Masse critique trop faible et donc peu rentable pour les firmes pharmaceutiques, difficultés techniques engendrant des problèmes d'administration des produits... Près de 50% des médicaments aujourd'hui utilisés en pédiatrie ne sont pas encore conçus pour des enfants, a déploré ce 20 mai à Paris, à l'occasion des Salons de la santé et de l'autonomie, Serge Morel, directeur du GH de La Pitié-Salpêtrière à l'Assistance publique-hôpitaux de Paris (AP-HP), qui a précédemment dirigé l'hôpital Necker-Enfants malades. Et ce, malgré l'existence depuis 2006 du règlement européen (CE) n°1901/2006 relatif aux médicaments à usage pédiatrique. Écrasement des comprimés pour faciliter leur absorption, reconditionnements des boîtes... Ce quotidien de terrain s'avère une problématique majeure des structures pédiatriques pour un sujet qui nécessiterait, selon l'intéressé, de devenir "une cause nationale sanitaire et industrielle".
À 100 ans, ce n'est plus le cancer qu'il faut redouter, mais la pneumonie. Car c'est elle qui terrasse les centenaires. À cet âge, les principales causes certifiées de décès sont en effet la vieillesse ou la pneumonie, tandis que les personnes plus jeunes meurent plutôt de cancers ou de maladies cardio-vasculaires, selon une étude anglaise publiée dans Plos One le 3 juin.
Pour parvenir à ce constat, l'équipe du Dr Catherine Evans, du King College de Londres, a comparé plus de 35.000 certificats de décès de personnes mortes entre 2001 et 2010 après avoir dépassé le siècle, avec ceux des personnes décédés entre 80 et 99 ans. Chez les centenaires, un tiers des certificats accusent le grand âge ou la «fragilité», alors que chez les octogénaires, la mort de vieillesse n'est évoquée que dans 0,9 % des cas. Une différence que les auteurs expliquent par la difficulté à diagnostiquer la véritable cause du décès, mais aussi par le souci des médecins de ménager la famille.