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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

jeudi 5 avril 2018

Violences conjugales : «Je reconnais que je l’ai tapée»

Par Laurène Daycard — 

Le photographe uruguayen Guillermo Giansanti a réalisé, en 2016, une série sur les violences conjugales. Il a cherché dans son travail à montrer la violence avant et après l’agression physique.
Le photographe uruguayen Guillermo Giansanti a réalisé, en 2016, une série sur les violences conjugales. Il a cherché dans son travail à montrer la violence avant et après l’agression physique. Photo Guillermo Giansanti



«Libération» s’est rendu à un «stage de responsabilisation», à Créteil, réservé aux hommes condamnés pour avoir battu leur conjointe. Malgré trois jours de discussion, la prise de conscience est lente et certains continuent de minimiser leurs actes.

Pierre-Jean (1) évoque un «accident». Antoine parle de «petite poussette». Patrick de «chamailleries avec madame». Mais pour la justice, ce sont tous des auteurs de violences conjugales. Ce mardi 13 mars, ils sont dix hommes réunis autour d’une rangée de tables, à l’étage du service pénitentiaire d’insertion et de probation (Spip) de Créteil.

mercredi 4 avril 2018

Un film et un livre racontent le quotidien de Samah Jabr, une psychiatre en Palestine

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Nadia Bouchenni   04.04.2018 

La psychiatre Palestinienne Samah Jabr, à Paris pour une rencontre avec le public , autour de son livre "Derrière les fronts - Chroniques d'une psychiatre psychothérapeute palestinienne sous occupation", le 24 Mars 2018
La psychiatre Palestinienne Samah Jabr, à Paris pour une rencontre avec le public , autour de son livre "Derrière les fronts - Chroniques d'une psychiatre psychothérapeute palestinienne sous occupation", le 24 Mars 2018
Nadia Bouchenni

La psychiatre palestinienne Samah Jabr était de passage à Paris pour une double actualité : "Derrière les fronts : résistances et résiliences en Palestine", un documentaire réalisé par Alexandra Dols, qui la suit dans son travail, et un livre, recueil de chroniques autour de la psychothérapie dans une région sous occupation. Rencontre quelques jours avant la "Marche du retour" qui a fait 18 morts chez les Palestiniens de Gaza. 


Le livre "Derrière les fronts", recueil de chroniques de la psychiatre Samah Jabr, édité chez PMN, sorti le 22 Mars


Ratios infirmiers : aujourd’hui le Québec, demain la France ?


Québec, le mardi 3 avril 2018 - Après des mois de luttes, les infirmiers québécois semblent être parvenus à imposer la création d’un ratio minimum d’infirmiers en fonction du nombre de patients dans les hôpitaux de la belle province. 

Rappelons, qu’en se basant sur plusieurs études mettant en évidence la corrélation entre nombre d’infirmiers, qualité des soins et diminution de la mortalité, la FIQ (Fédération Interprofessionnelle de la santé du Québec) réclamait depuis plusieurs années la mise en place d’une telle mesure.

Quand la pieuvre annonce le crabe

04/04/2018


Devant un symptôme étrange, d’allure cénesthopathique, il est tentant d’évoquer un problème psychiatrique. Pourtant, ce n’est pas toujours le cas, comme le montre une observation (isolée mais édifante) publiée par le Département de Neuropsychiatrie de la Faculté de Médecine de Yufu-City (préfecture d’Ōita, au Japon). 

Elle décrit l’apparition d’un syndrome paranéoplasique récurrent chez un homme de 61 ans ressentant soudain une sensation bizarre, assimilée par lui (peut-être sous l’influence de la culture malacologique au Japon) à « des tentacules de pieuvre dans la bouche. » Ne pouvant ni la toucher ni la voir, il ressent néanmoins cette étrange présence à type de corps étranger « sur sa langue, l’intérieur de ses joues et son palais » et la compare à « 4 à 6 tentacules bilatéraux. » 

En l’absence de tout contexte psychopathologique (psychose, addiction à une drogue...), son médecin écarte un diagnostic psychiatrique et procède à un examen clinique et demande des investigations complémentaires. Une tomographie permet alors de découvrir une tumeur du rein droit, indication d’une néphrectomie réalisée rapidement. L’examen anatomo-pathologique confirme le diagnostic de carcinome rénal. Deux semaines après l’intervention, les mystérieux « tentacules » disparaissent complètement...

mardi 3 avril 2018

Quinze mesures contre le mal-être des étudiants de santé

Le plan d’action du gouvernement prévoit notamment des structures d’accompagnement psychologique et un meilleur encadrement des stages et du temps de travail.

LE MONDE  | Par 
Des mesures « encourageantes » et qui vont dans le bon sens : tel est l’avis des représentants des étudiants de santé et des internes des hôpitaux, après que les ministres de l’enseignement supérieur et de la santé, Frédérique Vidal et Agnès Buzyn, ont annoncé, mardi 3 avril, quinze engagements destinés à améliorer le bien-être des étudiants de santé, tels que la généralisation des structures d’accompagnement psychologique, un meilleur encadrement des stages et du temps de travail, des cours sur les risques psychosociaux…

« Oui, il y a un problème de mal-être des étudiants de santé en France [et] il est temps d’intervenir », a résumé le docteur Donata Marra, lors de la remise officielle de son rapport sur la « qualité de vie des étudiants de santé », qui lui avait été commandé en juillet 2017.

Elle rappelle, dans ce document, les risques psychosociaux importants auxquels sont confrontés les futurs médecins, infirmiers, sages-femmes, dentistes, kinésithérapeutes. Stress chronique, troubles anxio-dépressifs, dépression, burn-out, il s’agit de « difficultés graves » déjà dénoncées à plusieurs reprises ces dernières années. Ainsi en 2016, 14 % des jeunes médecins interrogés dans une enquête par le Conseil national de l’ordre des médecins déclaraient avoir déjà eu des idées suicidaires. En 2017, ils étaient 66 % à souffrir d’anxiété et 28 % de troubles dépressifs dans une étude réalisée par des syndicats représentants les étudiants, internes et jeunes médecine. S’y ajoutent des faits de harcèlement au sein des hôpitaux, régulièrement dénoncés.


États généraux de la bioéthique : encore un mois pour rendre la consultation véritablement citoyenne

Coline Garré
| 04.04.2018



Le bilan des États généraux de la bioéthique* est « globalement satisfaisant » ; mais « profitons du mois d'avril pour aller encore plus loin dans l'exercice de démocratie participative, sanitaire », tel est le message que le Pr Jean-François Delfraissy, président du comité consultatif national d'éthique (CCNE), fait passer, à mi-parcours de la consultation citoyenne. Initiée mi-février, celle-ci se termine le 30 avril.

LA SOCIÉTÉ, GRAND CORPS MALADE

Par Robert Maggiori  — 

Poursuivant ses études des formes de l’individualisme contemporain, le sociologue Alain Ehrenberg s’intéresse dans «la Mécanique des passions» aux neurosciences cognitives, devenues le «baromètre» de la modernité, pour déterminer ce qu’elles modifient dans les comportements individuels ou sociaux, et quelle image de l’homme elles produisent.

L'ouvrage décrit une anthropologie à partir du problème central portant sur les rapports cerveau-comportement.
L'ouvrage décrit une anthropologie à partir du problème central portant sur les rapports cerveau-comportement. Photo Quentin Bertoux. Agence VU


Il est tellement courant de parler de «vie sociale» qu’on ne remarque presque plus le paradoxe qui consiste à faire de la société un organisme, un ensemble biologique, comme s’il s’agissait d’une plante ou d’un animal vivant. On s’étonne si peu qu’on attribue dès lors au corps social des «malaises» ou des pathologies, on le dit «en bonne ou mauvaise santé», traumatisé, vieilli, en dépression, en crise de croissance - ce qui, en toute logique, devrait aboutir au remplacement de la sociologie, du droit, de l’économie ou de la science politique par la médecine générale, la psychologie clinique ou la psychiatrie.

Projet de loi immigration : la Contrôleure des prisons alerte sur l'atteinte aux droits fondamentaux des étrangers





migrants
Crédit Photo : AFP

Dans une lettre adressée aux commissions des lois de l'Assemblée nationale et du Sénat, la Contrôleure générale de lieux de privation de liberté (CGLPL) Adeline Hazan alerte sur la menace que représente le projet de loi « pour une immigration maîtrisée et un droit d'asile effectif »sur les droits fondamentaux des étrangers, dont la santé.

Les violences contre les femmes toujours mal prises en charge

Lancée le 12 mars par le Groupe F, une enquête a recueilli en dix jours plus de 500 témoignages accablants sur la prise en charge des plaintes par les commissariats et les gendarmeries.

Le Monde.fr avec AFP 

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Les femmes qui se rendent dans les commissariats et les gendarmeries pour des violences restent mal prises en charge, selon des témoignages recueillis par le Groupe F, un mouvement féministe, qui évoquent des refus de plainte, une tentative de banalisation des faits ou de culpabilisation de la victime.

Lancée le 12 mars par le Groupe F et la page « Paye ta police » du réseau social Tumblr, l’enquête a suscité en dix jours plus de 500 témoignages, selon ses initiateurs, qui voient dans la police et la gendarmerie « le maillon indispensable pour en finir avec les violences sexistes et sexuelles ».

« Le génie des modestes » : l’art brut s’expose au centre Abbé Pierre-Emmaüs d’Esteville

01/04/2018





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« Métamorphose » de Frank 
Kakussuamesso Ludangi

Esteville. « Le génie des modestes », à découvrir jusqu’au 30 juin dans une exposition proposée au centre Abbé Pierre-Emmaüs.

Pour la cinquième année consécutive, le centre Abbé Pierre-Emmaüs propose une exposition d’art brut et singulier depuis le 1er avril et jusqu’au 30 juin, « Le génie des modestes ». Le but : faire passer le message de simplicité et de générosité de l’abbé Pierre et du Mouvement Emmaüs, par le biais de la création artistique.


lundi 2 avril 2018

"SIGNER" Rencontre avec Alain Vanier et Ursula Renard

SIGNER, un film de Nurith Aviv

Jeudi 5 avril à 21h
Rencontre avec
Alain Vanier et Ursula Renard
au cinéma Les 3 Luxembourg
67 rue Monsieur le Prince, 75006 Paris
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Réservation
ici
Bande annonce
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Presse ici Site ici


Dans son film SIGNER, Nurith Aviv s’aventure dans un champ peu connu, celui des langues des signes. Ces langues sont diverses, chacune a sa propre grammaire, sa propre syntaxe, complexe et riche.

Mieux vaut être riche pour être en bonne santé

27/03/2018


Le vieillissement de la population est un phénomène planétaire. Dans ce contexte, les stratégies mondiales de santé ont établi comme priorité un vieillissement « en bonne santé » et donc une meilleure prévention et un meilleur contrôle des maladies non transmissibles. La consommation d’alcool et de tabac, la sédentarité, l’hypertension artérielle, l’excès de consommation de sel, le diabète et l’obésité constituent les cibles essentielles de ces stratégies. Certains travaux récents ont aussi suggéré que l’amélioration de la santé des personnes âgées nécessitait que, parallèlement aux actions sur les facteurs de risque, soit menée aussi une lutte contre les mauvaises conditions socio-économiques.

Les médecines alternatives doivent-elles être disqualifiées ?

Des professionnels de santé ont récemment dénoncé l’inefficacité des médecines non conventionnelles. Dans un entretien croisé, les médecins Bruno Falissard et Vincent Renard reviennent sur ce sujet explosif.

LE MONDE | Propos recueillis par 

Une nouvelle fois, les médecines dites alternatives ou complémentaires, et en particulier l’homéopathie, reviennent dans le débat public. A l’origine de cet épisode, un texte signé par 124 professionnels de santé, publié dans le Figaro du 19 mars. Jugeant ces pratiques inefficaces, dangereuses et coûteuses pour les finances publiques, les signataires demandent au conseil de l’ordre des médecins et aux pouvoirs publics de « ne plus autoriser à faire état de leur titre les médecins ou professionnels de santé qui continuent à les promouvoir ». Ils appellent aussi à ne plus rembourser les soins et médicaments de ces disciplines, et à ne plus reconnaître comme qualifications médicales les diplômes d’homéopathie, de mésothérapie ou d’acupuncture.

Migrants à Calais : « La majorité des gens sont en souffrance psychologique »

La très grande précarité des conditions de vie des exilés présents dans le Calaisis affecte leur santé psychique, dont la prise en charge reste complexe.

LE MONDE  | Par 

Médecins du monde a relancé au début d’octobre 2017 une action en santé mentale.
Médecins du monde a relancé au début d’octobre 2017 une action en santé mentale. Anne Guillard / "Le Monde"

« On pourrait en distribuer cent litres, tout partirait. » Il fait 5 °C ce jeudi du mois de mars, rue des Verrotières, dans la zone industrielle des Dunes, à Calais, et Christophe, ambulancier bénévole, constate que les thermos de thé sont déjà vides. Médecins du monde (MDM) a installé, comme trois après-midi par semaine, un chapiteau sous lequel les migrants peuvent patienter avant de rencontrer un médecin qui consulte dans une ambulance faisant office de clinique mobile, ou faire une pause avec des membres de l’équipe de coordination et des bénévoles dans un autre véhicule aménagé à cet effet.

Abris détruits, violences au quotidien, isolement, errance… les exilés de retour à Calais après le démantèlement de la « jungle » à la fin d’octobre 2016 – entre 300 et 600 personnes selon les sources – vivent dans une grande précarité. Ces conditions de vie affectent leur santé : associations et professionnels de santé font état de pathologies psychosomatiques (eczéma, insomnies, etc.), de troubles anxio-dépressifs, de stress traumatique et post-traumatique, ainsi que d’une augmentation des addictions. « Surtout l’alcool, par ennui, par manque de perspective », dit le docteur Philippe Legrand, psychiatre addictologue au centre hospitalier de Calais.

Maladie d’Alzheimer, des mécanismes de compensation objectivés

28.02.2018




Plaque amyloide
PASIEKA/SPL/PHANIE


Les plaques amyloïdes sont considérées comme des lésions de maladie d’Alzheimer. Pourtant leur seule présence ne prédit pas forcément l’évolution vers une symptomatologie de type démence, du moins à moyen terme, comme en témoigne l’étude INSIGHT-preAD qui suggère l’existence de mécanismes de compensation.
Ce travail piloté par le Pr Bruno Dubois (directeur du centre des maladies cognitives et comportementales de l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière AP-HP) s’appuie sur le suivi longitudinal d’une cohorte de 318 patients âgés de plus de 70 ans, ayant une plainte de mémoire subjective mais des performances cognitives et mnésiques normales.

Electrosensibles : des symptômes réels qui restent inexpliqués

L’Anses reconnaît la réalité des troubles présentés par les personnes intolérantes aux ondes électromagnétiques et recommande leur prise en charge.

LE MONDE  | Par 

Des symptômes réels, mais pour l’instant inexpliqués, ce qui invite à poursuivre les recherches et à améliorer la prise en charge. Telles sont les conclusions de l’avis rendu mardi 27 mars par l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses), au sujet de la question très débattue de l’électrohypersensibilité, ou EHS.


Sous cette appellation – on parle aussi, en termes savants, d’intolérance environnementale idiopathique attribuée aux champs électromagnétiques – se cache une réalité aujourd’hui encore très mal reconnue. Celle des personnes souffrant d’affections diverses – troubles du sommeil et des rythmes circadiens (alternance entre la veille et le sommeil), fatigue, maux de tête, troubles de l’attention et de la mémoire, symptômes cutanés, hypersensibilité – qu’elles imputent à leur exposition aux ondes électromagnétiques.