D'après les chiffres de 2009, un accouchement sur cinq est aujourd'hui réalisé par césarienne, contre 14 % en 1991. La proportion a même doublé en trente ans, mais reste bien inférieure à celle de pays comme l'Italie (38 %), le Mexique (42 %) ou les Etats-Unis (environ 30 %).
Il ne peut pas être exigé de tout établissement de soins une surveillance renforcée des patients comme dans les établissements psychiatriques. Selon la Cour de cassation, une clinique ne peut pas être déclarée responsable des blessures provoquées sur lui-même par un patient devenu subitement agité et agressif.
La Cour était saisie du cas d’un vieillard hospitalisé dans une clinique gériatrique pour un petit accident vasculaire cérébral, qui s’était blessé dans un accès d’agitation soudain, en arrachant sa perfusion et en faisant une fugue nocturne.
« La clinique, en tant qu’établissement de gériatrie, ne pouvait se voir imposer un dispositif renforcé comparable à celui d’un hôpital psychiatrique », a estimé la Cour. Elle n’est donc pas tenue à la surveillance constante d’un malade qui n’est pas agité.
Selon une petite étude norvégienne, il vaudrait mieux privilégier la méditation d’inspiration non directive plutôt que guidée. Des neuroscientifiques de l’Université d’Oslo ont en effet constaté à l’IRM un meilleur contrôle de l’activité cérébrale chez 14 sujets ayant l’habitude de méditer.
Blurring or not blurring ? Depuis le début de la décennie, la frontière s'estompe de plus en plus entre la vie professionnelle et la vie privée avec la multiplication des smartphones, iPhones, tablettes ou Ipad. Le rapport au travail évolue, et un nouveau mot est même apparu pour l'illustrer : le « blurring », tiré du verbe anglais to blur qui signifie effacer. Toute la question est de savoir comment accompagner ce mouvement.
Pour la première fois, Ipsos avec Edenred, spécialiste des services prépayés aux entreprises, a évalué l'impact de cette mutation auprès de 8 800 salariés interrogés en janvier dans huit pays européens, dans le cadre leur neuvième baromètre annuel présenté mardi 20 mai, pour évaluer le bien être et la motivation des salariés européens.
Entre recherche sociétale et pratique, l'Institut du bien vieillir Korian mène en parallèle plusieurs études. Parmi elles, une réflexion menée sur le jeu, la musicothérapie ou encore la mise en place d'une dynamique collective pour améliorer l'hygiène des mains en Ehpad.
Lancé en décembre dernier, l'Institut du bien vieillir Korian mène en parallèle plusieurs projets, certains plutôt prospectifs et d'autres plus pratiques. Dans le champ sociétal, il s'interroge notamment sur la notion "vieillir demain", "à une échéance de 10 ou 15 ans", précise le Dr Philippe Denormandie, directeur général adjoint du groupe Korian et directeur de l'institut. "Nous avons engagé un travail sur les signaux faibles. Nous sommes en train d'identifier quelques grandes hypothèses pour savoir comment l'on va vieillir demain, est-ce que cela sera en communauté, avec une organisation intergénérationnelle ou transfrontalière ?", explique-t-il. Après avoir identifié ces tendances, l'institut va lancer une étude, afin de valider ou non ces hypothèses, "auprès des générations qui seront les grands seniors de demain". Ces tendances vérifiées seront alors présentées au mois de novembre prochain.
Le CRP Santé clôture aujourd'hui un séminaire de deux jours consacré au maintien dans un logement des personnes en situation de handicap psychique. Un casse-tête dans un pays comme le Luxembourg.
Si pour des personnes lambda il est difficile de se loger au Grand-Duché, pour des personnes fragilisées, et qui sont pour beaucoup sans ressources, c'est un parcours du combattant.
Contrairement à ce qu’on pourrait croire a priori, la psychanalyse existe aussi en Iran[1] et sa présence est illustrée dans un article au titre explicite, Le divan et le tchador, publié par le magazine L’Année psychanalytique internationale. En Iran, le tchador constitue autant « un symbole social qu’un objet psychique, porteur de représentations symboliques tant des fonctions maternelles que paternelles pouvant parfois entrer mutuellement en conflit. » Selon les auteurs (rappelant que la tradition de couvrir la chevelure féminine d’un voile n’est pas propre à l’Islam, mais « partagée par le judaïsme et le christianisme », même si cette pratique y demeure moins vivace que chez les Musulmans), ce voile traditionnel revêt plusieurs fonctions : « reste de contenance maternelle », « refuge psychique au service de la résistance ou de la défense », équivalent du concept de « moi-peau » proposé par Didier Anzieu[2]…
Reprenant un article paru dans The International Journal of Psychoanalysis[1], L’Année psychanalytique internationale évoque une question très rarement traitée dans la littérature spécialisée : à quel âge un psychanalyste doit-il prendre sa retraite ? S’il n’existe pas d’âge optimal pour arrêter d’exercer, tout psychanalyste (comme n’importe quel être humain) doit « tenir compte de son âge objectif » pouvant entraîner une érosion de ses compétences professionnelles. Après des années de supervision, certains voient ainsi leur analyste superviseur les lâcher au milieu du gué, car son âge avancé le contraint à un arrêt brutal.
Des reportages dans les médias grand public ont montré que l’héroïnomanie aux États-Unis s’est déplacée progressivement depuis les centres urbains défavorisés (low-income urban areas) vers des régions plus diversifiées qu’auparavant (banlieues, zones rurales) et qu’elle frappe surtout, désormais, la population blanche. Une recherche réalisée dans ce pays y décrit l’évolution de la consommation d’héroïne depuis une cinquantaine d’années, avec l’intention de vérifier notamment l’impact allégué des prescriptions médicales de médicaments opiacés sur ce type de toxicomanie.
Le Cap, Afrique du Sud - Le plus grand congrès mondial sur la psychiatrie infanto-juvénile s'est ouvert ce lundi à Durban, en Afrique du Sud, en présence de plus d'un millier de délégués représentant 64 pays.
L'Association internationale pour la psychiatrie infanto-juvénile et les Professions associées organisent cet événement pour la première fois sur le continent africain.
Renouant avec la tradition littéraire du XIXe du roman-feuilleton dans une forme réactualisée, Lacan et la boîte de mouchoirs rassemble sept séances de psychanalyse. L’auteure
«L’envie d’être belle me reprit avec fureur ; je fis faire des habits magnifiques, je remis de beaux pendants d’oreilles… Les rubans, les mouches, les airs coquets, les petites mines, rien ne fut oublié… Je croyais être encore aimable, et je voulais être aimée.» L’auteur de ces lignes s’appelle l’abbé de Choisy. Ecrivain, académicien, diplomate, mais aussi prêtre, il a vécu habillé en femme, entretenant des liaisons avec les deux sexes. Personnage baroque du XVIIIe siècle égaré dans le XVIIe, ce contemporain de Louis XIV a défié son temps par la liberté de ses mœurs.
François-Timoléon de Choisy naît à Paris le 16 août 1644, au sein d’une famille de notables. Son père est chancelier du frère de Louis XIII, le duc d’Orléans. Séductrice, arriviste forcenée, sa mère, Olympe, a été mêlée aux pires intrigues du règne («Il n’y avait rien où elle ne voulût se fourrer», disait la fille du duc d’Orléans). Elle saura pourtant se ménager les entrées du jeune Louis XIV, et sans doute un accès momentané à sa couche, gagnant au passage une rente à vie.
Ce personnage dévorant reporte son ambition sur son plus jeune fils. Comme le note le biographe Dirk van der Cruysse, elle met dans sa passion maternelle «l’extravagance qui la caractérise en toute chose».Seul (petit) problème, l’enfant appelé à suivre son exemple a un zizi. Qu’à cela ne tienne, elle s’en passera. Dans ses souvenirs, l’intéressé confie que ses goûts lui sont venus «presque en naissant» : «Ma mère m’a accoutumé aux habillements des femmes ; j’ai continué à m’en servir dans ma jeunesse.»
Il y a trois livres dans Survivants. Le paléoanthropologue britannique Chris Stringer (National History Museum de Londres) y a mis à la fois une autobiographie scientifique, une histoire de sa discipline racontée sur un ton volontiers polémique et, enfin, une réflexion personnelle sur les origines et la singularité de l'homme moderne (Homo sapiens).
LES THÉORIES SUR NOS ORIGINES
Ces trois récits qui s'entremêlent, et parfois se confondent, donnent la mesure des immenses progrès réalisés ces trois dernières décennies dans la recherche en paléoanthropologie et montrent comment apparaissent ou périclitent les théories sur nos origines.
Chris Stringer est l'un des premiers paléoanthropologues à avoir suspecté une origine africaine récente de l'humanité actuelle. Selon la théorie concurrente – dite multirégionale, encore assez implantée en France –, les hommes préhistoriques présents depuis environ 2 millions d'années sur les différents continents évoluent localement, mais indépendamment, vers l'humanité moderne. En Europe, l'homme de Neandertal (Homo neanderthalensis) aurait évolué vers les Européens actuels, en Asie, les Homo erectus locaux (homme de Pékin, homme de Java) auraient donné les populations asiatiques d'aujourd'hui, etc.
Dans les années 1970, c'est cette vision qui domine le monde académique.
On croyait oubliées les méthodes de contraception naturelles. Les Françaises s'en étaient détournées du fait de leur moindre efficacité depuis l'arrivée de la pilule. Pourtant, aujourd'hui, près d'une femme sur dix opte pour ces techniques d'observation du cycle d'ovulation ou pour le retrait. Le chiffre, révélé par une étude Ined-Inserm en mai, surprend.
Anne-Sophie S., Brestoise, est l'une d'elles. Son compagnon n'en est pas vraiment satisfait, mais c'est ainsi, elle a opté pour le retrait avant éjaculation. « Pour lui, ce n'est pas facile, reconnaît-elle. Ça gâche un peu les choses, et met de la tension dans le couple, je lui dis tout le temps de faire gaffe. »
Depuis qu'a éclaté le scandale des pilules de troisième et quatrième générations, elle a arrêté la sienne, aussi « pour des raisons écologiques ». Elle est allergique au préservatif et sait qu'elle pourrait se faire poser un stérilet. Elle le fera peut-être quand elle aura de l'argent. A 22 ans, elle n'a jamais trouvé de travail fixe depuis l'obtention de son BTS d'assistante de gestion. Son compagnon est aussi sans emploi. Alors, tous les mois, ils attendent ses règles « avec inquiétude ». Selon l'étude Ined-Inserm consacrée aux choix contraceptifs depuis la crise des pilules, le recours aux méthodes naturelles a bien plus augmenté chez les femmes en difficulté financière et/ou sans diplôme. Le refus d'imposer à son corps des hormones a aussi joué.
Didier était moine; Stéphane, prêtre. Ils ont quitté les ordres après avoir rencontré une femme, par refus de la clandestinité et pour vivre leur histoire au grand jour.
Après tout, ce ne fut qu’une histoire de coup de foudre. Banale, en somme. Sauf que la scène eut lieu dans une abbaye bénédictine, à la Pierre-qui-Vire, plantée au milieu des forêts de l’âpre Morvan, un lieu réputé, intellectuellement et spirituellement. «Marie-Pierre est entrée dans mon bureau et je suis immédiatement tombé amoureux d’elle ; c’était comme si Dieu me l’avait envoyée», raconte le «foudroyé».
La schizophrénie, cette maladie mentale qui se caractérise notamment par des hallucinations auditives, toucherait 50 millions de personnes à travers le monde. Mais, note un intéressant article de Slate, tous les schizophrènes ne se ressemblent pas! Ainsi, d'un continent à l'autre, d'une culture à l'autre, les troubles rencontrés par les personnes touchées diffèrent énormément.
Citant une récente étude de l'université de Stanford publiée dans le "British Journal of Psychiatry", Slate rapporte que les hallucinations auditives des sujets américains n'ont rien à voir avec celles des sujets Ghanéens ou Indiens. Pour arriver à cette conclusion, l'anthropologue Tanya Luhrmann et ses collègues chercheurs à Stanford ont interrogé soixante schizophrènes.
La vitamine D a connu un regain d’intérêt ces dernières années, plusieurs études ayant établi un lien de cause à effet entre un déficit et certaines pathologies, tels que des infections respiratoires, un diabète, une fragilité osseuse ou encore des troubles digestifs. Des corrélations qui ont conduit à une importante hausse des dosages en routine,
Il n’y a pas de consensus sur la valeur normale de 25-hydroxyvitamine D sérique (25(OH)D). L'insuffisance en vitamine D est fréquemment associée à une concentration moyenne en 25(OH)D <30 concentration="" d="" devient="" ficit="" le="" ml.="" ng="" p="" pour="" re="" s="" une="" v="">
L'analyse du génome de 150.000 personnes a permis de mettre en évidence 108 régions de l'ADN dont les variations contribuent à la maladie.
Une étude, d'une ampleur inégalée, apporte un éclairage nouveau sur les bases génétiques de la schizophrénie. L'analyse du génome de 150.000 personnes a permis de mettre en évidence 108 régions de l'ADN dont les variations contribuent à la maladie.
La schizophrénie touche environ 1% de la population générale et compte parmi les maladies psychiatriques les plus fréquentes. Cependant, les traitements utilisés reposent sur des molécules développées il y a plus de cinquante ans. L'étude publiée par un consortium de recherche international dans la revue Nature du 22 juillet pourrait donner un important coup d'accélérateur à la compréhension des bases génétiques de la maladie et ainsi ouvrir de nouveaux horizons thérapeutiques. Issus de plus de 80 institutions de recherche, les scientifiques ont identifié 108 régions du génome humain impliquées dans la maladie.
«Le fait que la schizophrénie soit en partie d'origine génétique est connu depuis longtemps», rappelle Stéphane Jamain, chercheur dans l'unité Inserm de psychiatrie génétique du groupe hospitalier Chenevier-Mondor. «Mais les mécanismes moléculaires sont encore peu connus, notamment parce que la maladie est très hétérogène.» Le tableau clinique est aujourd'hui bien décrit (hallucinations, tendance au repli sur soi, troubles cognitifs, etc.), mais il s'avère très variable d'un patient à l'autre. «Un peu comme dans l'autisme, il serait plus juste de parler de spectre de schizophrénie, plutôt que de “la” schizophrénie», précise Stéphane Jam
Même si environ 1200 personnes atteintes de problèmes de santé mentale vivent dans des appartements supervisés, l’Institut Douglas estime que 500 places manquent dans son réseau résidentiel de l’ouest de l’île.
Les appartements supervisés qu'offre Nancy Auger sont grands et bien éclairés.
«Il n'y a pas assez de gens comme Nancy Auger qui se dévoue dans des projets de type résidentiels, exprime Mme Racine. En tout et partout, à Montréal, il y a une centaine de places disponibles en appartements supervisés, ce qui n'est clairement pas assez pour la demande.
VANCOUVER, le 7 août 2014 /CNW Telbec/ - En collaboration avec les patients et leurs familles, un hôpital de Vancouver a créé une ressource en ligne, innovante et interactive, sur la santé mentale. Le site Web de l'hôpital St. Paul, intitulé « Changeons les étiquettes », veut modifier les perceptions de la santé mentale tout en aidant les patients et les familles à obtenir les services dont ils ont besoin.
« Nous avons participé très activement à toutes les étapes de l'élaboration du site, même aux décisions sur les liens et les ressources à inclure. En tant que parent d'un enfant adulte atteint d'une maladie mentale grave, j'ai appris que les membres de la famille ont un rôle crucial à jouer au sein d'une équipe de soutien en santé mentale », déclare Gain Windsor, dont la fille est traitée à l'hôpital St. Paul. « Je voulais que le site Web de l'hôpital sur la santé mentale traduise l'importance que revêt l'implication des membres de la famille dans le rétablissement de leurs proches. »
Le site Web (http://mentalhealth.providencehealthcare.org) comprend une visite virtuelle guidée qui aide les patients à comprendre leur passage à l'hôpital ainsi que l'information détaillée sur les programmes de santé mentale, la recherche à l'hôpital St. Paul et les récits sur les personnes souffrant de problèmes de santé mentale. Parallèlement à la mise en ligne du site Web, le programme de santé mentale de l'hôpital a lancé une campagne intitulée « Changeons les étiquettes » pour s'attaquer à la stigmatisation associée à la maladie mentale et aider les patients et leurs familles à accéder aux ressources dont ils ont besoin.
Vivre dans un quartier défavorisé n'augmente pas le risque de développer une maladie mentale, souligne une nouvelle étude suédoise, qui met l'accent sur le rôle essentiel que jouent les gènes dans le développement de ce genre de maladie
Plusieurs études antérieures avaient conclu que les personnes vivant dans des zones socialement défavorisées, qui connaissent un taux de criminalité élevé, courent un risque plus élevé de développer une maladie mentale par rapport à ceux qui vivent dans des régions plus aisées.
« TUP : Trouver Un Préservatif », tel est le nom de la nouvelle application d’aide à la géolocalisation de préservatifs et de dépistageVIH, développée grâce à un partenariat entre l’association HF Prévention et le laboratoire MSDFrance. En France, 150 000 personnes environ vivent avec le virus du Sida et 30 000 ignorent leur séropositivité*. Cette épidémie « cachée » participe à la progression du nombre de personnes porteuses de ce virus.
L’hexagone se situe, en effet, au deuxième rang des pays européens pour le nombre de nouveaux cas par an** : plus de 6 000 nouvelles contaminations sont comptabilisées chaque année, en France. Le nombre de découvertes de séropositivité reste stable depuis 2008, alors qu’il avait significativement diminué entre 2004 et 2007. Par ailleurs, 30 % des étudiants ne se protègent pas lors des rapports sexuels***.
La cancérologue Nicole Delépine devrait savoir, mercredi 13 août, si le tribunal administratif de Cergy-Pontoise lui permettra de bénéficier du cumul emploi-retraite pour continuer son activité en oncologie pédiatrique. Son ancien employeur, l'Assistance publique-hôpitaux de Paris (AP-HP), lui avait refusé « à l'unanimité des voix exprimées » cette option, le 4 juin, soit un peu plus d'un mois avant son départ.
L'AP-HP avait annoncé que cette retraite signerait la fermeture de l'unité de cancérologie pédiatrique qu'elle dirigeait à l'hôpital de Garches (Hauts-de-Seine). Celle-ci a été effective le 8 août. Les familles des patients avaient fortement protesté contre cette décision, certaines allant jusqu'à entamer une grève de la faim. Si le combat farouche des familles a permis d'alerter les médias et de conférer au service les faveurs d'une opinion sensible à la détresse d'enfants cancéreux, il a aussi permis aux détracteurs du Dr Delépine de railler l'emprise du médecin charismatique sur ses malades et leurs familles.
Comparée à plusieurs reprises à un gourou, Nicole Delépine balaie ces accusations d'un petit rire gouailleur : « Oui, j'appelle mes patients mes enfants. Comme bien des pédiatres, j'ai un rapport presque maternel avec eux. Beaucoup me considèrent comme leur seconde maman. Et alors ? »
A première vue, rien ne distingue cet immeuble d'habitation de la banlieue de Zurich de ceux qui l'entourent. Situé sur les hauteurs du tranquille quartier de Leimbach, ses murs couleur sable sont entourés d'un vaste jardin aux herbes folles. Les grands arbres de la forêt d'Entlisberg, perchés sur la montagne avoisinante, étendent leur ombre rafraîchissante sur les environs.
C'est en raison de ce cadre privilégié que le bâtiment, destiné à accueillir des personnes souffrant d'hypersensibilité chimique multiple (MCS) et d'électrosensibilité, a été construit là. « Cinq lieux étaient à l'étude au départ, confie Christian Schifferle, à l'initiative du projet. Des mesures ont permis de savoir que ce site était très peu irradié grâce à la montagne toute proche, qui offre un cadre protecteur. » L'absence d'antennes était aussi un préalable à la construction, ainsi que la qualité de l'air.
Migraines, fatigue chronique, difficultés à se concentrer, problèmes respiratoires, dépression, intolérances alimentaires… l'énoncé des troubles des quatorze habitants donne le tournis.« Nous ne supportons pas les émanations de produits chimiques et l'émission d'ondes électromagnétiques provenant des réseaux sans fil », résume M. Schifferle.
A 59 ans, il se dit hyperallergique et électrosensible depuis l'enfance. Ses douleurs l'ont contraint à vivre de longues périodes en forêt, reclus dans une roulotte aux parois recouvertes de papier d'aluminium. A l'époque, toutes les odeurs l'agressent : parfums, produits de nettoyage, peintures, fumée de cigarette… A l'âge de 35 ans, il découvre dans la presse que d'autres personnes souffrent des mêmes symptômes, qui, lorsqu'ils atteignent un niveau critique, contraignent les malades à interrompre toute vie professionnelle et sociale. Avec pour seule ressource sa pension d'invalidité, Christian décide de faire de la reconnaissance de sa pathologie son combat.
Alors qu’il est bien démontré qu’une activité physique régulière est bénéfique pour la santé, 40 % à 80 % de la population reste généralement sédentaire.
Quant aux sujets qui ont une activité physique, des enquêtes effectuées aux Etats Unis et en Grande Bretagne ont montré que 50 % d’entre eux la pratiquent sans atteindre le niveau préconisé par les recommandations internationales à savoir, 30 minutes/jour d’un exercice d’intensité moyenne ou 75 minutes/semaine d’un exercice intense.
Il est possible que cette faible compliance aux recommandations soit liée au fait que le standard fixé soit trop élevé et que cela décourage beaucoup de personnes ne fut ce que d’essayer de l’affronter.
C’est ce qui a conduit DC. Lee et coll. à évaluer les relations dose-réponse entre le jogging et la mortalité, ainsi que l’évolution des comportements vis-à-vis du jogging au cours du temps.
L’étude a porté sur 55 137 sujets (femmes : 26 % ; âge moyen : 44 ans) inclus dans l’Aerobics Center Longitudinal Study, une étude prospective, observationnelle, destinée à examiner les effets de l’activité physique sur la santé et le devenir à long terme. Les participants faisaient l’objet d’un examen médical régulier et devaient répondre à un questionnaire centré sur leur activité physique. Environ 24 % des participants à cette étude faisaient du jogging.