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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

jeudi 26 mai 2016

Le CGLPL dresse des recommandations pour un respect des droits en cas de contention ou d'isolement


Dans un rapport sur l'isolement et la contention dans les hôpitaux psychiatriques, le contrôleur des lieux de privation de liberté émet de nombreuses préconisations pour s'assurer du respect des droits de patients confrontés à ces pratiques, en matière de décisions médicales, de formation des personnels ou encore de traçabilité des mesures.

Le contrôleur général des lieux de privation de liberté (CGLPL), Adeline Hazan, a présenté ce 25 mai un rapport thématique portant sur l'isolement et la contention dans les établissements de santé mentale. Dans ce document d'une centaine de pages, disponible à compter ce jour en librairie (1) et dontHospimedia a eu copie, le CGLPL dresse des constats sur les pratiques observées pendant ses visites d'établissements de santé au cours des années et formule plusieurs dizaines de recommandations. Il rappelle en préambule que l’hôpital psychiatrique n'est pas par définition un lieu de privation de liberté mais il s'y trouve des patients admis sans leur consentement, dont la liberté d'aller et venir est restreinte. Et en leur sein, certaines personnes peuvent être soumises à des mesures de contrainte physique (placées en chambre d'isolement ou sous contention).

Isoler et contraindre : des mesures de dernier recours...

 
La conférence des présidents de commission médicale d'établissement (CME) de centre hospitalier spécialisé (CHS) détaille 12 principes généraux concernant les pratiques d'isolement et de contention en psychiatrie.
L'isolement et la contention sont des pratiques récemment encadrées par la loi de santé et très régulièrement pointées du doigt par le Contrôleur général des lieux de privation de liberté (CGLPL) Le CGLPL devait présenter mercredi un rapport spécifique sur ces pratiques. Dans son document dévoilé volontairement avant la présentation de ce rapport, la conférence des présidents de CME de CHS rappellait que les pratiques de restriction de liberté en établissements hospitaliers autorisés en psychiatrie sont encadrées par des textes législatifs et réglementaires et qu'elles font l'objet de recommandations et de démarches qualité dans le cadre de la certification des établissements de santé menée par la Haute autorité de santé [HAS].
Elle écrit que ces ces pratiques s'inscrivent dans un processus complexe justifié par l'état clinique du patient et comprenant de nombreux aspects : une décision, un accompagnement humain, une délivrance de soins et une surveillance professionnelle de proximité. Elle insiste sur le fait qu'elles ne peuvent pas relever de la banalité de la pratique quotidienne et en aucun cas constituer une réponse à des questions d'ordre disciplinaire, d'effectifs soignants ou [de] convenance institutionnelleL'histoire de l'institution hospitalière a montré qu'aucun acteur du soin, quelles que soient ses compétences et son expérience, n'est à l'abri de contre-attitudes négatives et de perte de maîtrise de soi dans sa pratique hospitalière. Il s'agit donc d'un domaine qui exige une vigilance toute particulière d'un point de vue éthique médical et légal ainsi que de prendre la mesure de ce que toute privation ou restriction de liberté implique pour chacun, patient ou soignant, commente aussi la conférence.
Des mesures de dernier recours
Passé ce préambule, elle édicte ses principes généraux. D'abord, il s'agit de mesures dites "de dernier recours" et leurs indications ne peuvent être portées que sur la base de la constatation de son état clinique. Ensuite, la décision doit être prise par "un praticien senior" qui doit justement s'assurer du caractère dit "de dernier recours"  de la mesure. "A cet égard, il retranscrit dans le dossier du patient les actions menées au préalable pour éviter cette mesureet il est informé sans délai de sa mise en placeEn cas de nécessité entrant dans le cadre du rôle propre infirmier, le praticien senior confirme s'il y a lieu la mesure dans l'heure qui suit sa mise en place à la suite d'un examen médical, indique aussi la conférence. Troisième principe : la décision d'isolement ou de contention ne peut être anticipée par un certificat médical indiquant si besoin, ni être systématisée, notamment en raison de la situation administrative du patient (soins sans consentement, personne détenue etc.). Ce sont des pratiques que le CGLPL a souvent remarqué, note-t-on.

mercredi 25 mai 2016

« Il est temps de ramener l’enseignement de l’arabe à l’école de la République »

LE MONDE  | Par Marwan Lahoud (Directeur général délégué, international, stratégie et affaires publiques d’Airbus Group) et Hakim El Karoui (Ancien conseiller à Matignon et fondateur du Club XXIe siècle).
Annus horribilis, 2015 restera dans les mémoires des Français comme l’année de la violence commise au nom de la religion, du meurtre perpétré au nom de l’islam. Face au danger terroriste, des mesures de sécurité ont été prises, qui doivent être assumées sur le long terme : nous nous en félicitons. Vient maintenant le temps des réponses, qui doivent viser à prévenir la radicalisation de certains jeunes Français, tentés par une idéologie totalitaire et meurtrière : le djihadisme terroriste.
Les causes de cette dérive sont multiples : malaise identitaire, séparatisme social, questionnement ontologique adolescent, acculturation à marche forcée qui déstabilise les repères familiaux, absence d’autorité de parents ayant perdu leur légitimité, dans une société d’accueil qui a utilisé leur force de travail quand elle en avait besoin, et n’a plus su que faire d’eux quand la désindustrialisation a commencé.
Parmi les multiples explications données jusqu’à présent, une manque souvent à l’appel : l’inculture. La méconnaissance de la culture d’origine permet en effet à toutes sortes de charlatans de l’idéologie terroriste de se présenter comme les « vrais tenants » de l’islam, comme les « savants de la religion », comme les vrais maîtres de la culture arabe.

Une nouvelle version du site Scope Santé est publiée et permet des comparaisons entre établissements

Ce 24 mai, à l'occasion de la Paris Healthcare Week, la Haute Autorité de santé (HAS) a présenté la nouvelle version de son site Scope Santé, lancé trois ans auparavant pour informer les usagers sur la qualité des prises en charge en établissement de santé. "Habillage, ergonomie et présentation de l'information sont revus", informe l'agence en parallèle dans son webzine.
Non seulement les résultats de la certification V2014 sont intégrés mais en plus, ils sont rendus comparables d'une version à l'autre. Désormais, les résultats de la certification sont en effet présentés sur Scope Santé par thématiques sur le modèle de la V2014. Au-delà, les modalités de comparaison ont été simplifiées afin de comparer jusqu'à quatre structures via sa propre sélection. Cette comparaison porte sur la taille de l'établissement, le niveau de certification, les indicateurs de qualité et de sécurité des soins et sur les volumes d'activité. 

La cigarette électronique comme outil de sevrage

LE MONDE  | Par Pascale Santi
Rich Pedroncelli / AP
Les résultats publiés mercredi 25 mai dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH), à quelques jours du 31 mai, journée mondiale sans tabac, sur la cigarette électronique sont plutôt rassurants. Ils montrent qu’aucun usager régulier exclusif de la e-cigarette en 2013 n’est devenu fumeur un an après, selon les données de la cohorte Constances, qui compte 100 000 membres. Ces résultats portent sur 24 000 sujets de la cohorte. Les volontaires sont moins fumeurs et moins utilisateurs de cigarette électronique.
Ces résultats font apparaître « que la e-cigarette ne semble pas être une voie d’entrée dans le tabagisme », explique le professeur Marcel Goldberg, coauteur de cet article, responsable scientifique de la cohorte Constances. Aucun des vapoteurs exclusifs, non fumeur en 2013, n’est devenu fumeur en 2014. La cigarette est donc associée à la volonté d’arrêter le tabac ou de réduire sa consommation. 15,3 % des fumeurs utilisent la cigarette électronique et 2,8 % des anciens fumeurs.
Pour autant, ces chiffres doivent être confirmés. « Nous n’avons qu’un an de recul, c’est très peu », insiste le professeur Goldberg. Des recherches vont être poursuivies avec la cohorte Constances sur l’usage de la cigarette électronique. En France, son usage quotidien concerne entre 1,2 et 1,5 million de personnes.

Le gouvernement veut revoir les règles de « l’hôpital entreprise »

LE MONDE  | Par François Béguin
L’indexation du budget des hôpitaux sur leur activité réelle cristallise le mécontentement des personnels hospitaliers, qui y voient une des origines de leur mal-être au travail ces dernières années. Dénonçant « l’idéologie dogmatique de l’hôpital entreprise », le candidat François Hollande avait promis, en 2012, de « redéfinir le mode de financement de l’hôpital » pour mieux tenir compte de sa « mission sociale ». C’est finalement à quelques mois de la fin du quinquennat, mercredi 25 mai, que l’ancien député PS Olivier Véran, mandaté par le ministère de la santé, dévoile ses premières propositions pour réformer la tarification à l’activité (T2A), le système de cotation des actes médicaux qui régit depuis les années 2000 le financement des hôpitaux.
Pas question pour l’ancien rapporteur du projet de « loi santé » de proposer une suppression de la T2A et un retour à la « dotation financière globale », que seule Marine Le Pen appelle désormais de ses vœux. Jugeant cependant que cet outil de cotation a été « dévoyé », Olivier Véran souhaite qu’il soit « transformé » et « modulé lorsque nécessaire »« La T2A a certes pu produire des résultats positifs, mais a aussi fini par générer des effets pervers dans la durée », reconnaît-il. Politique du chiffre, course à la rentabilité, perte de temps à coder les actes au détriment des soins, risque de sélection des patients, concurrence entre les établissements… S’il est déjà largement connu, le constat dressé à l’issue des auditions menées par la commission Véran ces six derniers mois reste sévère.

Néandertal s’aventurait au fond des grottes, 140 000 ans avant « Homo sapiens »

LE MONDE  | Par Hervé Morin
Dans la grotte de Bruniquel (Tarn-et-Garonne), étude archéomagnétique d’une structure circulaire de stalagmites construite par des néandertaliens il y a 176 000 ans.
Dans la grotte de Bruniquel (Tarn-et-Garonne), étude archéomagnétique d’une structure circulaire de stalagmites construite par des néandertaliens il y a 176 000 ans. Etienne FABRE - SSAC
S’aventurer dans les profondeurs d’une grotte, y faire reculer l’obscurité, une torche à la main. Trouver une vaste salle hérissée de stalagmites. Les briser par centaines. Les assembler pour ériger de petits enclos circulaires, tout en gardant vivante la lueur vacillante du feu — pour retrouver le chemin du retour à l’air libre. « Il y a quelques années, dit Jacques Jaubert, professeur de préhistoire à l’université de Bordeaux, je n’aurais jamais cru que l’homme de Néandertal, que j’étudie depuis trente ans, en soit capable. » C’est pourtant bien ce qu’il décrit dans un article signé par une équipe internationale, et publié dans la revue Nature jeudi 26 mai : il y a 176 500 ans, l’homme de Néandertal a construit d’énigmatiques structures à plus de 300 mètres de l’entrée de la grotte de Bruniquel (Tarn-et-Garonne). Il s’agit de la plus ancienne construction jamais découverte aussi loin de la lumière du jour.
La surprise de ce spécialiste témoigne de l’extrême rareté des vestiges laissés par Homo neanderthalensis sur le continent européen, qu’il a pourtant occupé entre - 400 000 ans et - 40 000 ans, jusqu’à l’arrivée d’Homo sapiens, qui le supplante rapidement. Cette stupéfaction rétrospective traduit aussi peut-être des préjugés, conscients ou non, dont ce cousin à la réputation de brute épaisse a longtemps fait l’objet. « La découverte de Bruniquel apporte une perception différente de Néandertal : 140 000 ans avant Homo sapiens à Chauvet, il s’était déjà approprié le monde souterrain, souligne Jacques Jaubert. Je suis impressionné et respectueux devant cette exploration primitive. »
« Les mondes souterrains sont parfois tabous »
Est-il si surprenant que cet homininérobuste n’ait pas eu peur du noir ? Ce gaillard, qui maîtrisait le feu, inhumait ses morts et se parait d’ocre, taillait aussi la pierre et affrontait les bêtes (ours, rennes, bisons, mammouths, etc.) et le climat féroces de son époque. Ce n’était pas un poltron. « Encore aujourd’hui, tous les peuples ne vont pas dans les mondes souterrains : ils sont parfois tabous, ignorés, ou effraient », rappelle Jacques Jaubert.
Salle de la grotte de Bruniquel, Tarn-et-Garonne en 1992/93.
Salle de la grotte de Bruniquel, Tarn-et-Garonne en 1992/93. SOULIER Michel/SSAC
« Mais quand il y a une ressource à exploiter, les gens sont moins réticents », témoigne Sophie Verheyden (Institut royal des sciences naturelles de Belgique), qui l’a observé dans des cavernes au Mexique et au Yémen. La spéléologue et spécialiste de l’étude des spéléothèmes (stalactite et stalagmite), à qui l’on doit la redécouverte de Bruniquel, se demande si les beaux reflets des roches calcaires (calcites) n’ont pas fait partie de l’attrait exercé sur Néandertal par cette caverne, qui en est tapissée. Mais ce serait entrer sur le terrain de l’interprétation, ce à quoi Jacques Jaubert se refuse, tant que son étude n’aura pas été poussée plus à fond.

mardi 24 mai 2016

« Il n'y a pas eu de suppressions de postes à l'hôpital », souligne Touraine

Christophe Gattuso    24.05.2016

touraine hop expo
Marisol Touraine a une nouvelle fois défendu son bilan au ministère de la Santé, ce mardi matin, lors de l'inauguration de la Paris Healthcare week. Après avoir visité pendant une heure les stands du grand salon hospitalier qui se tient jusqu'à jeudi à Paris, Portes de Versailles, en compagnie du président de la FHF Frédéric Valletoux, la ministre de la Santé a affirmé « aimer profondément travailler avec cette belle famille qu'est l'hôpital public », qui « incarne la République sociale », et se montre « ouvert et conquérant ».

Transformer des bureaux en abris temporaires pour les sans-logis

LE MONDE | Propos recueillis par Angèle Guicharnaud

Valero Doval

Tant de bureaux à louer restent longtemps vides alors que manquent cruellement les solutions d’urgence pour héberger les migrants et les sans domicile fixe. Ce constat a ému sept jeunes étudiants. Ils ont imaginé une solution modulaire et démontable pour procurer un toit provisoire et décent à ceux qui n’en ont pas, dans les espaces ouverts de bureaux inoccupés.
Ils ont conçu ces modules dans le cadre de leurs études, à l’Institut national des sciences appliquées (INSA) et à l’Ecole nationale supérieure d’architecture (ENSA) de Toulouse. L’initiative pourrait mener à la création d’une entreprise. « Il s’agit d’une sorte de seconde peau, montable et démontable en quelques jours », insiste Jaufret Barrot, 24 ans, étudiant à l’INSA, à l’origine de l’idée, baptisée Instant Modular Home. A Toulouse, en présence de ses comparses, Cinthia Carrasco, Baptiste Debort, Vincent Le Gal, Mathilde Miqueu, Théo Guérini et Valentin Massol, il explique la genèse et l’ambition de leur projet.
Comment est né Instant Modular Home ?
Je passe tous les jours devant des immeubles de bureaux vides, à proximité de Toulouse sud. Depuis cinq ans, la pancarte « A louer » n’a pas bougé. Dans le cadre de notre projet de fin d‘études, nous avons décidé, avec une camarade de l’ENSA, de nous intéresser à cet espace urbain, de réfléchir à la façon dont il pourrait être utilisé.
La transformation des bureaux en logements coûte cher. Pour convaincre les propriétaires des bâtiments, il fallait une solution simple. D’où l’idée des modules habitables mais temporaires, pour que les biens puissent être récupérés facilement, à la fin d’un contrat de six mois par exemple, le temps du plan de logement hivernal.

L'architecture hospitalière est appelée en renfort de l'amélioration de la qualité en psychiatrie

Un colloque "Architecture et psychiatrie" a permis à de nombreux directeurs d'hôpitaux, de psychiatres et soignants, ainsi qu'à des architectes et urbanistes d'échanger sur les enjeux qualitatifs des prises en charge dans les structures spécialisées. Ceci afin de répondre au mieux au défi du meilleur accueil possible dans un contexte contraint.

La télévision rend-elle chauve ?

A propos d’un cas d’alopécie localisée à la nuque chez un garçon de 12 ans, A. Thiem et coll. évoquent la possibilité d’alopécies liées à la pression et dont le mécanisme déclenchant n’est pas toujours évident à prouver.
Dans cette observation, il s’agissait d’un pré-adolescent qui, passionné de télévision comme beaucoup de ses contemporains, passait de longues heures à la regarder. Sa posture était particulière puisqu’il était vautré sur un fauteuil, les jambes surélevées et la nuque en appui sur un accoudoir.
Il s’en suivait régulièrement des chutes localisées des cheveux correspondant aux zones d’appui au niveau de la région occipitale.

Todd Meyers : Maladie chronique





Invité.e par : 

Programme "La personne en médecine"
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lundi 23 mai 2016 de 14h à 17h

Maladie chronique: pourquoi le monde du patient échappe-t-il à l’idéalisme ?
La conférence d’ouverture du Séminaire Humanités médicales du Programme interdisciplinaire USPC La Personne en médecine par le Pr Todd MEYERS *, invité de l’Institut des Humanités et Sciences de Paris.
Lieu: l’Université Paris Diderot — Faculté de médecine, Site Villemin - Salle des Conférences - 1er étage (10 avenue de Verdun, 75010 Paris - M° Gare de l’Est)
Discutants : Claude-Olivier Doron, Céline Lefève (Centre G. Canguilhem, Département HPS, univ. Paris Diderot) & Alexis Zimmer (Programme USPC "La Personne en médecine", Institut Humanités et Sciences de Paris)
Le monde du patient est truffé de pressions et d’enjeux divers et inextricables — expérientiels, corporels, éthiques, familiaux, sociaux. Pourtant, ce monde est fréquemment neutralisé par des préoccupations d’ordre strictement médical. Cette conférence exposera une série de réflexions tirées d’un projet de recherches ethnographiques portant sur les maladies chroniques aux États-Unis. Elle se concentrera sur la nature complexe de l’expérience de la maladie, et surtout sur la manière dont cette expérience trouve sa place dans l’apprentissage et la pratique de la médecine.

Financement de la recherche : Les Nobels français se rebiffent dans « Le Monde »

23.05.2016
Sept récipiendaires français de Prix Nobel, et un gagnant de la médaille Fields, se sont émus dans une tribune publiée dans « Le Monde » d'un projet de décret visant à annuler 256 millions d’euros de crédits sur la mission « recherche et enseignement supérieur » (Mires).
Pour Françoise Barré-Sinoussi et Jules Hoffmann (tous deux prix Nobel de médecine), Claude Cohen-Tannoudji, Albert Fert et Serge Haroche (tous les trois prix Nobel de physique), Jean Jouzel (prix Nobel de la paix), Jean-Marie Lehn (Prix Nobel de chimie) et Cédric Villani (médaille Fields), ce « coup de massue » s'apparente à « un suicide scientifique et industriel ».

lundi 23 mai 2016

À Moûtiers, les défenseurs des petits établissements éreintent la T2A et « l'hôpital entreprise »

Anne Bayle-Iniguez  23.05.2016


Photo Moutiers
C'est au cœur de la vallée de la Tarentaise, à Moûtiers (Savoie), que la Coordination nationale des comités de défense des hôpitaux et maternités de proximité a tenu ce samedi ses 25es Rencontres annuelles sous un soleil de plomb.
Le choix du lieu ne relève pas du hasard. Moûtiers est l'un des derniers exemples de la lutte menée par ces usagers militants en faveur du maintien des petites structures de soins publiques dans les zones rurales. Les cas de huit autres hôpitaux et maternités déjà condamnés ou en sursis ont été portés à la connaissance du Défenseur des droits la semaine dernière.
À Moûtiers, l'hôpital a vu au fil des années son activité réduite à peau de chagrin. En octobre, les services d'urgences et de chirurgie (traumatologie) ont fermé leurs portes au profit d'un centre de consultations d'actes programmés. Une partie de l'activité a été transférée à l'hôpital proche d'Albertville, avec lequel Moutiers a fusionné en 2005, quelques années après avoir perdu sa maternité.

Les présidents de CME de CHS proposent des mesures pour encadrer strictement isolement et contention

La Conférence des présidents de commission médicale d'établissement de CH spécialisés en psychiatrie émet une série de propositions pour encadrer strictement le recours à l'isolement et à la contention de patients, des mesures qu'ils estiment devoir être "limitées au strict nécessaire".
Le recours à l'isolement et la contention des patients en psychiatrie sont actuellement au cœur de nombreux travaux qui mettent au jour la complexité éthique et déontologique de ces sujets sensibles, voire encore récemment largement tabous. Ces pratiques font en effet l'objet de recommandations et de démarches qualité dans le cadre de la certification des établissements de santé menée par la Haute Autorité de Santé (HAS), qui a récemment mis en place un groupe de travail dédié. Elles font également l'objet d'un rapport thématique annoncé pour la fin mai par le contrôleur général des lieux de privation de liberté (CGLPL). La Conférence nationale des présidents de commission médicale d'établissement (CME) de CH spécialisés (CHS) en psychiatrie a finalisé pour sa part ce 18 mai une série de propositions. 

Un quart de la population marocaine souffre de dépression

Libération 

La santé mentale au centre d’une journée scientifique à Marrakech

L’Association nationale des administrateurs du secteur de la santé (ANASS) a organisé, samedi à Marrakech, une journée scientifique sous le thème "Santé mentale, regard de l’administrateur de santé dans la lutte contre la stigmatisation et l’exclusion". 
S’exprimant à l’ouverture de cette rencontre, le président de l’ANASS, Moulay El Hachemi El Miri, a souligné l’importance de la thématique, mettant en avant les initiatives louables du ministère de la Santé dans ce cadre, en dépit des conditions de travail et des structures défavorables. 
Il a, à cet effet, appelé à consacrer le contenu des conventions et accords internationaux ratifiés par le Maroc, ainsi que les dispositions de la Constitution de 2011 selon une approche participative qui garantit une interaction avec les différentes parties prenantes. 
M. El Miri a, de même, plaidé pour le renforcement des mécanismes de communication et d’information avec les organismes et les associations chargés de la santé mentale et l’institutionnalisation des mécanismes de coordination avec les conseils régionaux et les communes locales afin de réhabiliter l'offre hospitalière à travers la création de centres intégrés de soins médicaux et sociaux. 
Le président de l’ANASS a également appelé à allouer les ressources humaines et financières nécessaires pour améliorer la situation et les conditions de travail des cadres de santé mentale, recommandant la prise en compte des spécificités et particularités des maladies mentales dans la réalisation des hôpitaux et des unités de santé psychiatriques.


Qu’est ce qui nous habite?

QUEBEC 

Francine Proulx-Kenzle      19 mai 2016
Qu’est-ce qui nous habite ? Une question banale, bizarre et non-pertinente vous me direz.  J’ai choisi ce titre pour attirer votre attention sur ce qu’on néglige souvent dans nos interventions personnelles ou professionnelles, à savoir dans quel état de santé mentale on se trouve à un certain moment pour mieux « être » avec nos proches, nos collègues, nos voisins et même les étrangers que l'on croise dans notre quotidien. 

L’Organisation mondiale de la Santé définit ainsi la santé mentale: « un état de bien-être dans lequel la personne peut se réaliser, surmonter les tensions normales de la vie, accomplir un travail productif et fructueux et contribuer à la vie de sa communauté. »
Cette définition nous invite à penser deux fois à l’importance de la santé mentale dans notre vie de tous les jours.  Il est reconnu que la santé mentale est de nature changeante et est affectée par les déterminants sociaux de la santé qui expliquent les statistiques suivantes : « 1 Canadien sur 3 aura un problème de santé mentale au cours de sa vie et au moins 1 Canadien sur 5 aura un problème de santé mentale sur une période d’un an. »