A l'hôpital Sainte-Anne, à Paris, en 2007. Photo Joel Saget. AFP
Attention, sujet tabou. Triturer le cerveau, quelle horreur ! Dans nos têtes, il y a toujours ces images infernales du film Vol au-dessus d’un nid de coucou, où Jack Nicholson se fait lobotomiser et perd ainsi toute vitalité. Doit-on s’arrêter là, et tourner la page ? C’est de fait, la question qui court dans ce livre, joliment appelé la Chirurgie de l’âme, qui raconte l’histoire de la neurochirurgie, d’hier et d’aujourd’hui.
Peut-on opérer le cerveau comme n’importe quel autre organe ? «Condamner sans appel l’idée même d’opérer le cerveau pour soigner le mental reviendrait à adhérer à un dualisme naïf entre le corps et l’esprit, qui est contredit quotidiennement par l’observation clinique des effets des lésions cérébrales, écrit avec justesse, dans la préface, le professeur Lionel Naccache, référence pour tout ce qui touche à l’imagerie du cerveau, membre aussi du Comité consultatif national d’éthique. A l’inverse, adhérer de manière inconditionnelle à la primauté de la neurochirurgie pour soigner des affections dont on ignore encore aujourd’hui les mécanismes intimes signerait une attitude scientiste critiquable.»
« C’est une honte, pas un seul parlementaire a le courage de défendre une loi pour aider les personnes qui souffrent et doivent aller mourir à l’étranger dans les pays qui le permettent contrairement à l’Italie ». Ces mots ont été adressés aux parlementaires italiens par Fabiano Antoniani, ce lundi 28 février au matin, avant de mourir.
À la suite d’un accident de la route en 2014, cet Italien plus connu sous son nom de scène DJ Fabo, devient aveugle et tétraplégique à l’age de 36 ans. Se sentant condamné à une « non vie sans fin », à la mi-janvier, Fabiano Antoniani envoie un message- vidéo au président de la République, Sergio Mattarella, pour lui demander de le laisser mourir.
LE MONDE| |Par Fethi Benslama (Psychanalyste, professeur à l’université Paris-Diderot)
On conviendra aisément qu’il importe au plus haut point de savoir ce que nous faisons lorsque nous entreprenons des actions qui ont pour enjeu l’avenir de notre société. Les traitements de ce qu’on appelle « radicalisation » relèvent certainement de cette portée et de cette exigence. Il n’est pas étonnant, dès lors, que les sénatrices Esther Benbassa et Catherine Troendlé aient voulu, le 21 février, à la fin de la session parlementaire, introduire dans le débat de l’élection présidentielle la question de l’évaluation des dispositifs de prise en charge de la radicalisation. C’est ainsi, du moins, que je comprends leur initiative de présenter une « note » qui a pour objet « un bilan d’étape » concernant la mission d’information dont elles sont les rapporteures.
Je ne m’attarderai pas sur les limites intentionnelles et réelles de ce rapport, tout en restant dans l’attente de la suite. En revanche, j’engagerai la discussion sur un point majeur concernant l’expérience la plus importante que le gouvernement ait lancé à travers l’ouverture du centre de Pontourny, en Indre-et-Loire, en septembre 2016. Ce centre a fait l’objet d’un dénigrement déchaîné par les acteurs politiques locaux et par certains médias. Le bilan d’étape n’en a pas atténué les charges, injustes de mon point de vue.
On n’a pas besoin de disserter longuement sur l’inquiétude de la population après les attentats sanglants que nous avons connus pour expliquer les craintes qui se sont exprimées dans la commune de Beaumont-en-Véron à propos de ce centre. Le contexte de désillusion, voire de désespoir, de la politique fragilise les idées, les acteurs, les projets et promeut la délectation de leur décomposition. La hâte de conclure, sans le temps de voir ni de comprendre une expérience qui avait à peine trois mois lorsque le déchaînement des détracteurs a commencé, fait partie du climat émeutier que nous vivons.
Quand une assistante sociale chargée de la protection de l’enfance l’a appelée, cette mère n’a pas compris qu’on voulait lui parler de sa propre fille. « Je suis tombée des nues », se souvient Aline, 47 ans (tous les prénoms ont été modifiés). Sonia a 13 ans à l’époque. C’est la conseillère principale d’éducation du collège qui a envoyé une information préoccupante à son sujet au département du Val-de-Marne, responsable de l’Aide sociale à l’enfance. « Cette femme, je l’ai détestée sur le coup, mais maintenant je la remercie, témoigne Sonia, aujourd’hui âgée de 22 ans, qui poursuit des études d’infirmière. C’est grâce au foyer que ma vie va bien. »
Mère et fille sont assises côte à côte sur le canapé du salon de leur petit appartement HLM. Entre elles le ton monte souvent, mais c’est une habitude. Elles ont accepté de témoigner ensemble, alors que la ministre des familles, Laurence Rossignol, doit annoncer mercredi 1er mars le premier plan de lutte contre les violences faites aux enfants.
Sonia n’était pas ce que l’on appelle en général une enfant battue. « Elle trouvait que j’étais dure, reconnaît cependant la mère. Je lui donnais des tapes sur les mains quand elle faisait des bêtises… » Sa fille l’interrompt. « Arrête ! Quand j’étais petite tu m’en mettais des pas mal ! » Aline revendique une « rigueur » héritée de son enfance en Côte d’Ivoire, d’où elle a émigré à l’âge de 19 ans. « On était 12 enfants mis en compétition, raconte-t-elle. Mon père mettait des torgnoles et disait rarement bravo. »
« L’ASE a vu ma détresse »
Mais avec Sonia, peine perdue. À l’âge d’entrer au collège elle ne supporte plus aucune autorité. « Je n’allais pas en cours, je parlais mal à ma mère, je sortais », égrène-t-elle. Divorcée depuis 5 ans, Aline élève seule sa fille. Elle est aide-soignante. « Les journées étaient longues, après je m’écroulais, se souvient-elle. Je n’arrivais plus à la canaliser. L’ASE a vu ma détresse. » Un éducateur suit Sonia. Quand elle a 16 ans, il propose un placement en foyer, avec l’accord de la mère.
LE MONDE| |Par François Béguin et Séverin Graveleau
Humiliation, déshumanisation, exploitation… La formation des soignants à l’hôpital peut parfois ressembler à une « descente aux enfers ». C’est cette maltraitance au cœur d’un lieu pourtant consacré aux soins qu’ont accepté de raconter une centaine d’élèves infirmiers, aides-soignants ou internes en médecine dans Omerta à l’hôpital (éditions Michalon, 320 pages, 21 euros),deValérie Auslender, médecin généraliste attachée à Sciences Po. L’ouvrage sort en librairie jeudi 2 mars.
De façon anonyme, tous exposent la façon dont ils ont pu se voir interdire d’aller aux toilettes, de s’asseoir ou de déjeuner, comment ils ont été victimes de harcèlement moral, d’abus de pouvoir, de violences verbales ou physiques, ou encore de sexisme.
Une infirmière qui a pris des médicaments dans la réserve, s’est suicidée en plein travail aux urgences de l’hôpital de Longjumeau. (LP.)
La quinquagénaire, qui effectuait sa première journée en tant qu’intérimaire à l'hôpital de Longjumeau (Essonne), a été retrouvée dans les toilettes.
U
ne infirmière a été retrouvée inanimée le 17 février dans les toilettes réservées au personnel des urgences de l’hôpital de Longjumeau. Les analyses et les premiers éléments de l’enquête de police ont confirmé cette semaine qu’il s’agirait bien d’un suicide. Cette quinquagénaire effectuait sa première journée en tant qu’intérimaire dans ce centre hospitalier.
Membres fantômes, vision aveugle, autisme… Les lésions du cerveau en révèlent le fonctionnement. Pour Vilayamur Ramachandran, l’anatomie permet ou permettra d’expliquer ce qui nous fait hommes : le langage, la conscience de soi, la créativité, la culture, et jusqu’au sens esthétique. Mais à trop vouloir démontrer…
Publié dans le magazine Books, octobre 2011. Par Colin McGinn
Etudier le cerveau est-il un bon moyen de comprendre l’esprit ? La psychologie est-elle à l’anatomie du cerveau ce que la physiologie est à l’anatomie du corps ? La marche, la respiration, la digestion, la reproduction sont en effet étroitement liées à des organes distincts ; il serait mal avisé d’étudier ces fonctions indépendamment de l’anatomie. Pour comprendre la marche, il faut regarder ce que font les jambes. Pour comprendre la pensée, faut-il, de même, regarder les parties du cerveau impliquées ?
V. S. Ramachandran, directeur du Centre du cerveau et de la cognition de l’université de Californie, à San Diego, répond oui sans hésiter. Son travail consiste à scruter la morphologie du cerveau pour tenter de saisir les processus de l’esprit. Il reprend ainsi à son compte la formule de Freud « l’anatomie, c’est le destin », à ceci près qu’il a en tête la morphologie du cerveau, pas celle du reste du corps.
On perçoit d’emblée la difficulté de cette approche : la relation est loin d’être en l’espèce aussi claire que pour le corps. On ne peut se contenter d’observer ce qui fait quoi. Bien que dépourvu d’os et formé de tissus relativement homogènes, le cerveau a bien une anatomie. Mais comment se projette-t-elle dans les fonctions psychiques ? Existe-t-il des aires dédiées à des facultés mentales spécifiques ou bien le lien est-il plus diffus, de nature « holistique » ?
Le consensus actuel décrit une forte spécialisation de l’anatomie cérébrale – jusqu’à la perception fine de la couleur, de la forme, du mouvement –, mais aussi une marge de plasticité. La façon dont un neurologue comme Ramachandran explore le lien entre le morphologique et le psychologique consiste surtout à examiner des cas pathologiques : des patients ayant des lésions dues à une attaque, un traumatisme, une anomalie génétique, etc. Si la lésion d’une aire A entraîne la perte de la fonction F, alors A est (ou est probablement) la base anatomique de F. La méthode consiste à chercher à saisir le fonctionnement normal de l’esprit en examinant le cerveau anormal (1). Comme si nous nous efforcions de comprendre un système politique en analysant la corruption et l’incompétence – une façon de faire un peu oblique, peut-être, mais pas inconcevable. La méthode se juge au résultat.
Ramachandran aborde un nombre considérable de syndromes et de problématiques dans son livre. L’écriture est généralement limpide, pleine de charme ; le texte est dense, mais avec ce qu’il faut d’humour pour alléger les exposés théoriques. Chercheur inventif et infatigable, Ramachandran est une figure de premier plan dans sa discipline. Dans le genre, c’est le meilleur livre que j’ai lu, pour sa rigueur scientifique, son intérêt et sa clarté – même si certains passages seront jugés ardus par un non initié.
Il commence par le membre fantôme, la sensation qu’un membre amputé ou manquant reste attaché au corps. Sans égard pour la victime, il peut choisir de se mettre dans une position douloureuse. Le médecin touche le patient en différents endroits, déclenchant des réactions normales ; puis il touche son visage, éveille des sensations dans sa main fantôme, et peut retrouver la carte complète de ce membre absent sur le visage. Pourquoi ? Parce que, dans la strate du cortex appelée gyrus postcentral, les aires qui gèrent les influx nerveux en provenance de la main et du visage sont mitoyennes. Si celle-ci est amputée, une sorte d’activation croisée se produit et les signaux venus du visage envahissent l’aire destinée à cartographier la main.
Qu’est-ce qui motive les 25 % d’hospitalisations décidées après accueil aux urgences ? Les statisticiens du ministère de la Santé ont mené l’enquête sur une journée donnée. Le premier constat relevé sur le mardi 11 juin 2013 est plutôt rassurant sur le fonctionnement du système de soins : ce sont l’âge et la gravité qui expliquent le recours à une hospitalisation. Ainsi, relève la Drees « plus de la moitié des patients de plus de 75 ans sont hospitalisés dans un service après leur passage aux urgences. »
L’état de santé explique aussi le choix d’un parcours institutionnel post urgences. De ce point de vue, dans le quarté de tête figurent les patients qui arrivent avec une paraparésie d’un membre dont les trois quarts sont hospitalisés, ceux souffrant de dyspnées (66 %), suivis des personnes arrivées inconscientes (51 %), et de celles fébriles (47 %). Viennent ensuite les motifs psychiatriques qui, quatre fois sur dix sont transférés dans un service ad hoc.
Malgré leur place importante en psychiatrie, des incertitudes planent encore sur l’épidémiologie des épisodes dépressifs majeurs (EDM) et notamment l’influence de l’environnement : ainsi les contrées « hyperboréales » (comme le Grand Nord canadien, proche du cercle Arctique) sont-elles plus ou moins propices aux dépressions que les régions de latitude moins élevée ? Et la vie citadine prédispose-telle davantage à ces troubles que la vie en milieu rural ?
La France n’est pas le seul pays où les prescriptions d’antidépresseur augmentent régulièrement. C’est aussi le cas au Canada, au USA et au Royaume-Uni, où le nombre de boîtes d’antidépresseurs délivrées a augmenté de près de 7 % entre 2014 et 2015, plus que pour n’importe quelle autre classe thérapeutique. L’un des facteurs suspectés de contribuer à cette augmentation est la prescription hors AMM de certaines molécules, qui concernerait près d’un tiers des prescriptions en soins primaires.
Les extrêmes prématurés [EP], qui naissent à < 25 semaines, soulèvent toujours le même dilemme : peut-on améliorer leur taux de survie sans accroître le taux de séquelles neuro-développementales ? Une étude nord-américaine décrit le devenir à moyen terme de 4 274 EP de 22 à 24 sem., nés vivants de 2000 à 2011, dans 11 centres périnatals de niveau 3, universitaires (1).
A l’âge corrigé de 18-22 mois, deux tiers des EP étaient décédés, et le tiers restant a passé un examen neurologique et les tests des échelles de Bayley (version II, puis III à partir de 2006) afin d’identifier d’éventuelles séquelles neuro-développementales.
Chaque mois, Libération fait le point sur les histoires qui ont fait l’actualité des femmes, de leur santé, leurs libertés et leurs droits. Dix-huitième épisode : février 2017. Si vous avez manqué l’épisode précédent, il est ici (et tous les autres sont là).
Santé
Quand la santé des femmes est prise à la légère
Dans les médias, dans la presse, on parle de plus en plus souvent de sujets liés à la santé des femmes. L’épisiotomie, pratique qui consiste à couper pendant un accouchement une partie de la paroi vaginale pour permettre au bébé de passer plus facilement (et surtout à l’équipe médicale de faire son travail plus aisément), est ainsi de plus en plus critiquée comme un acte dispensable et néanmoins souvent imposé aux femmes. Les gynécologues qui traitent par-dessus la jambe (vous l’avez ?) les plaintes de leurs patientes sur leurs douleurs liées aux règles par exemple sont de plus en plus souvent épinglés. L’endométriose, maladie jusqu’à récemment peu connue et qui provoque d’intenses douleurs gynécologiques, est apparue sur le devant de la scène. Bref, en matière d’information comme de libération de la parole, des progrès sont faits chaque jour. Mais… lorsque l’on sort des sujets gynécologiques, ils se font moins sentir.
Patrice Huerre est pédopsychiatre, coauteur de La France adolescente (Lattès, 2013) et de La Prépa sans stress (Hachette Littératures, 2009), écrit avec son fils Thomas. Entretien à l’approche d’O21/s’orienter au 21e siècle à Paris, dont il sera l’un des invités, samedi 4 et dimanche 5 mars à la Cité des sciences et de l’industrie.
Comment le contexte de l’orientation des jeunes vers les études supérieures a-t-il changé ces vingt dernières années ?
Il y a certains éléments constants du côté des doutes et des questions liées à l’âge, mais aussi d’importants changements : l’avènement d’Internet, la mondialisation, la comparaison qui se fait de plus en plus entre les cursus d’un pays à l’autre, l’évolution des critères d’appréciation des qualités professionnelles… On constate aussi une accélération des mutations qui affectent le monde, dans tous les domaines, de l’industrie aux technologies, qui font que la capacité d’anticipation se réduit considérablement. On ne peut plus rester dans le calcul qui a longtemps prévalu : avec ces études-là je ferai ce métier-là, pour les trente années à venir.
De quelle façon cette période est-elle vécue par les jeunes et leurs familles ?
Pour les familles, elle est source d’angoisse de ne pas pouvoir établir de bases sûres pour l’avenir de leurs enfants, ce qui les conduit à s’appuyer sur les recettes du passé. Tandis que les jeunes sont ouverts aux réalités du monde d’aujourd’hui. J’ai souvenir d’un sondage (paru dans Le Monde) qui montrait, comme en miroir inversé, que 75 % des jeunes disaient se sentir bien et confiants pour leur avenir, alors que 75 % des parents voyaient leurs enfants malheureux et s’inquiétant pour leur futur…
Constatez-vous une différence selon le milieu social et le niveau scolaire ? Les bons élèves sont-ils préservés ?
Le niveau scolaire va bien sûr avoir un impact sur l’orientation. Et plus on cumule les handicaps, plus c’est difficile. Mais, par ailleurs, on constate une rupture dans le rapport à l’avenir, qui est devenu générationnel. L’enfant de cultivateur comme celui de notaire ne sait pas ce qu’il va faire, ni ce qui va se passer plus tard. Ils sont plus dans le présent, dans le « on verra bien ». Ils se soucient beaucoup moins de l’acquisition d’un diplôme passeport pour la vie que leurs parents, d’autant qu’ils bénéficient de témoignages, en direct et via les réseaux sociaux, de contemporains qui font leur chemin sans être passés par la case diplôme. Eux ont tendance à dédramatiser les choix d’orientation, tandis que face à eux, l’angoisse parentale a augmenté, faute de comprendre le nouveau mode d’emploi du monde.
Syiemlieh Aulakh, chef du département de psychiatrie du Centre de santé mentale et de toxicomanie d'Horizon Santé-Nord Photo : Radio-Canada/Yvon Thériau
Certains remettent en question l'efficacité de l'électroconvulsivothérapie ou le traitement par électrochocs pour soigner les troubles mentaux, alors que celui-ci est de plus en plus utilisé à l'Hôpital Horizon Santé-Nord.
Un texte de Sophie Houle-Drapeau
Selon la chef du département de psychiatrie du Centre de santé mentale et de toxicomanie d'Horizon Santé-Nord, Syiemlieh Aulakh, plusieurs raisons expliquent une augmentation du nombre de séances d'électrochocs dans son service.
C'est, en effet, seulement depuis 2011 que des séances sont offertes cinq jours par semaine au lieu de trois. Le nombre de séances quotidiennes a aussi augmenté pour passer de six à huit.
Dans Split, le personnage principal souffre de TDI et non de schizophrénie
CINÉMA - Kevin a 23 personnalités, et bientôt 24. Voilà le point de départ de "Split", le dernier film de Night Shyamalan, le réalisateur de "Sixième sens", qui sort en salles ce mercredi 22 février. Le personnage joué par James McAvoy souffre de TDI, autrement dit de Troubles Dissociatifs de l'Identité. Une maladie mentale souvent confondue, à tort, avec la schizophrénie.
Selon un article de l'Université de Montréal, 25 à 50 % des personnes qui sont atteintes de TDI ont d'abord reçu un diagnostic erroné de schizophrénie. Ces deux maladies partagent en effet des symptômes communs comme les hallucinations auditives.
Voilà trente ans qu'Espé avait «Le Perroquet» dans sa tête./Photo DDM.
«Le Perroquet», le dernier album d'Espé (dessin et scénario) est sorti, il y a quelques jours. Il raconte l'histoire d'un petit garçon, Bastien, dont la mère souffre de troubles bipolaires à tendance schizophrénique». Rencontre.
Le Perroquet est un ouvrage très personnel.
Cela fait trente ans que je réfléchissais à trouver un angle pour raconter la maladie mentale. Ma mère est malade depuis des années. Néanmoins, je précise que c'est une autofiction. Ce n'est pas la vie d'Espé. Tout n'est pas vrai, cela reste une fiction. Je me suis inspiré de ma vie pour créer les personnages.
Le rapport de la mission de l'Assemblée nationale d'évaluation de la loi de 2013 sur les soins psychiatriques, rendu public le 15 février 2017, dévoile les dessous de l'infirmerie psychiatrique de la préfecture de police de Paris (IPPP), qui accueille des patients en soins sans consentement alors qu'elle n'a pas le statut d'établissement de santé.
L'IPPP a été créée en 1872 après la Commune de Paris, et est situé à proximité du centre hospitalier (CH) Sainte-Anne. A Paris, ce n'est pas le maire, mais le commissaire de police, qui est habilité à prendre des mesures de soins psychiatriques sans consentement provisoires, sous l'autorité de la ville de Paris représentée par le préfet de police, rappelle-t-on. L'IPPP, qui dépend donc directement de la préfecture de police de Paris et dont le personnel médical et soignant est salarié de la préfecture, fait régulièrement débat.