La ministre de la Fonction publique, Annick Girardin, a souligné vendredi la "très forte implication" des personnels hospitaliers face aux "difficultés" qu'ils rencontrent en termes de respect de la laïcité, à l'occasion d'une visite consacré à ce sujet à l'hôpital Bichat-Claude Bernard à Paris.
Face aux revendications communautaires qui peuvent s'exprimer à l'hôpital, si "les incidents sont rares", a dit la ministre, ces questions spécifiques "demandent une implication très forte des agents pour négocier", a-t-elle reconnu à l'issue d'échanges avec une quinzaine de médecins, infirmières, sages-femmes, aides-soignantes et cadreshospitaliers de l'établissement.
Les témoignages relevés par la Drees dans le cadre d'une enquête confirment que les soignants considèrent leurs conditions de travail en Ehpad difficiles. Les tensions dans ces organisations relèvent de plusieurs facteurs. La pénibilité est aussi bien physique que psychique. Les perspectives d'amélioration semblent limitées.
Cruelle désillusion pour les décideurs hexagonaux de la santé ! Cinq mois après avoir eu les honneurs du Lancet, voilà le système de santé français fort mal classé dans une étude parue dans... la même revue ! 15 ans après avoir été désigné meilleur système de santé dans le monde par l'OMS, notre pays figure désormais bien loin du top ten pour l'excellence de son système de soins.
La page "des langues ayant disparu" est une triste merveille.
Je voudrais ce matin dire mon amour à une page Wikipédia. Elle s’intitule - je traduis - “liste des langues par ordre de disparition”. En gros, il s’agit d’une page qui liste les langues ayant disparu, la plus récemment récemment disparue se trouvant en tête de liste. Si vous y allez aujourd’hui, vous verrez que la dernière langue qui a disparu est le Wishita, c’était le 30 août dernier, quand est morte une dame du nom de Doris MacLemore.
Présentation de l'ouvrage : Pour Vladimir Jankélévitch l’apprentissage est valable pour tout ce qui prétend au progrès dans la continuation, seule l’heure de la mort ne peut être apprentissage car l’apprentissage porte les traces du futur. L’apprentissage est donc par déduction, le visage même de la vie. L’apprentissage est la marque la plus significative du vivant dont le point d’orgue est « l’habitude ». Quand l’animal symbolique comme le décrit Charles Sanders Peirce apprend, apprend-t-il en regardant, en imitant ou en explorant ? Y-a-t-il une intentionnalité dans l’acte d’apprendre ? Il y a plusieurs façons d’apprendre dont la démonstration. Mais la démonstration est-elle la marque de la plus grande créativité ? À quoi peut se comparer la démonstration ? La démonstration est à l’apprentissage ce que l’interprétation est à la psychanalyse. Un apprentissage n’est pas simplement la mise en œuvre d’un geste, d’une méthodologie, mais la mise en mouvement d’un contenu cognitif, d’un contenu émotionnel, d’un corps, et d’une histoire singulière.
La maladie ne touche pas de la même manière les organes. Pour comprendre ce phénomène, la recherche tente une approche «évolutionniste», envisageant chaque partie du corps comme un écosystème.
C’est un fait : face au cancer, certaines parties de notre corps sont bien plus vulnérables que d’autres. Ainsi, les cancers du cerveau, du cœur, du pancréas ou de l’intestin grêle sont assez rares par rapport à ceux du sein, de la peau, du côlon ou de la prostate. Mais comment expliquer cette hétérogénéité entre nos différents organes et tissus ? Pour les scientifiques, la question constitue un casse-tête à résoudre s’ils veulent mieux comprendre cette maladie, devenue, il y a peu, la première cause de mortalité en Europe de l’Ouest. Pour y parvenir, ils se penchent sur les possibles causes internes - telles que le nombre de cellules souches en division dans chaque organe - ou, au contraire, sur des facteurs externes tels que la pollution ou le mode de vie (alimentation, tabagisme, alcool, etc.) qui ne vont évidemment pas avoir le même impact sur tous les organes. Mais une troisième voie de recherche, plus inattendue, commence à émerger : elle s’appuie sur les concepts de l’écologie et des sciences de l’évolution. Pour ceux qui douteraient du sérieux de la chose, sachez que ce nouveau champ, baptisé «Ecologie évolutive des organes», vient de faire la une de la prestigieuse revue Trends in Cancer, relayant les travaux d’une équipe de chercheurs français, américains et australiens.
Un fois par mois, Libération publie en partenariat avec le magazine en ligne de l’organisme (https://lejournal.cnrs.fr), une analyse scientifique originale.
Tout d’abord, ces scientifiques proposent de regarder le corps humain autrement, en enfilant les lunettes de l’écologie. L’idée, qui peut paraître surprenante de prime abord, est d’envisager les organes du corps comme une myriade d’écosystèmes plus ou moins connectés entre eux. A l’image d’un petit coin de forêt ou d’un bout de plage, chacun de ces organes écosystèmes a ses propres caractéristiques «biotiques» (telles espèces de bactéries et de microbes présentes en telle quantité) et «abiotiques» (la température, l’exposition aux UV, le pH, la quantité d’oxygène). Au sein de ce réseau, les cellules cancéreuses sont comparables, à bien des égards, à des parasites microscopiques qui se seraient adaptés aux conditions locales.
C’était énervant. Dans le film Superman de 1978, où Christopher Reeve interprétait le superhéros à slip rouge (taille haute), cette nunuche de Lois Lane s’avérait incapable de reconnaître Superman en Clark Kent, son collègue journaliste du Daily Planet. On avait beau lui crier à travers l’écran « Regarde, ça crève les yeux que c’est le même bonhomme ! », rien à faire, elle semblait frappée de prosopagnosie, ce trouble qui empêche d’identifier les visages. Bien sûr, Christopher Reeve, avec un talent aussi grand que le slip de Superman (oui, c’est obsédant qu’on puisse faire une carrière de superhéros en portant ses sous-vêtements par-dessus sa combinaison moule-truc), modifiait substantiellement son apparence quand il jouait Clark Kent – costume fadasse, chapeau vieux jeu, silhouette voûtée, voix haut perchée, aucune assurance – mais cela n’expliquait pas cet aveuglement… Comment diable fait Superman pour ne pas être percé à jour ?
La 21e journée toulousaine de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent aura lieu le jeudi 3 novembre 2016 au grand auditorium de l’université Paul Sabatier - Université des sciences - bâtiment administratif - 118 route de Narbonne - Toulouse.
Touchant environ 10 % à 15 % de la population, les acouphènes sont généralement des sons perçus par un sujet de façon subjective. Comparables à « un bourdonnement, un sifflement ou un tintement » ressenti dans le crâne ou dans l’oreille, ils peuvent altérer considérablement la qualité de vie des intéressés. On rattache certains acouphènes chroniques au « cercle vicieux de l’hypervigilance » présente lorsqu’un tel bruit « fantôme » est associé à un état d’anxiété et à une « hyperactivité du système limbique. » Par exemple, l’hypersensibilité au bruit peut dépendre d’une prise de conscience anxiogène de la circulation sanguine dans l’oreille (acouphène pulsatile), liée à une turbulence anormale de la circulation artérielle ou veineuse dans la région auriculaire.
Les dysfonctionnements éventuels du microbiote intestinal représentent désormais des pistes prometteuses pour préciser le contexte de certaines affections psychiatriques, influencées vraisemblablement par la libération de diverses substances issues « de la digestion et de la fermentation des nutriments. » Parmi ces molécules, figurent en effet « des neurotransmetteurs actifs » comme la sérotonine, la dopamine et le GABA.
Quel avenir pour les enfants ? Quel avenir pour l’enfance de l’humanité ? Prévention ou prédiction?
[...] Alors pourquoi un groupe Enfance au sein du Collectif des 39 ?
L’enfance avec tous ses « pourquoi » décrète la reconnaissance d’un besoin de compréhension aussi vital que le sont celui de se nourrir ou de rêver. « Ne faut-il pas en effet d’abord ne pas comprendre pour ensuite comprendre ? » Et ces pourquoi des enfants nous donnent, comme l’écrivait Robert Antelme dans son texte intitulé L’Espèce humaine, à ne jamais oublier, dans quel univers au plus haut point sadique et meurtrier nous pouvons nous trouver, quand il n’y aurait plus de pourquoi….. Alors quand nous avons dû constater qu’aujourd’hui, de plus en plus d’enfants ne trouvent plus d’espace pour déplier leur pourquoi, nous nous sommes réunis, depuis 2 ans, autour des questions plus spécifiques que posent le traitement actuel des enfants, de l’Enfance et de nos métiers auprès d’eux. Ce groupe Enfance s’est constitué autour de soignants, d’éducateurs, d’enseignants travaillant auprès des enfants et leurs familles et des parents, tous, très soucieux des modalités actuelles de la socialisation enfantine. Nos questions furent les suivantes :
Que nous est-il arrivé que nous ne voulions plus ou nous ne pouvions plus penser l’enfance qu’en termes de handicap, de dysfonctionnements ou d’exclusion ? Que sont devenues nos capacités d’écoute, d’accueil et d’hospitalité lorsqu’un enfant se montre différent par rapport aux exigences folles de notre temps ? Quand de plus en plus nombreux, des enfants ne trouvent pas d’autres voies pour se faire entendre qu’en provoquant une violence fantasmatique meurtrière, un rejet, que nous ne pouvons cependant pas dénier puisqu’il attaque les fondations de notre propre enfance, perdue mais ineffaçable.
Journée scientifique de la Cippa le samedi 5 novembre 2016
ORGANISATEUR
Cippa, Coordination Internationale entre Psychothérapeutes Psychanalystes et membres associés s’occupant de personnes avec Autisme en partenariat avec l’Université Paris Diderot Paris 7
Par les équipes des hôpitaux de jour l’Épi (Paris 14e) et Françoise Grémy (Paris 15e)
Notre salaire doit être à la hauteur de nos responsabilités
Nous demandons : · la revalorisation de notre grille de rémunération · des emplois statutaires pour résorber la précarité · l’accès facilité aux psychologues et la création de postes pour répondre aux besoins réels du public
Pourquoi s'allonger sur le divan ? Pourquoi un jour prendre la décision de consulter « quelqu’un » ?
Une série documentaire de Virginie Bloch Lainé, réalisée par Clotilde Pivin
Prise de son : Etienne Leroy, Laurent Lucas et Olivia Branger
Mixage : Manuel Couturier
Il ne sera question ni de thérapie comportementale, ni de développement personnel mais de psychanalyse. Au cours de quatre documentaires dont la progression suit celle d’une analyse, depuis le premier rendez-vous jusqu’aux adieux, cinq analysants et sept psychanalystes témoignent de ce en quoi consiste une analyse, de ce qui doit se passer entre ces deux individus pour que l’un écoute l’autre avec neutralité et bienveillance, et de ce qui s’invite en séance lorsque tout fonctionne bien : des larmes, de l’euphorie, de la colère, et parfois un morceau d’inconscient qui remonte à la conscience.
Pourquoi décider de consulter « quelqu’un » ? C’est parfois moins un choc qu’une tristesse ou une angoisse anciennes et familières qui incitent à rencontrer un psychanalyste. « L’angoisse », dit ici le psychanalyste Patrick Guyomard, « ça prend au corps ». «Avoir des parents ou ne pas en avoir ; la violence de la sexualité masculine ; la violence du corps à corps féminin », voici quelques raisons parmi d’autres, qui incitent à consulter. On espère se débarrasser de chaînes qui nous entravent ou de symptômes somatiques, comme ce fut le cas pour Marie Cardinal qui, en 1975, a raconté son expérience dans Les Mots pour le dire et dont nous entendrons le témoignage extrait de l’émission Radioscopie. Nous entendrons aussi la voix de George Perec. Il fit quatre ans d’analyse avec J.B. Pontalis. Le texte de Perec intitulé Les Lieux d’une ruse, qui se trouve dans le recueil Penser, Classer, raconte, de biais, cette analyse. Pour quelques patients interrogés dans ce premier volet, il ne s’agissait de rien de moins que de parler à un psychanalyste pour ne pas mourir. Catherine Chabert souligne enfin l’importance d’un obstacle à la cure : le masochisme. Aller mieux ne va pas de soi.
« Les désirs sont sources de grande culpabilité, et quand on va mal, on paie. »
Avec :
Les patients Catherine Delarue-Breton (maître de Conférences en sciences du langage à l’ESPE de Créteil-UPEC), Alexandre (enseignant), Kamel (médecin urgentiste) DidierPourquery (journaliste), et SophieChauveau (écrivain, essayiste).
Les psychanalystes Patrick Guyomard, Catherine Chabert, Corinne Ehrenberg, Christophe Paradas, Sarah Contou-Terquem, Clarisse Baruch et le psychiatre Christophe du Fontbaré.
PRESCRIPTION ET ÉTATS LIMITES PRESCRIBING & BORDERLINE PERSONALITY DISORDER
Un point de vue australien très clair / An Australian point of view, very clear :
RÉSUMÉ : Un diagnostic précis est fondamental pour une gestion efficace du trouble de la personnalité borderline, mais de nombreux patients passent inaperçus. La gestion de première ligne pour le trouble de la personnalité borderline est un traitement psychosocial, pas de médicaments. Il y a de grands risques liés à la prescription, y compris la polymédication, le surdosage et l'utilisation abusive. Le traitement médicamenteux peut être justifié pour les patients qui ont des troubles mentaux concomitants comme la dépression majeure. Si un médicament est prescrit pour le trouble de la personnalité limite, il ne devra seulement être qu'un complément au traitement psychosocial. Il devra y avoir des objectifs clairs et de collaboration thérapeutique qui seront régulièrement réexaminés avec le patient. Utiliser des médicaments uniques prescrits en quantités limitées pour un temps limité. Arrêter les médicaments qui sont inefficaces.
Nous avons assisté à la rencontre entre la médecin qui mène une lutte contre les laboratoires Servier et leur Mediator et l’actrice danoise Sidse Babett Knudsen, qui campe son rôle dans «la Fille de Brest».
C’est une scène troublante que celle entraperçue, samedi soir, dans la grande salle du cinéma le Gaumont Opéra à Paris : il y avait, assises côte à côte, l’héroïne et son double, Irène Frachon et Sidse Babett Knudsen, actrice danoise. Une scène bien déroutante car cette dernière joue magnifiquement le rôle de la première dans le film d’Emmanuelle Bercot la Fille de Brest, qui va sortir fin novembre en France.
Elles sont là, toutes les deux, hésitantes et si chaleureuses entre elles. On les sent aimantes, on les sent gênées. L’actrice disant de sa voisine : «C’est une personne qui m’inspire. Je ne suis pas comme ça, moi… Quelle créature peut être remplie à ce point de son combat, d’une mission ?» Irène Frachon écoute. Elle a voulu qu’une victime soit avec elle. Irène Frachon est tout sauf une héroïne. Bretonne, elle est terre à terre, sans faux-fuyant. Médecin jusqu’au bout des ongles, son histoire n’a rien de romanesque. C’est un combat qui lui est tombé dessus. Et ce film raconte l’histoire au plus juste de sa lutte contre le laboratoire Servier et le Mediator. Il a été tourné dans les lieux mêmes où le drame s’est déroulé, Irène Frachon participant à la rédaction du scénario et de ce fait récoltant de l’argent qui lui sert… à poursuivre le combat sans fin de l’indemnisation des victimes. Tout est donc si imbriqué, entre les faits et les images, que le recul manque. Que voit-on ? Un film ou son miroir ? Ou bien est-ce l’inverse ?
La réalisatrice Emmanuelle Bercot et l’actrice danoise Sidse Babett Knudsen, qui campe Irène Franchon dans «la Fille de Brest». Ici à San Sebastian, le 16 septembre.
« Monsieur Jarre, je suis heureux de vous rencontrer. Je tenais à vous dire que ma mère a accouché en écoutant Oxygene. A chaque fois que j’écoute cette musique, ça me touche d’une façon particulière. »
C’est Jean-Michel Jarre, en tournée promotionnelle en ce moment pour son nouveau disque (en écoute intégrale par là), qui le raconte à notre ami Monsieur Simon : à la clinique de Montreuil, on peut accoucher en écoutant son album Oxygène qui, qualifié par certains de « cultissime », est quand même sorti il y a 40 ans.
Plus étonnant, le parrain de la musique électro raconte à Monsieur Simon que « sa musique est beaucoup utilisée dans le cadre de psychothérapie mais aussi pour soigner la schizophrénie infantile
Marie de Noailles, 41 ans, raconte son parcours d’ancienne toxicomane devenue psychologue dans « Addict ».
« ’herbe, l’ecstasy, la cocaïne, l’héroïne, l’alcool et les cachets, j’ai tout pris. Aujourd’hui, je suis psychologue spécialiste des addictions et psychothérapeute. Je voudrais donner de l’espoir à ceux qui sont restés dans cet enfer. Et briser un tabou. En France, les spécialistes de l’addiction qui sont passés par là ne veulent pas en parler.
Je n’ai aucune excuse. J’avais tout pour être heureuse. Je suis la seconde fille choyée du duc et de la duchesse de Noailles. Avec ma mère journaliste, mon père haut fonctionnaire, ma sœur aînée et mon frère, nous vivions dans un hôtel particulier parisien en bord de Seine, nous passions les week-ends au château de Champlâtreux, dans le Val-d’Oise. Je savais que j’avais de la chance. Mes parents étaient aimants – même si ma mère était peu démonstrative et mon père souvent absent. Ma famille ne dysfonctionnait pas davantage que les autres.