Le réalisateur-médecin Thomas Lilti est de retour sur Canal+ avec une série de 8 épisodes, montrant des internes lâchés dans un service sans titulaire.
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Le réalisateur de "Médecin de campagne" et "Première année" propose cette fois-ci une série courte sur Canal+. On y retrouve (comme ici de gauche à droite) Zacharie Chasseriaud, Louise Bourgoin, Karim Leklou et Alice Belaïdi.
SÉRIES - Bonne nouvelle pour les amateurs du cinéma médical de Thomas Lilti. Le réalisateur d'"Hippocrate", "Médecin de campagne" et "Première Année" s'attaque, à partir de ce lundi 26 novembre, aux difficultés de l'internat à travers une série de 8 épisodes de 52 minutes pour Canal+.
"Hippocrate" (comme son premier film) se déroule dans un hôpital public. Suite à des mesures sanitaires, les médecins titulaires du service de médecine interne se retrouvent confinés chez eux, en quarantaine. Trois internes inexpérimentés et un médecin légiste, qui ne se connaissent pas encore, vont devoir gérer seuls le service et les malades.
Deux jours après la Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, la plateforme de signalement en ligne des violences sexistes et sexuelles était officiellement lancée ce matin. Pas moins de quatre membres du gouvernement, les ministres Nicole Belloubet (Justice) et Christophe Castaner (Intérieur), accompagné de son secrétaire d’État, Laurent Nuñez, ainsi que Marlène Schiappa, la secrétaire d’État chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes, se sont déplacés, à cette occasion, à Guyancourt (Yvelines), dans un des deux commissariats, aux côtés de celui de Rennes, où seront installés les 36 policiers et gendarmes, formés pour recueillir les appels et orienter les victimes.
Médecins spécialistes, généralistes et sages-femmes peuvent désormais accroître leur marge de manœuvre en matière de prévention des infections sexuellement transmissibles en prescrivant un préservatif pris en charge par l'Assurance-maladie.
Pour Alexandre Klein, docteur en philosophie et histoire des sciences, la virulence du collectif Fakemed traduit un symptôme du mal-être croissant de certains médecins.
Propos recueillis par Sandrine CabutPublié le 27 novembre 2018
Temps deLecture 4 min. Docteur en philosophie et histoire des sciences, Alexandre Klein est chercheur postdoctoral au département des sciences historiques de l’université Laval (Québec). Ses travaux portent en particulier sur l’histoire de la médecine contemporaine, de la psychologie et de la psychiatrie.
Le mouvement #nofakemed est très virulent contre les médecines complémentaires. Y a-t-il des antécédents dans l’histoire de la médecine ?
Depuis la Révolution française, à chaque fois que le corps médical a voulu s’affirmer et s’unifier, il s’est trouvé des ennemis qu’il a appelés « charlatans » pour mieux se définir en opposition. A une époque, ce furent les guérisseurs, à d’autres les sages-femmes ou les officiers de santé… Le travail d’exclusion des autres soignants a été particulièrement actif au XIXe siècle, lorsque la médecine a œuvré pour acquérir le monopole de la santé.
Dans une tribune adressée au « Monde », un collectif déplore que l’offre de transformation du système de santé présentée en septembre par Emmanuel Macron n’est qu’une succession de mesures d’urgence.
Par CollectifPublié le 28 novembre 2018
Temps de
Lecture 3 min. Tribune.Ce qu’a présenté le président de la République, en septembre, est moins un plan portant sur le système de santé pour les cinquante prochaines années qu’une série de mesures d’urgence, assorties de quelques perspectives encourageantes et d’une reformulation de mesures déjà prises, manquant de cohésion.
Il est nécessaire et possible de faire mieux rapidement. Sans prétendre à l’exhaustivité, nous estimons indispensables les démarches suivantes.
Journée d’étude pour les professionnels de la santé
Le recueil des données de santé à très grande échelle sur un support numérique est vu comme un authentique progrès médical.
Cela pourrait favoriser une médecine personnalisée et des politiques de santé publique, incluant la prévention et le traitement à distance (télémédecine, e-santé). La gestion de ces mégadonnées pose cependant des questions juridiques et éthiques quant au respect de la liberté individuelle, essentiellement en termes de consentement, de maintien du secret médical et de protection de la vie privée. Elle met également en tension économie de la promesse et médecine soignante. Comment éviter le mirage de la « santé parfaite » au prix de l’abdication de sa liberté ?
« Implant Files ». Le laboratoire Ceraver a mené des essais cliniques illégaux en implantant une prothèse d’un nouveau type, censée annihiler les infections post-opératoires.
Par Emeline CaziPublié le 28 novembre 2018
Temps deLecture 8 min.
Daniel Blanquaert n’est ni médecin ni chirurgien, mais, chaque jour, depuis son bureau de Roissy d’où il voit décoller les avions, il se rêve en cador des blocs opératoires. Le PDG de Ceraver, dont les prothèses de hanche, de genou et d’épaule made in France ont plutôt bonne réputation, est certain, en ce printemps 2011, que sa nouvelle prothèse de hanche, l’« Actisurf », mise au point par une chercheuse du CNRS avec laquelle il s’est associé, va révolutionner la médecine. Terminées les reprises d’opération pour cause d’infection. Pour la première fois, un moyen a été trouvé pour que les bactéries, ces bêtes noires des chirurgiens, ne collent pas à la tige implantée dans le corps du patient.
Les études réalisées sur des lapins sont bonnes, les greffes sur les brebis concluantes, lui a expliqué la professeure Véronique M., du laboratoire de Villetaneuse, en Seine-Saint-Denis. Voilà plus de vingt ans que cette ingénieure en matériaux travaille à recouvrir une prothèse en titane d’un film antibactérien. Une fois les derniers tests sur animaux effectués, les essais cliniques sur l’homme vont pouvoir débuter. Mais le patron de Ceraver ne l’entend pas de cette oreille. Ses concurrents américains et européens lorgnent sur le brevet, il ne faut pas traîner.
Le docteur Pierre Delion entouré d'une partie du pôle psychiatrie de l'hôpital de Millau.- V. G.
Le Dr Delion était à Millau la semaine passée pour alerter sur le manque de moyens dans le secteur.
Professeur des universités à la Faculté de médecine de Lille II et pédopsychiatre consultant au CHRU de Lille, le docteur Pierre Delion était à Millau la semaine dernière, à l’invitation de l’Assud (Association pour la santé mentale en Sud-Aveyron) et “Dessine Moi un mouton”. Auteur de "Mon combat pour une psychiatrie humaine", il est venu parler de la menace qui pèse aujourd’hui sur le service public de la psychiatrie. Notamment à Millau, où récemment les départs à la retraite de deux praticiens n’ont pas été remplacés.
C'est dans une « belle unanimité » saluée par la présidente de la commission des affaires sociales Brigitte Bourguignon que les députés ont voté ce mercredi une proposition de loi (PPL) pour sortir (provisoirement) les médecins diplômés hors de l'Union européenne (PADHUE) de la précarité statutaire. L'examen en séance publique de cette proposition de loi est prévu le 5 décembre.
Dans la psychose, l’âge amène des modifications de l’expression clinique, tout en conservant le «noyau dur» des pathologies. Alors que, dès 60 ans, la plupart des psychotiques vieillissants sont orientés en Ehpad, quels sont leurs besoins spécifiques ? Comment faire cohabiter ces «jeunes» patients avec des résidents de plus de 85 ans, très dépendants physiquement et psychiquement ? Quels partenariats les équipes de psychiatrie peuvent-elles mettre en place avec les Ehpad ? Souvent oubliés des politiques publiques, ces patients bénéficient encore trop rarement de prises en charge cohérentes et adaptées.
Les handicapés psychiques âgés (HPA) ont-ils une identité collective définie par un lieu ou un lien d’appartenance, et constituent-ils un groupe social ? Les enjeux d’une...
Dans la psychose, l’âge amène des modifications de l’expression clinique, tout en conservant « le noyau dur » des pathologies. À domicile, en milieu psychiatrique ou en...
Les manifestations et la prégnance de la sexualité tendent à s’atténuer avec l’âge, mais elle tarde à disparaître totalement, car il s’agit d’une fonction biologique majeure. Une enquête menée dans les lieux de long séjour étatsuniens illustre ce propos.
Les symptômes dépressifs au long cours pourraient avoir un effet cumulatif et augmenter la probabilité d’être placé dans une unité de soins de longue durée (USLD). Cette hypothèse a fait l’objet d’une étude de cohorte prospective menée sur deux décennies dans trois régions des États-Unis, situées autour de Baltimore (Maryland) de Minneapolis (Minnesota) ou encore de Pittsburg (Pennsylvanie).
Les données compilées par la police et la gendarmerie font état de 247 morts, en incluant les suicides et les victimes collatérales.
Le Monde avec AFPPublié le 26 novembre 2018
Temps deLecture 2 min.
Cent trente femmes ont été tuées l’an dernier par leur conjoint ou ex-compagnon, soit près d’une tous les trois jours, contre 123 en 2016, a annoncé lundi 26 novembre le gouvernement. Ce chiffre est rendu public à la veille du lancement d’une plateforme de signalement en ligne des violences sexuelles et sexistes.
A ces 130 femmes victimes, il faut ajouter seize hommes tués par leur compagne ou ex-conjointe, et 25 enfants tués dans le cadre de violences conjugales, selon des données compilées par la police et la gendarmerie.
Un chercheur affirme avoir mené à terme une grossesse gémellaire portant sur des embryons dont le génome avait été « édité ». Les autorités ont lancé une enquête.
Par Hervé MorinPublié le 26 novembre 2018
Temps deLecture 10 min.
Lulu et Nana, les premiers bébés génétiquement modifiés, des jumelles, seraient nées en Chine au cours du mois de novembre. Leur génome aurait été altéré – alors que leur embryon venait d’être formé par fécondation in vitro – afin de désactiver un gène pour leur conférer une résistance à l’infection par le VIH, virus responsable du sida.
L’annonce a été faite auprès de l’agence AP, lundi 26 novembre, par He Jiankui, un chercheur de la Southern University of Science and Technology (SUSTech) de Shenzhen. AP indique n’avoir pas été en mesure de vérifier indépendamment la réalité de ces naissances. Aucune publication scientifique détaillant le protocole expérimental utilisé n’accompagne cette annonce, dont SUSTech s’est dite la première surprise, demandant la mise sur pied d’une commission indépendante pour enquêter sur ce qu’elle qualifie d’« incident ».
La prudence s’impose donc, même si tous les spécialistes interrogés reconnaissent qu’une telle percée était attendue – sinon redoutée – en Chine depuis les premières éditions du génome d’embryons humains réalisées dans le pays en 2015. « Nous avons demandé aux autorités sanitaires de la province du Guangdong d’ouvrir immédiatement une enquête minutieuse afin d’établir les faits », a réagi lundi soir la Commission nationale de la santé chinoise, disant « attacher une grande importance » à l’affaire.
En 2014, deux premiers singes modifiés par CRISPR-Cas9
La technique qui aurait été utilisée pour modifier le génome des jumelles s’appelle CRISPR-Cas9, un système facile à mettre en œuvre et peu onéreux, découvert en 2012 notamment par la Française Emmanuelle Charpentier. En 2014, Ningning et Mingming, les deux premiers singes modifiés par CRISPR-Cas9, avaient vu le jour à l’université médicale de Nankin.
La technique avait été appliquée l’année suivante puis en 2016 par des équipes chinoises sur des embryons humains triploïdes, qui n’avaient aucune chance de se développer en bébés normaux. Certaines de ces modifications visaient à induire une mutation du gène CCR5, destiné à déjouer l’infection par le VIH. Ces expériences avaient cependant mis en évidence la survenue de modifications dites « hors cible », sur des portions du génome non visées, ce qui avait conduit la communauté scientifique à considérer que des essais visant à produire des « bébés CRISPR » étaient prématurés.
Dans une tribune au « Monde », la philosophe et psychanalyste Sabine Prokhoris rappelle qu’il est nécessaire de mener à bien un « débat apaisé » sur l’ouverture de la procréation médicalement assistée à tous les couples.
Par Sabine ProkhorisPublié le 26 novembre 2018
Temps deLecture 4 min.
Tribune. Après l’annonce du report à la fin du printemps 2019 de l’examen du projet de loi sur l’extension de la PMA à toutes les femmes, la confirmation par Emmanuel Macron et Marlène Schiappa que cette promesse de campagne serait honorée rassure sur la fermeté de cet engagement. Il reste que cette question semble – à tort ou à raison – plus inflammable encore que celle des taxes sur le carburant.
On a compris que le président souhaitait un « débat apaisé » sur cette réforme sociétale, laissée en suspens par la loi Taubira sur le mariage pour tous – qui n’est pas un « mariage gay », comme on l’a entendu trop souvent. Cette loi, en effet, ne réglait que partiellement et de façon restrictive la question de la filiation au sein d’unions de couples de même sexe, en autorisant l’adoption de l’enfant né d’un des membres du couple par son conjoint.
Manque de personnel, fermeture de lits : la CGT du centre hospitalier George-Sand dénonce « une perte de sens du soin en psychiatrie ».
Un manque de lits et de personnel. « Notre établissement n’est pas épargné par la perte de sens du soin en psychiatrie », s’inquiète la CGT du centre hospitalier George-Sand (syndicat majoritaire), emmenée par sa secrétaire Emmanuelle Arnout-Marais. Les agents ne sont pas rassurés par le Plan santé de la ministre Agnès Buzyn, qui prévoit trente-sept mesures « portant une vision positive de la santé mentale » pour que « la psychiatrie ne soit plus le parent pauvre de la médecine ».
Plus de 200 lits fermés en 20 ans
Ils s’opposent à l’idée « de réduire la psychiatrie et ses hôpitaux à un simple service au milieu des hôpitaux généraux ».
Trente-six médecins membres du collectif « Choix citoyens pour une mort choisie », dont une quinzaine de généralistes*, ont signé une tribune en faveur de l'euthanasie publiée le 23 novembre dans Le Figaro. Ils enjoignent le gouvernement de faire voter une loi autorisant l'aide au suicide assisté avant la fin du quinquennat.
En France, plus d’un actif occupé sur cinq (22 %) présente une détresse « orientant vers un trouble mental (dépression, addictions, etc.) ». Révélées par la Fondation Pierre Deniker (1), ces données, présentées ce lundi au CESE (Conseil économique, social et environnemental), sont issues de la première étude épidémiologique sur le sujet (2), réalisée en partenariat avec IPSOS et l’appui du Conservatoire national des arts et métiers (CNAM) pour l’analyse des données.
Alors que l'Office français de l'immigration et de l'intégration (OFII) a publié son bilan 2 017 sur les demandes de titre de séjour par les étrangers malades, plusieurs associations* dénoncent dans un communiqué « une chute catastrophique de la protection » de ces personnes.
Auparavant, l'élaboration des avis médicaux relevait de la compétence des médecins des agences régionales de santé, et donc du ministère de la Santé. Avec la loi du 7 mars 2016 relative aux droits des étrangers en France, mise en œuvre le 1er janvier 2017, cette mission est désormais attribuée au service médical de l'OFII, placé sous la tutelle du ministère de l'Intérieur.
Ella, elle l'a, Ella, elle l'a…Les voyages extraordinaires d’Ella Maillart, de Raphaël Blanc
Retour sur la vie et l'œuvre d'Ella Maillart, aventurière et écrivaine de l’entre-deux-guerres.
Le festival du film d’aventure de La Rochelle (Charente-Maritime) s’est achevé le 18 novembre. Une des belles surprises est venue du documentaire consacré à Ella Maillart, aventurière de l’entre-deux-guerres, personnage épique dont peu de gens se souviennent aujourd’hui. Son histoire ci est narrée par le menu dans les Voyages extraordinaires d’Ella Maillart, de Raphaël Blanc (70 minutes, Suisse).
Cette femme (1903-1997) aura marqué le vingtième siècle par ses prouesses et son indépendance. Exploratrice des grands espaces, elle apprend d’abord à naviguer avant de se lancer dans des expéditions sur des terres inconnues.
Le 21 novembre, au service d'ergothérapie de l'hôpital Cochin, à Paris.Photo Edouard Caupeil
Aides-soignants, kinés, assistants sociaux hospitaliers, brancardiers... au quotidien, ce sont eux qui accompagnent les patients. Au-delà des actes techniques, ces gestes et ces attentions sont salutaires mais menacés.
Compte tenu de la mondialisation des échanges et de la dimension internationale du Cercle International d’Anthropologie Psychanalytique (CIAP) dont Sygne est une grande voix il fallait rapidement mettre à la disposition de notre lectorat un numéro Babel attestant du fait que Sygne est polyglotte. C’est chose faite avec ce numéro qui je l’espère contribuera à désenclaver par les langues l’élucidation freudienne des tourments de l’homme moderne dans leurs profondes particularités, dont témoignent la pluralité des symptômes et des fantasmes pour la clinique du cas, mais aussi l’éminente diversité des malaises culturels auxquels ils sont liés étant entendu que le sujet de l’inconscient est une fonction du langage, des mythes et des rites, des structures de parenté mais aussi des conjonctures socio-historiques ; conjonctures qui exigent donc pour devenir intelligibles cette sorte de capitonnage entre ce qui peut être mis au jour par l’expérience psychanalytique et les avancées des autres sciences sociales (histoire, sociologie, ethnologie, etc.).