'emballage qui se déchire", se souvient Lewis. "Il ne mangeait pas de nourriture solide et vivait essentiellement de liquides pendant ses premières années. On aurait dit qu'il était prisonnier de son propre corps". Ses médecins ont prédit qu'il ne marcherait et ne parlerait jamais.
Par Elvire von Bardeleben Publié le 20 février 2021
Covid intrépide, confinement en suspens et hiver polaire : ne serait-il pas temps de se procurer un peu de douceur ? Sélection de trois livres réconfortants où il est question d’amour, toujours.
« J’aime beaucoup ma fenêtre. » Ainsi commence l’énumération d’une petite fille à deux nattes, qui détaille au fil des pages les paysages, objets ou aliments chers à son cœur. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, il n’y a rien d’ennuyeux dans cette énumération. D’abord parce que les aquarelles limpides et colorées sont si belles qu’elles pourraient se passer de mots. Ensuite parce que la langue est juste, c’est celle d’une enfant de 5 ou 6 ans : « La confiture d’abricot est ce que j’aime le plus au monde. A part ces chaussures. Elles ont des lumières qui scintillent, pour montrer où je vais. (…) A chaque pas, mes pieds semblent rebondir. Un jour, [elles] vont s’user ou seront trop petites pour mes pieds. »La fillette aime avec passion, mais sait que les objets de son affection sont voués à changer ou à disparaître. Sauf, évidemment… Ah non ! On ne va pas vous révéler la fin. A vous de deviner ce sur quoi un enfant est censé pouvoir toujours compter.
« Tout ce que j’aime », de Mary Murphy et Zhu Chengliang (HongFei, 36 pages). Dès 5 ans.
Par Marlène Duretz Publié le 22 février 2021
Un docteur parcourant l’itinéraire du féminin, de la puberté à la ménopause, des paroles de femmes sans filtre, une sage-femme explorant sexualité et maternité… Trois ouvrages pour répondre à toutes les questions.
« Il n’y a pas de questions stupides, inconvenantes ou taboues. Il n’y a que des questions légitimes », considère Martin Winckler, ex-médecin généraliste dans un centre de planification et d’IVG au Mans (Sarthe). En suivant l’« itinéraire chronologique » du féminin, de la puberté à la ménopause, il répond sans jargon aux nombreuses questions que les femmes se posent sur leur corps, s’attachant à « alléger le poids de leur charge physiologique ».
Par Célia Laborie Publié le 19 février 2021
Prenant le relais de l’initiative lancée en 2017 par une jeune femme victime d’agression sexuelle, l’association Safe Place organise, dans le 20e arrondissement de Paris, tables rondes et groupes de parole sur des questions liées au féminisme et aux communautés LGBT+.
Sorcières de Mona Chollet (La Découverte), Bad Feminist de Roxane Gay (Denoël), L’Origine du monde de Liv Strömquist (Rackham)… La bibliothèque qui trône au-dessus de leurs bureaux donne d’emblée la couleur : féministe. Dans leurs petits locaux partagés du 20e arrondissement de Paris, Thaïs Klapisch, Lisa Dayan et Giulietta Canzani Mora s’échangent des livres, débattent de l’actualité des droits des femmes… Et œuvrent ensemble à matérialiser le concept de « safe space ».
Si l’association Safe Place a officiellement vu le jour en septembre 2020, tout a commencé avec une conversation entre adolescentes, en 2017. « A 17 ans, j’ai subi une agression sexuelle. A l’époque, en en parlant à mes meilleures amies, j’ai réalisé qu’on avait toutes subi des violences de ce type-là », témoigne Thaïs Klapisch, agent d’image pour artistes aujourd’hui âgée de 20 ans. « Aucune de nous ne voulait se confier à ses parents ni aux institutions. Alors on a lancé un appel à témoins sur Instagram : on demandait aux femmes ayant subi des agressions de toutes sortes de nous écrire. Le soir même, on a reçu plus de 150 mails. »
LE 23/02/2021
À retrouver dans l'émission
LES PIEDS SUR TERRE
par Sonia Kronlund
Entre discrimination islamophobe et injonction sociale, deux histoires de pilosité dérangeante avec une barbe et des poils d'aisselles.
On parle souvent des cheveux longs, des cheveux courts, crépus, lissés, cachés, voilés, dressés en crête ou de couleur, parce qu'ils sont affaire de morale autant que de politique ou de religion. Pour autant, les poils sont-ils des cheveux comme les autres ?
Il y a l'image du vieillard sage avec sa longue toison. Il y a aussi les poils pubiens dans l'Antiquité égyptienne, rasés pour des raisons d’hygiène, mais que les nobles reproduisaient grâce à un postiche, afin de se "distinguer" du reste de la population. Il y a encore la barbe des Russes que Pierre le Grand souhaitait faire couper à la mode occidentale parce qu'elle est has been. Il y a, enfin, plus près de nous, les poils des jambes de la top model Arvida Byström et qui divisent les partisans et les opposants.
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Par Sandrine Cabut et Pascale Santi Publié le 23 février 2021
Le stress, l’absence de cadre ou la précarité ont fait augmenter la consommation et parfois les dépendances à l’alcool, à certaines drogues ou à des médicaments.
« Il y a deux choses qui m’ont alerté : je commençais à boire le matin et à cacher des verres, des bouteilles… », raconte Alexis (tous les prénoms ont été changés). Ce mercredi de janvier, ce quadragénaire parisien est venu en consultation au centre de soins, d’accompagnement et de prévention en addictologie (Csapa) Rabelais de Montreuil (Seine-Saint-Denis), où il est suivi depuis quelques mois. Cette structure a pour mission, à l’instar des quelque 500 antennes Csapa sur le territoire, « l’accueil gratuit, anonyme et inconditionnel des publics consommateurs de substances », résume Géraldine Talbot, sa responsable.
Pour Alexis, publicitaire et père d’un jeune enfant, tout a dérapé lors du premier confinement, au printemps 2020. En quelques semaines, sa consommation de vin, « déjà un peu au-dessus des recommandations officielles », souligne-t-il, double. Carburant, béquille, l’alcool devient une obsession. Après un mieux au déconfinement, il replonge avec le deuxième confinement et le retour du télétravail. La prise en charge au Csapa porte désormais ses fruits : « On fixe des objectifs tous les mois, ça pousse à se bouger », se réjouit Alexis, en phase avec l’approche de consommation raisonnée qui lui a été proposée.
par Elsa Maudet, envoyée spéciale à Condé-sur-l'Escaut et photos Stéphane Dubromel. Hans Lucas publié le 22 février 2021
Dans cet établissement du Nord, Nathalie Honnis accueille les élèves en quête d’une oreille à qui confier leurs problèmes familiaux ou scolaires. Cette année, elle a constaté un afflux plus important, les quelque 1 800 lycéens devant à la fois composer avec la réforme du bac et l’angoisse liée à la crise sanitaire.
L'assistante sociale Nathalie Honnis suit certains élèves dont la situation sociale et familiale est compliquée. Elle reçoit aussi ceux qui ont besoin de parler de leur avenir. (Stéphane Dubromel/Hans Lucas pour Libération)
Nathalie Honnis a 15 ans quand apparaît le feuilleton télé Pause café. C’est la révélation. On est en 1981, Véronique Jannot incarne Joëlle Mazart, une jeune assistante sociale en lycée qui reçoit les élèves autour d’une tasse de café et noue avec eux une relation privilégiée. C’est décidé : quand elle sera grande, Nathalie Honnis sera Joëlle Mazart. Voilà plus de trente ans qu’elle tient parole, avec une énergie et une dévotion qui ne faiblissent pas. A chaque récréation, le ballet est le même. La sonnerie a à peine retenti que des ados surgissent dans son bureau, sis au fond du pôle médico-social de l’immense lycée polyvalent du Pays de Condé, à Condé-sur-l’Escaut (Nord). Ils se saluent, se charrient, s’installent sur les fauteuils rouges comme on se pose sur son canapé en rentrant chez soi. Ici, c’est un peu la maison. Ils viennent «au café». Et qu’importe si le café n’est plus servi depuis près d’un an, Covid oblige. L’important est surtout de se retrouver, de façon informelle et spontanée.
Propos recueillis par Cécile Bouanchaud Publié le 01 février 2021
La psychanalyste Claude Halmos rappelle que « les symptômes sont multiples car l’inceste ravage tout », et appelle les adultes à « accepter d’entendre que l’inceste existe ».
Comment repérer les enfants victimes d’inceste ? Les révélations sur le politologue Olivier Duhamel, accusé d’agressions sexuelles sur son beau-fils, ont entraîné une vague de témoignages qui mettent en évidence l’ampleur de ces violences. Dans un sondage Ipsos réalisé en novembre pour l’association Face à l’inceste, un Français sur dix affirme en avoir été victime.
Selon Claude Halmos, psychanalyste, spécialiste des enfants et de la maltraitance, « les symptômes sont multiples, car l’inceste ravage tout ». Soucieuse de « sortir du mythe de la libération de la parole des enfants », elle incite les adultes « à accepter d’entendre que l’inceste existe et fait partie des causes possibles, et non exceptionnelles, des problèmes des enfants ».
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Publié le
Par Carlos Augusto Giraldo.
La galerie Christian Berst Art Brut, située au 3-5 passage des Gravilliers dans le 3e arrondissement parisien, propose jusqu’au 14 mars la toute première monographie française consacrée à l’artiste colombien Carlos Augusto Giraldo, un dessinateur atteint du syndrome d’Asperger, capable de travailler jusqu’à 10 heures par jour sans s’arrêter. Il est notamment connu pour sa création de toute une série de mythologies diverses qui s’inspirent de récits fictionnels et qu’il illustre dans des codex de papiers fins. Un travail méticuleux et fragile donc, que le public français peut admirer pour la première fois. Dans cette exposition intitulée Codex, ce sont donc ces fameux parchemins représentant trois épopées imaginées entre 2000 et 2010 que l’on peut découvrir et dans lesquels s’entrecroisent à la fois le passé et l’avenir. Un avenir tourmenté, puisqu’on y devine au bout du chemin, la fin du monde. La galerie présente également un court-métrage inédit singé Walter Escamilla de 13 minutes et qui sera projeté pendant toute la durée de l’exposition.
publié le
Fermés depuis des mois pour lutter contre la pandémie de Covid-19, les cafés ne devraient pas rouvrir avant Pâques. Ces lieux de sociabilité emblématiques du bien-vivre à la française ne sont pas seulement des espaces conviviaux où l’on se retrouve entre amis. Notre journaliste Ariane Nicolassouligne qu’ils représentent aussi des « terrains neutres » où l’on peut rencontrer des personnes avec qui l’on entretient des relations ambiguës, distantes, voire conflictuelles. En ce sens, ils jouent un rôle essentiel, celui d’une interface unique entre la vie privée et la vie publique, qui donne de l’air à nos existences.
Privés de cafés, nous sommes également coupés de ces relations indéterminées ou intermittentes : la famille éloignée, les camarades de beuverie, les compagnons de voyage, les collègues de boulot, les ex… Mais la disparition de ces contacts nous enferme un peu plus dans notre sphère intime, puisque nous ne voyons physiquement, chez nous, que des personnes dont nous sommes déjà très proches.
Pour éclairer ce phénomène qu’elle juge inquiétant, Ariane Nicolas s’appuie sur le livre du sociologue américain Richard Sennett Les Tyrannies de l’intimité (1977 ; trad. fr. Seuil, dernière édition, 1995) pour montrer en quoi la fermeture des cafés est délétère. Un plaidoyer pour leur réouverture.
Publié le
Parce qu’elle est une femme de couleur et qu’elle exerce le pouvoir, la vice-présidente américaine concentre la haine sur les réseaux sociaux, rapporte le Los Angeles Times.
par Anne Diatkine publié le 22 février 2021
Peter Brook, le 10 février, à Paris. (Richard Dumas/Libération)
Casser la tradition du vieux théâtre costumé, sortir de l’insularité anglaise, s’ouvrir à des langues inventées, tout reprendre à zéro en Inde avec l’ami Jean-Claude Carrière… Peter Brook, légende de la mise en scène de bientôt 96 ans, se raconte à «Libération».
Peter Brook se lève lentement du canapé. Il mime un funambule qui avance sur une corde tendue au-dessus d’un ravin, tout en envoyant des balles avec une raquette. On discerne le fil, on entend les rebondissements et le souffle retenu du public, on voit son corps qui bascule tout en continuant de marcher sur la ligne si fine, il récupère une balle imaginaire qui passe au-dessus de sa tête, l’exercice nécessite souplesse du torse et concentration, essayez donc trente secondes, et le très juvénile metteur en scène, 96 ans le 21 mars, se rassoit : «Pour un homme comme moi qui n’a plus aucun équilibre, c’est très dangereux ce que je viens de faire !» Un moment unique de théâtre a surgi inopinément alors qu’on lui demandait si les exercices préparatoires des comédiens avant de jouer variaient selon ses spectacles et comment. Pourquoi ce souvenir du Songe d’une nuit d’été avec des trapézistes et des acrobates chinois et des acteurs anglais du Royal Shakespeare Theatre s’est-il invité dans son salon baigné de lumière, alors que cette création à Stratford, ville natale de Shakespeare, s’est donnée il y a un demi-siècle déjà ? Dans son autobiographie, la bien nommée Oublier le temps, le metteur en scène note que les répétitions, mot qu’il abhorre, étaient un genre de puzzle dont le premier morceau consistait à épuiser les acteurs par divers exercices physiques. A la fin de journée seulement, tout le monde se laissait couler avec soulagement à même le sol. «Alors seulement, nous nous mettions à lire la pièce, et ces lectures n’avaient qu’un but : permettre aux comédiens de s’écouter mutuellement et de laisser le texte se glisser en eux, sans commentaire ni analyse. Au début, les comédiens lisaient tout, à tour de rôle, ce qui supprimait la notion de monopole.»
Nicolas Gastineau publié le
Connaissez-vous Clubhouse, le dernier réseau social à la mode ? À l’origine réservée aux initiés de la Silicon Valley, cette application confidentielle a connu ces derniers mois un succès international et a été valorisé à 1 milliard de dollars.
Pour se joindre au mouvement, il faut disposer d’un iPhone, installer l’application et être parrainé par un ami déjà membre. Une fois admis dans ce grand club numérique, l’utilisateur peut entrer dans d’innombrables salles audio, où se déroulent des conversations à bâtons rompues auxquelles participent aussi bien des anonymes que des stars. Au moment d’écrire cet article, on me propose ainsi d’entrer dans un salon qui réfléchit au « futur de l’éducation », de participer à une table ronde sur le développement personnel ou de discuter avec le milliardaire Xavier Niel, qui se prête au jeu du « ask me anything » (« demandez-moi n’importe quoi »).
LE 23/02/2021
À retrouver dans l'émission
LE REPORTAGE DE LA RÉDACTION
par Cécile de Kervasdoué
En accès libre sur les téléphones portables, les vidéos pornos sont regardées par plus d’un adolescent sur deux, dans plus de la moitié des cas avant même leur première relation sexuelle. Ces images crues, violentes et dégradantes, diffusées au mépris des lois, influencent leur vie intime.
Les Français sont de gros consommateurs de pornographie (au 6ème rang de la consommation mondiale). D'après une enquête de 2016 pour l’Observatoire de la parentalité & de l’éducation numérique (OPEN), la moitié des adolescents surfent sur des sites pornographiques souvent avant de connaitre leur premier rapport sexuel et plus de la moitié d'entre eux tentent de reproduire les scènes qu'ils ont regardées. Le porno est donc un modèle sexuel pour beaucoup de jeunes qui ont grandi avec ; la vie intime des garçons comme des filles s'en trouve changée.
La consommation du porno n'est pas aussi taboue chez les jeunes que chez les plus vieux. Elle est tellement banale qu'elle est un sujet de conversation dès le collège, notamment lors des (trop) rares cours d'éducation sexuelle et affective.
Le porno est devenu le sujet de conversation dès le collège. Des petites filles de 11 ans en 6e viennent me voir à la fin de l'atelier en demandant : que pensez-vous des plans à trois ? Thérèse Hargot, thérapeute de couple et sexologue, intervient en milieu scolaire depuis une quinzaine d'années.
Les enfants sont confrontés de plus en plus jeunes au porno et en développent la plupart du temps de graves traumatismes.
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