Les personnels en psychiatrie affiliés à la CGTG ont refusé la proposition de la direction générale. Ils restent mobilisés, la grève continue. (Dominique Chomereau-Lamotte)
Sept infirmiers de plus pour les trois services intra-hospitaliers et un minimum de 4 infirmiers pour les services extra-hospitaliers, ce sont les revendications des grévistes du CHU, les personnels en psychiatrie affiliés à la CGTG.
Hier, les grévistes, qui ont entamé leur mouvement il y a une dizaine de jours, ont été reçus pour la deuxième fois par une délégation de la direction générale avec à sa tête, Christian Delavaquerie.
La direction générale a accepté, après 7 heures de négociations, d'accorder 4 infirmiers en postes fixes et trois en équipes de suppléance. Offre refusée par les grévistes.
Selon Lionel Edom, porte-parole des personnels CGTG, en exigeant 7 infirmiers dans les services intra-hospitaliers et 4 pour les services extra-hospitaliers, il s'agit d'un minimum pour pouvoir travailler en toute sécurité.
« COMBLER LES POSTES VACANTS »
« Nous sommes conscients que la situation n'est pas commode » , souligne le directeur de l'établissement de soins. Il poursuit : « Ce recrutement, qui coûte 350 000 euros sur l'année, n'est pas négligeable. » En fait, la direction entend « ainsi ajuster les effectifs avec un système qui permet de combler les postes vacants. »
Selon Christian Delavaquerie, l'adéquation des moyens, en psychiatrie, doit se penser sur l'ensemble de la Guadeloupe, et l'urgence psychiatrique n'a fait l'objet d'aucun financement régional.
Au CHU de Pointe-à-Pitre/Les Abymes, le pôle psychiatrie comprend trois secteurs qui desservent toute la Grande-Terre et chaque service accueille en moyenne 25 patients.
Chez les Gaulois, Rabelais ou au XXIe siècle : tous des buveurs, mais pas du même tonneau.
Par DOMINIQUE POIRET
On se souvient de son ouvrage sur la cigarette, Histoire d’une allumeuse (Payot, 2010). Après le tabac, l’alcool. Didier Nourrisson poursuit son voyage dans les petits vices de l’humanité en retraçant l’histoire de l’ivrognerie depuis deux mille ans. Une histoire sans fin car «boire est à la fois un acte d’identité - pour s’affirmer en s’affichant - et un acte de conformité - pour s’intégrer en ingérant»,écrit l’historien.
Crus et cuites, histoire du buveur : le titre est au passage un clin d’œil au célèbre essai de Claude Lévi-Strauss, le Cru et le Cuit.
Ils devront assurer un minimum de 165 actes par mois et auront droit en échange à une garantie de salaire net de 3 640 euros. 200 "praticiens territoriaux de médecine générale" devraient bénéficier de ce régime à la rentrée. Détail du dispositif qui s’appliquera dans les déserts médicaux et vient d’être envoyé au Conseil d’Etat
Chose promise, chose due. Lors du Congrès de la médecine générale à Nice la semaine dernière, Marisol Touraine avait annoncé les premiers contrats de praticiens territoriaux de médecine générale pour septembre. Et cela semble bien parti pour que ce délai soit tenu. Le décret mettant en place ces nouveaux contrats a été présenté aux organisations de jeunes généralistes et envoyé dans la foulée au Conseil d’Etat. Ce nouveau dispositif proposé aux généralistes qui acceptent de s’installer dans les déserts médicaux sous forme d’un contrat de un an renouvelable leur garantira en échange un revenu minimum garanti. 200 contrats devraient être proposés dès la rentrée par les ARS.
Les immigrés en France sont aujourd'hui majoritairement des femmes, qui n'hésitent plus à partir seules, en célibataires ou avant d'être rejointes par leur conjoint, selon une publication issue de l'enquête Trajectoires et origines (PDF), produite par l'INED et l'Insee.
Jusqu'à la fin du XXe siècle, les immigrés en France étaient principalement des hommes. Les femmes représentaient 47 % de la population immigrée en 1911, 40 % en 1931 et n'ont été majoritaires que dans les années 2000, atteignant 51 % de la population immigrée en 2008.
"PIONNIÈRES"
Cette évolution en dents de scie est liée en partie à la conjoncture économique : à chaque crise, l'immigration de travail diminue, une partie des travailleurs repartent, tandis que certains sont rejoints par leur famille, ce qui fait progresser la part des femmes parmi les immigrés. C'est également lié à la politique migratoire, avec la reconnaissance légale du droit au regroupement familial à partir de 1974.
Les grands médias ont toujours salué avec assiduité les progrès médicaux. Les succès de la médecine ont été largement vantés, souvent avec raison – reconnaissons-le –, malgré certains scandales retentissants.
Pourtant, depuis quelques années, les progrès sont de plus en plus ténus, et de plus en plus coûteux. Chaque minute de vie gagnée coûte de plus en plus cher à la société. Conscients de cette baisse de rentabilité, les grands marchands de santé se concentrent désormais sur les promesses et le rêve. Depuis quelques décennies, on parle plus volontiers d’essais cliniques « en cours », ou de « nouvelles » études qui pourraient déboucher sur des thérapeutiques « prometteuses ».
Sans vouloir saper ce bel enthousiasme du progrès permanent, les méta-analyses et observations rigoureuses montrent des réalités qu’il faut révéler, dans le cadre de l’information éclairée que nous devons aux citoyens et aux patients. Même si la majorité d’entre eux ne sont plus vraiment dupes de cette mercatique sanitaire.
Les études et essais cliniques annoncés ne sont publiés que lorsqu’ils sont positifs. C’est-à-dire environ une fois sur trois (voire une fois sur cinq, pour les antidépresseurs, par exemple).
C'est la première étape de la réforme de la licence. Jugée trop foisonnante et souvent illisible, l'offre de formations fait l'objet d'un grand ménage. L'objectif est d'en finir avec le trop-plein d'intitulés qui embrouillent. En France, il existe 1 600 diplômes de licence générale, dont 320 intitulés différents, et 2 200 diplômes de licence professionnelle, dont 1 800 intitulés différents. Quant au diplôme de master, il y en a 6 000 pour 5 000 intitulés différents !
"Nous allons passer de 320 intitulés à une quarantaine pour la licence générale", indique Geneviève Fioraso, la ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche. Il y a encore quelques mois, elle tablait sur une centaine. "Ce n'est pas un appauvrissement de l'offre, mais une réorganisation qui permet à la France de se rapprocher de la plupart des pays."
Cette quarantaine d'intitulés sera répartie sur quatre grands domaines : arts, lettres et langues ; sciences humaines et sociales ; droit, économie et gestion ; sciences, technologies et santé, une dizaine d'intitulés comme histoire de l'art et archéologie ou encore sciences politiques seront rattachés à plusieurs domaines.
Concrètement, si les licences arts du spectacle se déclinaient en arts du spectacle : cinéma et théâtre ; arts du spectacle : cinéma ; arts du spectacle : danse et théâtre ; arts du spectacle : danse..., demain, elles seront réunies sous le nouvel intitulé "arts" avec des parcours qui permettront de différencier les secteurs comme cinéma et théâtre.
Avant de formuler ses propositions d'amélioration le 11 juillet prochain, la CNAMTS a dressé un constat. À l'aide d'une cartographie par pathologies, elle confirme son approche par processus de soins et imagine des marges via la pertinence des soins et les segments d'offres transversaux.
Analyse médicalisée de l'Objectif national des dépenses d'assurance maladie (ONDAM), impact du vieillissement et des soins aux personnes âgées, marges sur les processus de soins et la pertinence des soins, marges d'efficience dans certains segments d'offre de soins, voilà les quatre grands chapitres du rapport charges et produits 2013-2014 (première partie "constats") présenté ce 4 juillet au conseil de la Caisse nationale d'assurance maladie des travailleurs salariés (CNAMTS), qui formulera ensuite dans une seconde partie des propositions (présentation le 11 juillet).
Dans une première partie, l'assurance maladie confirme sa nouvelle approche de l'analyse des dépenses de santé, non plus par structuration de l'offre de soins (hôpital, ville, dentistes, infirmiers, médicaments...) mais par grand type de pathologie et de besoin de soins (combien de prises en charge du cancer ou des maladies cardiovasculaires et à quel coût, quels problèmes de santé aux enjeux importants en nombre de personnes concernées et en coût, quel recours au système de soins pour des épisodes ponctuels, des soins ambulatoires courants ou des opérations de chirurgie...).
Afin de soutenir et promouvoir la recherche sur la prévention, l'INCa, l'IReSP et l'ensemble de ses partenaires, DGS, INPES, CNAMTS, RSI et CNSA ainsi que la fondation ARC pour la recherche sur le cancer, l'ANRS et la MILDT* se sont associés. Une première initiative porte sur la prévention primaire, en particulier sur les déterminants et les possibilités de modification des comportements individuels et collectifs. Dans ce cadre unappelà projets de recherche est lancé sur deux volets complémentaires : développer la recherche "fondamentale" pour mesurer et comprendre, déployer une recherche "interventionnelle" et de terrain pour agir.
Pourquoi ne pas parler d’exception française pour la psychiatrie sur le modèle de l’exception culturelle de l’audiovisuel que nos politiques défendent avec tant d’intensité. Après tout, la psychiatrie n’est pas une marchandise comme une autre, le rôle qu’elle joue pour chacun est trop important pour la laisser dans les mains du marché. L’intervention de la puissance publique est nécessaire pour qu’elle reste à la portée du plus grand nombre. Ce sont les mêmes principes que pour le cinéma. Dans le domaine de la psychiatrie, quelle serait l’exception française, c’est entre autre un riche passé de découverte et construction de la sémiologie, le recours à la psychopathologie et à la psychothérapie institutionnelle, l’invention du secteur, les recherches fondamentales.
La psychiatrie française est le résultat et le témoin du développement des savoirs de diverses disciplines, étroitement imbriqué avec des évolutions historiques, environnementales et sociétales. Le DSM5( manuel diagnostic et statistique des troubles mentaux) édité par L’APA (american psychiatric association) procède à un balayage de ces exceptions, dans la lignée du DSM IV. L’athéorie, portée au firmament de l’attitude scientifique correcte, ne serait elle pas, comme la prose de Mr Jourdain, une théorie sans le savoir. (sans qu’on le sache, mais aussi ne reposant sur aucun savoir) Notons au passage que dans DSM 5, cinq s’écrit en chiffres arabes au lieu des chiffres romains employés jusqu’alors.
Une association de parents a porté plainte au pénal contre l'ouverture prochaine d'une salle de consommation de drogue à Paris et va déposer un recours administratif devant le Conseil d'Etat pour bloquer le processus de mise en place. L'association Parents contre la Drogue, forte de 300 membres en France, a déposé deux plaintes auprès du Procureur de la République et de la Cour de justice de la République "contre X pouvant être notamment le Premier ministre Jean-Marc Ayrault et la ministre des Affaires sociales et de la Santé, Marisol Touraine" pour "facilitation et provocation à l'usage illicite de stupéfiants", a expliqué Me Guillaume Jeanson, avocat de l'association. Ces plaintes ont été envoyées par courrier recommandé mercredi au tribunal de grande instance de Paris, a-t-il précisé.
Le duo néerlandais Front 404 rend hommage à Georges Orwell en célébrant son anniversaire en décorant les caméras de surveillance du centre d’Utrecht. Une occasion de pointer du doigt le contrôle constant et socialement accepté et d’amener les gens à réfléchir sur ce qui était déjà dénoncé par l’auteur dans 1984.
Située à l’est du département et à un jet de pierres de la Guinée Conakry, Kalifourou est un village habité essentiellement par des agro pasteurs.
Etant une zone carrefour où le transit est régulier de jours comme de nuits. Raison suffisante pour qu’une brigade de gendarmerie, des agents de la douane, des policiers et ceux des eaux et forets y servent.
Le trafic intense qui s’effectue dans cette zone fait désormais peur aux populations de ce patelin qui n’a plus un poste de santé pour sauver des vies humaines. Et pour cause dit Hady Diallo, directeur d’école de la dite localité et agent de développement de son terroir, notre infirmier chef de poste a été affecté depuis le mois d’avril et depuis lors, après maintes négociations avec le sous-préfet de Bonconto et le chef de l’exécutif départemental, aucune piste de solutions n’a cependant été trouvée.
Condamné pour escroquerie, un prisonnier quinquagénaire a passé et réussi haut la main l'examen d'aide-soignant auquel il s'était inscrit. Mais il ne devrait pas pouvoir exercer.
Dans la foulée de SAMU-Urgences de France, l’Association des médecins urgentistes de France (AMUF) demande aux urgentistes de ne plus rechercher de lits d’hospitalisation à partir du 15 octobre 2013, laissant ce travail aux directeurs, responsables de l’admission de ces patients.
« Sceptique » sur les mesures annoncées par Marisol Touraine lors du congrès des Urgences 2013 (dont l’accompagnement de 150 hôpitaux et cliniques par l’ANAP pour améliorer la gestion des lits d’aval), jugées trop lointaines, l’AMUF estime que « seule une injonction claire et rapide de la ministre aux agences régionales de santé (ARS), directeurs d’établissement et présidents de CME pourra répondre à l’urgence de cette problématique ».
Cette mesure devra s’accompagner d’un « moratoire sur les fermetures des lits d’hospitalisation », conclut l’AMUF.
Alors que la question agite les syndicats hospitaliers, les sénateurs du groupe communiste, républicain et citoyen (CRC) ont déposé mardi une proposition de loi pour instaurer un moratoire sur la fermeture des hôpitaux et de leurs services. "Si rien n'est fait, les fermetures de services, de maternités de proximité ou d'établissements de santé, annoncées ou qui ont déjà eu lieu, auront pour conséquence de fragiliser notre maillage territorial de santé, avec des risques potentiellement importants sur la qualité de l'offre sanitaire et donc sur la santé des populations", écrivent les sénateurs communistes dans un communiqué, qui annonce le dépot d’une proposition de loi instaurant un moratoire sur la fermeture des hôpitaux et de leurs services".
Dans le rapport d'évaluation du programme national de développement des soins palliatifs 2008-2012, la formation se révèle un outil performant au contraire de la recherche en quête de moyens. L'offre de soins nécessite quant à elle une ouverture au domicile et à l'EHPAD. Bilan mitigé.
Robert Costanza, chercheur à l'université nationale d'Australie, est le chef de file de l'école de l'économie écologique ("ecological economics"). Peu connu en France, ce courant académique travaille à définir les concepts d'une analyse économique intégrant la question environnementale. Robert Costanza a joué un rôle pionnier pour installer l'idée de "services rendus par les écosystèmes" et montrer leur valeur économique.
L'INTÉGRALITÉ DU DÉBAT AVEC HÉLÈNE PÉRIVIER, ÉCONOMISTE SENIOR À L'OFCE, CO-AUTEURE DES "DISCRIMINATIONS ENTRE LES FEMMES ET LES HOMMES", MERCREDI 3 JUILLET 2013
Dans un chat sur LeMonde.fr, Hélène Périvier, économiste senior à l'Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE), co-auteure desDiscriminations entre les femmes et les hommes (Presses de Sciences Po, 2011) estime que la loi présentée par Najat Vallaud-Belkacem représente "un grand pas", même si certaines mesures auraient pu "aller plus loin".
A un moment ou à un autre, ils sont tous passés pour des originaux, des types un peu bizarres. De fait, ils sont très peu nombreux. Le congé parental, qui permet de s'arrêter entre six mois et trois ans pour s'occuper de ses enfants et concerne 523 000 personnes, est pris à 97 % par les mères. Ils font partie des 3 % restants, de ces pères paternants que la ministre des droits des femmes, Najat Vallaud-Belkacem, souhaite de plus en plus nombreux. Son projet de loi "pour l'égalité entre les femmes et les hommes", présenté mercredi 3 juillet en conseil des ministres, réforme dans cet objectif le congé parental : six mois devront obligatoirement être pris par le "deuxième parent", sinon ils seront perdus.
Eux n'ont pas attendu la loi. "Mon épouse venait de réussir le concours d'infirmière et nous n'avions pas de places de garde pour nos deux filles,raconte Ruben Gomba, un militaire de 35 ans basé dans le Cher, qui s'est arrêté six mois. Je voulais qu'elle réussisse cette école et s'épanouisse. J'ai vu ma mère galérer pour élever ses cinq enfants. Elle avait des regrets. Je ne voulais pas que ma femme en ait aussi." De leur côté, Florian Bricogne, 37 ans, et sa compagne Dominique, des informaticiens installés en Seine-et-Marne, redoutaient de confier leur fils âgé de 6 mois à des mains étrangères. Elle gagnait plus que lui, Florian s'est arrêté. "Quand on est père, le lien avec l'enfant est difficile à établir, ajoute-t-il. J'avais envie de créer quelque chose de fort."
L’Association pour le droit de mourir dans la dignité (ADMD) a vigoureusement réagi, ce mardi lors d’une conférence de presse, à l’avis du Comité national d’éthique (CCNE), rendu public hier, qui a été qualifié à la fois de « régressif, hypocrite et mensonger ». « L’avis 121 renvoie les Français à une médecine sourde et autoritaire » a déclaré Jean-Luc Romero. Le président de l’ADMD s’est dit particulièrement « étonné » par la proposition du CCNE d’inciter les patients à rédiger leurs directives anticipées avec leur médecin traitant pour qu’elles soient mieux prises en compte, ce qu’il considère comme « aberrant ». « C’est comme si on nous demandait que le testament soit fait avec les héritiers ». Pour lui, en effet, l’euthanasie « n’est pas une affaire médicale ». « Le débat sur l’avortement n’a pas été accaparé par les médecins. Ils ont juste obtenu une clause de conscience » a-t-il dit, à titre de comparaison. Par ailleurs, Jean-Luc Romero a fait savoir qu’il avait écrit une lettre à Marisol Touraine dans laquelle il lui demandait que l’ADMD puisse obtenir une délégation de service public afin de gérer les directives anticipées, grâce à son fichier déclaré à la Cnil. Jean-Luc Romero a également annoncé qu’il écrirait une lettre ouverte au Président de la République pour lui demander de légiférer sur l’euthanasie en dépit des avis du CCNE et du rapport Sicard. « La proposition 21 de François Hollande concernait l’euthanasie même si le mot n’a jamais été prononcé. Or, le moment est venu de voter une loi et d’arrêter cette épidémie de rapports décevants qui disent tous la même chose » a-t-il affirmé. Tenante également de la légalisation de l’euthanasie, la députée EELV de la Vienne Véronique Massonneau était présente à la conférence de presse de l’ADMD. Elle s’est dite « déçue mais pas surprise » par l’avis du CCNE : « le débat a été confisqué à la société civile, ce sont des médecins qui auditionnent des médecins » a-t-elle déploré
Suicide assisté : "Cette légalisation n'est pas souhaitable" pour le comité d'éthique
LE MONDE |
Par Laetitia Clavreul
Les membres du comité consultatif national d'éthique (CCNE), qui ont rendu lundi 1er juillet leur avis sur l'aide à mourir, se sont montrés unanimes sur des points précis comme l'accélération de la mort d'un nouveau-né en réanimation, les directives anticipées (les dernières volontés d'un patient) ou l'élargissement de la collégialité dans la décision d'arrêter un traitement. Mais sur l'assistance au suicide, et l'attention que doit porter la société aux personnes en fin de vie, ses membres se sont divisés. Extraits.
Les écoliers sont scotchés à leurs chaises 8 500 heures
Le Monde.fr | Par Maryline Baumard
Qu'est-ce qu'ils travaillent les petits Français ! Dans "Regards sur l'éducation 2013", qui est un panorama des systèmes éducatifs des 34 pays de l'OCDE, la France fait quasiment figure de bourreau d'enfants. Les écoliers y suivent 10,43 % de temps scolaire de plus que dans la moyenne des 21 pays de l'Union européenne, pays qui sont le plus proches culturellement de la France. Cela s'aggrave encore un peu en collège puisqu'ils y ont cette fois 11,46 % d'heures de plus qu'ailleurs dans l'UE.
Le babil qui tue." Le linguiste était presque parfait", de David Carkeet
LE MONDE DES LIVRES |
C'est en partie à un indice que le journaliste littéraire reconnaît l'arrivée de l'été : quand tous ceux qu'il rencontre le somment de leur conseiller "un bon bouquin pour les vacances", comme si cette denrée existait tous goûts confondus. S'il peut recommander ses coups de coeur de l'année, il est rarement en mesure d'affirmer que tel texte qu'il chérit pourrait être le compagnon estival de presque tout le monde. Pourtant, voici un roman capable de prétendre au titre. Qui devrait ravir les amateurs de polars et les fondus de théorie, les fans de loufoquerie et les amoureux de réflexions sur le langage. Qui arrache de bruyants éclats de rire, mais ne transige pas sur l'intelligence des situations qu'il expose et des dialogues qui le composent. Ce roman, Le linguiste était presque parfait, David Carkeet l'a publié en 1980 aux Etats-Unis, où il a acquis le statut de livre totem pour de nombreux lecteurs. Arrivant trente-trois ans plus tard en France, grâce aux éditions Monsieur Toussaint Louverture, il mérite d'y gagner la même réputation.
Son apparence est celle d'un polar : l'intrigue tourne autour de la mort du linguiste Arthur Stiff, dont le cadavre est retrouvé, crâne scalpé, dans le bureau de son collègue Jeremy Cook. Leur lieu de travail : un institut de recherche qui fait aussi office de crèche. "Nous nous intéressons à l'acquisition du langage, des premiers babillements jusqu'à une maîtrise plus aboutie de la langue. (...) La seule différence (avec une autre crèche)ici, c'est qu'il y a sept linguistes qui rôdent dans les couloirs, les salles de jeu, à côté des tables à langer et sous les berceaux, qui écoutent les suffixes verbaux, la glottalisation et tout un tas de trucs du même ordre", explique Cook à un journaliste.
Ecolier dans une petite ville d'Amérique du Nord, le jeune Joe est le souffre-douleur de Jason, le caïd de sa classe. Celui-ci n'a de cesse de le harceler au gré d'humiliations toutes plus élaborées les unes que les autres. Joe ne moufte pas et, surtout, n'ose rien dire aux adultes qui s'inquiètent de son repli sur lui. Tout va changer le jour où l'enfant, prenant un chemin de traverse pour se rendre à l'école, tombe sur un orignal aussi peu bavard que lui. L'animal se fera plus tard complice, découvriront les lecteurs qui iront au bout de ce récit sans complaisance ni sensiblerie sur les tyrannies et les non-dits de l'enfance.
Xavier Pommereau, un psy spécialiste des ados "en vrille"
Spécialiste des adolescents suicidaires, le psychiatre français Xavier Pommereau accompagne depuis 20 ans un âge en souffrance qui déroute et inquiète, en tentant de les "poser", et en même temps de les "bousculer".
Hyperalcoolisation, scarifications, tentatives de suicide de plus en plus jeunes -15 ans en moyenne au lieu de 17 il y a vingt ans- "mises en danger" diverses: les adolescents affolent des parents désorientés.
"Nos ados d'aujourd'hui sont des enfants du zapping, de l'image, du numérique. Ils peuvent se dire par la parole, mais à condition qu'il y ait des supports puisqu'eux-mêmeS ont tout le temps un support: leur messagerie, leur portable, leur page Facebook, leur look..." explique le praticien de 50 ans au physique de 2e ligne de rugby.
Xavier Pommereau a fondé à Bordeaux (sud-ouest) le centre Jean Abadie, le premier en France dédié aux adolescents suicidaires.
L'idée du centre -qui accueille 15 lits d'internes et des "externes"- germa après son internat de psychiatrie.
Justice : les psys s’estiment une nouvelle fois boucs émissaires
L'Association Nationale des Psychiatres Experts Judiciaires (ANPEJ) a vivement dénoncé dimanche le "lynchage médiatique" ayant visé un de leur collège qui avait partiellement conclu à une "absence de dangerosité" de Matthieu, avant que celui-ci n'assassine Agnès, meurtre pour lequel il a été condamné à la réclusion à perpétuité vendredi. Avant l'assassinat d'Agnès survenu fin 2011, Matthieu avait été remis en liberté sous contrôle judiciaire en novembre 2010, après quatre mois de détention provisoire pour un premier viol commis dans le Gard. Le pédopsychiatre Claude Aiguesvives, qui l'avait examiné, avait alors conclu à "une absence de dangerosité" et "fait confiance au projet de la protection judiciaire de la jeunesse (PJJ) de lui donner une seconde chance." Cet expert, qui a témoigné au procès, s'était dit peu avant l'audience "catastrophé". "Ce n'est pas la première fois que le contexte sécuritaire désigne un psychiatre comme bouc émissaire", regrette ANPEJ, le psychiatre traitant "devant être considéré comme responsable de tout acte délictueux ou criminel réalisé par une personne souffrant de troubles mentaux".
À Lorient, Hollande promet une évaluation publique des hôpitaux
Le chef de l’État a visité le centre hospitalier de Lorient (Morbihan) ce lundi matin. Le nouvel hôpital est situé en plein centre-ville, sur les rives du Scorff. Il a ouvert ses portes il y a trois mois après avoir été reconstruit sur le site de l’ancien hôpital des armées, là où se trouvait déjà le pôle mère enfant. Une opération immobilière d’envergure, d’un coût de 220 millions d’euros. « Il s’agit de la plus grosse opération du plan Hôpital 2007 en Bretagne, et du plus gros chantier à Lorient depuis la Libération », précise Gildas Le Borgne, directeur adjoint de l’établissement.
Pour François Hollande, l'hôpital public se doit de rester "une priorité budgétaire"
À l'occasion de l'inauguration ce 1er juillet à Lorient du nouvel hôpital du Scorff, structure qui rassemble sur le site de l'ancien hôpital militaire l'ensemble des activités de Médecine, chirurgie et obstétrique (MCO) du CH de Bretagne-Sud (lire notre sujet du02/08/2012), le président de la République a assuré dans son discours que la santé se devait de "rester une priorité" et l'hôpital public "une priorité budgétaire".
Les actions se multiplient en faveur de l'ouverture des données publiques de santé
Dans l'attente des rapports de Pierre-Louis Bras sur l'accès aux données de santé (lire notre sujet du22/04/2012) et de Bernard Bégaud sur la pharmacovigilance (lire notre sujet du14/03/2013), et alors que les chefs d'État du G8 ont signé une charte sur l'ouverture des données publiques, les actions se multiplient pour disposer du droit d'exploiter les bases de données de santé.
La Cour des comptes estime que le régime général supporte un "excès" de charges hospitalières
La Cour des comptes a certifié avec quatre réserves les comptes 2012 de la branche maladie de la Sécurité sociale, contre cinq pour l'exercice 2011 (lire notre sujet du28/06/2012)*. Le point qui ne souffre plus d'anomalies notables, selon lacertification de la Cour, correspond aux enregistrements comptables des prises en charge par l'assurance maladie des cotisations famille et maladie des praticiens et auxiliaires médicaux libéraux conventionnés. En revanche, quatre réserves déjà exprimées par le passé se renforcent.
Étudiante de 3e année à l'Ifsi de Nancy, Karina Durand vient de succéder à Eve Guillaume à la présidence de la Fédération nationale des étudiants en soins infirmiers (Fnesi). Ancienne vice-présidente en charge des relations internationales, elle fait le point sur les chantiers de la formation.
Espaceinfirmier.com : Quelles seront vos priorités cette année ?
Karina Durand : Il y en a beaucoup ! Avec le comité de suivi de la réforme, nous participerons à des groupes de travail de septembre à décembre pour plancher sur les stages et la gouvernance des Ifsi. Nous nous intéresserons aussi de près à la cotutelle de notre formation par les ministères de la Santé et de l’Enseignement supérieur.
Concernant l’insertion professionnelle, nous continuerons d’alerter les autorités publiques sur le problème du chômage des jeunes diplômés, apparu cette année. Nous nous pencherons sur les conditions de vie étudiante. Nous essaierons, notamment, d’obtenir la revalorisation des indemnités de stage. Il y a aussi la bataille au sujet des bourses régionales, qui n’ont pas été réévaluées depuis 2005…