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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

samedi 1 juin 2019

Pays de Lorient. Hôpital Charcot : « Il faut réinjecter des crédits dans la psychiatrie »

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Céline Le Strat   Publié le 31 mai 2019

Denis Martin, à gauche et Philippe Houang prendront leurs retraites à la fin du mois de juin. Le nom du nouveau directeur n’est pas encore connu.
Denis Martin, à gauche et Philippe Houang prendront leurs retraites à la fin du mois de juin. Le nom du nouveau directeur n’est pas encore connu. (FWEB)

L’Établissement public de santé mentale (EPSM) Charcot, à Caudan, entre dans un nouveau projet d’établissement de cinq ans. Accès aux soins, information, prévention, reconstruction de cinq unités, les projets sont nombreux mais le portefeuille pas assez rempli… Denis Martin, directeur et Philippe Houang, chef du pôle de la pédopsychiatrie et président de la commission médicale, feront tous deux valoir leurs droits à la retraite fin juin. Ils dressent la photographie de Charcot et alertent sur la nécessité de changer de regard sur la psychiatrie.

À l'hôpital psychiatrique, la cigarette reconfigure les rapports humains



Valentine Leroy — 

En accès restreint ou en libre circulation, le tabac est à la fois vecteur de sociabilisation et de tensions.

Demander une clope devient le moyen le plus simple d'engager un dialogue. | Amritanshu Sikdar via Unsplash
Demander une clope devient le moyen le plus simple d'engager un dialogue. | Amritanshu Sikdar via Unsplash
«Avant d'arriver en clinique psychiatrique, je ne fumais pas», lance Émeline. La jeune femme de 20 ans a été hospitalisée en clinique privée pour anorexie-boulimie il y a un an. Lorsqu'elle intègre les lieux, une vision la marque: «J'ai d'abord vu le patio, avec des jeunes en train de fumer, des pots de tabac à côté d'eux. Pour une non-fumeuse, c'était assez frappant». Comme elle, beaucoup de personnes passées par les milieux psychiatriques ont observé la place importante qu'y occupe la cigarette.

Psychiatrie dans l’Eure : syndicats et direction réclament des moyens



Publié le 31 Mai 2019

Sous-effectif permanent, patients mineurs et majeurs mélangés, personnel à bout de nerfs... Les syndicats de la psychiatrie euroise poussent un coup de gueule.

Personnel et direction du Nouvel Hôpital de Navarre s’accordent pour réclamer plus de moyens pour une psychiatrie sous-dotée.
La psychiatrie est en crise : depuis plusieurs mois, les mouvements sociaux se multiplient, en Normandie comme partout en France. Au Nouvel Hôpital de Navarre, qui coordonne la psychiatrie dans tout le département de l’Eure, les syndicats poussent un cri d’alarme, et la direction de l’établissement approuve plusieurs de leurs constats.
« Le désarroi des équipes est général, […] beaucoup de collègues se retrouvent dans des situations de burn-out », affirment les syndicats FO et CGT, inquiets pour leurs équipes autant que pour les patients : 
Les prises en charge se dégradent du fait du sous-effectif chronique et de l’épuisement dramatique des équipes soignantes.

Comment j’ai donné mon sperme

Qu’est-ce qui a motivé notre journaliste à faire cette démarche ? Pur altruisme ? Besoin de reconnaissance ? Dans les couloirs du centre de don, entre stress et enthousiasme, le parcours fut long et semé d’embuches. Témoignage.

Par     Publié le 31mai 2019

D’un coup, je me demande pourquoi je suis là. Ça doit faire deux mètres carrés, peut-être un peu moins. Il y a un lit terriblement médical qui n’a pas dû être utilisé pour s’allonger depuis une décennie. Tout est blanc et propre, un peu flippant. Au mur, il y a un panneau avec une bande dessinée relativement explicite sur les étapes à suivre. En face du lit, une télé.
Quand la médecin m’a remis le petit flacon que je dois remplir (mon dieu qu’il est grand), elle m’a donné des instructions très précises sur ce qu’il fallait faire avant (un nettoyage radical au liquide antiseptique) et après (remettre le flacon dans une sorte de trappe qui a l’air de communiquer avec un laboratoire clandestin).

Thomas Heams : «L’idée d’une frontière entre le vivant et le non-vivant est-elle vraiment pertinente ?»

Par Erwan Cario, Dessin Cat O'Neil — 
Dessin Cat O'Neil

D’où vient la vie ? Peut-on vraiment définir le vivant? La vie doit-elle forcément reposer sur de l’ADN, de l’eau, du carbone ? Dans son dernier ouvrage, le chercheur à l’Inra et maître de conférences en génomique appelle à abolir les catégories et les périmètres. Une réflexion philosophique et scientifique qui pourrait, selon lui, ouvrir de nouvelles pistes de recherche.

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Infravies de Thomas Heams 
éd. Seuil, 192 pp.

Lorsque Thomas Heams affirme «la vie n’est jamais apparue» ou encore «la vie n’existe pas», on sait qu’au-delà de l’évidente provocation d’un amoureux des phrases choc - le nombre ridiculement élevé de passages soulignés dans notre exemplaire d’Infravie, son essai paru au Seuil, en témoigne -, c’est surtout une manière de nous embarquer dans un périple scientifique qui va chambouler notre regard sur le vivant. Les questions que soulève Thomas Heams, on se les est forcément posées un jour. Mais on a oublié, en chemin, de chercher des réponses précises. Pour cet entretien avec le chercheur à l’Inra et maître de conférences en génomique à AgroParistech, il fallait donc commencer par la première d’entre-elles. La plus vertigineuse, sans doute.

Malaise à l'hôpital psychiatrique: "On s'entend répondre qu'on n'a pas le temps"

Sud Radio

Vendredi 31 mai 2019

Depuis cinq jours, les soignants de l'hôpital psychiatrique campent pour réclamer des moyens

Depuis lundi 27 mai, à l’appel du syndicat Sud Solidaires, une partie du personnel soignant campe devant l'hôpital psychiatrique Marchand de Toulouse. Jours et nuits, ils dénoncent les conditions de travail et le manque de moyens pour s’occuper des malades toujours plus nombreux. Une action qui illustre la souffrance de ce secteur de la santé en France.


Des trésors d'art brut à découvrir dans la cour d'honneur de la préfecture, à Chartres

L'Echo Republicain

Publié le 31/05/2019

La préfète d’Eure-et-Loir accueille jusqu'au mercredi 5 juin 2019, dans la cour d’honneur de l’Hôtel de Ligneris, à Chartres, les œuvres de la Fondation d’Aligre réalisées à partir de matériaux de récupération.

[...] Les onze sculptures et quarante tableaux présentés ont été réalisés collectivement par les résidents handicapés de la Fondation d’Aligre, à Lèves, et sont tous à vendre. C’est la première fois que la collection d’art brut de l’établissement est exposée hors les murs. Elle a séduit Sophie Brocas, la préfète d’Eure-et-Loir, qui a décidé de l’accueillir à l’Hôtel de Ligneris pendant la Semaine du développement durable : « C’est l’occasion de porter un autre regard sur ces déchets mais aussi sur les personnes handicapées. On s’aperçoit qu’elles sont plus poètes et créatives que les personnes dites normales. »

Des trésors d'art brut à découvrir dans la cour d'honneur de la préfecture, à Chartres 
Dans l'écran d'ordinateur... un aquarium

Des trésors d'art brut à découvrir dans la cour d'honneur de la préfecture, à Chartres 
Une quarantaine d'oeuvres réalisées dans les ateliers de la Fondation d'Aligre sont exposées à l'Hôtel de Ligneris.

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"Dignité perdue entre sonnette inutile et alèse jetable..."

28.05.19

Elle sonne. Elle sonne, mais personne ne vient. Elle appuie frénétiquement sur le bouton rouge, sur ce putain de bouton rouge, mais en vain, personne ne répond à son appel, elle est seule. Elle sonne, encore et encore, elle n'en peut plus d'attendre, elle ne tient plus... Le texte poignant d'une fille qui réhabilite la mémoire et la dignité d'une mère abandonnée des soins.
main sonnette
Dignité perdue d'une mère dans un lit d'hôpital, entre une sonnette inutile et une alèse jetable...











La soignante a mis les barrières de lit en partant, elle est trop faible pour les enjamber, trop faible pour se lever seule, trop faible pour marcher, et pourtant il faut qu'elle se lève, il le faut absolument, elle ne peut plus attendre. Alors elle appuie, encore et encore, sur ce putain de bouton rouge, sur cette maudite sonnette qui doit bien sonner quelque part. Et à force de sonner, et d'attendre, elle pleure, elle pleure parce qu'elle est seule, parce qu'elle est faible, parce qu'il faut qu'elle se lève, maintenant, c'est urgent, et qu'elle ne peut pas, à cause de cette putain de barrière de merde.

Droits des femmes : un recul mondial ?

L'INVITÉ(E) DES MATINS par Florian Delorme
31/05/2019
47 MIN

Après la Géorgie, ou le Missouri, la Louisiane vient d’adopter un texte qui retreint l’accès des femmes à l’interruption volontaire de grossesse.
Manifestation espagnole contre le mouvement d'extrême droite 'vox'
Manifestation espagnole contre le mouvement d'extrême droite 'vox' Crédits : Pau Barrena - AFP
Mercredi, la Chambre des représentants de cet état américain a voté un projet de loi interdisant l'avortement dès lors que des battements du coeur de l'embryon sont décelables, une évolution dans le développement in utero qui peut intervenir dès la sixième semaine.
Le 15 mai dernier, le sénat de l'État de l'Alabama a adopté le projet de loi le plus restrictif du pays sur l'avortement. Le texte ne prévoit pas d'exception en cas de viol ou d'inceste et sanctionne les médecins pratiquant des IVG à de lourdes peines de prison. 
Cette année, seize États américains ont déjà reformé leur législation sur l’avortement et au total, des lois restrictives ont été adoptées dans pas moins de 28 États sur 50. 
Cette restriction du droit à l’IVG intervient alors qu’en Argentine des députés ont présenté mardi un projet de loi libéralisant le droit à l'interruption volontaire de grossesse. Actuellement la loi du pays n’autorise l'avortement que dans des cas spécifiques, 
Et du côté de l’Europe, les scores importants des partis d’extrême droite aux élections européennes, font craindre pour les droits des femmes. La redéfinition du rôle de la femme est un axe central de la société illibérale portée par les partis populistes nationalistes. 
Pour en discuter, nous recevons Bibia Pavard, historienne, maîtresse de conférences à l’université Paris 2, auteure notamment de Si je veux, quand je veux. Contraception et avortement dans la société française (1956-1979) paru aux Presses universitaires de Rennes. 

Récit. Erika Preisig, le médecin suisse qui aide les patients étrangers à mourir

Publié le 


Si l’affaire Vincent Lambert a relancé le débat sur la fin de vie en France, il est aussi présent en Suisse. Là, l’assistance au suicide est autorisée, mais se pose également la question du tourisme de la mort. Le Temps a rencontré Erika Preisig, qui va être jugée pour son accompagnement des patients souhaitant mourir.

C’est un ancien bureau, converti en appartement, dans une zone industrielle de Liestal. Il y a, posés sur une étagère Ikea, des disques de musique classique, des chocolats au lait, des boîtes de mouchoirs et une citation de Sophocle épinglée au mur : “Le plus grand des maux n’est pas de mourir, mais après avoir désiré la mort, de ne pouvoir pas même l’obtenir.” Louis Bériot est étendu sur un lit médical. Il a le teint jaune – signe de l’avancée décisive de son cancer du pancréas – et l’âme tranquille. Dès qu’il en ressent le besoin, il avale quelques gouttes de morphine. La doctoresse Erika Preisig lui parle doucement, elle lui caresse la joue, c’est un mélange de questions rituelles, presque bureaucratiques, et d’humanité indiscutable. Elle lui demande s’il est toujours décidé à mourir ce matin.

jeudi 30 mai 2019

Une maison d’accueil de mères célibataires pour repeupler un village de montagnes

Le village de l’Hospitalet-près-l’Andorre et ses 90 habitants, dans l’Ariège, s’apprêtent à ouvrir « la Maison des Cîmes », lieu de reconstruction pour familles monoparentales.
Par   Publié le 29 mai 2019
Le maire de l’Hospitalet-près-l’Andorre, Arnaud Diaz, dans la salle de classe unique du village.
Le maire de l’Hospitalet-près-l’Andorre, Arnaud Diaz, dans la salle de classe unique du village. Charlotte Chabas / Le Monde
Au comptoir de l’hôtel de Puymorens, peu importe l’heure où l’on prend son café, toutes les conversations finissent par se ressembler. Combien de temps pour la plomberie, l’électricité, le placo ? Les ouvriers vont-ils rattraper le retard pris sur le chantier ? « Cela fait si longtemps qu’on attend une bonne nouvelle, il y a forcément de l’impatience », dit Serge Manescou, le tenancier de cet établissement des Pyrénées perché à 1 450 mètres d’altitude, au pied des sommets encore recouverts de neige où serpentent les chemins de randonnée.
Voilà cinq ans que l’Hospitalet-près-l’Andorre (Ariège) et ses 90 habitants vivent dans l’expectative. Au cœur du village, dans une large bâtisse de trois étages qui donne sur la place Pyrène, un lieu unique en France est en gestation : la Maison des Cîmes. D’ici quelques mois, six mères en difficulté, ces « familles monoparentales » devenues la priorité d’Emmanuel Macron à la suite du mouvement social des « gilets jaunes », viendront s’y installer avec leurs neuf enfants pour « prendre le temps de se reconstruire en douceur », dit le maire. Et repeupler du même coup ce village à flanc de montagne, qui a vu partir plus de la moitié de ses habitants en trente ans.

Une maternelle plus exigeante à partir de la rentrée

La circulaire de rentrée 2019-2020 a été publiée au « Bulletin officiel ». Elle fixe de « nouvelles exigences » pour l’école maternelle, en passe de devenir obligatoire.
Par   Publié le 29 mai 2019
Le document insiste sur le « premier éveil à la diversité linguistique » qui doit bénéficier aux enfants, dès le plus jeune âge exposés « à des langues variées ».
Le document insiste sur le « premier éveil à la diversité linguistique » qui doit bénéficier aux enfants, dès le plus jeune âge exposés « à des langues variées ». FRED DUFOUR / AFP
Dans le calendrier scolaire, il y a des « temps forts » qui comptent pour les élèves et leurs parents : la rentrée des classes, les dates des vacances, les périodes d’examens… Pour les observateurs de l’actualité éducative, c’est la publication de la « circulaire de rentrée », printemps après printemps, qui concentre l’attention : ce document livre les orientations stratégiques pour l’année à venir, le cadre des priorités pour l’institution.
Pour sa troisième rentrée en tant que ministre de l’éducation (la deuxième qu’il prépare), Jean-Michel Blanquer a choisi, dans la circulaire publiée mercredi 29 mai au Bulletin officiel, de donner la priorité au premier degré, et en particulier à la maternelle – qui deviendra obligatoire lorsque sera promulguée sa « loi pour une école de la confiance ». L’éducation nationale fixe aux trois premières années de la scolarité (de la petite à la grande section) de nouvelles exigences, en vue de « renforcer la préparation aux apprentissages fondamentaux ».
Ce document de dix pages dessine, année après année, de la petite section de maternelle au CM2, une politique, assumée, d’« élévation générale du niveau des élèves ».
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Le collectif Inter-urgences recense 65 services en grève et appelle à manifester le 6 Juin

 

Lors d'une assemblée générale réunissant les représentants des 65 services d'Urgences en grève, l'association "Collectif Inter-Urgences" a appelé l'ensemble des services d'urgences à rejoindre le mouvement de grève en cours. Une manifestation nationale est prévue le 6 Juin. 


L’expérience collective des soignants

 

Lors du Salon infirmier qui s'est déroulé la semaine dernière à Paris, une table ronde a mis en lumière quatre initiatives, dont le fil rouge était l’expérience des soignants. Deux initiatives se sont avérées particulièrement propices au travail en commun et à l’interdisciplinarité pour les IDE.

Dans la prise en charge de la douleur, le binôme constitué par Charles Jousselin, médecin et philosophe, et Dorothée Moncel, infirmière, fait office de duo iconoclaste. Pour eux, qui évoluent dans une équipe pluridisciplinaire et mobile de soins palliatifs au CHU Bichat-Claude Bernard, il n’existe pas de « douleur » à proprement parler, mais il existe un « Homme douloureux », c’est-à-dire un individu qui souffre dans son être et dont les soignants ne connaissent de sa douleur que ses manifestations.


Big data : le Comité national d'éthique invite à repenser la notion de consentement

Coline Garré
| 29.05.2019



  • Big data
Crédit Photo : Phanie

Dans la révolution technologique que nous vivons, « l'homme doit garder la main et il le peut », a rassuré le Pr Jean-François Delfraissy, président du Comité consultatif national d'éthique (CCNE), en préambule de la présentation de l'avis 130, ce 29 mai. Ce document, réponse à une saisine de Marisol Touraine de janvier 2017, pose les jalons pour penser à nouveaux frais l'éthique à l'heure des données massives (ou big data), loin des fantasmes, en renvoyant dos à dos technophilie et technophobie.