[Dans la presse] Patrick Errard, président de la fédération des entreprises du médicament (Leem), s'est vu remettre le 6 juillet dernier des mains de la ministre des Affaires sociales, de la Santé et des Droits des femmes la Légion d'honneur. Alors que les polémiques et scandales impliquant l'industrie pharmaceutique s'accumulent, est-il de bon ton de remettre cette distinction ? La question est posée par le Syndicat national des jeunes médecins généralistes dans un communiqué. Irène Frachon, médecin qui a révélé l'affaire Médiator, a quant à elle pris sa plume ce 17 juillet pour afficher son désarroi face à l'élévation d'Henri Nallet, au grade de commandeur de la Légion d'honneur dans la promotion du 14 juillet. Dansune lettre au président de la République publiée dans Libération, elle s'adresse au "garant de la dignité des concitoyens (...) pour ne pas permettre qu'une telle promotion puisse se faire sans entrave ni décence".
Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.
lundi 20 juillet 2015
La psychiatrie publique attend de la ministre une confirmation de la possibilité de GHT spécifiques
- HOSPIMEDIA
Dans une lettre rendue publique le 16 juillet, adressée à la ministre des Affaires sociales, de la Santé et des Droits des femmes le 10 juillet, les principaux représentants institutionnels, professionnels, syndicaux et associatifs de la psychiatrie publique* demandent un positionnement clair sur la possibilité pour les hôpitaux psychiatriques d'adhérer à plusieurs groupements hospitaliers de territoires (GHT), dont certains spécialisés en santé mentale.
Ils sollicitent l'attention de la ministre sur "le climat de confusion qui règne au sujet des conditions de mise en œuvre" des GHT dans le champ de la psychiatrie et de la santé mentale. "Les divergences de point de vue exprimées témoignent de la persistance de profondes interrogations et d'une grande inquiétude concernant le respect des principes que vous avez affirmés à plusieurs reprises, principes qui sont de nature à assurer la qualité et la sécurité des soins des patients et l’accompagnement de leurs proches et de leurs familles", écrivent-ils.
[Pays de la Loire] L'ARS publie un 1er guide sur les soins sans consentement en psychiatrie
17/07/15
Après un travail au sein de l'ARS Pays de la Loire en 2014-2015 sur les soins psychiatriques sans consentement, l'agence annonce la publication d'un premier guide en la matière. L'ARS a des missions multiples à ce sujet, rappelle-t-elle. Elle habilite les établissements de santé dans lesquels ces patients peuvent être admis et donc veille aux côtés des établissements à l'organisation des soins et aux droits des patients placés sous le contrôle du juge des libertés et de la détention (JLD). Elle propose des décisions d'admission directe et de prise en charge aux préfets, 24h sur 24, là aussi sous le contrôle du JLD. Enfin, elle assure le secrétariat des commissions départementales des soins psychiatriques. Ce guide régional interne est "susceptible de sécuriser les pratiques et de limiter le plus possible les ruptures de soins et leurs retentissements délétères sur la prise en charge", estime-t-elle. Il est à la disposition de tous les acteurs, annonce-t-elle, précisant qu'il sera mis à jour et est complété par un guide à destination des maires, et qu'un guide à destination des familles est prévu.
Le cas Vincent Lambert réveille les militants pro-vie
JÉRÉMIE LAMOTHE ET SOFIA FISCHER
Le CHU de Reims se prononce ce jeudi sur l’arrêt des soins de l’homme de 38 ans, en état végétatif depuis 2008. Les parents s’y opposent et sont accompagnés dans leur combat par des mouvances catholiques traditionalistes.
Nouvel épisode ce jeudi 23 juillet dans le feuilleton Vincent Lambert. Le docteur Simon réunit en fin de matinée la famille Lambert au CHU de Reims pour annoncer la décision de la «procédure collégiale» concernant l’arrêt de l’alimentation et de l’hydratation de cet homme de 38 ans, en état végétatif depuis un accident de la route en 2008. Tout porte à croire que la décision sera celle d’un arrêt des soins, comme le permet la loi Leonetti. Une issue contestée par les parents de Vincent Lambert, qui militent pour le maintien en vie de leur fils contre l’avis de sa femme.
Intégristes. Ce combat, les parents ne le mènent pas seuls : proches de la fraternité Saint-Pie-X, ils sont soutenus depuis le début par les milieux catholiques traditionalistes. Depuis 2013, date de la première décision d’arrêt des soins par le corps médical, les milieux intégristes ont nourri l’affaire, qui a pris une tournure idéologique et religieuse. Des blogs influents comme Riposte catholique, Salon beige, et des mouvements comme le Printemps français ont apporté leur soutien aux parents Lambert. Deux ans plus tard, alors que l’affaire vit ses dernières convulsions, les militants tentent le tout pour le tout. Le «comité de soutien» de Vincent Lambert, «Je soutiens Vincent», a appelé à manifester devant l’hôpital à 14 h 30. Des radicaux préconisent des actions plus poussées, comme cette«liste de propositions pour sauver Vincent Lambert» qui circule sur les réseaux sociaux. Parmi elles, pêle-mêle : le blocus des fournitures alimentaires du CHU, empêchant tous les patients de manger tant que Vincent Lambert ne sera pas réalimenté, ou carrément l’enlèvement, à l’approche de la décision, de l’équipe médicale et «d’un ou plusieurs des membres de la Cour européenne des droits de l’homme [la CEDH qui a rejeté le recours des parents Lambert en juin, ndlr] dans un endroit secret, sans alimentation ni hydratation».
dimanche 19 juillet 2015
Mont-de-Marsan : début d'incendie à l'hôpital psychiatrique Sainte-Anne
Léa Stassinet 18/07/2015
"Plus de peur que de mal", le soulagement s'est fait sentir dans les propos de la police montoise ce samedi. Ils ont été appelés vendredi soir, par le CODIS (Centre Opérationnel Départemental d'Incendie et de Secours) pour un incendie sur le site de l'hôpital Sainte-Anne, spécialisé en psychiatrie. Une vingtaine de pompiers sont parvenus à maîtriser le feu en quelques minutes, celui-ci n'ayant causé que des dégâts matériels et l'intoxication d'un aide-soignant qui a rapidement repris son service.
Le difficile accès aux soins pour les détenus
16.07.2015
Entre une « légitime préoccupation de sécurité et l’indispensable respect des droits fondamentaux », il est malaisé de garantir aux détenus leur droit à l’accès aux soins. C’est ce qui ressort de l’avis publié ce jeudi par le contrôleur général des lieux de privation de liberté (CGLPL) à propos de la « prise en charge des personnes détenues au sein des établissements de santé ». Dans ce texte, Adeline Hazan, la contrôleure des prisons, note que « des difficultés persistent quant aux droits fondamentaux des personnes détenues » en matière médicale. Et ce alors même que, rappelle-t-elle, « les patients détenus disposent des mêmes droits d’accès aux soins que tous les autres sous réserve des restrictions liées à la privation d’aller et venir dont ils font l’objet ».
La prise en charge des détenues dans les établissements de santé se révèle insatisfaisante aux yeux du CGLPL.
Laïcité à l’hôpital : un nombre limité de « situations problématiques », selon la FHF
Anne Bayle-Iniguez
| 15.07.2015
À la demande du président Frédéric Valletoux (et
juste après les attentats de Paris en janvier 2015), la Fédération hospitalière
de France (FHF) a mené l’enquête auprès de 172 établissements* publics sur la
mise en œuvre du principe de laïcité à l’hôpital et sur les difficultés
éventuelles rencontrées sur le terrain.
Selon les établissements, on retrouve des situations
« problématiques » relatives à la laïcité avec des patients ou leur famille
dans un hôpital sur trois (32 %) et avec des professionnels dans un hôpital sur
cinq (20 %).
Force du
compromis
Avec les usagers et leurs proches, les difficultés
recensées portent notamment sur des demandes d’alimentation spécifique ou de
prise en charge par des femmes uniquement, la pratique du culte ou de la prière
(dans les espaces communs ou en chambre double), des revendications d’affichage
des plannings des offices, de crèches de Noël... Les hôpitaux connaissent
également des cas de prosélytisme religieux.
Entre déni et désir, qu'est-ce que la grossesse?
GENEVIÈVE FRAISSE
D’abord, les philosophes. La grossesse les intéresse. Dès Platon, on s’en souvient, ils pratiquent l’accouchement de la pensée, l’engendrement de la connaissance. Accoucher, engendrer, la grossesse retient l’attention quant à sa finalité. Grâce à ce processus de transformation, la vérité est, serait accessible... Mais, bien plus tard, quand Nietzsche reprend la métaphore, il s’agit de se placer en amont, de marquer le temps d’attente impliqué dans la grossesse, le devenir plus que le résultat. Créateurs et procréateurs sont les «amis du devenir», lit-on dans Zarathoustra. De l’accouchement à la grossesse, de la vérité sûre d’elle de l’Antiquité à la vérité aléatoire du monde contemporain, mieux vaut s’en tenir à un moment de l’histoire qu’à une résolution affirmative. Bien sûr, on note que la métaphore de la grossesse est emprunté par les hommes philosophes au réel des femmes gestatrices. Comme toute métaphore, elle est extraite du contexte de l’image empirique. On ne commentera pas, ici, ce transfert d’un sexe à l’autre...
LIBAN L’Association francophone pour les malades mentaux : le devoir de restituer aux patients toute leur dignité
LIBAN Jeanine JALKH | OLJ 07/07/2015
« Qui d'entre nous n'est pas un peu autiste (on répète souvent la même chose), maniaque (quand on range nos affaires), parano (quand les gens nous font un peu de mal), ou schizo (quand ils nous embêtent un peu trop) ». C'est par cette évidence que Rita Moukarzel, l'un des membres fondateurs de l'Association francophone des malades mentaux (AFMM), a introduit hier l'un des objectifs-clés de cette nouvelle association, inaugurée hier au siège de la faculté de médecine de l'USJ qui en sera le siège.
L'AFMM entend déstigmatiser les maladies mentales à travers des programmes spécifiques et une mise en valeur par le biais de la littérature, l'art, le cinéma français et francophone. Briser les tabous, expliquer, renseigner et, surtout, sensibiliser à la dimension humaine et au respect de la dignité de l'autre souffrant : tels sont les notamment les tâches auxquelles comptent s'atteler les fondateurs – deux psychiatres, un avocat, une trésorière et la présidente du syndicat des professionnels du graphisme.
« Nous sommes tous un peu dérangés mentalement, mais bien entendu il y a des "dérangements" un peu plus pathologiques que cela », poursuit Mme Moukarzel. Cette entrée en matière est pour rappeler que la maladie mentale, comme la maladie physique, peut toucher chacun d'entre nous à n'importe quel moment, d'où la nécessité de démystifier le « normal » pour mieux comprendre, accepter et compatir.
L’héroïne, moins chère et plus dévastatrice que jamais aux Etats-Unis
11.07.2015
La consommation d'héroïne et les morts par overdose sont en rapide augmentation aux Etats-Unis. Ainsi, plus de 8.200 personnes sont mortes d'une overdose d'héroïne en 2013, soit deux fois plus qu'en 2011 et quatre fois plus qu'en 2002, selon les Centres de contrôle et de prévention des maladies (CDC). Le rapport des CDC note aussi que la consommation et les morts par overdose augmentent parmi la population blanche. Le consommation d'héroïne a doublé chez les femmes depuis 2002, avec un ratio de 1,6 consommatrice pour 1.000 femmes en 2013. Durant la même période, l'usage de cette drogue a augmenté de 50% chez les hommes, avec un taux de 3,6 utilisateurs pour 1.000 hommes aux Etats-Unis en 2013.
Dialogue social Marylise Lebranchu dévoile son projet d'accord "Parcours professionnels, carrières et rémunérations"
La ministre de la Fonction publique a dévoilé ce 9 juillet son projet d'accord sur la modernisation des parcours professionnels, des carrières et des rémunérations. Outre l'aspect salarial énoncé mi-juin, il cible la mobilité inter-fonction publique et la couverture des zones sous denses. Les syndicats ont jusqu'au 30 septembre pour signer.
Le reclassement des ergothérapeutes en catégorie A pourrait prochainement être officialisé
08/07/15
Les projets de textes relatifs au reclassement en catégorie A des rééducateurs de la fonction publique hospitalière (FPH), ont été transmis au Conseil d’État, souligne dans un communiqué l'Association nationale française des ergothérapeutes (Anfe).
Trisomie 21 France lance son outil numérique de suivi médical « santetresfacile.fr »
26 Juin 2015
Dans la lignée de son Guide santé et de son Carnet de suivi médical en écriture simplifiée, Trisomie 21 France propose désormais un outil numérique d’aide au suivi médical permettant aux personnes avec une déficience intellectuelle et plus particulièrement une trisomie 21 de devenir les acteurs de leur propre santé.
Prévention : pour les personnes handicapées, ça coince
Coline Garré
| 08.07.2015
Les personnes handicapées vivant à domicile ont un
moindre accès aux soins de prévention que le reste de la population, démontre
une étude de l’Institut de recherche et documentation en économie de la santé
(IRDES).
L’IRDES a concentré son investigation sur le
dépistage des cancers du col de l’utérus (3 000 nouveaux cas et 1 100 décès par
an), du sein (49 000 nouveaux cas, 12 000 décès annuels), du côlon (42 000
nouveaux cas, 18 000 décès annuels) et la vaccination contre l’hépatite B.
65 % des femmes handicapées ont un frottis contre 80
% en moyenne
Pour chacun de ces actes, le recours au dépistage des
personnes handicapées est inférieur à la population sans handicap. Par exemple,
plus de 80 % des femmes sans limitations motrices, cognitives, visuelles ou
auditives, ont un frottis cervico-utérin tous les trois ans, et près de 80 %
d’entre elles passent une mammographie tous les deux ans. Mais parmi les femmes
souffrant d’un problème moteur, seulement 65 % ont recours à un frottis, et 72
% à une mammographie.
De l'agalmatophilie ou L'amour des statues
- Auteur(s) : Laura Bossi
La prêtresse leur raconta à ce sujet une histoire à peine croyable. Celle d'un jeune homme d'une famille distinguée qui venait fréquemment dans ce temple. Possédé par un mauvais génie, il devint éperdument amoureux de la déesse. Un jour, il se glissa derrière la porte, se dissimulant dans l'endroit le plus enfoncé, et resta là sans faire le moindre bruit, en retenant son souffle. Le soir, il s'était enfermé dans le temple. On découvrit au petit jour les traces de ses transports amoureux et la déesse portait cette tache témoignant de l'outrage subi.
Les premiers signes de vieillesse mesurables dès vingt ans
07.07.2015
Une étude Américaine publiée Lundi dans le journal "Proceedings of the National Academy of Sciences", a mis en avant que les premiers signes de vieillesse peuvent être détectés dès le milieu de la vingtaine. Les chercheurs qui ont étudié reins, foies, poumons, dentition, vaisseaux sanguins, métabolisme et système immunitaire à l’âge de 26,32 et 38 ans, d’un groupe de 950 personnes nées en 1972 et 1973, ont relevé 18 données différentes. Avec 18 données différentes pour mesurer l'état de santé et le vieillissement, ces chercheurs ont arrêté un "âge biologique" pour chaque participant, à l'âge de 38 ans. A cet âge, certains étaient dans un état de vieillissement d'une personne en-dessous de 30 ans, d'autres de près de 60 ans. L’enquête relève également des signes de détérioration dès l’âge de 26 ans, chez les personnes vieillissant le plus rapidement, l’âge le plus jeune pour les données récoltées.
samedi 18 juillet 2015
La psychiatrie européenne, en quête d’une meilleure image
16/07/2015
Dans un article signé collectivement par quatorze auteurs de neuf pays d’Europe différents (Allemagne, Belgique, Bosnie-Herzégovine, Espagne, Hongrie, Italie, Pologne, Royaume-Uni et Suisse), la revue European Psychiatry présente les recommandations de son instance tutélaire (l’Association Européenne de Psychiatrie, European Psychiatry Association, EPA)[1] pour « améliorer l’image de la psychiatrie et du psychiatre. » Redorer l’image de la profession et tempérer la mauvaise perception populaire des troubles psychiatriques est en effet une démarche nécessaire pour réduire, parallèlement, la stigmatisation frappant les malades mentaux eux-mêmes, un facteur toujours péjoratif pour l’évolution de leurs propres problématiques. C’est en définitive l’objectif essentiel, car comment espérer que le public se rapproche volontiers des psychiatres, en cas de nécessité, si la confiance dans ces médecins décriés fait cruellement défaut ?
Les « adolescentes invisibles » des pays en voie de développement
17.07.2015
« Adolescentes invisibles, développement impossible » – le titre du colloque organisé cette semaine à la Mairie de Paris par l’association « Équilibres et populations » illustre bien une triste réalité : au-delà d’une élémentaire justice, le développement durable ne peut se faire dans des sociétés qui, de mariages forcés en grossesses précoces, réduisent les filles à l’état de simples génitrices.
Le témoignage émouvant de Fati, parle de lui-même ; mariée de force à 14 ans à un homme déjà marié, qu’elle ne connaissait pas, elle est violée, a un enfant, travaille sans repos dans la famille… Elle a eu le courage de fuir du Niger au Nigeria et, avec l’aide de son oncle, a pu récupérer son fils et elle a repris sa scolarité, avec succès. À 18 ans, elle vient de terminer sa 4e.
1 fille sur 9 mariée avant l’âge de 15 ans
Dans les pays en développement, 1 fille sur 9 est mariée avant l’âge de 15 ans, 34 % avant 18 ans et 20 à 50 % deviennent mères avant cet âge. Ceci allant avec cela, en Afrique subsaharienne, 1 fille sur 4 ne va jamais à l’école, et 1 sur 2 ne fréquente pas l’école scolaire. Les conséquences sanitaires sont encore plus dramatiques : les complications obstétricales sont la principale cause de décès chez les adolescentes dans ces pays, 1 décès sur 7 est lié à l’avortement en Afrique…
"Je te touche, mais qui te guérit ?": l’imposition des mains est-elle une forme d’exercice illégal de la médecine ?
11/07/2015
Le 18 juin dernier, la Cour d’Appel d’Agen devait se pencher sur le cas de Monsieur Michel B., exerçant la profession de "magnétiseur". Dans cette affaire, il est reproché à notre prévenu d’avoir reçu les parents d’une petite fille de sept ans, souffrant d’une tumeur cérébrale. Après une première "consultation", le magnétiseur invita les parents à arrêter tous les soins, pour opérer un "traitement" par imposition des mains. Malheureusement, l’état de la petite fille s’aggrava subitement, et cette dernière décèdera quelques semaines plus tard.
Etonnamment, c’est à l’hôpital que les parents avaient eu connaissance du prévenu. Ce dernier avait alors affirmé qu’il aurait pu sauver dès l’origine l’enfant, s’il avait été consulté dès l’apparition de la maladie… peu après les obsèques de la jeune fille, le père porta plainte contre le magnétiseur.
C’est dans ces circonstances contexte que le Tribunal Correctionnel de Cahors est venu condamner le prévenu à 8 mois de prison avec sursis pour escroquerie et « exercice illégal de la médecine ».
Une question mérite d’être posée à la lecture de ce cas: faut-il comprendre que la pratique de l’imposition des mains, pratique non reconnue par l’Académie de médecine, est illégale par nature ?
jeudi 9 juillet 2015
L'USP demande le retrait de dispositions en projet sur l’évaluation médicale d'étrangers malades
07/07/15
L'Union syndicale de la psychiatrie (USP) fait connaître ses vives inquiétudes quant à plusieurs dispositions prévues dans le projet de loi relatif au droit des étrangers en France, qui doit être discuté à l’Assemblée nationale à compter du 20 juillet (lire ci-contre). L’USP estime en premier lieu qu'il "contribue à pérenniser la précarité du droit au séjour des étrangers et la suspicion à leur égard". Elle insiste plus particulièrement sur deux changements introduits par ce projet de loi lui paraissant "particulièrement nocifs". L'union demande ainsi le retrait de l’évaluation médicale de personnes étrangères malades par des médecins dépendant du ministère de l’Intérieur (article 10 du projet de loi) et du libre accès par les préfectures et les consulats "à des données très nombreuses détenues par des administrations et des entreprises privées sur des personnes étrangères".
mercredi 8 juillet 2015
Maladies mentales : la classification DSM-5 en VF
LE MONDE SCIENCE ET TECHNO | | Par Sandrine Cabut
Les anti-DSM auraient-ils rendu les armes ? Au printemps 2013, au moment de la publication de la cinquième édition du Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (DSM), édité par l’Association américaine de psychiatrie, le monde de la psy était en effervescence. Nombre de voix discordantes s’étaient élevées – sous forme de pétitions, appels au boycott, livres grand public… – pour dénoncer un ouvrage « dangereux », qui fabrique des maladies mentales et incite à consommer des médicaments. En France, le combat était porté en particulier par Stop DSM, un collectif de professionnels proches du milieu psychanalytique s’insurgeant contre la « pensée unique » du manuel.
Nous, médecins des hospices civils de Lyon, rejetons le projet de budget 2015
Le Monde.fr |
Par Collectif
Depuis bientôt sept ans, les Hospices civils de Lyon (HCL), 2ème centre hospitalo-universitaire français, opèrent une véritable révolution culturelle dans l’indifférence générale. Pour rétablir une situation financière dégradée, mais aussi et surtout pour moderniser l’offre de soins et maintenir l’excellence des prises en charge, la communauté hospitalière a engagé des réformes profondes et consenti des efforts sans équivalent dans le monde hospitalier public : concentration de l’activité par fermeture de plusieurs sites et regroupements de services, diminution de plus de 1000 postes, industrialisation des fonctions logistiques, optimisation des achats, développement des prises en charge ambulatoires et innovantes… tout en assumant un accroissement de l’activité (+ 30 000 séjours), des investissements indispensables (50 % des services rénovés) et en maintenant un haut niveau d’excellence en termes d’innovations médicales comme de recherche.
mardi 7 juillet 2015
Les premiers signes de vieillesse mesurables dès vingt ans
07.07.2015
Une étude Américaine publiée Lundi dans le journal "Proceedings of the National Academy of Sciences", a mis en avant que les premiers signes de vieillesse peuvent être détectés dès le milieu de la vingtaine. Les chercheurs qui ont étudié reins, foies, poumons, dentition, vaisseaux sanguins, métabolisme et système immunitaire à l’âge de 26,32 et 38 ans, d’un groupe de 950 personnes nées en 1972 et 1973, ont relevé 18 données différentes. Avec 18 données différentes pour mesurer l'état de santé et le vieillissement, ces chercheurs ont arrêté un "âge biologique" pour chaque participant, à l'âge de 38 ans. A cet âge, certains étaient dans un état de vieillissement d'une personne en-dessous de 30 ans, d'autres de près de 60 ans. L’enquête relève également des signes de détérioration dès l’âge de 26 ans, chez les personnes vieillissant le plus rapidement, l’âge le plus jeune pour les données récoltées.
Plus d’inégalités sociales de santé chez les jeunes que chez les vieux
07.07.2015
Dans le contexte du vieillissement de la population, une étude publiée dans le BEH du 7 juillet a voulu mieux comprendre comment les inégalités de santé évoluaient au cours de la vie. Le but n’était pas tant de constater ou non une corrélation entre le statut socio-économique et la santé perçue, déjà connue, que de voir comment cette corrélation évoluait avec l’âge. Au final , les chercheurs constatent que la lien entre le revenu et la santé se renforce entre 20 et 44 ans, puis se stabilise entre 45 et 54 ans, et finalement décroit au-delà de 55 ans.
Nouveau blocage à l’AP-HP au moins jusqu’à la rentrée
07.07.2015
Ça chauffe de nouveau entre l’AP-HP et les syndicats. Le dialogue entre l'intersyndicale et la direction de l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris sur la ré-organisation du travail est en effet rompu jusqu'à la rentrée. Après la CGT et FO, SUD-santé a, à son tour, quitté la table des négociations lundi, à l'issue d'une réunion marquée par "l'absence totale d'écoute" de la part de la direction de l'AP-HP, selon le représentant du syndicat, Olivier Youinou.
Si « Le Généraliste » était paru en juillet 1906 Rapports sexuels : le préjugé de la canicule
07.07.2015
« D’où vient et de quand date le préjugé qu’il faut, durant la période caniculaire, s’abstenir de rapports sexuels ? On sait ce qu’il faut entendre par “ période caniculaire ” : la période caniculaire dure du 24 juillet au 26 août ; nous y arrivons. Mais revenons au préjugé susdit.
Jusqu’au XVIIe siècle, s’il faut en croire Mme de Sévigné, “ Les bons frères ordonnaient le lit à part dans la canicule ” et les médecins eux-mêmes n’étaient pas moins sévères, si nous nous en rapportons aux vers bien connus de Molière dans “ Amphitryon ”, dont la citation ne saurait être plus opportune :
Ils (les médecins) se mêlent de trop d’affaires
De prétendre tenir nos chastes feux gênés,
Et, sur les jours caniculaires,
Ils nous donnent encore, avec leurs lois sévères,
De cent sots contes par le nez…
Non, je soutiens que cela conclut mal,
L'alcoolisme est l'un des premiers motifs d'hospitalisation
ERIC FAVEREAU
Selon un article du «Bulletin épidémiologique hebdomadaire», il coûte 2,6 milliards d'euros par an, uniquement en frais d'hospitalisation.
Surtout ne pas le dire trop fort pour ne pas déranger ceux qui pensent que le vin est surtout bon pour la santé: l’alcool coûte, en fait, cher à la collectivité, ou plutôt l’alcoolisme. C’est même l’une des toutes premières causes d’hospitalisation en France. Coût estimé: 2,64 milliards d’euros en 2012, selon une étude que publie ce mardi le Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH).
Les chiffres sont impressionnants: en 2012, l’alcool a induit plus de 580 000 hospitalisations, en augmentation de plus de 11,3% par rapport à 2006. En psychiatrie, ce sont plus de 2,7 millions de journées qui lui sont dues, représentant 10,4% du total des journées dans les services psychiatriques. Plus de 2 millions de journées liées à l’alcoolisation excessive ont été en outre recensées dans les services de soins de suite et de réadaptation (SSR), soit 5,6% de leur activité totale. «Le coût estimé s’élève à près de 3,6% de l’ensemble des dépenses hospitalières en 2012», selon le BEH. Au final, l’alcool reste responsable de 49 000 morts par an en France. C’est la deuxième cause évitable de mortalité prématurée après le tabac (78 000 morts).
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