Si l'on a parfois parodié le titre emblématique du film de Fritz Lang, M. le maudit(1931), ce fut toujours, à ma connaissance, pour masquer, et à la fois suggérer, une dimension sulfureuse sexuelle. M… la maudite, c'est la pratique solitaire et honteuse, cent fois condamnée au cours des siècles passés où l'on poursuivait l'onanisme, où l'on enfermait les sexes dans des corsets, des chemises ou des culottes contraignantes, où l'on brûlait le clitoris des petites filles. J'ai longuement développé l'histoire de cette terrible persécution dans mon Nouvel Éloge de la masturbation*. La médecine et l'église, qui conjuguaient leurs efforts pour éradiquer ce "mal contre nature", ne cessaient de faire des recommandations pour en limiter la pratique. Jusqu'au milieu du XXe siècle, la répression était encore très forte à l'image de ces gants anti-onanisme pour jeunes garçons (ci-dessus) que présente une mère américaine dans les années 1950. Il est vrai que la "perversité" des jeunes masturbateurs et masturbatrices était telle que leurs éducateurs, parents, enseignants, professeurs, avaient de grandes difficultés à empêcher ces manoeuvres "contre nature". Malgré les corsets, les sangles et les contentions de toutes sortes, ils parvenaient tout de même à leurs fins, et renouvelaient leurs pratiques coupables par une débauche manuelle incoercible. Tous les prêtres et les médecins tentaient pourtant l'impossible en interdisant et pourchassant leurs odieuses pulsions. Rien n'y faisait, et cet acte immoral était souvent impuni car on n'en obtenait que rarement l'aveu !**
Au terme d’une étude systématique de la littérature, Harvey Whiteford et coll. observent que les troubles dépressifs représentent un problème mondial et « une priorité de santé publique ». Comparés à d’autres états morbides et traumatismes physiques, les troubles dépressifs majeurs (TDM) constituent la deuxième cause d’invalidité (avec impossibilité de travail), et tiennent la 11e place en terme de poids morbide total à l’échelle mondiale.