Un procès contre l’armée va s’ouvrir bientôt aux États-Unis. Il est le fait d’anciens militaires qui ont subi lors de la guerre froide des expériences de guerre chimique. Ils sont défendus gratuitement par le cabinet Morrison & Foerster, de San Francisco, qui a déboursé des millions de dollars pour le préparer, rapporte Raffi Khatchadourian dans une enquête ébouriffante parue dans le New Yorker. Ce pourrait être le dossier pro bono le plus cher de l’histoire. Près de 5 000 soldats ont servi secrètement de cobayes à Edgewood Arsenal, sur la baie de Chesapeake. Ces « volontaires » étaient pour la plupart en service commandé et signaient un formulaire d’acceptation suffisamment vague pour qu’ils ne puissent comprendre ce qu’on allait leur infliger. On les a exposés à de fortes doses de gaz lacrymogènes mais aussi de LSD et surtout d’agents potentiellement mortels agissant sur le système nerveux central. Le principal témoin est un psychiatre avec rang de colonel, James S. Ketchum.
Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.
lundi 6 mars 2017
dimanche 5 mars 2017
« Face à l’excision, il faut dire : pas moi, pas mes sœurs, pas mes cousines
« Il faut être forte, nos parents nous aimeront même si on dit non à l’excision. Ce sont leurs coutumes à eux, je les respecte, ils n’ont rien connu d’autre. Mais il faut dire : pas moi, pas mes sœurs, pas mes cousines. »
Les mots d’Aminata, 36 ans, s’adressent à toutes les jeunes filles vivant en France qui risquent d’être excisées, comme elle l’a été à l’occasion d’un voyage dans le pays d’origine de ses parents, le Mali. Elle témoignait, vendredi 3 mars, à Paris, à l’occasion du lancement de la première campagne de prévention destinée aux adolescentes de 12 à 18 ans, lancée par le réseau associatif Excision, parlons-en !
Aminata n’a pas pu dire non. Elle n’avait que 4 ans quand le voyage a eu lieu. « Ma mère avait la nostalgie de sa famille », relate la jeune femme. Elle ne sait pas exactement qui a décidé de l’ablation partielle de son clitoris, ni comment cela s’est passé, et se souvient seulement du voyage de retour en France où elle a été rapatriée après avoir subi une hémorragie.
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Au Népal, des femmes forcées à un exil menstruel
Par LIBERATION, avec AFP —
Nous sommes le 3 février 2017 et Tum Kumari Giri,
Népalaise, a ses règles. Elle contemple une hutte
Chaupadi dans le district de Surkhet, à 520 kilomètres
de Katmandou. AFP .
Nous sommes le 3 février 2017 et Tum Kumari Giri,
Népalaise, a ses règles. Elle contemple une hutte
Chaupadi dans le district de Surkhet, à 520 kilomètres
de Katmandou. AFP .
Pratique liée à l'hindouisme, la «chhaupadi» bannit les femmes du foyer le temps de leurs règles, lorsqu'elles sont alors considérées comme impures. Elles n'ont pas le droit de toucher la nourriture destinée aux autres, ni les icônes religieuses, le bétail ou les hommes.
samedi 4 mars 2017
Hypnose profonde : quelles utilisations pour les infirmiers ?
Benjamin Beaugé, infirmier et praticien en hypnose Ericksonienne, exerce l’hypnose dans deux activités complémentaires. Il raconte son expérience en la matière et décrit les bénéfices de la pratique de l'hypnose pour les patients, tant à l'hôpital qu'à domicile, lorsque l'on est soignant.
Benjamin Beaugé, infirmier et hypnothérapeute
Dans le cadre de son exercice infirmier en service de rééducation fonctionnelle neurologique, Benjamin Beaugé traite des patients pour les douleurs évidemment (y compris celles induites par les soins), mais aussi les angoisses, les pensées limitantes, les troubles du sommeil ou du transit... Dans le cadre de son exercice libéral, il prend en charge en hypnose toutes sortes de problématiques, et il y a de quoi faire : douleurs, phobies, estime de soi, préparation mentale, perte de poids, arrêt de tabac, cauchemars, et la liste est non exhaustive. Sur son site, il aborde des sujets ayant trait à l’hypnose pour le quotidien ou pour d’éventuels patients qui seraient intéressés.
L'hypnose pour induire des changements internes et soulager la douleur
L'hypnose en effet, peut aider à créer des états de détente et de bien-être, certains propices à des changements internes, d’autres inductions (techniques d’entrée en hypnose) étant plus indiquées elles pour les hypno-analgésies. Il est toutefois un état hypnotique particulier qui retient mon attention aujourd’hui, une hypnose
profonde: l'
état Esdaile, ou
coma hypnotique. Il est utile de rappeler que dans chacun de ces états modifiés de conscience, chacun reste totalement maître de lui-même.
En effet, le langage permissif Ericksonien permet à la personne de choisir uniquement parmi les suggestions du thérapeute, celles qui sont bonnes pour elle, autant sur le plan des ressentis internes que dans les changements que l'inconscient voudra bien intégrer. C'est dans ce cadre que l'on peut réaffirmer un des principes de base de l'hypnose Ericksonienne :
l'hypnose est une auto-hypnose.
Un père porte plainte contre un enseignant après le suicide de sa fille
Par J.V . 03/03/2017
Depuis le suicide de sa fille Sarah en août 2016, Hubert Zekri se bat pour comprendre comment sa fille a pu passer à l'acte alors que ses fragilités psychologiques étaient connues par son établissement scolaire et par son professeur de français avec qui la jeune fille échangeait sur Internet.
La fessée du Conseil constitutionnel aux blogs
04/03/2017
Qu’on se le dise, le gouvernement ne se contente pas de traiter les affaires courantes, dans l’attente des élections présidentielles et législatives. Des actions phares sont conduites, bien que dans le brouhaha de la campagne beaucoup passent inaperçues, ce qui est regretté par certains. « Le gouvernement lance aujourd’hui un plan contre la maltraitance des enfants. Mais voilà, personne ne le saura puisque la priorité ce sera encore et toujours la politique. Parce que Fillon est privé de veaux, de vaches et de couvée pour cause de convocation chez le juge, qu’il s’est entretenu ce matin avec Juppé, etc, etc… » écrit ainsi Gabrielle Tessier sur son blog hébergé par Mediapart.
Jamais trop tard pour bien faire
Il est vrai que les engagements dévoilés mercredi matin par le ministre des Familles, Laurence Rossignol, n’ont probablement pas suscité un intérêt à la mesure de l’importance des enjeux. Cependant, l’action du gouvernement n’est pas passée inaperçue et a été saluée sur plusieurs blogs. « Comment ne pas approuver la démarche de Laurence Rossignol, ministre de la famille, de l’enfance et des droits des femmes ? » écrit ainsi sur son blog hébergé par le Monde Jean-Pierre Rosenczveig, président du Tribunal pour enfants de Bobigny.
Florence Thibaut va présider l'Association internationale pour la santé mentale des femmes
Florence Thibaut, professeur de psychiatrie et d'addictologie à l’université Paris-Descartes et praticien hospitalier dans le service de psychiatrie de l’hôpital Tarnier de l'Assistance publique–hôpitaux de Paris (AP-HP) vient d’être élue présidente de l’Association internationale pour la santé mentale des femmes (International association for women’s mental health, IAWMH). Elle sera en fonction de mars 2019 à mars 2021 et organisera le congrès mondial de l’IAWMH qui se tiendra à Paris en mars 2019, a indiqué l'AP-HP à Hospimedia.
LOUIS ROUBAUD, LA FOLIE DE L’ENQUÊTE
Par Frédérique Roussel —
Crise d’hystérie observée chez une
patiente du Dr Charcot à l’hôpital
de la Salpêtrière à Paris en 1875.
PHOTO ADOC-PHO
Crise d’hystérie observée chez une
patiente du Dr Charcot à l’hôpital
de la Salpêtrière à Paris en 1875.
PHOTO ADOC-PHO
L’encart vante : «Prochainement, un grand reportage de Louis Roubaud.» Sous un dessin en noir et blanc sur lequel est représenté un homme au visage oblong et maladif derrière des barreaux. On est en 1933 dans les pages de Détective, l’hebdomadaire de faits divers qui cartonne en kiosque. Photos chocs, crimes sanglants, mais aussi belles plumes. C’est une époque où les grands reporters sont des héros, les Joseph Kessel, Albert Londres et d’autres qu’on a oubliés. Louis Roubaud, dont la maison d’édition L’Eveilleur réédite cette fameuse enquête réalisée chez les fous, n’évoque plus rien aujourd’hui.
Une recherche en ligne fait quasiment chou blanc. Sa page Wikipédia renseigne tout au plus sur ses dates de naissance (21 août 1884 à Marseille) et de mort (14 octobre 1941 à Lyon), et liste cinq titres publiés, Démons et Déments n’en faisant pas partie. Au début des années 2000, un homonyme partiel, Jean-Louis Roubaud, se met en tête de se pencher sur sa généalogie et tombe sur ce Louis, qui n’a rien à voir avec sa famille. Intrigué, il passe tout de même trois ans à tenter de retracer la ligne de vie de cet ami d’Albert Londres qu’il désignait comme son «maître». La cueillette lui paraît bien mince : une bibliographie complète, ses collaborations avec la presse, son union sans progéniture, un carton de papiers et de lettres compulsés aux archives nationales, et une pile de ses œuvres. Peu mais suffisant pour redonner un arbre d’ascendance et un sillage au reporter disparu à 57 ans.
Originaire d’une famille bourgeoise d’avocats et d’architectes marseillais, Louis Roubaud «monté» à Paris s’est installé place de Clichy. Du tout début des années 20 jusqu’en 1940, il écrit dans plusieurs journaux. Rédacteur en chef de la revue littéraire la Flamme, puis salarié du Journal, il dirige l’Explorateur français après guerre, crée le grand reportage au Quotidien, avant d’être recruté au Petit Parisien.
vendredi 3 mars 2017
Troubles bipolaires, revoilà le bleu de méthylène !
22/02/2017
Vu la persistance de troubles résiduels chez les sujets bipolaires, même après traitement des épisodes dépressifs ou maniaques, il existe, explique The British Journal of Psychiatry, « un besoin de mieux traiter ces symptômes résiduels » incitant notamment à réexaminer l’intérêt thérapeutique de produits déjà expérimentés dans le passé, mais qui s’étaient effacés devant l’essor de médicaments plus puissants comme les antidépresseurs.
Parmi ces adjuvants possibles de traitements plus orthodoxes contre la maladie bipolaire, figure ainsi une substance bien connue comme indicateur coloré des réactions d’oxydo-réduction, le fameux bleu de méthylène (chlorure de méthylthioninium)[1]. On présume que l’efficacité de ce produit (déjà testé voilà une trentaines d’années contre les troubles bipolaires)[2] tiendrait à son rôle catalytique dans le métabolisme d’un oligo-élément, le vanadium, lui-même impliqué dans celui de la « pompe » sodium-potassium (Na+-K+ ATPase)[3] : alors que « des concentrations élevées de vanadium inhibent le fonctionnement de cette pompe » Na+-K+ ATPase, le bleu de méthylène peut « catalyser la conversion du vanadate en vanadyle moins actif. »
Le manganèse, un intérêt potentiel pour combattre la dépression gravidique
20/02/2017
Si certaines enquêtes épidémiologiques ont déjà examiné l’influence possible de certains oligo-éléments (zinc et fer notamment) sur des symptômes dépressifs durant la grossesse, la place du manganèse restait méconnue.
Cette lacune est comblée par une étude transversale menée sur 1 745 femmes enceintes au Japon (où la prévalence des dépressions gravidiques est proche de 20 %) : les auteurs ont observé l’association éventuelle entre « l’ingestion de zinc, de magnésium, de fer, de cuivre et de manganèse et les symptômes dépressifs pendant la grossesse. » Des ajustements ont été réalisés pour plusieurs types de données : âge, région de résidence, nombre d’enfants, structure familiale, histoire de la dépression, antécédents familiaux, tabagisme (actif ou passif), emploi, revenus, indice de masse corporelle, consommation d’acides gras saturés, apports de calcium, vitamine D, isoflavones...
Antibiorésistance : l'OMS publie la liste des bactéries pour lesquelles la recherche de nouveaux antibiotiques est prioritaire
Dr Lydia Archimède
| 27.02.2017
Pour mieux lutter contre l'antibiorésistance, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) publie ce lundi une liste des bactéries résistantes prioritaires, pour lesquelles la mise à disposition de nouveaux antibiotiques devient urgente. « Cette liste est un nouvel outil pour veiller à ce que la recherche-développement réponde aux besoins urgents de la santé publique », indique le Dr Marie-Paule Kieny, sous-directeur général à l’OMS pour le groupe Systèmes de santé et innovation. « La résistance aux antibiotiques augmente et nous épuisons rapidement nos options thérapeutiques. Si on laisse faire le marché, les nouveaux antibiotiques dont nous avons le besoin le plus urgent ne seront pas mis au point à temps », relève-t-elle.
Atelier du futur papa : La formation dont le futur papa est le héro !
Des stages sur Paris en présentiel ou en ligne pour apprendre à s’occuper de bébé avec Gilles : un homme d’expérience qui saura vous donner confiance en vous !
ZOOM sur Gilles Vaquier de la Baume : formateur jeunes et futurs papas
Gilles Vaquier se propose pour vous transmettre ses connaissances à travers des stages formateurs où les jeunes papas peuvent se retrouver pour partager leurs sensations et apprendre les premiers gestes pour assurer avec bébé !
Si vous attendez un enfant ou que vous êtes déjà papa mais que vous ne savez pas comment vous y prendre avec bébé, ces ateliers organisés exclusivement pour vous seront peut-être LA réponse à vos questions. C’est aussi un bon moyen d’échanger avec des personnes de tous les âges pouvant apporter leurs différences de parcours et leurs ressentis face à la paternité.
De par sa formation sur une période de 10 ans en pharmacie pour un laboratoire français, l’obtention du diplôme d’Etat Petite Enfance, son statut actuel de gérant de la première école des papas de France et une expérience concrète en tant que parent, Gilles a souhaité mettre en place des ateliers pour les jeunes et futurs papas afin qu’ils ne se sentent dépourvus face à l’arrivée d’un enfant dans leur vie de couple.
Comme tous parents, Gilles a connu des difficultés lors des premiers jours post-grossesse et c’est en vivant des hauts et des bas qu’il a su reconnaître les gestes adaptés au bien-être de bébé. Etant donné la rareté de conseils destinés aux papas sur internet et son sentiment de détresse durant les premiers mois avec bébé, le désir de guider d’autres personnes vivant la même situation est né en Gilles.
Le Conseil d'État statuera sur les recours contre les placements en unité pour malades difficiles
Les conseillers d'État ont examiné lors d'une audience ce 1er mars une demande d'annulation contre le décret de février 2016 sur le fonctionnement des unités pour malades difficiles (UMD). Leur prochaine décision pourrait faire avancer les droits des patients, en précisant les modalités de recours contre les placements dans de telles unités.
La création de la communauté psychiatrique de territoire de Haute-Garonne et Tarn Ouest est validée
L’ARS Occitanie a validé la création de la communauté psychiatrique de territoire (CPT) au sein du groupement hospitalier de territoire (GHT) de la Haute-Garonne et du Tarn Ouest, informe le 1er mars par communiqué le CH Gérard-Marchant de Toulouse, citant un courrier de l'ARS datant du 15 février dernier. À la création du GHT, les membres du groupement avaient notamment expliqué que la psychiatrie serait un "axe fort" et avaient émis la volonté de mettre en place cette CPT (lire notre article). À l’échelon local, sa création "offre la garantie d’une reconnaissance spécifique de la filière psychiatrique au sein du GHT, espace de coopération sanitaire généraliste", commente le CH spécialisé en psychiatrie, membre fondateur de la communauté.
Si « Le Généraliste » était paru en 1913 Coutumes bretonnes à la naissance
En Bretagne, les sages-femmes, à la naissance des enfants, surtout des filles, leur pressent le sein pour en faire sortir du lait ; ce n’est pas naturellement sans faire crier l’enfant. Elles allongent ainsi le téton. En agissant de la sorte, chose très croyable, la petite fille devenue mère n’éprouvera aucune difficulté pour le premier allaitement de son enfant tandis qu’il n’est pas toujours de même et qu’il faut employer la pipe, moyen très douloureux pour la mère.
« Manterrupting », le sexisme ordinaire sur la voix publique
Sur le plateau, le tailleur rouge de Sylvia Pinel tranche avec les costumes gris de ses voisins. En ce jour de débat, la seule femme de la primaire à gauche évoque les leçons politiques de François Mitterrand quand David Pujadas lui pose une question sur le dépassement des clivages traditionnels.
La candidate reprend la parole. « Ecoutez, c’est… », commence-t-elle. Une voix s’élève à sa droite : sans lui jeter un regard, Jean-Luc Bennahmias répond à sa place. « C’est l’un des ratés du premier gouvernement Hollande de ne pas avoir permis à François Bayrou d’être élu », explique-t-il avec assurance.
La caméra est tournée vers le visage de Jean-Luc Bennahmias mais on entend au loin un rire un peu crispé. « Jean-Luc, Jean-Luc, lance Sylvia Pinel en faisant un signe de la main. Je vois que la parité, même sur ce plateau, est difficile… C’est assez désagréable… »
La candidate tente de reprendre le fil de ses idées mais elle a perdu pied. « Il est… C’est… Je ne me souviens même plus de la question », ajoute-t-elle, un brin agacée. En ce 19 janvier, Sylvia Pinel vient de faire l’expérience d’un phénomène que toutes les femmes connaissent, même si elles en ignorent le nom : le manterrupting.
Le mot apparaît au début de l’année 2015, sous la plume de Jessica Bennett, une chroniqueuse pour le New York Times et le magazine Time. Dans un article intitulé « How not to be “manterrupted” in meetings » (« comment ne pas être interrompue par un homme en réunion »), elle raconte, études à l’appui, les étonnantes vicissitudes qui accompagnent la prise de parole des femmes. « Mes amies ont un terme pour ça : le manterrupting [contraction de man et interrupting] », conclut Jessica Bennett. Depuis, le mot s’est peu à peu imposé dans les débats sur le sexisme ordinaire.
Du cannabis moins nocif : nouvelle recette
Roxane Curtet
| 02.03.2017
| 02.03.2017
Face à une tendance à la légalisation du cannabis dans de nombreux pays, des experts de l’institut de psychiatrie, psychologie et neurosciences du King’s College de Londres évoquent dans un édito du Lancet Psychiatry la nécessité de chercher des solutions pour rendre l’usage de cette substance plus sûr. Les auteurs suggèrent que les décideurs comme les chercheurs devraient trouver des moyens de limiter « la puissance » du cannabis. Il évoque la possibilité de réduire l’usage conjoint du tabac ou celle de modifier la composition de la marijuana afin de diminuer ses effets néfastes sans altérer la satisfaction que les utilisateurs éprouvent.
Des milliers de manifestants à Londres pour défendre le NHS britannique
04.03.2017
Plusieurs milliers de personnes ont manifesté samedi à Londres pour défendre le système de santé publique britannique. Les manifestants ont défilé du siège du National Health Service jusqu'au parlement britannique derrière une grande banderole frappée du message : "Notre NHS. Pas de coupes budgétaires, pas de fermetures, pas de privatisation".
John Pendry, théoricien de l’invisibilité
LE MONDE SCIENCE ET TECHNO | | Par Denis Delbecq
La voix est frêle, comme le visage orné de fines lunettes qui collent à merveille à son image pudique, so British, et laissent transparaître un regard malicieux. A deux pas de Hyde Park, dans la grisaille londonienne, John Pendry est tout sourire, flatté qu’on ait franchi la Manche pour le rejoindre dans son petit bureau d’Imperial College.
A 73 ans, ce physicien théoricien passionné de jardinage n’entend pas ranger ses crayons. « Il connaît un bel été indien scientifique », évoque joliment Martin McCall, lui aussi théoricien à Imperial College. Les contributions les plus importantes de John Pendry, les plus médiatiques aussi, remontent aux années 2000, alors qu’il a déjà la soixantaine. Elles lui ont valu d’être anobli par la reine. Après l’essentiel d’une carrière accompli dans l’ombre, Sir John Pendry est devenu une sommité – on le dit nobélisable – pour avoir inventé la cape d’invisibilité, dans la lignée de L’Homme invisible, écrit en 1897 par H. G. Wells, et des aventures de Harry Potter. « Je me vois davantage en Peter Pan, car il a échappé à son ombre », dit très finement John Pendry. C’est justement cela, la cape d’invisibilité : un assortiment de matières et de géométries qui détourne les ondes pour les soustraire aux lois de l’ordinaire.
L’ADN, mémoire du futur ?
LE MONDE SCIENCE ET TECHNO | | Par Denis Delbecq
Quand elles apposaient leurs mains sur les parois de grottes pour peindre au pochoir, les populations de Maros-Pangkep (île de Sulawesi, Indonésie) n’imaginaient pas que des archéologues s’extasieraient quarante mille ans plus tard. Pas plus que les contemporains de Khéops n’auraient espéré que des parchemins décrivant la construction de la grande pyramide de Gizeh puissent être présentés au public, 4 500 ans plus tard.
Face à cette extraordinaire résistance des premiers témoignages de notre histoire, l’espérance de vie des supports de nos données, toujours plus dématérialisées, semble bien dérisoire : moins de dix ans pour les disques durs ou les mémoires flash ; quinze ans – peut-être trente – pour la bonne vieille bande magnétique. Que restera-t-il de notre héritage dans une poignée de générations ?
jeudi 2 mars 2017
À l'hôpital psychiatrique, le personnel au contact de patients "dangereux" veut plus de moyens
27/02/2017
Fabrice Lamarque à droite, entouré de ses collègues à lheure de la relève./ Photo DDM, M.L.G.
Fabrice Lamarque à droite, entouré de ses collègues à lheure de la relève./ Photo DDM, M.L.G.
"Être trop peu nombreux nous met en danger physique". Ce matin, lors du conseil de surveillance de l’hôpital psychiatrique d’Auch, les agents de l'établissement l’ont fait savoir par la voix du syndicat CGT. Dans le même temps, l’une de leurs collègues, éducatrice spécialisée, était agressée par l’un des patients. « Quand nous sommes trop peu nombreux, nous mettons en danger ces personnes, mais aussi les employés. »
Le service Charcot de l’hôpital prend en charge 15 malades avec de « gros déficit intellectuels, détaille Fabrice Lamarque, délégué CGT et infirmier dans ce même service. Ce sont aussi des gens avec des troubles du comportement importants, avec une tendance à l’agressivité, que ce soit envers eux-mêmes ou les autres. » Les autres, ici, ce sont 25 agents : 11 infirmiers, 9 aides-soignantes et 5 agents de services. D’après eux, ce n’est pas assez.
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