- Écrit par Nathalie Fredon 29 août 2016
Marguerite Jamgotchian, conseillère SUD Santé sociaux 13, membre du conseil fédéral du syndicat, est assistante sociale à l’hôpital psychiatrique Edouard-Toulouse à Marseille. Selon elle, « les GHT sont une manière de produire un changement d’échelle des décisions, au plus loin de la prise en charge clinique avec une perte de sens de la sectorisation »
Quel est le climat social actuel à Edouard-Toulouse ?
Comme dans beaucoup d’établissements, on est dans une période d’inquiétude et de pression avec notamment, depuis le 1er juillet, la mise en place des groupements hospitaliers de territoire (GHT). Le personnel, malgré les baisses budgétaires, les contrats de retour à l’équilibre financier, ne se mobilise pas trop, mais là, contre le GHT, il l’a fait. Tout le monde a compris que cela va remettre encore plus en question les conditions de travail. Et, en psychiatrie, il y a en plus le refus d’être dans un GHT généraliste couvrant 2 millions d’habitants et 20 000 personnels. Notre souci c’est de voir le groupement prendre la main sur le devenir de la psychiatrie à Marseille. Les GHT sont une manière de produire un changement d’échelle des décisions, au plus loin de la prise en charge clinique avec en psychiatrie, une perte de sens de la sectorisation.