LE MONDE | | Par Maïa Mazaurette
Ce n’est pas parce que vous avez décidé de procréer qu’il faut perdre de la légèreté. Tomber enceinte, on le sait, n’est parfois pas si simple, mais les contraintes n’empêchent pas forcément une sexualité plaisante et divertissante.
ussi curieux que cela puisse paraître, tant on l’oublie, la plupart d’entre nous connaîtront au moins une période pendant laquelle ils ne feront pas l’amour pour le plaisir. Ou pas seulement pour le plaisir… ni par ennui, par obligation sociale, pour consoler quelqu’un, pour se consoler soi-même, pour soulager une douleur, par validation narcissique (bref, la myriade de raisons pour laquelle nous faisons l’amour).
Les candidats se rappelleront durant cet épisode que le sexe sert à faire des bébés. Ils retourneront leur échelle de priorités pour revenir à la biologie pure et dure : un rapport sexuel réussi, si vous voulez bien ranger un instant votre matériel en latex, c’est aussi un rapport sexuel fructueux – porteur de fruit.
C’est même pour cela que nos gesticulations font du bien. C’est pour motiver la création de progéniture que nous avons des orgasmes (et que nous portons du latex). J’ai bien conscience d’enfoncer des portes ouvertes, mais cette réalité de la vie de nos grands-parents est aujourd’hui complètement occultée.
Passage du spontané au planifié
Comment faire l’amour pour procréer ? Je laisse les questions de timing aux scientifiques (vous n’avez pas besoin d’un cours sur l’ovulation). Attachons-nous plutôt, non pas au radiateur, mais à des facteurs plus immédiatement humains.