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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

dimanche 21 juillet 2013

IL FALLAIT Y PENSER – Repousser l’âge de la retraite pour diminuer le risque d’alzheimer ?

LE MONDE BLOG
Comptant parmi les maladies les plus craintes de notre temps, déclarée "grande cause nationale" en 2007, objet d'un plan du ministère de la santé entre 2008 et 2012, alzheimer est le sujet de nombreuses études pour tenter de la comprendre et, si possible, y échapper. On a ainsi appris ces dernières années que pour réduire les risques, on pouvait, selon les études, boire un à deux verres de vin par jour, consommer du café, manger du poisson ou des fruits et légumes – qui seraient donc bons pour la santé, aussi surprenant que cela puisse paraître. Sans oublier le fait deboire du thé vert.
Selon une étude de l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), présentée lundi 15 juillet à Boston, aux Etats-Unis, il faudrait cette fois-ci repousser l'âge de départ à la retraite, de 60 à 65 ans, pour diminuer de 15 % le risque de maladie d'Alzheimer ou d'autres formes de démence.

La Ritaline en hausse en France, mais encore limitée

18 juillet 2013

Ce médicament, prescrit dans les cas d'hyperactivité et de troubles de l'attention chez l'enfant, reste encore peu utilisé en France. Mais son usage augmente et l'ANSM met en garde contre les effets secondaires risqués.

La Ritaline, de plus en plus prescrite pour soigner l’hyperactivité des enfants, reste d’usage «limité» en France, mais les risques associés à ce médicament proche de l’amphétamine justifient une surveillance rapprochée, juge l’ANSM dans un rapport.
Mettant en perspective des chiffres diffusés récemment montrant une forte hausse des prescriptions de «méthylphénidate», l’agence nationale du médicament (ANSM) estime que l’utilisation de cette molécule commercialisée sous les noms de Ritaline, Concerta ou bien Quasym, demeure «très limitée par rapport à d’autres pays européens ou à l’Amérique du Nord». L’Agence reconnaît que l’utilisation de la molécule, qui était «confidentielle» jusqu’en 2004, est «depuis en constante croissance», avec une hausse de 71% du nombre des utilisateurs entre 2005 et 2011 (42 023), et une poussée de 133% des ventes de doses journalières sur la même période.

Une piste pour traiter un jour la trisomie 21

C’est une piste, qui pourrait peut-être ouvrir un jour la voie pour traiter la trisomie 21. Des chercheurs -dont l’étude est publiée cette semaine dans Nature- ont en effet réussi pour la première fois à neutraliser le chromosome en excès responsable de la trisomie 21, les individus atteints de syndrome de Down étant nés avec trois, au lieu de deux, copies du chromosome 21. Jusque là, la correction d'un chromosome entier était restée hors de portée, y compris in vitro. 

Or une équipe de l'Université du Massachusetts est parvenue à insérer un gène dans le chromosome excédentaire, pour le neutraliser.

Le capitalisme face aux monothéismes

LE MONDE | 
"Rapport moral sur l'argent dans le monde 2013. Association d'économie financière.
"Rapport moral sur l'argent dans le monde 2013. Association d'économie financière. | DR
Qu'est-ce que les religions ont à dire de la crise actuelle ? Quels regards portent-elles sur l'économie en général, et la finance en particulier ? Si les liaisons entre science économique et religion sont parfois dangereuses, elles peuvent être fécondes. En témoignent des publications récentes qui réfléchissent sur les causes éthiques de la crise, et formulent des propositions.
C'est le cas, en particulier, du Rapport moral sur l'argent dans le monde, publié avec le soutien de la Caisse des dépôts. Signe des temps, l'édition 2013 consacre une partie entière de l'ouvrage au thème "Religions et crise financière", qui regroupe les témoignages de représentants des trois grandes religions monothéistes.

samedi 20 juillet 2013

Les valeurs des fonctionnaires seront inscrites dans la loi


Marylise Lebranchu, ministre de la Réforme de l’État, de la Décentralisation et de la Fonction publique, a présenté en conseil des ministres ce 17 juillet le projet de loi relatif à la déontologie et aux droits et obligations des fonctionnaires, comme indiqué à l'occasion du colloque consacré au trentième anniversaire de la loi "Le Pors" du 13 juillet 1983 (lire notre sujet du 12/07/2013). Comme précédemment indiqué, il actualise et complète les principes fondamentaux du statut général des fonctionnaires en vue de "reconnaître dans la loi l'exemplarité dont les fonctionnaires font preuve au service de l'intérêt général et du redressement du pays".

Le Tribunal des droits du malade italien dénonce la mort de la santé

17/07/2013
Rien ne va plus pour les Italiens côté santé. Les coupes budgétaires introduites par le gouvernement Berlusconi puis l’exécutif de technocrates de Mario Monti pour redresser les comptes publics en pleine déliquescence, ont paralysé le secteur de la santé publique. La diminution des services et les listes d’attente interminables poussent les Italiens à porter plainte devant le Tribunal des droits du malade, une instance crée en 1980 pour représenter les patients et les citoyens italiens.
Dans un rapport intitulé « Moins de santé pour tous, la réforme insidieuse », le tribunal pour les droits du malade dresse un état des lieux inquiétant. Les coupes budgétaires ayant entraîné la fermeture de nombreux services ou hôpitaux et la réduction du nombre de lits et de personnel, les Italiens ont du mal à se faire hospitaliser.

Les hôpitaux péruviens paralysés par une grève

 17/07/2013
Quelque 15 000 médecins péruviens du secteur public ont entamé mardi 16 juillet un mouvement de grève illimité pour réclamer des augmentations salariales, paralysant les services hospitaliers. Les grévistes ont indiqué qu’ils comptaient poursuivre le mouvement sans négliger les patients dans un état grave, hospitalisés en soins intensifs ou admis aux urgences. Une manifestation s’est déroulée à Lima, devant le Congrès pour exiger des députés l’approbation de lois en leur faveur.
Le président de la Fédération des médecins péruviens, César Palomino, accuse le gouvernement d’Ollanta Humala (gauche) de ne pas avoir respecté ses promesses d’une réforme du secteur et d’augmentations de salaires. Il réclame la démission de la ministre de la Santé, Midori de Habich, et son remplacement par un professionnel du secteur.
La ministre a demandé pour sa part aux grévistes « un peu de patience et de collaboration », estimant la grève « totalement injustifiée ».
› AVEC AFP

mercredi 17 juillet 2013

Seuls 2 millions de Français sont totalement couverts par une assurance dépendance


Interpellé par "la faible disposition" de la population à anticiper les risques de dépendance, l’Institut de recherche et documentation en économie de la santé (IRDES) s’est penché sur les raisons qui éloignaient les Français de la couverture dépendance. Le dernier numéro de Questions d’économie et de la santé élabore de nouvelles pistes de réflexions.

En 2010, l’effort public en faveur des personnes âgées dépendantes représentait entre 68 et 77% du coût financier global de leur prise en charge : 24 milliards d'euros pour 1,4% du Produit intérieur brut (PIB). Aujourd’hui, on dénombre près de 1,2 million de bénéficiaires de l’Allocation personnalisée d’autonomie (APA). L’effectif devrait augmenter de 35% d’ici à 2030, et de 100% à l’horizon 2060.
Côté famille, "clé de voûte du système de prise en charge de la dépendance", la DREES et l’INSEE observaient une implication "trois fois plus importante que celle des professionnels" dans son enquête Handicap-Santé. Soit 4,3 millions d’aidants auprès des plus de 60 ans sur l’année 2008.

L'ARS Pays de la Loire veut pourvoir aux besoins des personnes hospitalisées en psychiatrie par défaut

Adapter l'offre de soins pour les personnes hospitalisées au long cours, notamment dans les services de psychiatrie, tel est l'objectif de l'Agence régionale de santé (ARS) Pays de la Loire. Dans ce but, un appel à projets sera lancé en septembre 2013 et, afin de permettre aux promoteurs d'anticiper leur candidature, l'ARS a publié sur son site une note d'information. Cet appel à projets prévoit la création de dispositifs médico-sociaux adaptés par conversion d'une activité sanitaire. Son but est d'offrir aux personnes hospitalisées en psychiatrie par défaut un accompagnement adapté alliant projet de vie et projet thérapeutique.

L'ANESM prépare une recommandation sur la prévention de la souffrance psychique de la personne âgée

La première réunion du groupe de travail de l'Agence nationale de l'évaluation et de la qualité des établissements sociaux et médicosociaux (ANESM) sur "Prévention, repérage et accompagnement de la souffrance psychique de la personne âgée" s'est tenue le 11 juillet dernier. C'est la première fois que l'ANESM conduit des travaux sur cette thématique. "Nous avons lancé un appel à contribution aux professionnels qui interviennent au contact des personnes âgées aussi bien en établissement qu'au domicile", explique Louise Pinard de l'ANESM, qui dirige ce groupe de travail.

«Financer les associations de malades est un point crucial»

Claude Rambaud, du Collectif interassociatif sur la santé :

Claude Rambaud dirige depuis un an le Collectif interassociatif sur la santé, qui regroupe toutes les associations de malades.
Alors un énième rapport sur notre système de santé ?
Il y a des choses intéressantes. Même si on peut être surpris par sa publication à la va-vite, en fin d’après-midi. Bizarre, pour un rapport qui se veut important. En tout cas, en ce qui nous concerne, il y a cet accent mis sur les soins primaires, et ceux de proximité. C’est une urgence. De même, sur la prévention, alors que nos systèmes de santé sont confrontés à l’explosion des maladies chroniques. Pour autant, il manque une vision d’ensemble. On parle beaucoup des dépenses, peu des ressources.
Que suggérez-vous ?
Dans l’environnement, il y a le principe pollueur-payeur. En santé, il faudrait réfléchir à un système profiteur-payeur. Il y a des activités lourdes en conséquences sanitaires, comme le tabac, bien sûr, mais aussi l’agriculture, les industries agroalimentaires. On devrait mesurer leur impact sur la santé, et les faire payer en conséquence. Certes, on nous parle des taxes sur le tabac, mais cela ne va pas directement à la santé. Ces aspects-là ne sont pas abordés.

Système de santé : ranimer le patient

16 juillet 2013

Un rapport remis à Matignon prône une remise à plat des parcours de soins, qui devraient être davantage centrés sur les malades.

Voilà un petit exemple, dans la litanie des dysfonctionnements de notre système de santé, extrait du rapport d’Alain Cordier «Pour un projet global pour la stratégie nationale de santé», rendu public, hier. Quand un patient sort de l’hôpital, la règle veut qu’il y ait un courrier de fin d’hospitalisation «qui résume les conclusions de l’hospitalisation et établit des préconisations de prise en charge après la sortie». Ce courrier doit être signé par le médecin de l’établissement et adressé au médecin de ville ou à la structure de transfert, ou encore remis au patient le jour de sa sortie. Et il doit être envoyé dans les huit jours. «La réalité est que 25% de ces courriers ne sont jamais retrouvés, 55% sont incomplets», note le rapport. «En 2012, seulement 20% des établissements ont suivi les recommandations…» Un petit détail, apparemment anodin, mais qui montre combien notre système de santé n’a pas intégré le changement majeur de ces vingt dernières années, avec la montée en puissance des maladies chroniques, le poids de la vieillesse, et la nécessité de parler en termes de soins et non plus d’hospitalisation.

Aux États-Unis, un plan canicule pour les personnes âgées

L’Institut national pour vieillissement (NIA) vient de publier des recommandations destinées aux personnes âgées en cas de fortes chaleurs. Le premier risque, l’hyperthermie, est causé par un dysfonctionnement des mécanismes de régulation de la température corporelle, notamment chez les personnes atteintes de pathologies chroniques.

Bernard   Stiegler «Le Front national prospère
dans le désert des idées politiques»

Dans son dernier ouvrage,  Pharmacologie du Front national, le philosophe Bernard Stiegler établit un lien entre la montée du parti des Le Pen et ce qu’il nomme « la destruction de l’attention » par le marketing et la société de consommation.  Avec son collectif  Ars Industrialis, il propose la mise en place d’une politique qui fasse appel à « l’intelligence des ‘‘gens’’ ».
Dès votre première phrase, vous écrivez : «Cet ouvrage est un instrument.»
Bernard Stiegler. Les livres d’Ars Industrialis (Association internationale pour une politique industrielle des technologies de l’esprit) sont en effet des instruments qui tentent d’appréhender ce que nous arrive et luttent contre la déconceptualisation généralisée qui détruit la vie politique. La politique ne peut pas avancer sans concepts. L’opposition de la droite et de la gauche résulte d’une opposition entre des modèles conceptuels forgés par la République des lettres. Plus récemment, il y avait en France une droite gaulliste qui pensait et à laquelle la gauche opposait ses propres concepts. Aujourd’hui, le marché inonde la sphère publique de « concepts marketing » qui court-circuitent la pensée et tuent la vie politique

Le comité des sages justifie l'hospitalo-centrisme du système de santé


Le rapport du comité des sages piloté par Alain Cordier sur la stratégie nationale de santé prône le décloisonnement radical des secteurs sanitaire, médicosocial et ambulatoire, et propose des mesures à mettre en place dès fin 2013, début 2014.
Le Collectif interassociatif sur la santé (CISS) avait fait paraître un communiqué début juillet, réclamant à cor et à cri la publication du rapport d'Alain Cordier et de son comité de sages, sur la stratégie nationale de santé (lire notre sujet du08/02/2013). Installé le 8 février dernier, ce comité a remis courant juin au Premier ministre Jean-Marc Ayrault son rapport sur la question. Finalement, si ce rapport n'a pas encore été rendu public de manière officielle, il a d'ores et déjà "fuité" de manière officieuse dans la presse, nos confrères d'Espace social européen le rendant public ce 15 juillet. 

Des solutions existent pour améliorer l'observance thérapeutique du patient

 15/07/13 - HOSPIMEDIA
L'observance, notion étroitement liée à l'éducation thérapeutique du patient et plus encore à sa responsabilisation, coûte cher au patient lui-même et plus largement au système de santé. Les professionnels de santé, laboratoires et spécialistes de la télémédecine ont cerné ce sujet aux enjeux stratégiques.

L'ANALYSE

Le 12 juin dernier, à l'occasion de la 6e édition des Trophées de l'hospitalisation privée dans la catégorie "Qualité", la clinique de Saint-Orens, près de Toulouse, a été primée pour son initiative "améliorer l'observance des patients après un séjour complet de rééducation cardiovasculaire" (lire notre sujet du14/06/2013). Elle a d'abord étudié la sédentarité et la pratique d'activité physique de 80 patients, grâce à un accéléromètre, deux mois puis un an après la fin du programme de rééducation cardiovasculaire après leur sortie de l'établissement. Et constaté que pour la moitié d'entre eux, les niveaux cibles recommandés par les médecins n'étaient pas atteints. La clinique a alors mis en place un programme de coaching téléphonique, qui a démontré une réelle amélioration, en plus d'être peu coûteux. Dans le même esprit, une étude menée à l'hôpital la Timone de l'Assistance publique-hôpitaux de Marseille (AP-HM) a montré que les patients destinataires d’un SMS quotidien leur rappelant de prendre leur traitement antiagrégant par aspirine le prennent mieux que ceux qui ne reçoivent pas de messages (lire notre sujet du 07/03/2013). La Commission européenne a quant à elle distingué début juillet 32 villes et régions d'Europe pour leurs projets innovants en faveur des personnes âgées, dans le cadre de son partenariat d'innovation pour un vieillissement actif et en bonne santé, dont plusieurs dans la catégorie "observance des traitements médicamenteux" (lire notre sujet du 04/07/2013).

Plus d'un quart du personnel soignant dans les hôpitaux a plus de 50 ans

 15/07/13
L'âge moyen des personnels des établissements de santé en activité ne cesse d'augmenter. Un quart d'entre eux sont âgés de 50 ans ou plus, selon uneétude sur le vieillissement du personnel soignant de la Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (DREES). Cette augmentation constante de l'âge laisse présager de nombreux départs en retraite au cours des prochaines années. Les données à l'échelle régionale ne sont d'ailleurs pas homogènes. Ainsi, plus d'un quart des sages-femmes et personnels soignants âgés de 50 ans exercent notamment en Aquitaine, Midi-Pyrénées, Provence-Alpes-Côte d'Azur et Corse. Le Nord du pays a contrario recense des soignants plus jeunes, généralement âgés de moins de 30 ans. Ces professionnels de santé travaillent davantage au sein des CHU et CHR ainsi que dans les cliniques privées. À l'inverse, les plus âgés des soignants exercent plutôt dans les établissements privés à but non lucratif.

Poupons en colère

Les puéricultrices ont manifesté pour réclamer une finalisation de la réforme de leurs études, et pour que les actes exclusifs qu’elles pratiquent actuellement soient enfin reconnus par le Code de la santé publique 

MC DISS
MC DISS
Sirènes et cornets, poupons brandis, slogans chantés : « Marysol, si tu savais, la puer tout ce qu’elle fait ! ». Les puéricultrices ont fêté bruyamment, le 13 juillet, les trente ans de leur programme, devant le Ministère des Affaires sociales et de la Santé. « Nous manifestons pour essayer de nous faire entendre, mais aussi nous faire connaître,explique Gwendoline Bourdin, étudiante à l’école de Tours. Les gens ne savent pas qui nous sommes. Il y a même des professionnels de santé qui ne savent pas que la puéricultrice est une infirmière. ».

mardi 16 juillet 2013

Services sociaux : n’oubliez pas le médecin traitant !

, par Didier Ménard

La vie dans nos quartiers populaires n'est pas un long fleuve tranquille, faite de joie et de bonheur. Certaines familles rencontrent des difficultés qu'elles tentent de surmonter à leur façon. Parfois la difficulté conduit à exposer les enfants à des dangers : manque d'affection (rare), faux pas éducatifs, violences verbales, parfois physiques. Surtout, l'apparition d'un « laisser-faire éducatif » tant l'énergie est mobilisée pour faire face à tous les autres problèmes. Il est donc normal que les professionnels de la santé, du social, de l'éducation se préoccupent des risques de maltraitances que peuvent subir les enfants. Entre la maltraitance évidente et le difficile exercice de la parentalité, il y a autant de situations différentes qu'il y a de familles.

Je suis devenu le médecin traitant d'une famille, qui était en proie à des difficultés majeures : mésentente dans le couple, avec violences liées à l'alcoolisation, épuisement de la mère avec comme modalité éducative l'affrontement aux enfants et la violence verbale. Cela a conduit à une « dénonciation » téléphonique par le voisinage. Il en a résulté une intervention sociale puis judiciaire conduisant au placement des 4 enfants. Il ne s'agit pas ici de remettre en cause cette décision de justice : mais au regard de ce qui s'est passé à la suite de ce placement, d'essayer de comprendre pourquoi la famille a peu de chances de se reconstituer et pourquoi le médecin traitant qui est au cœur de la problématique médico-sociale est systématiquement exclu du processus thérapeutique pouvant aider cette famille à sortir de cette situation.

Les industriels du médicament contestent les recommandations de la Sécu

 Les industriels du Leem et ceux du Gemme n’ont pas apprécié le dernier rapport de l’Assurance Maladie qui préconise d’économiser jusqu’à 2,48 milliards d’euros. Le président du Leem, Hervé Gisserot, a déclaré que « la CNAMTS cède une nouvelle fois à un réflexe de facilité qui consiste, année après année, à faire peser sur le médicament l’essentiel des efforts de maîtrise, en différant à chaque fois les réformes de structure ». Même son de cloche du côté du Gemme qui critique les recommandations de la CNAM demandeuse de « nouvelles baisses de prix des médicaments génériques ». Les industriels du générique proposent plutôt d’« agir sur la prescription » afin que les médecins soient incités à prescrire en DCI des molécules qui disposent d’un générique.

Le vieillissement de la population joue pour peu dans l'augmentation de l'activité hospitalière

 12/07/13 
Régulièrement invoqué comme facteur majeur de la croissance des dépenses hospitalières, le rôle du vieillissement de la population, "phénomène exogène et inéluctable", est examiné dans le dernier rapport de l’assurance maladie sur les charges et produits 2014. Contre toute attente, les conclusions nuancent fortement ce diagnostic.
L’impact du vieillissement s’avère très limité : 0,5 à 0,7 point de croissance par an. Loin d’être "une déferlante", pour reprendre les mots du Haut conseil pour l’avenir de l’assurance maladie (HCAAM). Aussi, et alors que le volume d’activité hospitalière a augmenté de 5,6% entre 2009 et 2011, la caisse nationale a souhaité décrypter les réelles causes d’une telle hausse. Pour conduire cette analyse, elle s’appuie pour cela sur les données fournies par l’Agence technique de l'information sur l'hospitalisation (ATIH - lire aussi nos sujets du 11/07/2013,09/07/2013).

Le droit de vote des résidants en EHPAD ne fait toujours pas l'objet de mesures spécifiques

2014 sera une année électorale : élections municipales, européennes. Favoriser l'accès au vote pour les résidants des EHPAD s'avère être un enjeu tant pour l'exercice de leur citoyenneté que pour leur implication envers les choix de société.
En réponse à la ministre déléguée chargée des Personnes âgées et de l'Autonomie, Michèle Delaunay, la Commission nationale consultative des droits de l'homme (CNCDH) a remis le 27 juin dernier un avis sur l'effectivité des droits des personnes âgées (lire aussi notre sujet du 03/07/2013). La CNCDH a notamment mis en évidence l'absence de dispositifs spécifiques, en France, concernant le droit de vote des résidants en EHPAD. "Dans certaines municipalités et EHPAD, des initiatives ont été menées pour faciliter le vote des seniors", précise l'avis. Développer ces dispositifs, tel que le vote par procuration, est donc fortement recommandé par la CNCDH.

La HAS veut renforcer le service rendu de la certification pour en favoriser l'adhésion

 12/07/13
S'appuyant sur une enquête Ipsos à paraître cet été, la HAS a confirmé les évolutions de la certification dans sa 4e itération. Au programme : efficacité et valeur ajoutée. Et de faire ainsi de la V2014, un dispositif du quotidien au travers du programme d'amélioration de la qualité et de la sécurité des soins.
En amont de la publication cet été d'une étude Ipsos* sur la perception et les attentes des professionnels et des représentants des usagers vis-à-vis de la certification, la Haute autorité de santé (HAS) livre quelques éléments dans sa lettre Certification & Actualités n°10 (juillet-septembre 2013). L'agence indique avoir conduit cette enquête qualitative et quantitative pour faire évoluer la certification, partant du postulat qu'"une certification répondant aux attentes des professionnels et corrigeant les faiblesses identifiées dans la perception aura un impact plus important par renforcement de son appropriation et de son utilité pour la démarche d'amélioration des établissements". 

Le gouvernement révise le statut des fonctionnaires sous une forme souple et protectrice

Dans le projet de loi relatif à la déontologie et aux droits et obligations des fonctionnaires qui sera présenté au Conseil des ministres le 17 juillet, dès l'article premier, les fondamentaux seront rappelés : neutralité, impartialité, laïcité et probité. Marylise Lebranchu a annoncé la couleur.
Marylise Lebranchu, ministre de la Réforme de l’État, de la Décentralisation et de la Fonction publique présentera le projet de loi relatif à la déontologie et aux droits et obligations des fonctionnaires au Conseil des ministres du 17 juillet prochain, dans un contexte où la loi statutaire fondamentale fêtera ses trente ans. À l'occasion ce 11 juillet du colloque consacré à ce trentième anniversaire de la loi "Le Pors" du 13 juillet 1983, dans un discours de clôture transmis à Hospimedia, la ministre a dévoilé l'esprit et les grandes lignes de ce texte. Globalement, la loi n'a que peu changé et les valeurs qu'elle porte demeurent toujours d'actualité, malgré de nombreuses évolutions de la société. Cependant, d'après Marylise Lebranchu, "la fonction publique de carrière n'a d'avenir que dans la conciliation permanente entre l'adaptation aux besoins du service et la prise en compte des aspirations des agents". D'où l'adaptation de ce statut sous une forme "suffisamment souple et protectrice", a-t-elle indiqué.

Des hommes brisent le silence

 CANADA
Santé mentale

Malgré les nombreuses campagnes de promotion sur la santé mentale, plusieurs tabous et préjugés existent encore dans notre société. Trois hommes ayant bénéficié des services du Centre Le Phare ont choisi de briser le silence en témoignant de leur situation de vie. Craignant toutefois certaines réactions de la société, et de leur entourage, c'est sous le couvert de l'anonymat qu'ils ont choisi de se livrer à cœur ouvert.

Georges (prénom fictif), Stéphane et Dany vivent quotidiennement avec leur maladie respective. Ils ont appris à apprivoiser leur trouble en santé mentale. Mais de là à parler ouvertement de leur maladie, il y a un pas difficile à franchir.


«Le problème, c'est qu'aujourd'hui plusieurs médias sensationnalistes mettent l'emphase sur le lien possible entre un événement dramatique comme une tuerie et les problèmes de son auteur. Mais, il ne faut surtout pas relier obligatoirement maladie mentale et violence. Ça amène une stigmatisation des personnes atteintes », expliquent les trois hommes âgés respectivement de 53, 42 et 32 ans.