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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

lundi 11 janvier 2021

Covid-19 : « Considérer qu’une majorité de Français est opposée au vaccin est une illusion »


Alors que la proportion de Français exprimant une opinion antivaccin est relativement faible, leur nombre a été pourtant considérablement exagéré, soulignent les spécialistes de la communication Anne Hommel et Sacha Mandel dans une tribune au « Monde ».

Publié le 10 janvier 2021

Tribune. L’affaire est entendue. Les Français, traditionnellement réfractaires au changement, seraient majoritairement opposés au vaccin contre le Covid-19. Les sondages le disent, les médias le répètent : « Au pays de Pasteur », comme il convient désormais de démarrer chaque commentaire, « la confiance s’est érodée ». Sur cette hypothèse, on a glosé depuis un mois. Plus surprenant, c’est par elle que le ministre des solidarités et de la santé, Olivier Véran, a justifié la prudence de sa stratégie vaccinale.

Une curieuse lecture de l’opinion publique a fait de la majorité des Français une tribu rétive au nouveau vaccin. Cette vue est erronée. Elle conforte une illusion mais pis encore, elle l’encourage. Cette hypothèse est biaisée pour deux raisons : la première est qu’elle relève d’une lecture imparfaite des sondages livrés depuis un mois ; la seconde est que les sondages ne suffisent plus et que l’observation des expressions spontanées des Français doit nécessairement les compléter.

Avec des bars et restos fermés, la quête désespérée de toilettes en ville

Par Sacha Nelken — 8 janvier 2021

Désinfection de toilettes publiques, à Paris, en mars.

Désinfection de toilettes publiques, à Paris, en mars. Photo Stéphane de Sakutin. AFP

La fermeture des bars et des restaurants a fait fortement chuter le nombre de toilettes accessibles dans les grandes villes, mettant dans l'embarras certaines catégories de la population, comme les livreurs ou les personnes atteintes de maladies intestinales.

dimanche 10 janvier 2021

Martine Vial-Durand : L’impossible au cœur du vivant





“ L’acte d’hospitalité doit comporter une part d’imprévisibilité, l’autre arrive, évidemment il y a des rites, il y a des conventions mais le moment d’hospitalité est celui de la surprise, cette hospitalité absolue s'il y en a est toujours impossible, ce n’est pas négatif, c’est ce qu’il faut faire ! il faut faire l’impossible ! ”

J. Derrida, France-Culture, 1997.

L’impossible au cœur du vivant

Comme on suit le trajet d’une étoile filante, cette phrase qui me vient d’un infirmier en psychiatrie incite à ne pas la quitter des yeux : “ ce qu’il nous faut c’est un syndicat du rêve ” !
Il est vrai que si l’homme neuronal est en train de remplacer l’homme social et que les neurosciences cognitives et comportementales s’annoncent comme le baromètre de nos vies, l’avenir d’une clinique du sujet, tout particulièrement en psychiatrie, semble sérieusement compromis. N’entendons-nous pas que le souci de la causalité psychique doit disparaître ? Mais la folie n’est pas affaire de “ dysfonctionnement, de faiblesse mentale, de défaillance intellectuelle et encore moins de transmission génétique ”1, ce sont des maladies de la parole auxquelles la structure symbolique du monde fait défaut. Et nous verrons que vouloir la réduire à une erreur de programmation ou à un déficit susceptible d’être corrigé relève tout bonnement de la négation de l’humain.

La vie c’est ce qui est capable d’erreur

Chacun de nous peut faire un jour l’expérience de ces matins brumeux où le silence s’intensifie au bruit singulier de nos pas, et pour peu qu’il nous soit possible de lui faire place, il nous est alors donné de saisir combien sa coloration d’incertitude offre à la pensée l’impulsion d’un souffle nouveau qui, dans un même mouvement, s’élance, se perd tout à la fois, pour se ressaisir vers un possible élan de métamorphose.

C’est ainsi, qu’au creux de cet indéfectible lien qui entrelace marche et pensée, maintes fois évoqué par les philosophes, la pensée serpente.
“ “Penser en sentant [...] en pâlissant, en ayant un peu peur de ce qui va s’ensuivre ”, écrit Pascal Quignard2.

samedi 9 janvier 2021

Qui est ce "je" qui pense ?

LE 06/01/2021

À retrouver dans l'émission

LES CHEMINS DE LA PHILOSOPHIE

par Adèle Van Reeth

Pour le philosophe Averroès, quand "je" pense, c'est l'intellect, puissance commune de l'humanité, qui s'exprime... Mais que reste-t-il à l'être humain si on lui enlève son intelligence ? Comment l'intellect peut-il être séparé du corps ? 

Qui est ce “je” qui pense ?
Qui est ce “je” qui pense ? Crédits :  Malte Mueller - Getty

Pour Averroès, celui qui pense n'est pas l'homme ou la femme que je suis, ce n'est pas non plus le sujet ni l'individu que je suis, non, ce qui pense, quand je pense, c'est l'intellect, cette puissance transcendante et divine qui s'exprime à travers moi.
On comprend le scandale, la petit piqûre narcissique que cette affirmation a pu susciter : comment celui qui pense, celui qui use de son intelligence, ne serait, en fait, pas moi ?

L'invité du jour :

Jean-Baptiste Brenet, professeur de philosophie arabe à l'université paris I Panthéon Sorbonne, membre du laboratoire SPHERE

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« Considérer la prison comme une invention occidentale devient de plus en plus problématique » : dans la revue « Socio », l’histoire mouvante de l’enfermement

 

Contemporaine de la colonisation, l’émergence de l’enfermement pourrait trouver ses origines bien plus tôt dans l’histoire, souligne la revue « Socio » dans l’un des articles de son dernier numéro. 

Publié le 8 janvier 2021


Socio, n° 14, Editions de la Maison des sciences de l’homme, 189 pages, 20 euros.

La revue des revues. La prison est devenue le mode de punition dominant presque partout dans le monde. En France, les effectifs y ont triplé en soixante ans, et cette inflation punitive est également observée ailleurs. « Comment expliquer ce succès mondial ? », se demandent les historiens Natalia Muchnik et Falk Bretschneider, qui coordonnent ce dossier de la revue Socio consacré aux prisons.

On y apprend qu’il n’est pas facile de dater précisément les origines de la prison. L’histoire pénale a longtemps été dominée par l’eurocentrisme. « La recherche a longtemps considéré la prison telle qu’on la connaît comme une invention occidentale dont les premières traces seraient apparues à l’époque des Lumières et qui se serait répandue ensuite, par un gigantesque mouvement de diffusion, à caractère colonial ou non, à travers le globe », écrivent-ils.

Avec la crise, de nouvelles formes de solidarité émergent

Alors que les grandes associations ont dû se réorganiser face à l’impossibilité pour de nombreux bénévoles âgés de se mobiliser, de nouveaux réseaux d’entraide voient le jour, notamment au niveau du quartier. 

Par   Publié le 23 décembre 2020


Distribution alimentaire par des bénévoles de l’association Les Marmoulins de Ménil’, à La Maison du bas Belleville, à Paris, le 2 décembre.

Les demandes d’aide alimentaire ne faiblissent pas et touchent un public de plus en plus large dont les revenus ont été déstabilisés par les confinements : la Croix-Rouge constate une hausse des besoins de 40 % et une affluence accrue, chômeurs (+ 64 %), travailleurs pauvres (+ 63 %), retraités (+ 37 %), étudiants (+ 23 %), travailleurs indépendants, commerçants…

Les grandes associations comme les Restos du cœur, la Croix-Rouge, le Secours populaire, le Secours catholique ou Emmaüs ont dû se réorganiser face à l’impossibilité pour de nombreux bénévoles âgés de se mobiliser. De nouveaux réseaux d’entraide de proximité, clubs de sport, écoles, voisins, au contact direct des ménages en difficulté, sont spontanément venus les compléter. Les réseaux sociaux leur permettent, en quelques clics, de mobiliser beaucoup de monde, de compétences, de ressources et de mettre en place une logistique complexe, à l’échelle du quartier. La Banque alimentaire, sorte de grossiste en dons qui approvisionne déjà plus de 5 000 structures, a d’ailleurs, dans la période, habilité pas moins de 250 nouvelles associations.

La pétition des infirmières dépasse les 20 000 signatures

L’EXPRESSO

Par fjarraud , le jeudi 07 janvier 2021

"Parce que la santé des élèves est un des déterminants majeurs de la réussite scolaire, la politique éducative sociale et de santé en faveur des élèves doit rester une mission de l’Ecole, colonne vertébrale de la République... 

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vendredi 8 janvier 2021

La prévention en santé mentale








Publié le 08.01.21

L’Organisation mondiale de la santé nous rappelle qu’il n’y pas de santé sans santé mentale. Être en bonne santé, c’est par conséquent être en bonne santé physique et mentale : nous avons tous une santé mentale.

La santé mentale contribue donc à notre santé globale. L’organisation mondiale de la santé précise qu’« une bonne santé mentale permet aux individus de se réaliser, de surmonter les tensions normales de la vie, d’accomplir un travail productif et de contribuer à la vie de leur communauté ». Dans ce sens positif, la santé mentale est le fondement du bien-être d’un individu et du bon fonctionnement d’une société.

[...] La prévention en santé mentale

C’est pour répondre à ces enjeux que le ministère des solidarités et de la santé a mis en œuvre une séries d’actions au travers de la Feuille de route santé mentale et psychiatrie. Cette stratégie s’articule en trois grands axes : 
- Promouvoir le bien-être mental, prévenir et repérer précocement la souffrance psychique, et prévenir le suicide ; 
- Garantir des parcours de soins coordonnés et soutenus par une offre en psychiatrie accessible, diversifiée et de qualité ; 
- Améliorer les conditions de vie et d’inclusion sociale et la citoyenneté des personnes en situation de handicap psychique.

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La psychiatrie face à sa propre crise

Mutualite française


Vaccins et autisme : l'histoire d'une fraude scientifique

 franceinfo:

Publié 

"Nous allons attaquer en justice quatre laboratoires", annonçait dans le Parisien lundi 24 juillet Martine Ferguson-André, militante anti-vaccins et membre de l’association Autisme-Vaccinations. Une action de groupe devrait être déposée devant la justice en septembre, par près d’une centaine de familles, contre les laboratoires Sanofi, Pfizer, Eli Lilly et GlaxoSmithKline. Leur but : obtenir réparation des dommages causés par l’autisme de leurs enfants, dont les vaccins sont selon elles à l’origine.

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Lucie Guimier : « Accepter ou refuser un vaccin est une manière de concevoir et de faire sa place dans la société »

Posted on 20 novembre 2017 

En France, on croyait la vaccination profondément ancrée dans les mœurs. L’annonce récente par le gouvernement de l’extension de l’obligation vaccinale de trois à onze vaccins a pourtant donné de l’écho aux voix discordantes affirmant le droit de chacun à se faire vacciner, ou non. Lucie Guimier, docteur en géographie et spécialiste de la vaccination en France, revient pour nous sur l’histoire et la géographie d’une pratique de santé aujourd’hui questionnée. Un sujet d’autant plus d’actualité que Lucie Guimier se verra remettre le 1er décembre prochain le prix 2017 de l’innovation de thèse de la Société de Géographie.

Louis Pasteur supervisant l’innoculation de son vaccin contre la rage à un jeune garçon, dans les années 1880. Gravure sur bois (XIXe siècle). IMAGE AKG

Contrairement à une idée couramment répandue, vos recherches montrent que le taux de vaccination varie d’une région française à l’autre. Quelle est la géographie de la vaccination en France et comment expliquer le maintien de différences régionales ?

Il existe une grande hétérogénéité géographique de la couverture vaccinale en France où l’on observe, schématiquement, que l’on se vaccine moins dans le quart Sud-Est que dans le reste du pays. C’est un phénomène peu connu de l’opinion publique, en revanche les autorités de santé publique en sont informées depuis une trentaine d’années, principalement grâce à des travaux de cartographie des couvertures vaccinales, mais aussi grâce à des enquêtes d’opinion qui démontrent que les personnes interrogées dans le Sud-Est sont plus réfractaires à vacciner leur(s) enfant(s) qu’ailleurs dans le pays. Il faut évidemment être prudent quant à ces données : toutes les personnes qui résident dans le Sud-Est français ne sont pas sceptiques vis-à-vis des vaccins, mais leur proportion y est plus grande, et particulièrement dans certains départements.

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Loiret : un incendie s'est déclaré au CHS Daumezon de Fleury-Les-Aubrais

val de loire

Un feu de chambre a ravagé une partie du CHS Daumezon de Fleury-les-Aubrais. Il n'y a aucun blessé pour l'instant, mais 29 personnes ont été évacuées selon la police.

C'est le personnel de l'établissement qui a donné l'alerte. A Fleury-les-Aubrais, le pôle psychiatrie générale Corbaz B du CHS Daumezon, situé au sud-ouest de l'établissement, a été ravagé par les flammes ce vendredi 8 janvier. L'incendie n'a pour l'instant fait aucune victime. 29 personnes ont été évacuées. Parmi elles, 22 patients et 7 membres du personnel. 


«Markus Jura Suisse» viré de son abribus!

 lematin.ch

par  Vincent Donzé  08.01.2021

SUISSE

LA CHAUX-DE-FONDS

Après quatre mois passés au froid, le marginal qui vivait en vitrine a été déplacé et ses affaires évacuées, suite à l’intervention d’un psychiatre.


Voilà, après quatre mois passé dans un abribus de La Chaux-de-Fonds, «Markus Jura Suisse» a été interné au Centre neuchâtelois de psychiatrie de Préfargier, à Marin-Epagnier. «Il est monté dans l’ambulance de sa propre volonté et en ne souhaitant rien emporter du matériel qui se trouvait autour de lui», rapporte le conseiller communal Patrick Herrmann

Une année avant Markus, un autre artiste marginal buvait sa bière et mangeait dans le même abribus, quand il pleuvait, mais sans y passer la nuit. Markus, il a fallu le déloger: «Quatre policiers, une ambulance: ça discutait dur», témoigne une voisine.
De son vrai nom Markus Schneider, toujours pieds nus, le marginal a marché jusqu’à l’ambulance en chaussettes, alors qu’un brancard était à disposition: «Un gendarme portait ses bottes», rapporte un témoin. Après le départ des secouristes, les cantonniers ont vidé l’abribus désormais fermé à clef. Après un nettoyage et une désinfection, il sera restitué aux usagers des Transports publics neuchâtelois.

«Un psychiatre est passé le voir»

Explication du conseiller communal Patrick Herrmann: «Un psychiatre est passé le voir la semaine passée et en est arrivé à la conclusion que Markus méritait une hospitalisation vu son état psychique. Reste à espérer que Markus se trouve mieux dans son nouvel environnement!»


Véran : 60 millions d'euros au secours de la psychiatrie ?

Par  

60 millions d'euros supplémentaires pour la psychiatrie, annonce Olivier Véran. Objectif ? Renforcer la psychiatrie de l'enfant et de l'adolescent et faciliter le soutien psychologique de l'ensemble de la population, fragilisée en période de crise.

La psychiatrie, une « priorité », annonçait, en septembre 2018, Emmanuel Macron lors du lancement de la feuille de route « Santé mentale et psychiatrie » et de sa traduction dans le plan « Ma santé 2022 ». Deux ans plus tard, celle considérée comme le « parent pauvre de la médecine » fait état d'un manque de personnel, de moyens et de considération de la part des politiques publiques , renforcés par la crise sanitaire actuelle. Après plusieurs plans successifs pour sauver la santé mentale du naufrage (articles complets en lien ci-dessous), le ministre de la Santé, Olivier Véran, annonce, le 5 janvier 2021, une enveloppe supplémentaire de 60 millions d'euros, dans le cadre de la troisième circulaire relative à la campagne tarifaire et budgétaire 2020 des établissements de santé. « L'importance des enjeux justifie l'ampleur des moyens alloués qui seront complétés en 2021 », explique son cabinet dans un communiqué.


« Il est crucial d’aider les enfants à installer les écrans dans un cercle vertueux »


 



Les écrans doivent être mis au service de l’éducation et permettre à chaque enfant de développer sa créativité et son sens critique, préconise, dans une tribune au « Monde », un collectif de quatre personnalités impliquées dans le secteur de la formation et de l’édition.

Publié le 06 janvier 2021


L’application Musical.ly, désormais TikTok, sur un téléphone en 2018.

Tribune. Addictifs et fondamentalement nocifs, les écrans sont spontanément pensés par la plupart d’entre nous comme un des maux principaux de notre époque : ils s’immisceraient dans nos cerveaux pour nous hypnotiser et maltraiteraient l’esprit de nos enfants, ils désocialiseraient les individus et ruineraient notre monde commun… On a beau reconnaître la place centrale que les écrans ont pris dans nos vies, ainsi que leur utilité indéniable, nous sommes tous intarissables lorsqu’il s’agit d’égrener la liste de leurs vices.

Là est le paradoxe : nous ne cessons de dénigrer un outil dont nous ne pouvons plus nous passer et vis-à-vis duquel notre ambivalence est notoire. L’attitude de la plupart des parents en est le symptôme le plus révélateur : c’est smartphone en main qu’ils s’agacent contre l’addiction de leurs enfants et c’est tout en rédigeant un texto qu’ils menacent sans cesse leur progéniture de leur confisquer leurs écrans.

Euthanasie : les malades demandent à avoir le choix






Publié le 7 janvier 2021

Véronique D’Hondt, spécialiste des cancers, rappelle, dans que l’exercice de la médecine, qu’elle soit curative ou palliative, requiert, pour l’essentiel, humilité, tolérance, et disponibilité.

 Tribune. Le débat autour de la mort assistée tient aux conditions parfois très pénibles de souffrance physique et/ou psychique en fin de vie, qui se prolongent, sans que le malade y trouve sens, au point qu’il demande d’y mettre fin. La question n’est pas celle de la mort, inéluctable, mais celle de décider comment on voudrait terminer sa vie, ce qui peut paraître identique à mourir mais ne l’est pas.

Il n’est pas naturel de décider du moment, ni de la façon dont on va mourir et c’est probablement la seule façon de vivre sans être obnubilé par la mort. Pour celui dont la mort, suite à une maladie incurable, est si proche qu’il n’est plus possible de l’éviter, la situation est toute autre. Le plus souvent, les conditions de fin de vie, même douloureuses, sont supportables, et la demande peut même être de prolonger la vie à tout prix. D’autres fois cependant, la fin de vie s’accompagne d’une souffrance telle que le malade demande à écourter sa vie.

« Montrer son bébé mort sur Instagram permet d’éviter le déni d’autrui »

Publié le 7 janvier 2021

Michael Stora, psychologue et psychanalyste, cofondateur de l’Observatoire des mondes numériques en sciences humaines, interroge la nouvelle pratique qui consiste à utiliser la plate-forme comme un cimetière numérique de nouveau-nés décédés.

« S’il est nécessaire de parler du deuil périnatal, les réseaux sociaux offrent un soutien très limité : pouvoir en parler est primordial, mais a-t-on vraiment besoin de le montrer ? », s’interroge Michael Stora.

Fin de vie : le message personnel de Line Renaud, militante de l'ADMD

LE JEUDI 7 JANVIER 2021 

[VIDÉO] Line Renaud, actrice très populaire, est membre du comité d'honneur de notre association.

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Le suicide, 2e cause de mort maternelle en France



Publié le 06/01/2021

Le suicide, 2e cause de mort maternelle en France

Tatyana Dzemileva/shutterstock.com © Crédit photo : destinationsante.com

Entre 2013 et 2015, 262 décès maternels ont été recensés en France. Par décès maternel, on entend la période qui s’étend « de la conception jusqu’à un an après l’accouchement » précisent l’Inserm et Santé Publique France, qui publient cette enquête. Elle est le fruit d’une surveillance menée par des gynécologues-obstétriciens, des anesthésistes réanimateurs, des sages-femmes et des épidémiologistes en France métropolitaine et dans les DOM.

Que nous apprend cette 6e enquête ? Que le nombre de femmes décédées un an après leur accouchement est relativement stable par rapport aux deux enquêtes précédentes (2007–2009 et 2010–2012) : il s’établissait alors à 254 décès. Auparavant, les morts maternelles étaient majoritairement la conséquence d’hémorragies obstétricales ; leur nombre a été divisé par deux en 15 ans. Cette 6e édition nous apprend que les maladies cardiovasculaires et les suicides sont désormais les premières causes de mortalité maternelle.


Pour un meilleur accès aux services en santé mentale

 LEDEVOIR

Annik Moreau et Christophe Tremblay

Doctorants en travail social à l’Université Laval, respectivement travailleuse sociale et travailleur communautaire en santé mentale *

7 janvier 2021

QUEBEC

Le contexte actuel lié à la pandémie de COVID-19 est un terrain fertile au développement de troubles mentaux. Des enquêtes québécoises et internationales mettent en évidence le fait que les niveaux de détresse psychologique sont élevés depuis le début de la pandémie dans plusieurs couches de la population. La psychothérapie étant reconnue pour son efficacité dans le traitement des troubles mentaux, les enjeux liés à son inaccessibilité ont donc été décriés (avec raison) ces dernières semaines.

Avant même le début de la pandémie, la lourdeur des listes d’attente pour l’accès aux services en santé mentale dans le réseau de la santé et des services sociaux (RSSS) était déjà très importante. D’ailleurs, plus de 18 000 personnes au Québec sont dans l’attente d’un service public en santé mentale. La situation actuelle est donc alarmante, puisqu’on ne sait trop comment le RSSS déjà sursaturé arrivera à répondre à l’augmentation du nombre de demandes en santé mentale. Il devient donc incontournable d’aborder le problème de l’accessibilité des services de première ligne en santé mentale dans une perspective globale.