Secrets et commérages intéressent les sociologues. Non pour leur contenu, même si nous sommes curieux, mais pour la puissance de leurs usages. Depuis les travaux de Norbert Elias (1897-1990) et John L. Scotson (1928-1980) dans les années 1960, les commérages sont perçus comme pouvant être « intégrateurs ». Les potins et les médisances solidifient les frontières et les différences entre groupes : « eux », objet des commérages, et « nous ». Ces « on dit » et ces bavardages sont des pratiques de la vie quotidienne qui, pour être recueillis, nécessitent une enquête ethnographique reposant sur la fréquentation de longue durée d’un groupe. On ne recueille pas facilement des potins par sondage : ils posent d’intéressantes questions de méthode.
Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.
mercredi 2 septembre 2015
Tout le monde savait…
LE MONDE SCIENCE ET TECHNO | | Par Baptiste Coulmont (sociologue, maître de conférences à l’université Paris-VIII)
LE BIZARRE INCIDENT DU CHIEN PENDANT LA NUIT
THEATRE LA TEMPETE
d'après le roman de Mark Haddon (éd Pocket)
mise en scène Philippe Adrien
adaptation Simon Stephens
texte français Dominique Hollier
mise en scène Philippe Adrien
adaptation Simon Stephens
texte français Dominique Hollier
Christopher Boone, quinze ans, possède une intelligence et une logique imparables ; il aime les listes, les plans et la vérité, et c’est un fan de Sherlock Holmes ; mais tout seul il n’est jamais allé plus loin que le bout de sa rue. Il réussit des exercices de mathématiques très difficiles et comprend la théorie de la relativité. Ce qu’il ne comprend pas, ce sont les autres êtres humains. À part Siobhan - qui suit sa scolarité et l’aide à écrire ce récit, et son père - qui connaît ses troubles comportementaux, les autres sont pour lui comme des étrangers… Lorsqu’il découvre le chien de sa voisine transpercé d’une fourche, Christopher décide de retrouver le meurtrier et son enquête l’entraîne dans un véritable parcours initiatique… Son sens de l’observation, la rigueur de sa pensée, l’absence totale de duplicité sont propres à débusquer mensonges et lâchetés. Les adultes n’ont qu’à bien se tenir… Ce petit chef-d’oeuvre d’imagination et de suspense nous introduit aux émotions et aux vertiges d’un jeune garçon autiste pour qui « le monde est plein de choses évidentes que personne ne remarque. » Un autre regard sur notre réalité…
[Dossier] Éthique Signalements de la maltraitance : ce que nous apprend l'expérimentation du CNBD
- HOSPIMEDIA
Dossier en 3 parties
Activée en 2014 par le Comité national de Bientraitance et des droits des personnes âgées et handicapées (CNBD) à l'initiative du Gouvernement, l'expérimentation sur le signalement de la maltraitance s'est achevée cet été. Le point sur les enseignements de la démarche, à quelques semaines de sa présentation officielle, prévue mi-septembre.
Sur les lèvres du Gouvernement depuis plus de quinze ans, l'organisation du système de signalement de la matraitance des personnes âgées et handicapées n'a pas bougé d'un iota. Les récents sursauts des pouvoirs politiques vont-ils se traduire dans la législation ?
L'Hôpital de Thuir, n°1 régional du traitement de la schizophrénie
20.8.2015
Le Centre Hospitalier de Thuir est le 7e de France et le 1er de la grande région Perpignan-Toulouse pour le traitement de la schizophrénie. Ce classement est tiré de l'hebdomadaire Le Point du 20 août.
Le Centre Hospitalier de Thuir, en Roussillon, figure en 7e position parmi 356 établissements français prenant en charge les troubles schizophréniques, selon un classement publié ce jeudi 20 août par l'hebdomadaire Le Point. Mais ce même domaine le positionne en numéro 1 de la future région Languedoc-Roussillon/Midi-Pyrénées. Plus performant, sur ces critères, que ses homologues de Toulouse et Montpellier, l'hôpital psychiatrique Léon-Jean Grégory est aussi le 36e de France pour la prise en charge des troubles dépressifs. Ces performances sont soulignées par son directeur, Philippe Banyols, qui y voit une preuve de la « dynamique de développement des prises en charge alternatives à l’hospitalisation, en hôpital de jour et en consultation ».
Une invitation à danser ensemble pour la santé mentale à Rimouski
- Adeline Mantyk Publié le 26 août 2015
© Photo FacebookUn Flash mob, ou mobilisation éclair.Un « flashmob » (mobilisation éclair) "Bouge pour la santé mentale !" aura lieu le 5 septembre dès 16 h 45 à Rimouski dans un endroit tenu encore secret, pour soutenir les personnes souffrant de troubles de santé mentale.
Les patients avec des problèmes psychiatriques exclus par les assurances
BELGIQUE 31/08/15
La plupart des assurances complémentaires qui permettent de se protéger contre les pertes de revenus, la maladie ou l'invalidité excluent les patients touchés par des problèmes psychiatriques. Selon une information relayée par le quotidien De Morgen, les associations de psychiatres belges s'insurgent contre cette pratique et plaident en faveur d'une révision de système.
Entre colo et colloque, la rentrée des profs militants
LE MONDE | | Par Luc Cédelle
Chaque année, à partir de la mi-août, des enseignants appartenant à différents mouvements pédagogiques se réunissent pour des stages ou rencontres d’été, où leurs débats préfigurent souvent les enjeux de la prochaine rentrée scolaire. Une rentrée qui pourrait être tendue, après les vives controverses suscitées ces derniers mois par les réformes du collège et des programmes.
Officiellement, ces mouvements, tous membres du Collectif des associations partenaires de l’école (CAPE), ont approuvé la réforme du collège et assument cette position. Mais leurs adhérents sont plus partagés : les principes de cette réforme leur conviennent, pas toujours la méthode suivie pour les promouvoir. La sensibilité dominante parmi ces militants privilégie plus les changements fondés sur le volontarisme des équipes – « faire en sorte que ceux qui veulent bouger puissent le faire », dit l’un d’eux – que les réformes « clés en main » s’imposant à tous. En revanche, les projets de nouveaux programmes, qui ont alimenté d’infinies polémiques au printemps, semblent leur convenir et ne sont pas au centre de leurs discussions.
Une autre ligne de partage sépare les optimistes, qui espèrent encore que la « refondation » du système éducatif engagée en 2012 aura eu le temps de s’installer dans les faits avant l’échéance présidentielle de 2017, et les fatalistes, nombreux, qui s’apprêtent à se replier sur leur classe en faisant le gros dos.
Leurs rencontres estivales, « ni colo ni colloque », relève une participante (mais un peu des deux quand même), ne mobilisent physiquement qu’une frange du monde enseignant : des dizaines ou des centaines de participants selon les circonstances. Mais c’est une minorité active, qui pèse au long cours dans les débats sur l’enseignement et dont chacune des composantes plonge ses racines dans l’histoire de l’éducation nationale.
Emmanuel, infirmier de coeur, écrivain dans l'âme
par Aurélie TRENTESSE
Emmanuel Delporte a touché la communauté infirmière au travers de deux chroniques : « Tais-toi et soigne » : le métier d'infirmier en 2015 et Quand l'infirmier est confronté à ses blessures... Il a accepté de répondre aux questions d'Infirmiers.com pour nous en dire plus. Rencontre.
Emmanuel Delporte, âgé de 36 ans et infirmier au sein d'un service de réanimation médicale d'un grand CHU, s'est fait remarquer en publiant des chroniques touchantes et criantes de vérité sur la profession infirmière sur son blog ledecapsuleur.com. Mais avant de devenir infirmier, Emmanuel a pas mal « bourlingué », comme il le dit lui-même.
J'ai par exemple un diplôme de montage audiovisuel, et j'ai travaillé comme balayeur et vendeur, précise-t-il. Fils d'une mère infirmière,
Emmanuel, lorsqu'il était plus jeune, ne s'imaginait pas entreprendre une telle carrière.
Je feuilletais ses bouquins de maladie infectieuse quand j'étais enfant, mais je ne me voyais absolument pas faire ça. Ce qui s'est passé, c'est que je cherchais un boulot d'appoint et j'ai travaillé comme ASH et brancardier dans un petit hôpital parisien, et contre toute attente, j'ai découvert un univers fascinant, explique-t-il. Et d'ajouter que
les infirmières m'ont encouragé à tenter le concours d'entrée à l'IFSI. À l'époque, je ne voyais pas comment gagner ma vie avec mon diplôme de montage audiovisuel, j'écrivais déjà mais je n'avais aucune opportunité. De plus, je ne voulais pas vivre au crochet de mes parents. J'avais besoin d'indépendance et d'exercer un métier utile. Je voulais aider les autres. J'ai donc tenté le concours, je l'ai eu, et voilà.
Les loups-garous modernes, entre fascination et pathologie
Thibaut Le Gal 14.08.2015
I was a teenage werewolf, - RONALDGRANT/MARY EVANS/SIPA
« Ça m’arrive pratiquement toutes les nuits. J’ai besoin d’être dehors, besoin de chasser. J’ai toujours de la viande crue dans le frigo, en cas de fringale ». Camille* a 19 ans. La jeune femme dit appartenir à la communauté des lycanthropes. Comprendre : les loups-garous.
« Beaucoup de jeunes regardent des séries fantastiques, s’identifient aux personnages. Nous, on n’aime pas ces films avec des grosses bêtes qui véhiculent des images négatives, donnent une fausse image de la lycanthropie ». Son père lui aurait transmis le « virus ». « Etre lycanthrope, c’est avoir une double nature. On agit comme un animal, par instinct. Ce n’est pas facile ».
« Les yeux changent de couleur »
Camille aurait eu sa première crise à 5 ans. « Elles se déclenchent quand on se sent menacé. Ça commence par des grognements, les yeux changent de couleur. On montre les dents en grondant comme un loup. On devient insensible à la douleur, il ne reste que la colère ».
Camille reconnaît avoir été hospitalisée, et suivie par un psychiatre, après des crises violentes. Elle assure avoir arraché un morceau de peau d’un camarade de classe. « Mon psy ne m’a jamais dit que j’étais folle, mais que je devais apprendre à maîtriser cette férocité ».
Une appli pour les sorties précoces de maternité
14/08/2015
La tendance occidentale est à la réduction de la durée de séjour après l’accouchement. Les études qualitatives montrent que, dans ces circonstances, les jeunes parents se sentent en insécurité et se posent de multiples questions.
Depuis 2011, les jeunes mères danoises peuvent quitter la maternité entre 4h et 24h après l’accouchement. Leur sage-femme les contacte par téléphone dans les 24h suivant la sortie, et les revoit en consultation encore 24h plus tard pour les dépistages néonataux. Dans les cinq à six jours suivant la naissance, les familles peuvent consulter ou bénéficier de consultations par téléphone.
L’Enfant-Jésus devra se départir de la psychiatrie
QUEBEC JOHANNE ROY 3 septembre 2015
Le ministère de la Santé exige que l’hôpital de l’Enfant-Jésus se départisse d’ici 2025 de l’ensemble de ses activités de psychiatrie, afin que le projet du nouveau Complexe hospitalier du CHU de Québec puisse aller de l’avant, a appris Le Journal.
L’essor de la méditation pleine conscience
06/08/2015
Depuis une vingtaine d’années, rappelle The Australian & New Zealand Journal of Psychiatry, l’intérêt pour la méditation pleine conscience (MPC) augmente de façon considérable, et nombre d’interventions de ce type sont actuellement proposées en matière de développement personnel ou d’aide psychologique (notamment pour accroître les facultés de concentration).
mardi 1 septembre 2015
Donner le nom du père, une tradition quasi inébranlable
LE MONDE | | Par Sylvia Zappi
La transmission du nom reste en France encore très majoritairement sous la domination du père. 83 % des 818 565 bébés nés en 2014 portent en effet le patronyme paternel. Seul un sur dix porte les noms de ses deux géniteurs. Quant à donner le seul nom de la mère, l’idée ne passe pas : cela ne concerne que 6,5 % des naissances. L’étude que publie l’Insee, mardi 1er septembre, montre une évolution très lente sur cette tradition familiale.
Depuis la loi du 1er janvier 2005, les parents peuvent transmettre à leur enfant soit le nom du père, soit le nom de la mère, soit les deux noms accolés dans l’ordre qui leur plaît. Les parents ont donc légalement des droits égaux, qu’ils soient mariés ou pas, à transmettre leur nom de famille. L’institut de statistiques a voulu savoir, dix ans après son adoption, si la loi avait eu un effet sur les pratiques des parents.
Dans l’immense majorité, ces derniers transmettent le nom du père seul. La proportion explose même quand il s’agit de couples mariés (95 %). Les couples qui dérogent à cette règle en accolant leurs deux noms – le plus souvent dans l’ordre « père-mère » – sont majoritairement en union libre ou en concubinage, et seul un enfant sur dix porte les noms accolés de ses deux parents.
Guérilla sexiste en milieu urbain
BONDY BLOG AMBIANCE 1 SEPTEMBRE 2015 PAR MYRIAM BOUKHOBZA
Dans
l’espace public, univers masculin, les gueules d’anges peuvent se
transformer en démons et vous voler ce que vous avez de plus précieux,
en toute impunité.
19 heures, Avenue Laumière, Paris 19e, la nuit vient à peine de
tomber. Sur la longue avenue silencieuse, un trentenaire élancé, gueule
d’ange, polo blanc et pantalon cintré, se dirige, le pas assuré, vers la
bouche de métro. Ce bonhomme, à qui l’on donnerait le bon Dieu sans
confession, a plus d’un tour dans son sac. Il manie à la perfection
l’art de la perfidie. Le mâle fourbe, balançant tranquillement ses
jambes courtes et sèches sur l’asphalte, se jette, tout à coup, sur une
proie femelle et n’en fait qu’une bouchée. Ce soir-là, pas un chat. La
femme, qui aura eu la malchance de le croiser, n’est réduite qu’à un
corps à palper. En un quart de seconde, la douce et lente ballade de la
jeune femme s’achève brutalement.
Elle se retrouve dans les bras du doux perfide, qui passe avec
ardeur, ses mains rêches et abîmées sur son corps chevrotant. Le souffle
court, consumé par son désir, il parcourt son corps et presse avec
énergie ses seins, puis ses fesses, puis son ventre. La boucle est
bouclée. Ce soir, l’ange a laissé son masque au vestiaire. Le démon
s’est érigé en maître de cérémonie du spectacle de l’humiliation
sexuelle sexiste. Sans même crier gare, ses mains tentaculaires ont
colonisé son espace vital, sa chair, ses entrailles, sa dignité, son
intégrité. Ce soir-là, ce corps est entré dans le domaine public. Ce
soir-là, le trentenaire concupiscent a consommé puis s’en est allé.
Comme on teste une cerise au marché du coin pour s’assurer de son goût
sucré et acidulé. Comme on palpe une prune ou une nectarine chez le
primeur un dimanche matin ensoleillé. La marchandise prête à
l’emploi, le consommateur s’est donné les pleins pouvoirs de la goûter.
Maladie d’Alzheimer : les baby boomers arrivent
25/08/2015
L’année 2016 verra arriver les premiers septuagénaires issus de la génération des baby-boomers et leur nombre va continuer de croître. En 2040, les membres de cette génération auront entre 76 et 94 ans et, si la tendance actuelle se confirme, 1 baby boomer sur 2 sera atteint d’Alzheimer en 2050.
La première psychiatre des États-Unis
19/08/2015
Un psychiatre exerçant à l’université de Pennsylvanie à Philadelphie (États-Unis) rappelle que le 19ème siècle a connu « une prolifération des asiles psychiatriques » et développé l’idée que « des patients du sexe féminin pourraient tirer un meilleur bénéfice de soins dispensés par des médecins également du sexe féminin ». Dès avant la guerre de Sécession, le Medical College de Pennsylvanie acceptait qu’une femme pût poursuivre des études de médecine, mais aucune n’avait encore été nommée médecin-chef d’un asile psychiatrique (pour femmes), jusqu’à la nomination d’Alice Bennett (née en1851) à un tel poste, sous l’impulsion du Dr Hiram Corson. Diplômée en médecine en 1876 et première femme à recevoir un titre de docteur en Pennsylvanie, en 1880, Alice Bennett devint aussi, cette même année, la première femme-médecin à exercer en milieu psychiatrique (à Norristown, Pennsylvanie), en accédant alors à un mode d’exercice qui ne la cantonnait plus, comme ses rares consœurs, à ne traiter que les maladies (physiques) des enfants et des femmes, mais faisait d’elle une véritable alter-ego de ses confrères masculins dont elle partageait ainsi une pratique similaire.
Les psychiatres à l’heure du dossier médical informatisé
28/08/2015
"Fini le temps où les psychiatres prenaient des notes manuscrites ou écoutaient leurs patients sans prendre aucune note" rappellent des praticiens exerçant en Californie, dans un article consacré à “la formation des psychiatres à l’heure du dossier médical informatisé.” S’imposant progressivement aux professionnels, ce type de dossier suscite toutefois certains reproches. Il peut notamment “interférer avec la qualité de la relation médecin-malade” et, paradoxalement, “diminuer la précision et la pertinence des dossiers médicaux.” Il est en effet difficile de se consacrer pleinement à l’entretien en cours, s’il faut simultanément rédiger le compte-rendu de cette consultation sur son ordinateur. Et surtout, le risque est grand que celui-ci constitue un écran contre l’empathie indispensable à l’égard du patient : “Pour le professionnel, l’ordinateur peut servir de point d’ancrage, un moyen de garder le contrôle de l’entretien et de ne pas omettre des questions importantes, mais il crée aussi une barrière contre la douleur et la souffrance du patient” : au lieu de l’observer, pour s’efforcer de repérer ses affects, le psychiatre tend à “regarder son écran.”
Anne-Claudine Oller et Sandrine Garcia «Il y a une instrumentalisation politique de l’apprentissage de la lecture»
CÉCILE DAUMAS
INTERVIEW
Des méthodes dites progressistes, censées lutter contre les effets des inégalités sociales, les renforcent au contraire. C’est le constat édifiant établi par deux sociologues dans «Réapprendre à lire», un essai qui vient de paraître. Un enjeu qui dépasse la querelle entre anciens et modernes pédagogues.
[Nord-Pas-de-Calais] Les longs séjours en psychiatrie représenteraient près d'un quart des journées d'hospitalisation
31/08/15
Une étude sur les hospitalisations longues dans la zone de Lens (Pas-de-Calais) menée par la Fédération de recherche en santé mentale (F2RSM) du Nord-Pas-de-Calais, à paraître prochainement, a permis d’établir que 2,6% des patients hospitalisés en service de psychiatrie dans la région entre 2011 et 2013 ont connu au moins un long séjour (292 jours ou plus).
Un grand hôpital menacé de fermeture au Yémen
31.08.2015
Les pénuries de carburant et de médicaments pourraient conduire à la fermeture d’un hôpital de la capitale yéménite Sanaa, qui traite des centaines d’enfants et de femmes enceintes, a affirmé lundi l’organisation humanitaire Save the Children.
« La situation est critique », a déclaré Halel Al Bahri, directeur adjoint de l’hôpital Al Sabeen, ajoutant que « si cet hôpital ferme, des enfants et des femmes mourront », selon un communiqué diffusé par Save the Children qui soutient l’établissement.
Va-t-on vraiment fermer des sites d’urgence ?
31.08.2015
67 services d’urgences sur 650 seraient menacés à plus ou moins brève échéance de transformation en "centre de soins non programmés", autrement dit des centres de consultations sans rendez-vous, mais sans urgentistes. C’est le Figaro qui l’affirme en se référant au rapport remis cet été par Jean -Yves Grall à Marisol Touraine.
Le SNP prie la DGOS d'intégrer le comité de suivi de l'expérimentation sur les psychologues hospitaliers
Alors que la prochaine réunion du comité de suivi sur le dispositif expérimental ouvert par la DGOS sur les psychologues dans les hôpitaux publics doit se tenir le 8 septembre, le Syndicat national des psychologues (SNP) dénonce le 31 août, dans un communiqué, le "mutisme et l'opacité complète" de ce comité. Il renouvelle sa demande d'intégrer ce comité, "afin que les règles de représentativité soient les mêmes pour les orthophonistes et les sages-femmes comme pour les psychologues", en intégrant des organisations professionnelles en son sein. "Alors que la précarité de la profession est inchangée — plus de 50% de contractuels — [lire aussi ci-contre] et que les délais s'allongent pour obtenir une consultation psychologique, nous interrogeons le ministère de la Santé sur les propositions de travail qu'il entend tirer de l'expérimentation", poursuit le SNP. Ceci "afin de consolider l'inscription des psychologues dans les hôpitaux et de les rendre plus accessibles aux patients".
La rédaction
lundi 31 août 2015
La systématisation du contentieux de l'internement psychiatrique par le Groupe information asiles (GIA)
31 AOÛT 2015 | PAR ANDRÉ BITTON
Dans l'ensemble des publications de base du GIA, durant les années 1970, le constat que les personnes internées en psychiatrie n'ont aucun droit, sont privées de liberté sans aucune possibilité de débat contradictoire, et donc sans droit à la défense, est une constante. Le constat de cet état de fait, révoltant en soi, est à la base du développement de l'action juridique du Groupe information asiles.
André Bitton[2]. Paris, le 31 août 2015.
Note liminaire. Je publie cet article sur l’Internet, alors qu’il m’a été initialement commandé par un sociologue du programme interdisciplinaire « Contrast », pour un numéro spécial de la Revue de droit sanitaire et social (RDSS) sur la liberté d’aller et de venir. J’ai préféré couper court à toute discrimination que je pourrais subir dans le cadre de cette revue sur mon absence de statut social et sur ce qui a été mon ancienne situation de personne handicapée sur motif psychiatrique, et refuser cette proposition de publication.
Exergue : « La psychiatrie est tout sauf une science. Sauf à dire qu’elle est une science de la répression. » Philippe Bernardet [3], lors d’une réunion du Groupe information asiles (GIA), au printemps 1990 [4].
I. - Introduction :
Il faut préciser que c’est l’action juridique systématique du Groupe information asiles (GIA), essentiellement de par les rédactions bénévoles et le leadership de Philippe Bernardet, ainsi que le fait que cette action ait pu essaimer, qui ont conduit au versant judiciaire de la loi du 5 juillet 2011 relative aux droits et à la protection des personnes faisant l'objet de soins psychiatriques. Cette loi, prise sur un projet de réforme Gouvernemental initial hostile à toute judiciarisation et déposé le 5 mai 2010 à la présidence de l’Assemblée nationale, a en effet judiciarisé partiellement l'hospitalisation sans consentement, du fait d'une décision du Conseil constitutionnel no 2010-71, Mme Danièle A., du 26 novembre 2010. Cette jurisprudence constitutionnelle est une décision prise sur une question prioritaire de constitutionnalité, à partir d’une contestation en légalité formelle, devant la juridiction administrative, d’une hospitalisation sur demande d'un tiers. C’est cette décision qui a contraint le Gouvernement de Nicolas Sarkozy à modifier son projet de loi initial, sur une lettre rectificative du Ministère du travail, de l'emploi et de la santé, du 26 janvier 2011. Il faut observer que les conclusions de la question prioritaire de constitutionnalité à la base de la décision du 26 novembre 2010 du Conseil constitutionnel, ont été l'œuvre d'une scission du GIA en date de novembre 2000, l’Association française contre l’abus psychiatrique (AFCAP)[5]. Le Groupe information asiles intervint volontairement dans cette instance renforçant ainsi les arguments de la requérante principale qui était une ancienne adhérente du GIA, par des conclusions d’intervention rédigées par Me Corinne Vaillant.
Le taux de suicide en Corée du Sud, le plus élevé parmi les pays de l'OCDE
30 août 2015
SEOUL, 30 août (Yonhap) -- Le taux de suicide en Corée du Sud est le plus élevé parmi les pays membres de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) et le peuple sud-coréen est celui qui a le moins confiance en sa santé, a montré ce dimanche un rapport.
Insulter le médecin ou l'infirmier qui va vous soigner peut nuire gravement à la santé
Une étude édifiante devrait inciter les patients à rester polis s'ils veulent un bon diagnostic, des anesthésistes qui ne veulent pas passer pour des professionnels incompétents, l'envoi de SMS pour calmer la douleur physique, des étiquettes de couleur pour mieux se nourrir, une plainte pour une IVG ratée en Italie et des carabins dopés... La rédaction d'Hospimediaa sélectionné quelques événements marquants de cette dernière semaineen France et à l'international.
Parkinson, le cerveau en surchauffe ?
LE MONDE SCIENCE ET TECHNO | | Par Anne Pélouas (Montréal, correspondance)
Comme un moteur de voiture tournant trop vite, les neurones du cerveau qui jouent un rôle dans le contrôle du mouvement consomment plus d’énergie que d’autres. Dès lors, ces cellules s’épuisent plus vite et meurent. » Louis-Eric Trudeau, professeur de pharmacologie et de neurosciences à l’université de Montréal, explique ainsi, par une surchauffe de neurones, l’un des mystères de la maladie de Parkinson, qui touche des millions de personnes à travers le monde. Les résultats de son équipe, associée à des chercheurs des universités Laval et d’Ottawa, ont été publiés le 27 août dans la revue Current Biology. Ils ouvrent la voie à la création de modèles animaux qui font encore défaut dans le cas de cette maladie neurodégénérative, voire à de nouvelles perspectives de traitement.
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