LE JOURNAL DE MONTREAL JOHANNE ROY 25 juin 2015
Un programme d’assurance-psychothérapie sur le modèle du régime public d’assurance-médicaments s’élèverait autour de 400 millions $ par an, mais générerait des économies substantielles en antidépresseurs et autres, estime le Collectif pour l’accès à la psychothérapie.
«Il y aurait des économies immédiates et à long terme, ainsi qu’une population en meilleure santé. Les troubles anxieux et dépressifs touchent chaque famille au Québec. Ceux qui n’ont pas d’assurances privées adhéreraient au programme public d’assurance-psychothérapie selon des modalités semblables à celles de l’assurance-médicaments», souligne le porte-parole du Collectif, David Levine.
M. Levine se réjouit que l’Institut national d’excellence en santé et en services sociaux (INESSS) préconise que la psychothérapie puisse faire partie du panier de services assurés par l’État pour les personnes souffrant de troubles anxieux ou dépressifs.
Plus efficace à long terme
L’INESSS poursuivra ses travaux afin de définir le type de modèle à privilégier et les répercussions budgétaires d’un accès plus équitable à la psychothérapie. Dans l’avis qu’il vient de publier, l’Institut conclut que l’efficacité de la psychothérapie est similaire à celle de la pharmacothérapie chez les patients atteints de troubles anxieux ou dépressifs.